J'ai décidé de ne pas travailler pour vivre - Témoignage

24 Février 2013
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Paris
@Gimlie
Je suis assez d'accord avec ton message, mais je me demande : pourquoi toi, moi, mes parents, ma boulangère, etc, devraient travailler pour entretenir l'auteure de l'article, à titre grâcieux ? On parle d'une partie du salaire des travailleurs, qui ne s'en sortent pas toujours bien mais qui cotisent toujours pour celleux qui ne travaillent pas ou plus (ce qui est un système pas mauvais je pense). Je veux bien aider les autres, bien volontiers, mais ce doit être un échange, un partage, pour que tout le monde y trouve son compte :-)

Pourquoi l'Etat et les travailleurs payeraient pour une personne qui ne souhaitent pas rendre la pareille ? (D'une façon ou d'une autre, les artistes en font partie grâce à leur art à mon sens)

L'argent ne sort pas de nulle part. Il ne suffit pas de naître pour qu'une somme d'argent nous revienne de droit tous les mois sans aucune contrepartie... C'est le problème de l'article à mon avis, c'est qu'on a l'impression que l'auteure est centrée sur elle et son art, pour une durée indéterminée (très longue de préférence) et qu'elle n'a qu'un regard indifférent sur les gens (les humains, pas le "système" cette chose désincarnée) qui lui permettent ce mode de vie :-)

Ce n'est pas qu'un "système" qui lui permet ça, ce sont des humains faits de chair et de sang, qui ont des émotions, qui ressentent la fatigue, la tristesse, le stress ou la joie, le bonheur, le sentiment d'accomplissement, peu importe, dans leur travail. Pas qu'un système à qui on dit "fuck".
 
P

Patatelalex

Guest
@Gimlie
au risque de me répéter, je pense que cet article à plus un soucis de forme qu’autre chose.
L'opposition n'est pas forcement les conformiste travailleurs contre ceux qui veulent vivre leurs rêves.

Je rêve d'un autre système, ou tout le monde aurait de quoi vivre sans travailler et aurait ses aspirations et envies comme moteur, plutôt que sa survie. En d'autre terme, je suis pour le revenu de base, je n'ai donc rien contre un mode de vie différent.
Je trouve juste que c'est très maladroit sur un site où il a certainement beaucoup d'étudiante ayant du mal à joindre les deux bouts (et surement d'autre cas, je ne suis pas sectaire) d'écrire quelque chose que je lis comme "je me sentirais presque coupable de lire, dormir, créer pendant que d'autre vont travailler, mais non. Et je vais certainement pas faire photographe de mariage, vous m'avez prise pour qui?!".
Je me sens narguée, méprisée. Désolé d'être un mouton enfermé dans ce système, hein...
Ce système qui n'est ni normal, ni nécessaire pour moi mai il est comme ça, pour l'instant. Et même si en tant qu'étudiante, les vacances voire week-end des fois me servent à gagne de quoi payer mon loyer, une partie de ce que je gagne sert à faire vivre d'autres personnes. C'est normal, notre système est comme ça et je suis contente que ce soit ça plutôt que pas de travail=mourir de faim. Je ne sacralise pas le travail, je comprends que tout le monde a avec un rapport différent. Bref, je n'ai pas grand chose contre le mode de vie de cette madmoizelle. Le message à l'air positif en plus, je suppose qu'il s'agit de montrer qu'une autre façon de vivre est possible.C'est dommage du coup que la forme ne prenne pas en compte la sensibilité des personnes amenées à le lire.
 
