J'ai décidé de ne pas travailler pour vivre - Témoignage

29 Avril 2015
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Ce qui me dérange dans cet article, c'est que l'auteure se vante de ne pas souhaiter travailler. Ce qu'elle oublie, c'est que c'est grace à des gens comme nous qu'elle a droit à son RSA. On se lève à 6h (voir plus tôt), pour un boulot qui ne nous plait pas forcément et on donne de notre temps pour avoir de quoi vivre. En gros, elle pisse sur le système économique français et les pigeons... Enfin, les bosseurs, pardon.
 
23 Août 2015
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Hello a toutes !
Je trouve que le titre dessert le contenu. Pardon d'avance je n'ai pas les accents sur mon clavier car je suis dans un pays en qwerty :P

Bien que je ne suive actuellement pas le meme chemin qu'elle, je partage entierement la vision de cette Mad et je la trouve courageuse d'assumer son choix. On peut tres bien vivre autrement en piochant dans le systeme qui pourtant nous debecte. On est pas obliges de finir sous les ponts pour "assumer" de pas etre du tout d'accord avec le systeme. En effet, c'est rendu assez complique de totalement se marginaliser (acces aux soins, etc). Il faut du courage et aussi de l'imagination, de l'information, et beaucoup de travail sur soi pour y parvenir et pour renoncer a tout ce qu'on nous a appris a considerer comme normal.

La Mad a envie de vivre pour sa photo, et a besoin de temps pour que ca marche. Elle a choisi d'aimer ce qu'elle fait plutot que de s'enrichir en se ruinant l'esprit et le coeur. Elle en paie le prix : le mepris de 80% des gens ( y a qu'a voir les commentaires de l'article) et le RSA. Essayez donc de vivre avec 600e par mois et revenez dire que c'est injuste.

Ce qui est injuste, c'est ce monde qui veut nous faire croire que le seul chemin a suivre pour MERITER une place dans la societe, c'est d'en chier 35h + les dizaines d'heures sup' (car c'est mieux vu) par semaine, 47 semaines par an, pendant toutes les plus belles annees d'une vie.Tout ca pour 5 pauvres semaines de vacances a bien claquer nos sous en esperant choper un rayon de soleil. Tout ca pour esperer une retraite quand on sera vieux et cancereux.
Ce qui est injuste, c'est de renoncer a ses reves en reniant l'enfant idealiste et plein de vie qu'on a ete car les autres veulent qu'on choisisse le meme mode de vie absurde qu'eux. Parce que oui, je trouve absurde de se reveiller chaque matin blazee d'aller a un boulot qui nous soule. Qu'a t-on a y gagner ? Un burn-out a 50ans ? Une depression a 40 quand on realise qu'on est passe a cote de notre vie? Ou juste devenir un bon zombie qui consomme et s'abruti devant la TV chaque soir car trop epuise pour lire, apprendre ou exercer sa passion ? Pourquoi faudrait il souffrir pour avoir le droit de vivre aux yeux des autres ? Pourquoi faudrait il renoncer a faire ce qu'on aime ? C'est tres dur de faire sa passion en semaine quand on bosse a temps plein, on est morts le soir. Et le weekend, ca suffit pas a mon gout. Surtout le jour ou en plus on a des enfants !

