Gérer la descente d'amour

[AnonymousUser]

mais s'il n'y a plus d'amour, de complicités, de déconne, de picole, de baise...

Je savais pas que c'était incompatible avec une histoire qui dure

Enfin bref, ce qui me gène dans cet article, c'est sa binarité. Mais j'ai pas vraiment envie de développer parce que je me sens pas concernée par ce qu'il décrit.

 

[Endless]

Je pense que le domaine de "l'amour" est trop personnel pour pouvoir se permettre de faire des généralités, du genre "ça ne dure pas éternellement" ou "c'est le plus beau sentiment du monde blabla".

Pour ma part, je ne crois pas en l'amour fleur bleu, dîner aux chandelles et noces de diamant. Parce que je n'ai jamais vu ce modèle exister de mes propres yeux. Que ce soit dans ma famille, dans mon cercle d'amis, dans mon expérience personnelle. C'est totalement lié à mon vécu, et je peux parfaitement concevoir que d'autres pensent le contraire, car elles auront eu d'autres images sous les yeux.
J'ai une pote qui y croit dur comme fer et qui se casse la gueule à chaque fois. Elle se fait malmener (voir pire) par des conn**** parce qu'elle y croit, elle se persuade que c'est l'amour fou et que tout va bien. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, mais ça me tue de voir ça. C'est ce genres de trucs, au quotidien, qui me donnent une vision plus sombre de tout cela.

J'ai tenté d'y croire, au grand amour. De prendre sur moi, relancer le couple, positiver, etc. De faire comme les copines, casées depuis 3-4 ans. Au final je n'ai fait que perdre du temps. Maintenant je vis à ma façon, je ne me fait plus chier à cause des autres. Et depuis que je ne suis plus en relation """sérieuse""", bizarrement je revis. Je me réalise dans mes études, mes passions, j'accorde plus de temps à mes amis et ma famille, et je me sens bien.

Ce que je voulais dire, c'est qu'on ne concrétise pas uniquement sa vie par l'amour. Le but ultime n'est pas de trouver l'âme s?ur pour tout le monde. Sauf que beaucoup de gens perdent ça de vue j'ai l'impression, surement par pression sociale, et se flinguent le moral à rentrer dans la norme du "couple au long terme". Comme dans mon cas, où j'ai mis du temps avant de capter que je n'étais pas faite (pour le moment) pour ce type de relation. Pour moi vivre ce n'est pas nécessairement trouver un bon gars, faire des gamins mignons, avoir une maison. Mes objectifs actuels sont plus orientés vers mes études et ma musique. Envisager une relation à long terme me briderait dans mon travail/mes études (à l'international) ainsi que mes passions, qui me prennent énormément de temps.

Mais je ne dis pas que plus tard, je ne changerai pas d'avis. On ne peut pas prévoir. Je veux juste dire, qu'actuellement, le culte du couple parfait comme meilleur modèle de vie possible me court un peu sur le haricot :xp:.


Mon pavé décousu doit sûrement être du HS, et je m'en excuse, c'est un sujet sur lequel je n'ai pas encore très bien mûri mes idées...

 

[Fab]

"L'amour dure trois ans". Ah ouais ? Dans ce cas il faut qu'on m'explique pourquoi mon frangin s'est marié après dix ans de vie commune, pourquoi ils ont eu un enfant après douze ans, pourquoi après quatorze ans ils se font toujours des cadeaux juste pour le plaisir de faire plaisir à l'autre, pourquoi après quatorze ans quand ils se regardent il y a toujours cette étincelle dans leurs yeux.

L'amour dure trois ans ne signifie pas que toute relation doit cesser au bout de 3 ans, mais que les phéromones secrétées par l'autre cessent de faire effet sur notre cerveau au bout de ces 3 années (hé oui à la base, l'amour est très chimique)... c'est une neurobiologiste dont j'ai oublié le nom qui avait expliqué ça dans un bouquin très bien fichu.
Il faut ensuite pour le couple rebondir sur d'autres aspects de la relation (des projets communs par ex)... ça ne signifie pas que c'est impossible mais juste que le cerveau et les phéromones ne nous mâchent plus le boulot

 

[Éden.]

J'ai aussi trouvé cet article hautement pessimiste. Je pense qu'il en dit plus long sur la personnalité de son auteur que sur l'amour ou le phénomène du désamour, ça me fait presque de la peine de savoir que certaines personnes pensent réellement comme ça. Chacun sa vision des choses, certes, mais penser qu'au bout de trois ans la vie à deux ne vaut plus la peine d'être vécue et envisager de voguer de relations avortées en flirts hystériques pendant toute une vie, ça me foutrait le cafard!

