J'ai tout lu et j'ai pas franchement d'avis sur la question. Je trouve ça compliqué éthiquement, moralement et tout ce que vous voulez. Enfin quand je dis que je n'ai pas franchement d'avis, je parle du problème soulevé des personnes pouvant prendre l'IVG comme un moyen de contraception trop régulier, ce qui pourrait entraîner des complications à long terme, pas de l'IVG, car ça je suis pour ce droit.
Juste j'ai tiqué à plusieurs reprises sur le fait que dans vos postes vous ne semblez laisser que deux choix aux femmes : avorter ou élever un enfant. C'est peut-être parce que j'ai côtoyé de femmes voulant des enfants mais ne pouvant pas en avoir, ou avoir côtoyé des gens adoptés/ayant adoptés, mais je me dis que ce n'est pas deux choix qui s'offrent aux femmes mais trois : il y a aussi l'abandon de l'enfant pour qu'il puisse être adopté (même si je sais qu'en France c'est très compliqué). Je sais que cela ressemble à un argument pro-vie, alors je précise bien que je suis pro-choix. Mais justement c'est un choix qui a été un peu occulté par ici, et qui est un peu occulté en règle général dans les débats, mais ça reste un choix possible pour une femme enceinte qui pourrait se dire "je ne veux pas avorter pour .... (insérer ici la raison de votre choix : "j'ai déjà avorter et je ne veux pas revivre ça", je sais que tout le monde ne vit pas l'avortement de la même façon mais j'ai aussi rencontré des personnes ayant avorté et ne voulant surtout pas revivre ça car douleurs physiques et/ou psychologiques, "ma religion ne le permet pas", ça peut être un choix aussi même si je ne suis pas moi même croyante, ou autre raison personnelle) mais je ne veux/peux pas élever un enfant maintenant/jamais".
Je sais que ce faire comprendre par écrit n'est pas toujours simple. C'est pour ça que j'insiste sur le fait que cette possibilité devrait aussi être vue comme UN choix (et je dis bien choix, pas obligation du genre "sois vous gardez l'enfant, sois vous l'abandonné pour adoption").
Il y a aussi eu la question de la sensibilisation sur la problématique de la sexualité. Et je vais peut-être me faire taper, mais sans le soutient des familles ça restera toujours très compliqué. Dans mon collège les élèves rencontrent des personnes du planning familiale, il y a le cours de SVT, qui se fait beaucoup décrier sur ce site au vu du vécu de certain-es, ce que je peux entendre, mais aujourd'hui ça a changé et bon je connais mes collègues, je sais qu'ils ne parlent pas que de la "mécanique", et bon dans de nombreux cours on aborde le problème (quand j'avais des 5e en géo, quand on étudiait une pandémie je choisissais celle du SIDA pour justement aborder la problématique de la protection des MST, qui est différente de la protection bébé, la pilule ne protège pas des MST, ce que beaucoup de collégiens ignorent). Bref tout ça pour dire que malgré tout ça, on a encore des problèmes, même si rare, de jeunes filles enceinte, ou craignant d'être enceinte. Ou des personnes ayant des rapports à la sexualité parfois violente, souvent déconnecté du partenaire (je sais pas si je suis claire là), souvent décousue... Et ça vient malheureusement pour beaucoup de leur famille. Ce qui me fait dire que pour une vraie sensibilisation dès le plus jeune âge tous les acteurs doivent être mobilisés : enseignants, infirmières scolaires, planning familiale si possible, et surtout les parents. Je sais qu'on risque de me dire que ce n'est pas toujours possible pour X raisons. ça n'empêche qu'il faudrait dans le meilleur des mondes, qu'on soit tous acteurs de cette sensibilisation/information à la sexualité.