3 Octobre 2015
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Paris
L'auteure du post n'a pas l'air pour autant de baigner dans le bonheur. Peut-être que sa phobie du travail (du monde des adultes) est la conséquence d'un gros décrochage scolaire qui n'a pas été pris en compte par les profs ni par sa famille:et ça c'est une grosse faute de son lycée et de ses parents. Malheureusement, dans les établissements scolaires, on a tendance à se focaliser sur les élèves qui sont agités en classe. Les discrets en décrochage ne sont pas toujours aidés car quand ils sont en classe, il n'em.....dent personne, et que les prof et les CPE ont un nombre important d'élèves agités à calmer. Là je me mets à la place de l'auteure et je pense que ça doit être déprimant de sentir qu'on perd pied et que tout le monde s'en contrefiche.
D'autre part, le harcèlement à l'école peut rester un traumatisme, l'apparente indifférence des profs et des parents a du déboucher sur une sacrée perte de confiance en soi. Ceci expliquant peut-être le dégoût du monde du travail (des adultes), en qui on ne peut pas faire confiance.
M'enfin, bon, là, je suppose qu'elle a perdu confiance en elle, et je n'en suis pas sûre.

D'autre part, je comprends que passer par la case job alimentaires ne soit pas folichon: mais sauf pour les enfants de nantis, on y passe tous. Ce qui aide à les supporter, c'est de savoir qu'on fait des études qui déboucheront sur quelque chose de bien plus intéressant. Mais le dégoût de l'école empêche cette demoiselle de voir les jobs alimentaires de cette façon...

Alors après...j'aimerais lui faire passer un message: oui, on peut travailler et aimer son job; c'est ma situation en tout cas. Certes, j'ai des horaires, des contraintes, et beaucoup de taff en dehors de mon lieu de travail, mais il me plait. Après, il y a peu de monotonie dans mon travail (je suis prof dans un coin très difficile), je ne travaille pas assise à un bureau (sauf quand je fais mes cours et que je corrige les copies évidemment). A part l'inspecteur qui vient fourrer son nez dans mes cours de temps en temps, on me fait confiance donc je suis libre. Mais c'est parce que j'en ai ch...é, parce que j'ai fait mes preuves et que je me suis aguerrie en exerçant ce métier difficile. Les faux sourires existent pour préserver l'harmonie, et parfois aussi les coups de gueule aussi (bah, je suis comme ça), mais beaucoup de mes collègues font un peu partie de ma seconde famille car on se sert les coudes, vu qu'on a un travail qui n'est pas de tout repos. Je me sens utile et...Attention, même si je ne suis pas dans les "hautes sphères artistiques", je crée aussi.

La création n'est pas réservée aux "artistes". Il n'y a pas des moutons vides et sans originalité d'un côté et des artistes créateurs de l'autre. L'artiste n'est qu'une composante essentielle de la société comme une autre. Il ne faut pas hiérarchiser, à mon sens. Créer, c'est produire quelque chose de tangible dans un premier temps. A ce compte, un ouvrier est créateur aussi. Et sans eux, comme le disait un grand artiste (Rudolf Noureev), on en serait encore à chier dans un trou dans le noir (ode aux plombiers).
Si tu entends par créer faire quelque chose de nouveau, et bien, on est un certain nombre à le faire aussi au boulot. Par exemple, quand on fait un cours, on essaie de créer une solution innovante pour intéresser les élèves (on ne photocopie pas des manuels scolaires) et en cela, on innove, on essaie de trouver d'autres solutions et ça demande vraiment de se retourner le cerveau et d'être créatif pour intéresser des gens, qui, disons-le dans mon cas, n'en ont strictement rien à faire de l'Histoire géographie :) .
Si tu parles de la création artistique qui amène quelque chose de nouveau, et bien, je dirais tout de même qu'il faut un peu avoir de modestie. Beaucoup de gens qui se disent artistes sont dans la répétition de choses qui ont été déjà faites. Des artisans de l'art, en somme.
Autre chose, les "gens qui vivent de leur art" sont parfois plus de bons commerciaux que des artistes dans le sens où ils n'amènent pas forcément quelque chose de nouveau, mais quelque chose qui plait, qui répond à une demande, et là, c'est encore un peu plus de l'artisanat, du coup. A mon sens, il faut vraiment être modeste, car les artistes qui font des productions qui transcendent notre essence humaine, celle du monde, il y en a peu.
Dire, "moi je crée" , ça se discute du coup.

