@Gia_Juliet Tu sais ce que m'a dit mon médecin de famille quand je suis tombé enceinte sous pilule? "Débrouille toi sans moi, il y a le bottin pour ça?" Le ça étant je ne sais pas quoi puisqu'à ce moment là je ne savais pas quoi faire. Le simple fait que je n'envisage pas forcement de le garder m'a valu de me retrouver toute seule. Il n'a plus jamais répondu à mes appels.
On s'en fichait qu'à l'époque je sois sous anti dépresseurs, au chômage et dans une relation abusive. Il fallait que je garde cet enfant pour faire plaisir à l'échographe qui m'a "gentiment" fait écouter le cœur alors meme qu'il savait que je ne garderai pas cet enfant, à la secrétaire médicale qui m'a dit qu'elle ne s'occupait que des "vraies femmes enceintes" avant de me raccrocher au nez et meme au gardien de l'immeuble qui n'a eu aucune pitié à me dire "c'est dommage il aurait pu avoir les yeux de son père"
D'ailleurs les pères parlons en, où sont ils dans la responsabilité face à la contraception. Ils n'apparaissent pas dans vos discussions comme si les femmes qui avortent étaient Sainte Marie. Un de mes ex a décidé que nous ne garderions pas l'enfant, comment j'étais censé réagir? Même si la décision finale n'appartient, à mon sens mais je sais que c'est controverse et je comprends, qu'à la mere. Mais tu fais quoi quand du jour au lendemain tu te retrouves potentiellement mère célibataire? Est ce que c'est la vie que je voulais pour moi? Non. Malgré tout le respect que j'ai pour les mères célibataires c'est pas fait pour moi, j'ai pas la force mentale de gérer un enfant seule. Je fais quoi? J'en fais un gamin malheureux et je me colle une dépression pour les 20 prochaines années?
Desolee de vouloir le mieux pour moi et mes futurs enfants, parce que je veux des enfants et ces grossesses avortées je ne les regrette pas malgré mon désir de maternité inassouvi à 35 piges et la possibilité que ce soit deja trop tard pour moi. Si je n'ai jamais d'enfants, je serais infiniment triste mais je ne regretterai pas pour autant.
Tout ça pour dire que la "facilite" à avorter, elles est dans vos têtes et dans celles d'un millionième des femmes qui avortent même plusieurs fois. C'est une décision bien difficile à prendre et encore plus à assumer face aux autres (ce débat le prouve) mais aussi avec nous mêmes.