Ce que j'essaie de vous dire, c'est qu'il faut arreter de croire que le bonheur et la reconnaissance s'achetent a coup de souffrance et de sacrifices. Il faut arreter de culpabiliser les gens qui cherchent un autre moyen d'acceder au bonheur, quitte en effet a profiter un peu de ce que le systeme a cree, le temps au moins de parvenir a leurs fins (ou toute leur vie si ca leur permet de survivre) (oui car on survit avec le RSA, faut pas rever). C'est le systeme qui a cree les marginaux. Il faut les assumer. Moi je me fous de cotiser pour des gens qui preferent vivre de leur passion car je les admire, et qu'on a tous le choix meme si les choix ont tous des consequences sur nos rythmes de vie actuels. Ces personnes ne sont pas responsables du deficit du pays. C'est ce qu'on aime repeter pour culpabiliser le bon peuple et monter les gens les uns contre les autres, mais lisez des rapports de la cour des comptes (la j'ai plus les chiffres en tete) ou d'etudes serieuses. Et puis dans le fond, ce systeme est tellement en gangrene que ca serait ptet pas si mal qu'il s'effondrait histoire qu'on reflechisse a un nouveau depart plus centre sur l'humain (j'ai des idees :P).
Le choix de vie de cette Mad ne me convient pas forcement, j'imagine plutot prendre un temps partiel voire un mi-temps et profiter du reste mais je le respecte.
Parce que si j'avais eu le courage plus tot d'assumer ma vision du monde, aujourd'hui je ferais du theatre toute la journee plutot que de l'ingenierie (enfin la je fais des petits boulots car je voyage). A 27ans je serais peut-etre en train d'en baver financierement mais je serais pas la a me demander pourquoi j'ai fait autant d'etudes et bosse 2 ans sans plaisir tout ca pour que mes parents, mes freres, mes amis et vous, mes chers concitoyen(ne)s (oui j'ai fait option president de la republique hehe) ne me meprisiez jamais. Aujourd'hui c'est ce systeme que je meprise. Il broie les gens. Il broie les reves et les espoirs.

Demandez-vous pourquoi vous ressentez autant de colere envers cette Madz ? Probablement parce que vous crevez d'envie de faire vous aussi ce que vous aimez sans culpabiliser. Parce que la vie n'a aucun sens, sinon celui qu'on decide de lui donner. Et quel autre sens lui donner que de prendre plaisir et d'aimer les journees qui defilent ?

Voila, je pourrais en parler des heures, il n'y a aucune colere dans mon commentaire...seulement l'envie profonde d'apporter une autre vision des choses :)
 
24 Février 2013
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Paris
@Gimlie
Je suis assez d'accord avec ton message, mais je me demande : pourquoi toi, moi, mes parents, ma boulangère, etc, devraient travailler pour entretenir l'auteure de l'article, à titre grâcieux ? On parle d'une partie du salaire des travailleurs, qui ne s'en sortent pas toujours bien mais qui cotisent toujours pour celleux qui ne travaillent pas ou plus (ce qui est un système pas mauvais je pense). Je veux bien aider les autres, bien volontiers, mais ce doit être un échange, un partage, pour que tout le monde y trouve son compte :-)

Pourquoi l'Etat et les travailleurs payeraient pour une personne qui ne souhaitent pas rendre la pareille ? (D'une façon ou d'une autre, les artistes en font partie grâce à leur art à mon sens)

L'argent ne sort pas de nulle part. Il ne suffit pas de naître pour qu'une somme d'argent nous revienne de droit tous les mois sans aucune contrepartie... C'est le problème de l'article à mon avis, c'est qu'on a l'impression que l'auteure est centrée sur elle et son art, pour une durée indéterminée (très longue de préférence) et qu'elle n'a qu'un regard indifférent sur les gens (les humains, pas le "système" cette chose désincarnée) qui lui permettent ce mode de vie :-)

Ce n'est pas qu'un "système" qui lui permet ça, ce sont des humains faits de chair et de sang, qui ont des émotions, qui ressentent la fatigue, la tristesse, le stress ou la joie, le bonheur, le sentiment d'accomplissement, peu importe, dans leur travail. Pas qu'un système à qui on dit "fuck".
 
P

Patatelalex

Guest
@Gimlie
au risque de me répéter, je pense que cet article à plus un soucis de forme qu’autre chose.
L'opposition n'est pas forcement les conformiste travailleurs contre ceux qui veulent vivre leurs rêves.

Je rêve d'un autre système, ou tout le monde aurait de quoi vivre sans travailler et aurait ses aspirations et envies comme moteur, plutôt que sa survie. En d'autre terme, je suis pour le revenu de base, je n'ai donc rien contre un mode de vie différent.
Je trouve juste que c'est très maladroit sur un site où il a certainement beaucoup d'étudiante ayant du mal à joindre les deux bouts (et surement d'autre cas, je ne suis pas sectaire) d'écrire quelque chose que je lis comme "je me sentirais presque coupable de lire, dormir, créer pendant que d'autre vont travailler, mais non. Et je vais certainement pas faire photographe de mariage, vous m'avez prise pour qui?!".
Je me sens narguée, méprisée. Désolé d'être un mouton enfermé dans ce système, hein...
Ce système qui n'est ni normal, ni nécessaire pour moi mai il est comme ça, pour l'instant. Et même si en tant qu'étudiante, les vacances voire week-end des fois me servent à gagne de quoi payer mon loyer, une partie de ce que je gagne sert à faire vivre d'autres personnes. C'est normal, notre système est comme ça et je suis contente que ce soit ça plutôt que pas de travail=mourir de faim. Je ne sacralise pas le travail, je comprends que tout le monde a avec un rapport différent. Bref, je n'ai pas grand chose contre le mode de vie de cette madmoizelle. Le message à l'air positif en plus, je suppose qu'il s'agit de montrer qu'une autre façon de vivre est possible.C'est dommage du coup que la forme ne prenne pas en compte la sensibilité des personnes amenées à le lire.
 