Autre chose, se confronter à la vie, à sa rudesse, aux petits job n'empêche pas de devenir créateur et artiste: y a toute une série d'écrivains qui se sont frottés à la vie et aux petits boulots et qui sont devenus de grands artistes. Je pense même que cet aspect de leur vie a enrichi leur oeuvre: Jim Harrison, S. King... Ces gens ont bien galéré avant de se faire connaître et son aussi passés par la phase job alimentaire pour survivre (qu'ils aient été ouvriers, pigistes, assistants, profs). Je pense que c'est ce qui a rendu leur oeuvre intéressante et ouverte sur le monde avec la galerie de personnages vraisemblables de toutes conditions qu'ils sont capables de dépeindre.

Une dernière chose. Tu ne vis pas en marge: tu n'es pas à la rue, tu bénéficies du système de solidarité (RSA sécu et compagnie). Tu n'es même pas en marge de la consommation vu que tu commandes sur internet pour que ce soit moins cher, pour les "bons plans" (et vive les Amazone et compagnie dont on sait comment ils exploitent leurs ouvriers...). Là, tu ne consommes même pas autrement. En vivant en ville, comme tu sembles le faire, c'est un peu difficile, à mon sens. Alors l'appel à la révolte consumériste sonne un peu faux et creux. Je suis un peu comme toi: j'achète le minimum en matière de vêtement, on m'en donne beaucoup, j'aime pas dilapider du fric pour boire un coup dans le dernier bar à la mode, mais je ne suis pas en marge, je suis dans ce système, salariée par l'Etat. Toi, l'Etat te donne un RSA, tu en dépends aussi. Je connais quelques personnes qui vivent en marge réellement: un squatte une maison d'artiste, les autres vivent à la campagne...Eux ne dépendent en rien de l'Etat et sont de vrais marginaux qui s'assument, s'en sortent et que je respecte. Et ce chemin n'est vraiment pas facile.
Tu n'es pas libre, car tu vis dans la peur de perdre tes aides, comme tu le reconnais, tu n'es pas indépendante. L'Etat s'est substitué aux parents qui donnaient de l'argent de poche pour le shopping et le mac do. Etre libre, dans ce monde et depuis toujours, pour la plupart d'entre nous c'est un combat quotidien. C'est ce combat, avec ses échecs, ses triomphes qui nous rend libres. Parce qu'il nous forme à faire face aux imprévus et à rebondir. En effet, beaucoup d'entre nous sommes les esclaves consentants d'un système dont toutes les mécaniques ne sont pas acceptables. Alors, oui, il faut changer les choses, mais ce n'est pas en restant dans sa bulle qu'on le fera.
 
Dernière édition :
14 Septembre 2015
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Quelqu'un pourrait-il m’éclairer?
Je suis pas sur d'avoir tout compris :dunno:
Elle dis qu'elle touche le RSA mais pour toucher le RSA il faut avoir travailler, je sais plus combien de temps je ne voudrais pas dire de connerie mais 2ans il me semble, mais elle dis aussi qu'elle a fait plusieurs petits boulots de seulement quelques jours, or ça me parait bizarre d'y avoir le droit en ayant pat exemple distribuée 3 prospectus qui se court aprèsou autres, ou alors elle ne nous à pas tout dit et elle à bel et bien travailler comme tout le monde, enfin puis ce que je n'ai rien compris :confused::hesite:si quelqu'un pouvait m"expliquer tout ça ce serait sympa :top::supermad:
 
