@Lounala Oui je suis d'accord avec toi. C'est pour ça que la réflexion dont je parlais ne me paraît valable qu'au sein d'un couple safe, quand les deux partenaires sont tout à fait en confiance et qu'aussi (très important) on se connaît bien soi-même et qu'on connaît ses limites. Si une situation devient malsaine ou qu'on ne se sent pas bien à ce sujet, c'est qu'il y a un souci et qu'il faut revoir la manière de fonctionner.
En fait dans mon expérience c'est quelque chose que j'ai jamais ressenti donc voilà pourquoi je l'ai abordé de cette façon. Mais je ne doute pas qu'il puisse y avoir des effets pervers d'auto-culpabilisation si on verse dans une logique "je
dois faire plaisir à mon mec". Effectivement, quand on commence à se faire un peu de l'auto-chantage (genre "je lui dois bien ça") et à se sentir forcée, c'est que ça dépasse les limites.
@Adybou Je comprends ton exemple mais en fait ça revient à dire que y aurait une forme de pression de la part d'une autre personne, une pression à lui faire plaisir (ce qui pourrait être le cas si le partenaire te dit qqch du genre "j'ai vraiment envie qu'on sexe là"). Or dans mon exemple y a pas vraiment d'équivalent du "chef qui te fait des puppy eyes"
parce qu'en fait dans la façon dont je vois les choses je le vis pas comme une pression si je vois que mon mec a envie de sexe. Déjà la plupart du temps il va pas le dire, il va le faire comprendre (de façon plus ou moins subtile) et très souvent s'il voit que je ne réagis pas à ses signaux (ou si je ne capte rien, ce qui arrive aussi parce que c'est parfois trop subtil
) ben il laisse tomber
Je sais très bien qu'il n'en mourra pas si j'ai pas envie de sexer et qu'on fait rien
et j'hésite pas à lui dire non ou simplement à l'ignorer si je ne veux pas, du coup j'ai pas l'impression de "céder" pour faire plaisir quand je décide que là oui on va sexer. En fait si vraiment j'ai pas envie je suis un peu en mode "deal with it mec"
donc y a pas vraiment de concept de pression. En plus, je sais qu'il va pas me faire de chantage ou bouder ou quoi que ce soit même si on interrompt le truc en plein acte, donc y a pas de "conséquences négatives" même si on a un rapport alors que j'ai bof envie au départ. Donc ça ne m'inquiète pas de me lancer là-dedans, parce que... je ne "risque" rien en fait.
Edit : et puis je pense que ce qui est "rassurant" aussi, c'est qu'il est pas plus dans la demande que moi (c'est assez équilibré à ce niveau-là), du coup comme j'ai au moins autant de libido que lui je ne me sens pas oppressée au sujet du sexe.
Et puis faut pas oublier aussi que même si on est dans l'optique de faire plaisir à quelqu'un... Ben cette idée peut nous procurer du plaisir en soi
donc on est gagnant.e aussi, si on a cette vision des choses. Mais je comprends tout à fait qu'on puisse le ressentir différemment.
Après pour la question du mood, encore une fois même si je suis pas trop dans le mood au départ, la plupart du temps je finis par l'être après donc je regrette rien (on revient sur l'idée de l'appétit qui vient en mangeant). Et si jamais le mood ne vient pas... bah je le regrette pas non plus en fait
puisqu'à aucun moment je me suis sentie forcée ou en danger, bah le pire que je puisse obtenir c'est une partie de sexe ratée. Donc c'est pas du tout grave pour moi, ça arrive.
Re-edit : mais bon je crois qu'on est un couple de bisounours en fait. Et en plus j'ai un rapport au sexe qui fait que je considère ça presque comme une gourmandise (genre un pot de Nutella) du coup je n'ai presque jamais de regrets à faire du sexe, même si c'était bof ou que j'avais pas trop le mood. Et surtout, je crois que j'ai un rapport vraiment relax au sexe (en tout cas avec mon partenaire) parce que même si j'étais bof dans le mood ben ça va pas me traumatiser ni me faire sentir mal
pas plus qu'une autre activité lambda en tout cas.
Re-re-edit (promis j'arrête) : et en fait je crois que si vraiment il m'arrivait un jour de ressentir de la pression au sujet du sexe, de me sentir forcée etc et que ça ne soit pas sain, ben j'hésiterais pas à lui dire histoire qu'on en parle et qu'il se calme la moule. Ca serait juste normal de parler du problème et d'essayer d'éviter ça à l'avenir quoi. Mais je laisserais pas les choses se dégrader au point de développer un mal-être et un dégoût du sexe avant d'en avoir discuté avec lui je pense
(après, encore une fois, ça nécessite un partenaire safe en qui on a une totale confiance parce que j'imagine que des mecs pourraient mal le prendre)