3 Octobre 2015
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Paris
L'auteure du post n'a pas l'air pour autant de baigner dans le bonheur. Peut-être que sa phobie du travail (du monde des adultes) est la conséquence d'un gros décrochage scolaire qui n'a pas été pris en compte par les profs ni par sa famille:et ça c'est une grosse faute de son lycée et de ses parents. Malheureusement, dans les établissements scolaires, on a tendance à se focaliser sur les élèves qui sont agités en classe. Les discrets en décrochage ne sont pas toujours aidés car quand ils sont en classe, il n'em.....dent personne, et que les prof et les CPE ont un nombre important d'élèves agités à calmer. Là je me mets à la place de l'auteure et je pense que ça doit être déprimant de sentir qu'on perd pied et que tout le monde s'en contrefiche.
D'autre part, le harcèlement à l'école peut rester un traumatisme, l'apparente indifférence des profs et des parents a du déboucher sur une sacrée perte de confiance en soi. Ceci expliquant peut-être le dégoût du monde du travail (des adultes), en qui on ne peut pas faire confiance.
M'enfin, bon, là, je suppose qu'elle a perdu confiance en elle, et je n'en suis pas sûre.

D'autre part, je comprends que passer par la case job alimentaires ne soit pas folichon: mais sauf pour les enfants de nantis, on y passe tous. Ce qui aide à les supporter, c'est de savoir qu'on fait des études qui déboucheront sur quelque chose de bien plus intéressant. Mais le dégoût de l'école empêche cette demoiselle de voir les jobs alimentaires de cette façon...

Alors après...j'aimerais lui faire passer un message: oui, on peut travailler et aimer son job; c'est ma situation en tout cas. Certes, j'ai des horaires, des contraintes, et beaucoup de taff en dehors de mon lieu de travail, mais il me plait. Après, il y a peu de monotonie dans mon travail (je suis prof dans un coin très difficile), je ne travaille pas assise à un bureau (sauf quand je fais mes cours et que je corrige les copies évidemment). A part l'inspecteur qui vient fourrer son nez dans mes cours de temps en temps, on me fait confiance donc je suis libre. Mais c'est parce que j'en ai ch...é, parce que j'ai fait mes preuves et que je me suis aguerrie en exerçant ce métier difficile. Les faux sourires existent pour préserver l'harmonie, et parfois aussi les coups de gueule aussi (bah, je suis comme ça), mais beaucoup de mes collègues font un peu partie de ma seconde famille car on se sert les coudes, vu qu'on a un travail qui n'est pas de tout repos. Je me sens utile et...Attention, même si je ne suis pas dans les "hautes sphères artistiques", je crée aussi.

