J'ai vécu trois ans en résidence étudiante, assez similaire à celle de l'article : petites chambres individuelles (une douzaine par étage), douche, wc et cuisine/salle de séjour commune pour un même étage. La résidence en soit était dans des conditions d'hygiène... Disons... Précaires
(murs moisis et fissurés, peinture écaillée, vitres cassées, souvent pas d'eau chaude, radiateurs qui ne fonctionnent pas, aucune sécurité incendie, et cafards dans les douches -je suis aussi tombé nez à nez avec un rat, une nuit en allant aux toilettes
)
Et je partage l'avis de l'autrice : ce fut les meilleures années de ma vie étudiante
A l'époque j'étais plutôt timide et pas trop sociable, le genre de personne qui se contente de regarder les autres en pensant "tiens, iel à l'air sympathique, j'irais bien lui parler" mais sans jamais faire le premier pas au final, par peur et aussi un peu par flemme
Une panne d'électricité à mon étage nous a obligé un jour à tous sortir de nos chambres pour gérer le problème en commun. Ça nous a permis de briser la glace, et ce fut le début d'une belle histoire.
Pour le coup je ne partage pas ton avis
@marierogers, je pense au contraire que pour certaines personnes timides, le fait de vivre en résidence étudiante ça peut être le "deus ex machina" qui crée des situations te permettant de te lier aux autres.
Pour l'insalubrité de la résidence, rétrospectivement je réalise que c'était inadmissible. (J'ai d'ailleurs appris qu'elle avait fermé depuis : apparemment, la remise aux normes du batiment aurait été trop coûteuse
)
Mais au moment où j'y vivais, ce côté désastreux ajoûtait encore à la cohésion du groupe : on retapait beaucoup de trucs nous-même, on recyclait du matériel, on prêtait et on s'entre-aidait. On était tous très différents, mais on était uni par deux buts communs : avoir notre diplôme, et faire de notre étage un endroit formidable malgré sa vétusté