D'abord j'dois dire que je suis étonnée de voir le nombre de Madz qui craignent de ne pas être "de bonnes petites amies". Hé les meufs (et les autres) ! Détendez-vous, pas de pression. Il n'y a pas de qualification ou de formation pour être en couple. Le but du jeu c'est de rester soit même tout le temps et de trouver quelqu'un qui vous prenne comme vous êtes, que vous prenez comme il/elle est et avec qui vous passez de bons moments parce que ce qui compte c'est que vous soyez ensemble, que vous recherchiez la compagnie de l'autre. Ne vous mettez pas la pression. Les concessions et autres particularités d'une vie de couple, ça vient tout seul (ou ça vient pas du tout, ça dépend de votre couple). Et c'est très bien comme ça. Chacun son couple, chacun sa façon de le vivre. Chacun sa route, chacun son chemin. Chacun son rêve, chacun son destin. TMTC.
Maintenant je dis ça, j'suis dans la même situation que vous hein. Allez, bim, mon témoignage, vous l'avez mérité :
Bientôt 22 ans, pas un copain, pas une relation sexuelle, pas un bisou. Bon, cela dit, je pratique la masturbation de manière très épanouie et je m'en prive pas (je sais me combler et PARBLEU que je suis bonne).
Au collège et lycée, on parlait garçons avec les copines. Il fallait se trouver un crush, et plus tard se trouver un copain et sexer comme pas permis parce que c'est ce que font les lycéens (non). Finalement, on était bien plus de filles que de garçons et ce n'était pas que des gentlemen. Nous étions donc nombreuses à ne pas avoir de copain en même temps, ce qui "déculpabilise" certainement. Enfin, il fallait quand même se trouver un crush et fantasmer et parler garçon et se plaindre d'être célibataire et craindre de finir seule. C'était la règle tacite. Mais tout ça je m'en suis rendue compte bien plus tard. À l'époque j'étais comme les autres. J'ai jamais été amoureuse mais j'ai déjà eu des crushs (et trop timide pour tenter quoique ce soit ou suffisamment réaliste pour savoir que ce n'était pas le genre de garçon dont je voulais m'enticher) et je passais moi aussi mon temps à parler mec et à me plaindre de ne pas avoir de copain.
Jusqu'à l'arrivée des études supérieures.
Éloignée de mes amies de lycée (et collège), j'me suis rendue compte petit à petit que j'avais jamais eu envie de me mettre en couple avec qui que ce soit et que je n'avais jamais été amoureuse ou ressenti de l'attirance "sincère" pour un garçon (ou une fille. Nan mais j'me suis déjà interrogée et j'suis pas bi. Dommage, presque).
J'ai réalisé que tout ça c'était presque une mise en scène, quelque chose auquel je ne croyais pas mais de nécessaire pour être intégrée dans un groupe de meufs droguées aux hormones adolescentes.
Ça m'a pris du temps mais j'ai compris que ma sexualité ne regardait que moi, tout comme ma vie sentimentale et que si je ne ressentais pas l'envie de me trouver quelqu'un, bah c'était aussi bien. Finir seule, vieille fille, mangée par ses chats ? BRING IT ON, BABY. Plus ça va, plus je me rend compte que je porte bien mon célibat et que si je devais rester seule, je serais la tante la plus cool du monde et que je passerai ma retraite à voyager dans des pays exotiques en mode '
The best exotic Marigold Hotel' (j'l'ai vu hier soir, c'est pour ça). Cette situation est "triste" ou "honteuse" qu'à partir du moment où vous vous autorisez à la penser comme ça. Parce qu'en vrai elle ne l'est pas.
J'ai d'autres amies de mon âge célibataires et qui le vivent bien. Je crois que Hollywood nous a trop vendu le couple et que, avec le recul, bah ça ne constituerait pas l'accomplissement de ma vie (malgré ce que ma mère peut en dire, le combo mariage+bébé ne me tente vraiment pas. Surtout la partie bébé).
Attention, j'dis pas que je refuse toute forme de relation hein. J'dis juste que j'ai rencontré personne encore qui m'ait donné envie de quitter mon célibat, ni même de faire tomber la culotte pour un soir (j'suis pas entièrement réfractaire mais vu l'intérêt que je porte aux autres, j'aime autant que ce soit le package entier ou rien). Si un jour j'trouve un gars qui me plait, à qui je plais, qui me prend comme je suis (une meuf méga cool (et un peu chiante aussi mais qui ne l'est pas?)), et ben
let's-a go!, j'ai envie d'te dire. Mais pas de pression. Et ne vous laissez pas avoir par ces gens trop immatures ou égoïstes qui pourrait attendre de vous que vous changiez pour votre couple ("devenir" une petite amie alors que, j'sais pas vous êtes humain c'est déjà bien, non?). Alors, autant apprendre à mettre ses chaussettes au sale et se laver les aisselles, j'dis pas. Autant pour tout le reste, soyez vous même.
ET VENEZ ON FAIT UNE PROMESSE :
Si dans 50 piges on est toujours vierges et célibataires, on fait une méga fête sur une île tropicale pour célébrer la vie comme elle est !
Cross my heart and hope to fly, stick a cupcake in my eye!
(si tu as compris cette référence du premier coup, tu es mon nouveau meilleur ami.)
PS: j'dis vierge mais j'entend "qui n'a jamais eu de relation sexuelle avec qui que ce soit". Parce que dans ma tête et avec mon expérience de plaisir solitaire, je me considère plus vraiment vierge (Lacigreen en parle vachement bien). Voilà quoi. (Comment ça, vous aviez compris?)
Si tu as réussi à lire ce roman jusqu'au bout, je te félicite, jeune gourgandin-e, et je te fais un bisou sur la tempe droite. Si, tu l'as mérité.