La création n'est pas réservée aux "artistes". Il n'y a pas des moutons vides et sans originalité d'un côté et des artistes créateurs de l'autre. L'artiste n'est qu'une composante essentielle de la société comme une autre. Il ne faut pas hiérarchiser, à mon sens. Créer, c'est produire quelque chose de tangible dans un premier temps. A ce compte, un ouvrier est créateur aussi. Et sans eux, comme le disait un grand artiste (Rudolf Noureev), on en serait encore à chier dans un trou dans le noir (ode aux plombiers).
Si tu entends par créer faire quelque chose de nouveau, et bien, on est un certain nombre à le faire aussi au boulot. Par exemple, quand on fait un cours, on essaie de créer une solution innovante pour intéresser les élèves (on ne photocopie pas des manuels scolaires) et en cela, on innove, on essaie de trouver d'autres solutions et ça demande vraiment de se retourner le cerveau et d'être créatif pour intéresser des gens, qui, disons-le dans mon cas, n'en ont strictement rien à faire de l'Histoire géographie :) .
Si tu parles de la création artistique qui amène quelque chose de nouveau, et bien, je dirais tout de même qu'il faut un peu avoir de modestie. Beaucoup de gens qui se disent artistes sont dans la répétition de choses qui ont été déjà faites. Des artisans de l'art, en somme.
Autre chose, les "gens qui vivent de leur art" sont parfois plus de bons commerciaux que des artistes dans le sens où ils n'amènent pas forcément quelque chose de nouveau, mais quelque chose qui plait, qui répond à une demande, et là, c'est encore un peu plus de l'artisanat, du coup. A mon sens, il faut vraiment être modeste, car les artistes qui font des productions qui transcendent notre essence humaine, celle du monde, il y en a peu.
Dire, "moi je crée" , ça se discute du coup.

Autre chose, se confronter à la vie, à sa rudesse, aux petits job n'empêche pas de devenir créateur et artiste: y a toute une série d'écrivains qui se sont frottés à la vie et aux petits boulots et qui sont devenus de grands artistes. Je pense même que cet aspect de leur vie a enrichi leur oeuvre: Jim Harrison, S. King... Ces gens ont bien galéré avant de se faire connaître et son aussi passés par la phase job alimentaire pour survivre (qu'ils aient été ouvriers, pigistes, assistants, profs). Je pense que c'est ce qui a rendu leur oeuvre intéressante et ouverte sur le monde avec la galerie de personnages vraisemblables de toutes conditions qu'ils sont capables de dépeindre.

Une dernière chose. Tu ne vis pas en marge: tu n'es pas à la rue, tu bénéficies du système de solidarité (RSA sécu et compagnie). Tu n'es même pas en marge de la consommation vu que tu commandes sur internet pour que ce soit moins cher, pour les "bons plans" (et vive les Amazone et compagnie dont on sait comment ils exploitent leurs ouvriers...). Là, tu ne consommes même pas autrement. En vivant en ville, comme tu sembles le faire, c'est un peu difficile, à mon sens. Alors l'appel à la révolte consumériste sonne un peu faux et creux. Je suis un peu comme toi: j'achète le minimum en matière de vêtement, on m'en donne beaucoup, j'aime pas dilapider du fric pour boire un coup dans le dernier bar à la mode, mais je ne suis pas en marge, je suis dans ce système, salariée par l'Etat. Toi, l'Etat te donne un RSA, tu en dépends aussi. Je connais quelques personnes qui vivent en marge réellement: un squatte une maison d'artiste, les autres vivent à la campagne...Eux ne dépendent en rien de l'Etat et sont de vrais marginaux qui s'assument, s'en sortent et que je respecte. Et ce chemin n'est vraiment pas facile.
Tu n'es pas libre, car tu vis dans la peur de perdre tes aides, comme tu le reconnais, tu n'es pas indépendante. L'Etat s'est substitué aux parents qui donnaient de l'argent de poche pour le shopping et le mac do. Etre libre, dans ce monde et depuis toujours, pour la plupart d'entre nous c'est un combat quotidien. C'est ce combat, avec ses échecs, ses triomphes qui nous rend libres. Parce qu'il nous forme à faire face aux imprévus et à rebondir. En effet, beaucoup d'entre nous sommes les esclaves consentants d'un système dont toutes les mécaniques ne sont pas acceptables. Alors, oui, il faut changer les choses, mais ce n'est pas en restant dans sa bulle qu'on le fera.
 
Dernière édition :
14 Septembre 2015
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Quelqu'un pourrait-il m’éclairer?
Je suis pas sur d'avoir tout compris :dunno:
Elle dis qu'elle touche le RSA mais pour toucher le RSA il faut avoir travailler, je sais plus combien de temps je ne voudrais pas dire de connerie mais 2ans il me semble, mais elle dis aussi qu'elle a fait plusieurs petits boulots de seulement quelques jours, or ça me parait bizarre d'y avoir le droit en ayant pat exemple distribuée 3 prospectus qui se court aprèsou autres, ou alors elle ne nous à pas tout dit et elle à bel et bien travailler comme tout le monde, enfin puis ce que je n'ai rien compris :confused::hesite:si quelqu'un pouvait m"expliquer tout ça ce serait sympa :top::supermad:
 
