@Sapristi C'est une question intéressante, cependant je ne pense pas qu'elle se pose vraiment. Certes, les élèves qui s'intéressent vraiment à ça vont peut-être se tourner vers le hackage, mais ça va rester une minorité autant qu'à l'heure actuelle à mon avis ^^ Après j'y connais pas grand-chose, mais pour être passée par une filière où l'on fait quatre heures d'info par semaine, je peux pas clairement affirmer que beaucoup savent déjouer un contrôle parental (perso j'arrive à peine à me souvenir de l'identifiant de ma session au lycée, alors hacker même mon propre pare-feu...

).
@Azeleen Je pense que
@Sabetah_Belacoros a bien exprimé ma pensée. Au collège, à partir de la cinquième, on te dit : "Ah toi t'es nul, tu vas faire un CAP. Toi par contre, c'est pas mauvais, fais général. Toi, c'est bien, ton avenir est tout tracé, fais prépa."
L'orientation, c'est tellement cliché. Les prof décident de ton avenir bien avant que tu t'en rendes compte, et c'est pour ça que tant d'élèves à la fac sont complètement perdus. Je comprends qu'un élève qui ait des difficultés soit dirigé vers un CAP ou un bac pro, voire parfois techno, parce qu'il n'a pas le niveau pour faire de longues études, et qu'après tout il existe des moyens déviés d'arriver au domaine de son choix. Pareil, je comprends qu'un bon élève soit encouragé vers des études supérieures. Mais au final, ce n'est plus une aide mais une décision. Aujourd'hui, un bon élève ne peut PAS faire une filière par apprentissage car toute la société est contre lui, alors que c'est parfois son rêve depuis tout petit.
Ensuite, comme le dit
@Sabetah_Belacoros, on discute beaucoup avec les élèves en difficultés qui doivent trouver un domaine d'activité plus tôt que les autres. Je ne critique absolument pas ça, selon moi c'est nécessaire. Mais les autres... Personne n'en a rien à faire. Et plus tu es bon élève, plus les gens s'en foutent. Au lycée, le conseiller d'orientation est vraiment une décoration, à part quand il s'agit de réorienter un élève en difficulté. Pire : les bons élèves sont orientés en prépa pour avoir plus de temps pour réfléchir. Grave erreur ! car il n'y a pas le temps là-dedans de vraiment s'intéresser aux débouchés (et tout le monde s'en fout là-bas).
Pour faire partie de cette soit-disant "élite" amassée en prépa, je peux témoigner que j'ai souffert du manque d'aide dans mon orientation, et tous les gens autour de moi avec. Combien d'étudiants se retrouvent dans une filière qui ne leur convient pas ? Dans Malcolm, il y a ce fameux épisode où il va chez le conseiller d'orientation et que celui-ci le sermonne parce qu'il peut faire ce qu'il veut, il n'a pas de problème. Je n'ai rien contre les conseillers d'orientation, mais j'ai entendu nombre de mes camarades avouer l'avoir subie, ainsi que moi-même. Au final j'ai une amie qui après avoir quitté la prépa va se réorienter une nouvelle fois cette année, une autre qui ne sait pas trop quoi faire, une autre qui s'est rendu compte que son bac pro n'était pas du tout ce qu'elle imaginais et l'a quand même passé, et un ami de ma mère a carrément arrêté le métier que ses parents l'avaient forcé à faire pour devenir agriculteur. Quand en plus je vois que la plupart des gens qui je connais ne vont pas choisir l'école qui leur plait mais "celle qui les prendra" parce qu'ils n'ont pas vraiment d'avis sur la question, je me dis qu'il y a un problème quelque part. Et encore, à la fac c'est relativement aisé de changer de filière, il y a parfois des passerelles, mais les problèmes d'orientation existent aussi dans les filières pro, et j'imagine fort bien que ça ne doit pas être facile tous les jours.
Donc vraiment, pour moi, l'orientation est LE débat qu'il faut entreprendre. On tente par tous les moyens d'intéresser les élèves aux différentes matières, de leur donner envie d'aller à l'école, mais vous pensez vraiment que changer les programmes, leur imposer des heures de soutien-qui-n'est-pas-vraiment-un-soutien va les aider en quoi que ce soit ? Absolument TOUS les élèves que j'ai vu faire des efforts et évoluer, qui se sont mis sérieusement à travailler et à apprécier l'école, des élèves-là avaient un but. Ils voulaient soit être acceptés dans une formation, soit avoir un bon dossier pour un potentiel employeur, mais en tout cas ils voulaient quelque chose
vraiment beaucoup. J'y connais strictement rien en psychologie, mais je vois bien que c'était là le point commun de tous ces gens.
Alors certes, il y aura toujours des gens indécis, mais si l'éducation nationale s'en donne les moyens, il me parait plus judicieux d'aider les élèves à trouver leur voie. Et là, je ne parle pas seulement de salons moisis où on te donne des plaquettes et où les élèves te disent "Ouais c'est cool, on fait un barbecue tous les dimanches, l'intégration dure deux semaines. Les cours ? Heu je sais pas trop, moi j'étudie l'option là, je sais pas trop ce qu'on y fait vraiment à part qu'on est 20 en TD mais tiens voilà la plaquette" (véridique).