Je sais que si je commençais une nouvelle histoire d'amour maintenant, elle me semblerait sûrement incroyablement belle et magique et extraordinaire, parce que toutes les nouvelles histoires sont excitantes; mais épuisantes, et elles finissent, et tout devient toujours une habitude, c'est inéluctable, à moins d'être totalement instable je crois qu'on ne peut pas vivre comme ça. Je préfère mon couple de presque 5 ans à tout les prologues amoureux extraordinaires, parce que mon amour je l'ai construis, je l'ai enduré et j'en ai profité, il est a mon image et il ne me tombe pas dessus, il n'est pas pareil à l'amour fou (moi je dis "l'amour hystérique") que n'importe quel couple ressent les premiers mois. Je sais pas, lire des trucs aussi binaires que les arguments exposés dans cet article, ça me fait de la peine "Vous pouvez aussi vous convaincre que vous êtes encore super amoureuse, il y a des gens qui arrivent à y croire toute leur vie"
Ça me semble évident qu'aimer différemment n'est pas synonyme d'aimer MOINS, et les gens qi croient en une illusion toute leur vie sont sûrement convaincu, eux, de percevoir une réalité (ce qui revient au même), enfin je ne sais pas, je suis davantage "super amoureuse" de mon mec à N+5 que la première année, parce que je l'aime lui, malgré lui et pour lui, et je l'aime malgré moi, pour moi et par moi, je trouve ça incroyable, je ne vois même pas quels débuts d'histoires peuvent être meilleurs que ça.

 

[Malibu_Stacy]

Plus 1000! Chacun a sa conception de l'amour, si pour certain c'est de la passion qui ne dure qu'un temps, pour d'autre c'est une construction d'une relation et une complicité.

Mon comportement s'apparente à celui de marquise olympia dans le sens où pour le moment je ne place pas ma relation de couple au dessous de tout (haha c'est d'ailleurs pour ça que je me suis faite larguer). Je me concentre sur moi, sur ma carrière, mes envies, mes voyages. Je cherche à vivre les choses intensément, j'ai une capacité à m'ennuyer assez grande. De plus me caser durablement avec quelqu'un c'est accepter que j'ai vieilli, que ma vie est finie. La stabilité est synonyme de stagnation dans mon monde.
Cependant je me rends compte que cette situation dans le long terme n'est pas viable (il y a un an je n'aurais jamais sortie ce qui suit). On grandissant nos amis se mettent en couple et sont moins disponible, on s'éloigne de notre famille (géographiquement, ou on les perds, ou eux aussi ont leurs vie). Bref les délires à se bourrer dans les bars ça dure pas éternellement ne serait-ce que parce qu'on ne trouvera plus personne pour nous y accompagner. Je pense qu'on n'est moins fait pour finir seule qu'être monogame. Sans compter les désirs d'enfants, je suis peut être traditionaliste, mais si mes enfants pouvaient grandir avec des parents complices ça serait la grande victoire de ma vie. Enfin je pense que l'amour perdure, ou tout du moins l'attachement et la tendresse perdurent avec les souvenirs communs, les épreuves dépassés à deux. Bon je suis assez cynique donc je n'irais pas jusqu'à penser que l'amour éternelle, de toute une vie existe...

Voilà c'est ce que je voulais dire à Marquise Olympia (sans trouver les mots justes). J'ai donc utilisé la méthode du vieux pilier de comptoir dont les jeunots de 20 ans ont pitié. Car comme tu dis, à 20-25-30 (grand max) ans, on peut se bourrer la gueule et on trouve encore quelqu'un pour se marrer. Mais à 40 ans, la plupart des gens sont casés/divorcés avec ou sans gosse/... et n'ont plus cette priorité et donc on se retrouve seul dans un bar et là, pour moi, c'est plutôt minable...

 

[Malibu_Stacy]

Et pour revenir au sujet du sexe (puisque beaucoup lient amour et sexe).

L'avantage d'une relation longue et stable c'est que le sexe est peut-être un brin moins fréquent mais bien meilleur. Les fantasmes, les envies... sont plus abordables qu'à un début de relation. On accepte mieux le fait que parfois "ça n'aille pas" (et ne me dites pas que ça n'est jamais arrivé) et on se sent moins observé que dans un début où il faut être "à la hauteur".