27 Mars 2014
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Gonesse (95)
nanacoubo.blogspot.com
Ce qui me dérange dans cet article, c'est que l'auteure se vante de ne pas souhaiter travailler. Ce qu'elle oublie, c'est que c'est grace à des gens comme nous qu'elle a droit à son RSA. On se lève à 6h (voir plus tôt), pour un boulot qui ne nous plait pas forcément et on donne de notre temps pour avoir de quoi vivre. En gros, elle pisse sur le système économique français et les pigeons... Enfin, les bosseurs, pardon.
C'est ce que je pense aussi... Mais d'un côté, si y a une phobie sociale ou jenesaisquoi qui se cache derrière, c'est autre chose car elle peut aussi prendre sont temps après un lourde période, qui sait ? Après, ce qui me dérange, c'est le fait que le RSA suffit juste pour payer le loyer qui est dit d'un air décomplexé (c'est mon ressenti) mais avec le temps on ne peut pas vivre comme ça, c'est impossible (oh wait ! Je touche aussi le RSA (que je compense avec mon petit job de baby sitter en attendant autre chose et ma réflexion sur mon projet pro) aussi... mais je n'ai pas l'intention d'en dépendre une année non plus, ça ne fait que deux mois). Après vu la date de l'article, elle a peut-être changé d'avis ^^
 
12 Octobre 2014
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C'est vrai que le ton donné dans l'article est assez maladroit.
Personnellement, si vraiment la personne peut travailler et qu'elle n'en a pas envie, c'est un peu normal que ça mette en colère d'autres personnes qui se tuent pour un travail qu'elles détestent.
Par contre, si une personne n'arrive pas à trouver de travail car son diplôme est trop spécialisé et qu'il n'y a pas de boulot dans sa branche, ou bien que la personne a des soucis de santé et qu'elle ne peut pas travailler trop longtemps, le RSA (ou AAH ou autre) peut clairement aider.

De même, je comprends que certaines personnes préfèrent le RSA plutôt que de travailler si leur travail leur fait gagner moins d'argent au final. Ca ne devrait pas marcher comme ça, le travail devrait au contraire envoyer le message comme quoi c'est plus avantageux que de ne rien faire, mais ce n'est pas le cas dans certaines situations.

Ensuite, il y a vraiment un statut négatif à déclarer qu'on a aucun travail, ça ne permet pas franchement de développer sa vie sociale.

Je connais certaines personnes qui, comme elles ne trouvent pas de travail dans leur branche, se font embaucher comme bénévoles pour au moins pouvoir dire qu'elles ont un travail (ex : profs bénévoles dans des assos de migrants du genre Croix-Rouge, France Terre d'Asile, etc..), même s'il n'y a aucune paye à la fin. Ca leur donne même l'impression quelque part de mériter leurs allocations, et personnellement, je ne vois pas de problème à ça. Au moins ça montre qu'elles ne sont pas fainéantes et que si elles s'en sentent capables, elles préfèrent encore travailler, même quelques heures par semaine si leur état ne leur permet pas davantage.

Le travail est devenu la valeur n°1 de notre société et une forme d'esclavage, et je trouve ça dommage que le travail soit aussi important dans la vie de quelqu'un au point de baser notre jugement de quelqu'un d'autre sur ce seul critère, parfois.
Après, peut-être une question : est-ce que tout le monde est apte au travail, est-ce que tout le monde a les capacités physiques,physiologiques, psychologiques de travailler? J'en doute...
Différentes raisons peuvent réduire l'aptitude à travailler : une fatigue permanente (qu'elle soit physique ou psychologique), un traumatisme qui ne part pas, une psychose sociale qui empêche des contacts "normaux", etc...

Après, la position d'intermittent du spectacle est très spéciale et c'est un statut particulier qui pose de nombreuses problématiques....
 
