Plus j'y réfléchis, plus je crois que l'article est mal tourné (mais laissé tel quel parce que l'idée c'est que c'est l'article de Lou, et pas une reformulation complète de sa pensée)
Ici on a l'impression que l'article justifie le vol, condamne la "garde à vue" et sous-entend que la loi devrait être plus souple concernant le vol s'il y a une "bonne raison" de commettre le délit. Et surtout qu'il parle de "précarité", ce qui englobe bien évidemment plus de choses que la pauvreté, mais qui sonne comme un synonyme de prime abord. Et comparer quelqu'un qui est dans une maison avec des torchons et whatever avec quelqu'un qui n'a pas accès à un point d'eau, ça fait tiquer.
Mais l'idée ne serait-elle pas plutôt d'englober dans la précarité menstruelle le fait qu'on ne puisse pas sonner à la porte du voisin pour demander un tampon ? A savoir ce qu'on n'hésiterait pas à faire s'il nous manquait du sucre pour confectionner un gâteau. Ou qu'il ne soit pas possible d'en obtenir facilement si l'on n'a pas les moyens (comme c'est le cas -ou presque- pour la nourriture via les banques alimentaires, ou les préservatifs via les plannings familiaux). Et que c'est problématique d'avoir des alternatives pour beaucoup de choses mais pas pour les protections hygiéniques, alors qu'elles sont aussi importantes que la nourriture, les préservatifs, les vêtements. Et qu'on se retrouve à voler faute d'alternatives ; l'article donne l'impression de condamner la garde à vue pour vol de tampon, mais son idée de base ne serait-elle pas de condamner le fait que vu qu'il n'y a pas d'alternative, la "seule" alternative soit la garde à vue ?
Je pense vraiment que c'est extrêmement mal formulé mais que l'intention est bonne. Je pense aussi que Lou, comme tout le monde, est en train d'apprendre à construire sa pensée, et que lui donner l'occasion de le faire, c'est chouette, mais peut-être compliqué quand la construction de la pensée s'affiche sur Internet, sur un média qui a tendance à déconstruire....alors que là, le discours mériterait d'être un peu approfondi. C'est véhiculer une idée assez approximative. Alors certes, on devrait être tous et toutes capables de se dire "lisons ça avec un regard critique, entendons le message de Lou, lisons entre les lignes plutôt que juste aller à son encontre", mais qu'attendons-nous d'un media ? Qu'il pousse ses articles à fond, qu'il soit clair et précis ou que nous devions le suppléer ? Les deux démarches sont intéressantes.
Ici on a l'impression que l'article justifie le vol, condamne la "garde à vue" et sous-entend que la loi devrait être plus souple concernant le vol s'il y a une "bonne raison" de commettre le délit. Et surtout qu'il parle de "précarité", ce qui englobe bien évidemment plus de choses que la pauvreté, mais qui sonne comme un synonyme de prime abord. Et comparer quelqu'un qui est dans une maison avec des torchons et whatever avec quelqu'un qui n'a pas accès à un point d'eau, ça fait tiquer.
Mais l'idée ne serait-elle pas plutôt d'englober dans la précarité menstruelle le fait qu'on ne puisse pas sonner à la porte du voisin pour demander un tampon ? A savoir ce qu'on n'hésiterait pas à faire s'il nous manquait du sucre pour confectionner un gâteau. Ou qu'il ne soit pas possible d'en obtenir facilement si l'on n'a pas les moyens (comme c'est le cas -ou presque- pour la nourriture via les banques alimentaires, ou les préservatifs via les plannings familiaux). Et que c'est problématique d'avoir des alternatives pour beaucoup de choses mais pas pour les protections hygiéniques, alors qu'elles sont aussi importantes que la nourriture, les préservatifs, les vêtements. Et qu'on se retrouve à voler faute d'alternatives ; l'article donne l'impression de condamner la garde à vue pour vol de tampon, mais son idée de base ne serait-elle pas de condamner le fait que vu qu'il n'y a pas d'alternative, la "seule" alternative soit la garde à vue ?
Je pense vraiment que c'est extrêmement mal formulé mais que l'intention est bonne. Je pense aussi que Lou, comme tout le monde, est en train d'apprendre à construire sa pensée, et que lui donner l'occasion de le faire, c'est chouette, mais peut-être compliqué quand la construction de la pensée s'affiche sur Internet, sur un média qui a tendance à déconstruire....alors que là, le discours mériterait d'être un peu approfondi. C'est véhiculer une idée assez approximative. Alors certes, on devrait être tous et toutes capables de se dire "lisons ça avec un regard critique, entendons le message de Lou, lisons entre les lignes plutôt que juste aller à son encontre", mais qu'attendons-nous d'un media ? Qu'il pousse ses articles à fond, qu'il soit clair et précis ou que nous devions le suppléer ? Les deux démarches sont intéressantes.