Bien sûr, certaines personnes du forum, à la jambe plus légère ou alors plus désinhibées, me contrediront mais les personnes dans une relation stable ainsi que les filles au comportement sexuel "moyen" comprendront ce que je veux dire

 

[Pantoufle]

L'amour dure trois ans ne signifie pas que toute relation doit cesser au bout de 3 ans, mais que les phéromones secrétées par l'autre cessent de faire effet sur notre cerveau au bout de ces 3 années (hé oui à la base, l'amour est très chimique)... c'est une neurobiologiste dont j'ai oublié le nom qui avait expliqué ça dans un bouquin très bien fichu.
Il faut ensuite pour le couple rebondir sur d'autres aspects de la relation (des projets communs par ex)... ça ne signifie pas que c'est impossible mais juste que le cerveau et les phéromones ne nous mâchent plus le boulot

C'est justement ce qu'on critique. Moi j'y crois moyen, et pas juste par effet d'autruche et de croire en les jolis contes de fée, mais juste par constatation.
Je crois assez dans le fait que les phéromones aident l'attirance au départ (bon je le dis mal mais on aura compris).
Je suis encore un tout jeune couple, 3 ans et demi (sous-entendu je n'ai peut-être pas encore passé cette barre des 3 ans, même si je n'y crois pas), mais pourquoi quand je marche dans la rue et que quelqu'un passe avec l'odeur de shampoing ou de gel douche de mon amour (alors que c'est la mienne aussi), j'ai le cœur qui s'emballe et je pense à lui ? Pourquoi, quand, parfois je suis en cours, et que soudainement je pense à lui, je sens la chaleur envahir mon visage et un délicieux frisson me parcourir l'échine ? Pourquoi parfois quand je le regarde je me sens immense, je me sens heureuse, je suis pleine d'un sentiment délectable, et dans ces moments là je pourrais le bouffer tellement je l'aime, je suis littéralement transportée.
Clairement pour moi les phéromones ont affaire là-dedans, que ce soit pour déterminer "la personne" au début ou pour continuer à faire fonctionner le truc, mais il y a de la passion, il y a de l'amour, il y a quelque chose. Et ces sentiments, si parfois ils s'enfouissent loin (comme je le disais dans mon message précédent) et que je me sens horriblement triste et perdue, ils sont toujours revenus, et ils sont toujours là. Et je ne pense pas que ce soit juste me "convaincre d'être encore super amoureuse", je sais que je l'aime tellement plus que l'an dernier, que l'année d'avant, que l'année encore avant, et celle encore avant.

C'est pour ça que pour moi cette thèse, et pire encore, répéter (j'évite le bêtement) cette thèse en donnant des conseils (!), ça ne vaut rien.
Je dirais presque que c'est de la psycho-socio à deux balles. On est tous différents vis à vis de ça, c'est un peu comme le "Il ne faut pas dire "je t'aime" en premier, ou avant tant de mois sinon blablabla", "Il ne faut pas coucher le premier soir", "Il ne faut pas emménager trop tôt", etc. Non, non et non, chacun fait comme il le sent, et s'il se plante tant pis mais faire des généralités sur les relations amoureuses, et donner des préceptes en mode "Je vous montre le chemin" c'est juste hyper casse-gueule, d'ailleurs je crois que dans ces commentaires on est quasiment toutes des contre-exemples.

(et par pitié, pas l'argument du second degré).

 

[Béré]

Moi j'ai du mal à comprendre ce qu'on veut dire par "construire quelque chose ensemble". Je ne sais pas si on veut dire les expériences (bonnes ou mauvaises) qui nous ont rapprochés l'un de l'autre, ou faire des enfants, créer une famille, ou autre chose.
Ce topic tombe plutôt bien parce que je suis depuis quelque temps dans ce "dilemne" la. Du coup c'est trés dur de s'exprimer de façon claire et organisée, mais je vais essayer quand même.