27 Mars 2014
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Gonesse (95)
nanacoubo.blogspot.com
Ce qui me dérange dans cet article, c'est que l'auteure se vante de ne pas souhaiter travailler. Ce qu'elle oublie, c'est que c'est grace à des gens comme nous qu'elle a droit à son RSA. On se lève à 6h (voir plus tôt), pour un boulot qui ne nous plait pas forcément et on donne de notre temps pour avoir de quoi vivre. En gros, elle pisse sur le système économique français et les pigeons... Enfin, les bosseurs, pardon.
C'est ce que je pense aussi... Mais d'un côté, si y a une phobie sociale ou jenesaisquoi qui se cache derrière, c'est autre chose car elle peut aussi prendre sont temps après un lourde période, qui sait ? Après, ce qui me dérange, c'est le fait que le RSA suffit juste pour payer le loyer qui est dit d'un air décomplexé (c'est mon ressenti) mais avec le temps on ne peut pas vivre comme ça, c'est impossible (oh wait ! Je touche aussi le RSA (que je compense avec mon petit job de baby sitter en attendant autre chose et ma réflexion sur mon projet pro) aussi... mais je n'ai pas l'intention d'en dépendre une année non plus, ça ne fait que deux mois). Après vu la date de l'article, elle a peut-être changé d'avis ^^
 
15 Mai 2014
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frenzy-mag.com
Cet article me met vraiment mal à l'aise.
D'un côté je suis complètement d'accord avec le fait que notre société capitaliste est affreuse et je suis la première à dire que je ne passerai pas le restant de ma vie à bosser pour des gens qui récolterons tous les bénéfices. Mais en même temps, et désolé si je semble méchante, cet article est pathétique. Je suis tout à fait consciente que vivre de l'art, et notamment de la photographie, n'est pas facile mais dans la vie, si on veut vraiment quelque chose qui nous tiens à cœur, il faut se donner les moyens. En lisant, j'ai eu l'impression que la personne attends gentillement que ça lui tombe dessus.
Quand je pense que qu'il y a des gens qui tentent de s'en sortir et que là très clairement c'est juste profiter du système... ça m'énerve.
L'auteure critique le système, mais au final elle ne peut pas s'en passer ! Ironie.
Si la volonté est vraiment de vivre en marge de la société, alors il faut aller jusqu'au bout et ne pas être hypocrite en utilisant le RSA.

Je plussoie entièrement Carouselambra !

Ce qui me gêne dans cet article, ce n'est pas tant le choix de vie de l'auteur mais plutôt qu'elle profite du système de solidarité.

Le RSA ce n'est certes pas ouf comme ressources. C'est une aide pour les personnes ne travaillant pas mais cherchant du travail. Et autant j'accepte de cotiser pour des gens ayant l'envie de s'en sortir autant ça me fait enrager de lire que c'est pour pouvoir "faire la grasse matinée".

Je suis désolée si cette réponse semble agressive mais là perso ce que je viens de lire me gonfle...mais d'une force.
 
29 Novembre 2015
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Bonjour tout le monde,

Alors plusieurs choses après la lecture de l'article et 15 pages de commentaires que j'ai eu le courage de lire (mais tous les avis sont intéressants donc je prendrai le temps de lire la suite).

Tout d'abord comme le dit la célèbre chanson de Brassens :
"Mais les braves gens n'aiment pas que, l'on prenne une autre route qu'eux".

C'est extrêmement vrai dans ce cas précis mais aussi pour tous les domaines.
La société impose le mari - boulot - maison - bébé, et si on a le malheur de sortir du carcan on devient la cible des critiques.

Ensuite j'ai envie de de dire qu'il est bien plus facile de "taper" sur son voisin ou sur quelqu'un d'accessible (comme ici sur le forum) que de pousser une guelante sur le PDG d'une multinationale qui se prélasse quelque part au Bahamas sur son yacht de luxe avec ses millions, et pour qui les récriminations des smicards ou autres "sans-dents" (c'est bien sûr ironique) sont le cadet des ses soucis. Même si dans les deux cas l'indignation est la même.

Concernant le témoignage de cette jeune femme je pense en effet qu'il est facile de s'attaquer à quelqu'un sans le connaitre. La différence ( de mentalité, de vision de la vie...) fait peur, et la majorité des gens ont besoin de voir son reflet de choix de vie dans les autres pour se conforter dans ses propres choix.