15 Mai 2014
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frenzy-mag.com
Cet article me met vraiment mal à l'aise.
D'un côté je suis complètement d'accord avec le fait que notre société capitaliste est affreuse et je suis la première à dire que je ne passerai pas le restant de ma vie à bosser pour des gens qui récolterons tous les bénéfices. Mais en même temps, et désolé si je semble méchante, cet article est pathétique. Je suis tout à fait consciente que vivre de l'art, et notamment de la photographie, n'est pas facile mais dans la vie, si on veut vraiment quelque chose qui nous tiens à cœur, il faut se donner les moyens. En lisant, j'ai eu l'impression que la personne attends gentillement que ça lui tombe dessus.
Quand je pense que qu'il y a des gens qui tentent de s'en sortir et que là très clairement c'est juste profiter du système... ça m'énerve.
L'auteure critique le système, mais au final elle ne peut pas s'en passer ! Ironie.
Si la volonté est vraiment de vivre en marge de la société, alors il faut aller jusqu'au bout et ne pas être hypocrite en utilisant le RSA.

Je plussoie entièrement Carouselambra !

Ce qui me gêne dans cet article, ce n'est pas tant le choix de vie de l'auteur mais plutôt qu'elle profite du système de solidarité.

Le RSA ce n'est certes pas ouf comme ressources. C'est une aide pour les personnes ne travaillant pas mais cherchant du travail. Et autant j'accepte de cotiser pour des gens ayant l'envie de s'en sortir autant ça me fait enrager de lire que c'est pour pouvoir "faire la grasse matinée".

Je suis désolée si cette réponse semble agressive mais là perso ce que je viens de lire me gonfle...mais d'une force.
 
29 Novembre 2015
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Bonjour tout le monde,

Alors plusieurs choses après la lecture de l'article et 15 pages de commentaires que j'ai eu le courage de lire (mais tous les avis sont intéressants donc je prendrai le temps de lire la suite).

Tout d'abord comme le dit la célèbre chanson de Brassens :
"Mais les braves gens n'aiment pas que, l'on prenne une autre route qu'eux".

C'est extrêmement vrai dans ce cas précis mais aussi pour tous les domaines.
La société impose le mari - boulot - maison - bébé, et si on a le malheur de sortir du carcan on devient la cible des critiques.

Ensuite j'ai envie de de dire qu'il est bien plus facile de "taper" sur son voisin ou sur quelqu'un d'accessible (comme ici sur le forum) que de pousser une guelante sur le PDG d'une multinationale qui se prélasse quelque part au Bahamas sur son yacht de luxe avec ses millions, et pour qui les récriminations des smicards ou autres "sans-dents" (c'est bien sûr ironique) sont le cadet des ses soucis. Même si dans les deux cas l'indignation est la même.

Concernant le témoignage de cette jeune femme je pense en effet qu'il est facile de s'attaquer à quelqu'un sans le connaitre. La différence ( de mentalité, de vision de la vie...) fait peur, et la majorité des gens ont besoin de voir son reflet de choix de vie dans les autres pour se conforter dans ses propres choix.

Ce qui m'amène à dire que l'on ne connait pas le parcours de vie de cette personne, ni son passé , ni son éducation, ni son rapport à ces parents, etc. On sait juste qu'elle à été maltraitée à l'école, et on s'imagine que peut être cette personne est une hyper sensible qui a été traumatisée (Et comme on dit si bien : Chat échaudé craint eau froide). Donc il est probable qu'après moult expériences traumatiques elle s'est renfermée sur elle-même, ce qui est tout fait compréhensible. Si c'est le cas une aide du psy serait la bienvenue, encore faut il pouvoir se la payer, et c'est pas le RSA qui pourra le financer.

