destynova;4708953 a dit :Je crois qu'il y a deux choses différentes à prendre en compte : ce que les gens ont envie de faire et ce qu'ils font vraiment.
Je crois que dans les faits, aucune des personnes ici n'est passée à l'acte alors que tout le monde aujourd'hui peut utiliser les réseaux sociaux etc, pourtant personne ne l'a fait je crois.
Je pense comme toi que la violence ne résous rien. Mais ces gens expriment en fait deux réponses :
- la réponse intellectuelle et rationnelle, et c'est souvent celle qui est mise en application (qui consiste à travailler sur soi et ne pas s'en prendre à l'autre).
- Et la réponse émotionnelle, qui est directement liée au moment où les gens ont subi les violences. C'est pour ça qu'elle est violente, elle est une forme de réponse à des années de frustrations, de violences subies et de souffrances à un moment où ces personnes étaient en incapacité de répondre.
Ces émotions sont légitimes et on ne peut pas demander aux gens de ne pas ressentir de la colère, tout comme certains ressentent encore de la tristesse ou de la honte directement liée à ces expériences.
Je pense qu'il faut faire un peu attention aussi, parce que dans notre société on a souvent tendance à vouloir éteindre la colère des victimes (bien plus que celle des agresseurs qui parait inévitable). En conséquence, elles ne parlent pas et toute l'agressivité est retournée contre elles mêmes.
C'est normal d'être en colère, ce n'est pas "mal", "malsain" ou "bas" (mais je suis ok pour essayer d'en faire quelque chose de constructif), c'est normal de ressentir de la fureur quand on a été abusé, pendant des mois/des années et qu'on s'est senti totalement impuissant.
Je trouve ça d'autant plus dangereux que dans ton message tu as l'air de trouver ça très grave, mais ensuite tu diminues les responsabilités des harceleurs. Les enfants peuvent être très violents et pervers, ils ne sont pas complètement inconscients de ce qu'ils font, et ils peuvent agir ainsi pendant toute leur scolarité, voire même à l'age adulte.
Ça me parait essentiel de leur montrer que ce qu'ils font est inacceptable et condamnable.
Apprendre aux victimes à sans cesse tendre l'autre joue ne résous pas plus le problème de la violence que la violence elle même.
Mettre les harceleurs et les harcelés exactement sur le même plan c'est dire aux victimes qu'il n'est pas légitime qu'elles s'expriment, qu'elles n'ont pas le droit de réponse, donc pas le droit de se défendre.
De quoi parles-tu dans les 2 premières phrases ?
Je pense qu'il existe peut-être deux réponses comme tu le dis, après, il n'y a qu'à regarder les commentaires ici pour s'apercevoir que le degré de chacune d'entre elles varient selon les individus.
Je connais deux personnes qui ont été harcelées au collège et qui ne ressentent pas un besoin de "vengeance" comme j'ai pu le lire ici. Enfin, à un autre degré de violence, ... Vouloir renverser le processus bourreau/victime, est pour moi déjà assez violent.
Je ne demande pas aux gens de ne pas ressentir de la colère, que je trouve, comme je l'ai dit, totalement compréhensible. Mon problème est que cela porte à des envies de violence qui serait donc "légitimes". Pour moi la violence reste de la violence. Je persiste à trouver la vengeance (donc par def "justifiée"), ou sa recherche, "basse" et "malsaine".
Je ne veux pas interdire aux harcelés de se défendre, ou leur dire de "tendre l'autre joue", au contraire, ce n'était tout simplement pas mon sujet (??!)
Je ne diminue absolument pas les responsabilités des harceleurs, je pense simplement que le processus de harcèlement doit être supprimé au moment où il se passe. Je pense qu'il est fondé, mais insensé d'en vouloir autant à des personnes adultes, car celles-ci (à part quelques cas comme tu l'as dit) sont assurément différentes de ce qu'elles étaient au collège.
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