Je ne sais pas si l'amour "éternel" existe, je pense que j'ai envie d'y croire, peut être à cause de mon éducation, de la pression de la société, et de mes rêves de gamines. Mais une part de moi pense aussi qu'effectivement la passion disparait, et que c'est trop dur de s'en passer. Je pense aussi que j'entretiens un peu l'illusion qu'avec un autre homme, ca durerait plus longtemps.
Quelque part, ce topic m'a un peu rassurée, parce que ca ne fait que 2 ans que je suis en couple, et on peut dire que la phase "passionelle" à été de courte durée.
Mais la encore (nouvelle contradiction bonjour), quand j'y réfléchis vraiment , je me dis que ce n'est pas vraiment la passion qui disparait, c'est plutôt la manière de l'exprimer. Comme tout le monde, avant, on faisait l'amour tout le temps, on supportait pas 2 minutes sans l'autre, etc. Ok. Aujourd'hui, je supporte toujours pas 2min sans lui, et notre passion, c'est plus de faire l'amour tout le temps, mais c'est de savoir qui est l'autre, de mieux savoir qui on est, de se dire "je veux des enfants de lui", enfin c'est trés dur à exprimer avec des mots, parce que c'est un sentiment qui varie selon les personnes.
Bon la j'ai l'air d'être sûre de moi a propos de mon couple, mais c'est absolument pas le cas. Parce que c'est une réfléxion super contradictoire.
Je me dis aussi que quelque fois je m'ennuie vraiment trop, mais ca, ca dépend aussi du caractère de chacun, et la ou cet article n'a pas tort, c'est que lorsqu'on SAIT que notre couple n'ira pas plus loin, alors pourquoi rester ?
C'est la je crois que réside mon problème (je vais faire un peu de HS je crois ^^) : J'ai un caractère assez ... aventurier, j'ai envie de voyager, de voir le monde, bref vous m'avez comprite, alors que mon copain est super casanier, et du coup je me dis que nos caractères sont pas compatibles, parce que qui dit aventure dit rêve et lui, il envoie pas du rêve, voila tout.
Comme certaines l'ont déja dit, et je suis d'accord, la passion c'est facile, l'amour c'est du travail. Mais la ou je ne suis pas d'accord avec certaines, c'est de dire qu'il faut accepter l'autre etc etc. Moi, j'ai des idéaux, et sans vouloir faire changer mon copain complètement, c'est pas mon jouet, j'essaie d'injecter quelques traits de mes idéaux sur son caractère. Lui, il fait exactement la même chose pour moi, et je trouve ca normal, et même, je trouve ca top. J'ai envie de changer pour lui, et je pense qu'il a envie de changer pour moi.
Peut être que c'est ca aussi le travail de l'amour, c'est de se dire qu'on est prêt à changer pour l'autre, pour lui plaire.
Et puis je crois que ca entretient la flamme aussi, de changer.

Voila je sais pas si j'ai été trés claire, mais c'est un sujet qui me tient à coeur (c'est le cas de le dire), et j'ai vraiment envie d'en discuter, pour avancer.

Désolée du pavé aussi !!

 

[Fab]

Aaah j'ai retrouvé ! Lucy Vincent, la docteur en neurosciences, que ses détracteurs appellent un peu violemment "la tueuse de l'amour" (haha la pauvre).
Intéressez-vous à son travail, c'est assez intéressant (même si c'est terrible pour une grande partie de nos idées reçues concernant l'amour).

Dailymotion - "Le Bateau Libre " N°1 Lucy Vincent - une vidéo Art et Création

http://www.dailymotion.com/video/xc9z4w_la-tueuse-de-l-amour-dans-le-studio_news

Je vous invite également à lire cette interview, à propos de la passion.

 

[lili la vipere]

Ce qui est sur c'est que souvent l'amour passion devient plus plan plan moins passionné; reste que tu te dis que l'autre te connais par coeur, une énorme complicité entre les 2 tout ça fait que souvent tu y réfléchis à deux fois avant de tout lâcher!
Moi dans mes précédentes relations les signaux étaient clairs :
Je commençait à fantasmer sur d'autres garçons à imaginer une autre vie. Je regarde des films romantique et je me dis "putain je me fait chier".
Puis l'autre m'agace et me dégoûte.
Puis je m'en veux parce qu'il prends soin de moi.
Petit regain d'interêt.
Puis re je ne le le supporte plus, je suis malheureuse.
Je culpabilise.
Je le déteste on se dispute, on se dit des horreurs.
Je cherche à ce qu'il me disent des horreurs?
Je le hait.
C'est plus facile de partir parce que c'est un salaud finalement attends vu ce qu'il m'a dit.
Et voilà je ne culpabilise plus bon débarras!
C'est une période horrible qui peux durer des mois...
Par manque de courage et par peur de faire une connerie je laisse trainer et trainer encore. C'est nul.
Là on dirait que ça va! (en même temps je viens de me marier ça serai un peu triste)

 

[Béré]

Mais Feflux , comment tu fais pour concilier ce que TOI tu voudrais et ce qu'est ton copain ? Moi, même si je propose un voyage, il me répond "voyage ? pour quoi faire ?" (le genre de réponse qui te donne envie de te pendre un peu)
Je l'aime et tout (j'adore cette expression) mais je me dis parfois qu'un jour ou l'autre notre route va se séparer, justement parce qu'on veut pas les mêmes choses dans la vie.

Bon en fait je crois qu'on est pas au bon endroit pour parler de ca particulièrement. Ou alors?

 

[Azurite]

Je suis d'accord avec tari-elensar
Evidemment que c'est pas comme au début, l'amour se transforme/se ressent différemment par la suite parce qu'on s'habitue (sans prendre pour acquis) à l'autre, on apprend à le connaitre etc. mais j'pense pas que ce soit seulement des molécules qui dictent l'amour (l'amour, pas les pulsions =D) donc qu'elles agissent ou pas ça peut changer l'"envie" de l'autre mais pas la supprimer...