Ce qui m'amène à dire que l'on ne connait pas le parcours de vie de cette personne, ni son passé , ni son éducation, ni son rapport à ces parents, etc. On sait juste qu'elle à été maltraitée à l'école, et on s'imagine que peut être cette personne est une hyper sensible qui a été traumatisée (Et comme on dit si bien : Chat échaudé craint eau froide). Donc il est probable qu'après moult expériences traumatiques elle s'est renfermée sur elle-même, ce qui est tout fait compréhensible. Si c'est le cas une aide du psy serait la bienvenue, encore faut il pouvoir se la payer, et c'est pas le RSA qui pourra le financer.

Je me reconnais sur de nombreux points dans son témoignage (mais pas tous).
J'ai lu beaucoup de commentaires du type "Mes parents m'ont inculqué les valeurs du travail...bla bla bla" , peut être cette jeune femme n'a pas reçu ce genre de transmission de valeurs (situation familiale catastrophique, inceste, adoption...on peut tout imaginer car rien n'est précisé.)
Personnellement je suis issue d'une famille où mes deux parents étaient artistes professionnels et vivaient de leur métier. Mère - danseuse professionnelle, Père - musicien dans un orchestre philharmonique. Ils avaient leur salaire chaque mois, puis la retraite. Mais c'était dans un autre pays où je suis née et vécu quelques années, où le système d'artistes intermittents n'existe pas, et où le métier d'artiste est considéré à part entière avec salaire mensuel et retraite.
J'ai donc pour ma part jamais vu mes parents dans le système "métro - boulot - dodo" à se lever aux aurores et rentrer le soir, puisque ils avaient des horaires décalés, avaient des répétitions la journée et donnaient des représentations essentiellement chaque soir.
Depuis petite j'ai baigné dans un univers "strass et paillettes" quand ma mère m'amenait le soir à son travail de danseuse de music-hall faute de pouvoir me faire garder. Et je me suis construite avec l'idée que la vie c'était vraiment ça. Que la vie c'était une fête et que tout était facile
Je reconnais que je n'ai jamais eu de rigueur professionnelle, de ce fait je n'ai pas poursuivi mes études car j'ai vu depuis ma naissance mes parents exercer un métier qui leur plait et n'ayant pas connu autre chose, tout cela me semblait normal.
Peut être est ce le cas de cette jeune qui pour une raison ou une autre n'a pas reçu une base stable d'éducation, un modèle parental qui était différent....? Peut être n'avait t' elle pas les outils nécessaires pour poursuivre les études, une limite intellectuelle...?
Enfant hyper sensible ne sachant pas se défendre, comme elle je me suis retrouvée rejetée et moquée par d'autres enfants à l'école, et comme elle je séchais les cours pour échapper à la terreur que je ressentais.
A la maison c'était très dur aussi avec un schéma familial malsain et insécurisant (père violent et alcoolique, mère hystérique qui ne me comprenait pas). Je rentrais la boule au ventre de l'école, je me faisais humilier et taper par mon père pour des broutilles.
Je ne sais pas si c'est le cas de l'auteur, mais j'ai clairement foiré ma scolarité à cause des autres qui m'empêchaient de la poursuivre sereinement.Que ce soit famille ou élèves, j'étais partout un bouc émissaire.
Ca n'a jamais vraiment changé par la suite, plus tard au boulot...
Pendant 10 ans (entre mes 20 et 30 ans) j'ai fait plusieurs petits boulots, puis travaillé régulièrement dans la vente, tout en touchant le RSA, car mes gains n'étaient pas suffisants (Je précise j'habite une ville ou le travail, ce n'est pas la panacée.)
A 30 ans grosse remise en question, comme celle qui témoigne, rejet du système capitaliste, marre de travailler pour des clopinettes, assez d'entendre des commérages de bonnes femmes et voir leur sourires de faux culs, marre de rentrer en boitant le soir à cause des 7h quotidiens debout avec une douleur aux pieds terrible, je me lance dans mon affaire.
Aujourd'hui à 32 ans donc, j'ai ouvert mon e-commerce dans l'art contemporain ( encore un point commun avec l'auteur du post mais je ne suis pas artiste, je promeus à ce jour une quarantaine d'artistes internationaux) je travaille énormément (10h à 12h par jour) sans que ça me rapporte pour le moment quoique que ce soit (cela fait 6 mois) et oui je touche le RSA (car il faut bien manger).
Comme l'auteure du post, je crois et espère vivre de mon rêve, car retourner vendeuse , rien que l'idée me donne la nausée. (Mais que pourrais je faire d'autre? J'ai pas de diplôme spécifique)
Je ne le revendique pas, j'en suis pas fière, c'est juste un moyen de survivre le temps de tirer les premiers bénéfices de ma ma société qui est mon bébé et pour laquelle je me donne tant de mal.