Je me reconnais sur de nombreux points dans son témoignage (mais pas tous).
J'ai lu beaucoup de commentaires du type "Mes parents m'ont inculqué les valeurs du travail...bla bla bla" , peut être cette jeune femme n'a pas reçu ce genre de transmission de valeurs (situation familiale catastrophique, inceste, adoption...on peut tout imaginer car rien n'est précisé.)
Personnellement je suis issue d'une famille où mes deux parents étaient artistes professionnels et vivaient de leur métier. Mère - danseuse professionnelle, Père - musicien dans un orchestre philharmonique. Ils avaient leur salaire chaque mois, puis la retraite. Mais c'était dans un autre pays où je suis née et vécu quelques années, où le système d'artistes intermittents n'existe pas, et où le métier d'artiste est considéré à part entière avec salaire mensuel et retraite.
J'ai donc pour ma part jamais vu mes parents dans le système "métro - boulot - dodo" à se lever aux aurores et rentrer le soir, puisque ils avaient des horaires décalés, avaient des répétitions la journée et donnaient des représentations essentiellement chaque soir.
Depuis petite j'ai baigné dans un univers "strass et paillettes" quand ma mère m'amenait le soir à son travail de danseuse de music-hall faute de pouvoir me faire garder. Et je me suis construite avec l'idée que la vie c'était vraiment ça. Que la vie c'était une fête et que tout était facile
Je reconnais que je n'ai jamais eu de rigueur professionnelle, de ce fait je n'ai pas poursuivi mes études car j'ai vu depuis ma naissance mes parents exercer un métier qui leur plait et n'ayant pas connu autre chose, tout cela me semblait normal.
Peut être est ce le cas de cette jeune qui pour une raison ou une autre n'a pas reçu une base stable d'éducation, un modèle parental qui était différent....? Peut être n'avait t' elle pas les outils nécessaires pour poursuivre les études, une limite intellectuelle...?
Enfant hyper sensible ne sachant pas se défendre, comme elle je me suis retrouvée rejetée et moquée par d'autres enfants à l'école, et comme elle je séchais les cours pour échapper à la terreur que je ressentais.
A la maison c'était très dur aussi avec un schéma familial malsain et insécurisant (père violent et alcoolique, mère hystérique qui ne me comprenait pas). Je rentrais la boule au ventre de l'école, je me faisais humilier et taper par mon père pour des broutilles.
Je ne sais pas si c'est le cas de l'auteur, mais j'ai clairement foiré ma scolarité à cause des autres qui m'empêchaient de la poursuivre sereinement.Que ce soit famille ou élèves, j'étais partout un bouc émissaire.
Ca n'a jamais vraiment changé par la suite, plus tard au boulot...
Pendant 10 ans (entre mes 20 et 30 ans) j'ai fait plusieurs petits boulots, puis travaillé régulièrement dans la vente, tout en touchant le RSA, car mes gains n'étaient pas suffisants (Je précise j'habite une ville ou le travail, ce n'est pas la panacée.)
A 30 ans grosse remise en question, comme celle qui témoigne, rejet du système capitaliste, marre de travailler pour des clopinettes, assez d'entendre des commérages de bonnes femmes et voir leur sourires de faux culs, marre de rentrer en boitant le soir à cause des 7h quotidiens debout avec une douleur aux pieds terrible, je me lance dans mon affaire.
Aujourd'hui à 32 ans donc, j'ai ouvert mon e-commerce dans l'art contemporain ( encore un point commun avec l'auteur du post mais je ne suis pas artiste, je promeus à ce jour une quarantaine d'artistes internationaux) je travaille énormément (10h à 12h par jour) sans que ça me rapporte pour le moment quoique que ce soit (cela fait 6 mois) et oui je touche le RSA (car il faut bien manger).
Comme l'auteure du post, je crois et espère vivre de mon rêve, car retourner vendeuse , rien que l'idée me donne la nausée. (Mais que pourrais je faire d'autre? J'ai pas de diplôme spécifique)
Je ne le revendique pas, j'en suis pas fière, c'est juste un moyen de survivre le temps de tirer les premiers bénéfices de ma ma société qui est mon bébé et pour laquelle je me donne tant de mal.

Désolée pour ce témoignage si long, mais me reconnaissant sur certains points dans le message de l'auteur, j'ai essayé de donner des pistes sur le pourquoi de son choix de vie...
 
4 Juin 2014
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Rennes
Cet article m'a énormément dérangé.
Oui c'est bien si on peut passer son temps à faire ce qu'on aime mais si seulement c'était si simple...
Je ne vois pas en quoi travailler pour gagner SON argent empêche d'avoir une passion à côté. Y'a même moyen de travailler à mi-temps.
Les aides sont carrément nécessaires et il faut être heureux qu'en France on puisse en bénéficier contrairement à d'autres pays mais il faut que ça reste des aides pour des gens dans le besoin ! Utiliser cet argent juste pour pouvoir avoir des grasses mat' je trouve ça purement et simplement égoïste.
Vouloir vivre en marge de la société ok mais fais le jusqu'au bout et ne profite pas d'elle :)
 

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