Ca me fait tellement plaisir de lire cet article !
Je suis moi aussi dans ce cas, à la seule différence que je suis tombée enceinte à 18 ans. Avec le père, ça ne se passe pas très bien. Nous n'avons jamais été un couple, et un enfant n'était pas non plus voulu.
C'est arrivé une fois, et la pilule que je prenais n'a visiblement pas été efficace. Après l'avoir compris que j'étais enceinte, j'étais tellement heureuse ! Moi qui n'imaginais pas ma vie sans au moins un enfant, j'ai voulu partager la nouvelle avec le père, qui était reparti en Amérique. Il l'a tellement mal pris, qu'il m'a menacé, ordonné d'avorter, poussé à bout, il est allé jusqu'à contacter séparément chacun des membres de ma famille pour qu'ils m’emmènent avorter, chose à laquelle tous ne se sont pas accordés, et qui m'a fait faire un grand ménage dans mes relations. Je suis allée de moi même dans un hôpital pour me renseigner, et ce deux fois. Avoir un bébé c'était un rêve, mais avec ce père là, un vrai cauchemar.
Je n'ai jamais pu me résoudre à prendre rendez-vous quoiqu'il en soit. J'ai décidé d'assumer mon choix, dans tout ce que cela impliquerait.
Il semblerait que monsieur ai pris un avocat, mais ce n'est qu'une menace fantôme car il ne souhaite pas l'élever ni la reconnaître. Il voit donc mon bébé une fois par an, et quand il n'est pas là je lui donne des nouvelles chaque semaine, par skype ou mail.
Je ne suis pas seule pour autant, car mes sœurs sont dans le même cas de maman célibataire étudiante: l'une a un enfant sans père car celui-ci a demander de ne plus jamais être recontacté quand il a appris la nouvelle, et mon autre sœur, après décision de justice, accorde une garde partagée avec le père qui s'était également senti violé; les gardes se passent ma foi très rarement bien.
A nous toutes, nous avons notre petite organisation. On se vient en aide dans la vie de tous les jours, et on se ménage du temps pour nous et nos études. On sait qu'on ne peut plus compter sur ceux qui nous entourait, alors on se sert les coudes.
Le jugement des gens ne me touche plus le moins du monde, et je ne suis pas dégoûtée par les hommes après de si beaux exemples.
J'ai reçu beaucoup de critiques et de compliments sur mon choix de vie. On m'a dit que j'étais forte, et courageuse, que j'étais chanceuse, on m'a aussi dit que j'avais fait n'importe quoi, que je suis encore une de ces personnes qui vole l'état car je bénéficie d'aides, que je foirais ma vie etc... J'ai remarqué que les plus promptes à la critique, sont ceux qui n'y connaissent rien.
Ils font leur vie, moi la mienne, et je suis bien heureuse comme ça. Les études se passent très bien, je suis en fac de science, ma fille a aujourd'hui 18 mois et nous sommes heureuses !
Je voulais simplement partager mon expérience de maman célibataire, et je voulais féliciter la mad qui a écrit cet article
Je lui souhaite du courage, de la force et beaucoup de persévérance ! Et surtout d'être heureuse avec son copain, ça se perd trop facilement =)