Désolée pour ce témoignage si long, mais me reconnaissant sur certains points dans le message de l'auteur, j'ai essayé de donner des pistes sur le pourquoi de son choix de vie...
 
4 Juin 2014
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Rennes
Cet article m'a énormément dérangé.
Oui c'est bien si on peut passer son temps à faire ce qu'on aime mais si seulement c'était si simple...
Je ne vois pas en quoi travailler pour gagner SON argent empêche d'avoir une passion à côté. Y'a même moyen de travailler à mi-temps.
Les aides sont carrément nécessaires et il faut être heureux qu'en France on puisse en bénéficier contrairement à d'autres pays mais il faut que ça reste des aides pour des gens dans le besoin ! Utiliser cet argent juste pour pouvoir avoir des grasses mat' je trouve ça purement et simplement égoïste.
Vouloir vivre en marge de la société ok mais fais le jusqu'au bout et ne profite pas d'elle :)
 
12 Juillet 2016
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Je reconnais qu'il y a quelque bonnes idées. Vouloir vivre de son art, assumer de vivre avec peu de moyen, ne pas faire de l'argent un but premier. Le fait qu'elle utilise le RSA ne me dérange pas. Ce qui me dérange, c'est qu'elle critique le système qui lui permette de le faire. Comme tout le monde, je rebondis sur la phrase "un système qui ne me convient pas". Il te convient. Après tout c'est ton choix de vivre du RSA. Et cela à l'air de te convenir, donc ce système te convient. C'est facile de jouer la rebelle quand on ne prend qu'une partie du système.

Après tout, on utilise tous le système. Elle utilise le RSA en attendant de vivre de son art, comme j'ai utilisé ma bourse d'étude en attendant de pouvoir bosser. J'ai choisi de faire des études pour faire le métier que je veux après tout. Si un jour elle a du succès, elle paiera des impôts aussi,... Comme moi quand j'aurais du boulot. La seule différence c'est la précarité de son avenir comparé au mien. Mais juge t-on les étudiants qui choisissent des voies plus incertaines, qui s'engagent dans de longues études sans forcément de débouchés. Au contraire, on plaint les étudiants bac +5 qui sont au chômage en attendant de trouver du boulot, au final c'est ce qu'elle fait aussi. Sauf qu'elle est un peu trop sélective sur le boulot qu'elle recherche, et qu'elle accepte plus sa situation.
 
27 Septembre 2017
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Je suis juste agacée de voir autant de messages négatifs à propos de l'article personnes qui touchent le RSA et autres aides. Le RSA est une aide dérisoire, complètement déconnectée de la réalité, même lorsqu'elle est fusionnée avec une aide au logement.

De plus, une personne qui ne veut "rien" faire, fait forcément quelque chose, malgré tout. Je pense qu'au bout d'un moment, on finit toujours par s'ennuyer et on cherche à s'enrichir (spirituellement parlant).

Les personnes qui ont un salaire voient parfois celui-ci déduit, mais un jour ou l'autre, quand ils n'ont plus de travail, cette redistribution leur permettra de rebondir, grâce aux aides qu'elles/ils critiquent tant.

