J'ai fait un bac L et j'ai eu la chance d'avoir un professeur de littérature qui souhaitait vraiment élargir nos horizons et nous a fait travailler sur des auteurs de toutes époques, aussi bien hommes que femmes.
Mais à mon plus grand désarroi, une fois en prépa littéraire, le programme ne portait que sur des auteurs masculins. La seule femme que j'ai travaillé a été Simone de Beauvoir, et encore pour un travail personnel (un mini mémoire) que j'avais vaguement étudié en seconde mais qui reste pour moi une figure inspirante.
A la fac, comme l'a dit
la-dorure-en-reste-aux-doigts, il faut se diriger vers des cours spécifiques pour étudier des œuvres écrites par des femmes et j'ai moi aussi remarquer que les professeurs chercheurs en littérature sont pour la plupart des hommes alors que le ratio en cours est majoritairement féminin. Mais je crois que ce qui m'a le plus choqué c'est la dérision et la méconnaissance de certains professeurs masculins. J'ai fait mon premier mémoire sur Simone de Beauvoir et lorsque j'ai annoncé mon sujet en séminaire, ça en a fait ricaner plus d'un. Cette année je travaille sur Violette Leduc, inconnue au bataillon.
Il y a plein de facteurs qui expliquent le peu de reconnaissance attribuée aux femmes dans le domaine de la littérature, j'ai d'ailleurs beaucoup travaillé dessus mais certaines les ont déjà mentionné dans les commentaires précédents donc je ne vais pas répéter ce qui a été dit ^^
J'ajouterais juste aux propos précédents que par le passé on trouvait souvent la littérature dite féminine comme scandaleuse, d'une part par le simple fait qu'elles "osaient" écrire, mais aussi parce qu'il y avait souvent une récurrence de thèmes et une écriture considérée comme crues qui s'affirment (Violette Leduc, Hélène Cixous, Benoîte Groult pour ne citer qu'elles). La plupart des oeuvres ont donc été décriées et occultées ^^
Finalement je trouve que l'initiative décrite dans l'article est plutôt positive, on peut espérer petit à petit la mise en avant de certaines figures classiques puis plus contemporaines, j'ai de l'espoir !