@Fab, si tu m'entends ! Je vais passer un mini coup de gueule ici, parce que ça fait quelques semaines que ça m'agace, et que j'attends passivement que vous publiiez quelque chose remettant les choses au clair, mais il faut croire que vous êtes tous trop choupi-trognons pour râler. Alors, pour vous rédac' :
J'EN AI ASSEZ de voir tous ces commentaires PLEURNICHARDS ("oh la la, mais vous prônez l'ouverture d'esprit et le respect de l'autre et ensuite vous voulez vous assoir tout seul à l'arrière en co-voiturage, c'est vraiment mal, je vais en parler à ma psy") / VINDICATIFS ("Quoi ? Un article sur le tuning ? Vous osez aimer le dernier album de Kenji ? Non mais vous mettez du beurre dans la flammekueche ?!! Ça va à l'encontre de tout ce que j'ai jamais pensé et aimé, changez de métier les gonzes et gonzieux !") / et, les pires de tous, MÉLANCOLIQUES ("Madz c'était mieux avant"). Vraiment, j'en ai ma claque.
Je lisais plus tôt l'article de
@Jean-Monique sur les trucs et astuces pour ne pas finir à la place du mort en co-voiturage, et j'ai été effarée par le nombre de commentaires négatifs accusant a priori le ton et le contenu de l'article quand en fait il ne s'agissait que de lecteurs dont l'avis divergeait de celui de l'auteure. J'ai même lu un commentaire se plaignant que, si ça avait été une BD, elle aurait peut-être accroché, mais comme c'était un article avec des vrais mots, elle ne comprenait pas pourquoi Jean-Monique avait eu l'audace d'utiliser cynisme et humour noir. Nan parce que, il ne faudrait pas non plus que le style de l'auteure soit visible, hein, hé ho, faut pas pousser, on veut un truc tout lisse, tout propre, avec le même format qu'en 2005 s'iouplé. SANS RIRE ! Si J-M (c'est ma potesse maintenant, tmtc) avait utilisé le même ton pour expliquer comment faire du tri-sélectif quand on est manchote, je suis persuadée que 90% des commentaires auraient été positifs. (Les 10% restant étant composés de nanas anti-sauvegarde de la planète, et... de manchotes.)
Même chose hier, sur l'article expliquant comment Kim Kardashian est devenue une icône anti slut-shaming. Je n'étais pas du tout d'accord avec l'article, j'ai dû lever les yeux au ciel une bonne dizaine de fois en lisant que des nanas prenaient sérieusement Kim K pour un modèle de réussite (citant la création d'une marque de fringues, d'une appli, de multiples tv shows, etc. comme si elle avait tout bâti sur ses frêles épaules et son big booty), mais ce qui m'a vraiment, VRAIMENT énervée, ce sont tous ces commentaires (sur Facebook, principalement) appelant à la censure, rappelant le bon vieux temps, celui où Madz faisait des concours de poèmes et parlait de Mylène Farmer, et menaçant d'arrêter de vous lire si vous persévérez à parler d'autre chose que ce qui les botte. À tou(te)s les auteur(e)s de ces commentaires : FAITES DONC ! Arrêtez de lire, si ça vous enchante. Blacklistez les contributrices que vous n'aimez pas, désabonnez-vous du feed Facebook. C'est la vie, c'est comme ça, on change tous et nos goûts avec. Je ne lis plus Spirou Magazine, je n'écoute plus Green Day. Et jamais ça ne me viendrait à l'esprit d'aller sur leur site internet pour leur expliquer la vie. C'est une chose de pointer du doigt ce qui est faux, injustifié ou mal expliqué, de dire calmement qu'on a un autre point de vue que celui étayé dans un article, mais c'en est une autre de lire chaque publication en espérant y trouver quelque chose à redire, en diminuant l'auteur(e), en décrétant que "c'est n'importe quoi".
Donc voilà, je commente sur cet article-ci, parce que moi aussi j'ai 24 ans, moi non plus je n'ai pas le permis, j'ai passé mes années lycée et fac dans un trou paumé tout en étudiant à Paris, et j'ai quand même survécu sans voiture. Quitte à courir quand je finissais les cours à 20h par peur de louper le dernier bus une heure plus tard. Quitte à marcher 1h matin ET soir en hiver parce que les bus ne circulent pas quand il neige. Quitte à faire attention à la planète, aussi. Et aujourd'hui, je vis une ville connue pour son hostilité envers les piétons (Los Angeles), et je m'en sors très bien sans bagnole. Je prends le bus, le vélo, mes rollers, je travaille dans une chouette entreprise, et ouais, je vais bien. Alors quand je lis des Madz accuser l'auteure de ne pas savoir de quoi elle parle, quand en fait leur seul problème est que cet article ne correspond pas à leur expérience personnelle, bah... j'écris un pavé.
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) mais j'ai accepté rapidement le fait que j'étais juste un dan-ger sur les routes et maintenant, au quotidien, je le vis plutôt bien 