Les salariés croient assister les plus démunis, et voudraient qu'ils cherchent un emploi, mais, pourquoi ? C'est déjà assez de souffrance de se sentir en retrait de la société...
En fait, je ne vois pas le problème dans ce que vous appelez "l'assistanat"... Si la personne ne fait rien du tout de sa vie, elle finira par le faire d'elle-même, et entre-temps peut-être que sa pause lui permettra de se sentir mieux en soi, de grandir en maturité...

Ensuite, ce n'est pas parce qu'on ne travaille pas qu'on ne fait rien, on peut très bien faire une ou plusieurs mini-actions positives même sur Internet, comme participer à la lutte pour une cause...

Quant au système, il est très critiquable. Mais, quand on profite des avantages d'un système, pourquoi n'aurait-on pas le droit de se plaindre des inconvénients, de vouloir l'améliorer ? Vous n'avez jamais eu envie de critiquer l'école ? Pourtant vous profitiez de l'éducation donnée par celle-ci... Et il s'agit bien d'un système (scolaire)...

Pour les personnes qui détestent leur travail et se mettent en colère à cause de l'article, démissionnez et vous aurez autant de chance que l'auteure (ce n'est pas de moi, je ne sais pas de qui cela vient mais la citation avait été attribuée à Jean Rochefort il me semble).

Et puis une autre personne a fait une citation sur Facebook (elle n'est pas non plus de moi), très vraie, où il explique que "nous vivons dans un monde où ceux qui touchent 100 000 euros par mois persuadent ceux qui en gagnent 1200, que tout va mal à cause de touchent 500 euros. Et ça marche" !


"La société impose le mari - boulot - maison - bébé, et si on a le malheur de sortir du carcan on devient la cible des critiques." (Je cite Nausicaa).

Voilà, c'est exactement ça, elle impose aussi le modèle métro-boulot-dodo, et quand enfin on devient lucide sur ce modèle dépassé, (des robots pourraient prendre la place étant donné les progrès en technologie), on t'assène de critiques et de leçons de morale sur la valeur travail.

Mais, le travail est (souvent) aliénant, le nombre d'horaires est terrible, le salaire trop bas, (et là, je compatis sincèrement avec ceux qui ont le SMIC, ou à peine plus), le management parfois chaotique (vous comprendrez probablement que je fais référence à une émission récente qui a fait scandale)...

Bref, me concernant, non je n'ai pas de travail actuellement, oui j'ai subi du harcèlement scolaire, oui j'étais une "enfant sage" et oui les professeurs ne se sont jamais trop intéressés à moi, et oui j'ai fini par décrocher du système scolaire, je suis arrivé en terminale probablement par miracle... étant donné ma non-compréhension des choses. Je n'ai pas eu le bac, et j'ai décroché parce que je n'en pouvais plus des études...


POurtant, j'ai tenté une formation pour obtenir un projet professionnel (qui a abouti à la création d'une association), puis un BAFA, (dans lequel j'ai malheureusement échoué), puis je suis rentré dans une dynamique d'insertion professionnelle avec un organisme censé aider les personnes handicapées (je pense avoir de légers troubles moteurs, mais suffisamment handicapants pour me gêner dans la vie quotidienne).

Je ne comprendrai jamais cette "mentalité travail"...
 

skippy01

Peau lisse partout, justice nulle-part.
16 Avril 2017
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Ça me chiffone qu'on puisse faire le choix de vivre avec aussi peu. Même en s'en tenant au strict minimum, c'est impossible d'avoir une qualité de vie convenable avec aussi peu. Ça nous cantonne aux appartements miteux, aux produits bas de gamme qui rendront très vite l'âme, on n'est même pas sûr de manger tous les jours et on ne peut pas se permettre de se faire plaisir de quelque manière que ce soit. De plus, si on a des convictions humanistes, on peut faire une croix dessus (ben oui, le bio, l'éthique, les épiceries zéro déchets, ça coûte cher).
 

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