Merci pour cet article, merci mille fois pour ton témoignage. Grâce à toi certaines personnes vont se rendre compte que nous pouvons avoir des problèmes alimentaires sans pour autant se retrouver à l'hôpital. Ces problèmes nous envahissent malgré tout, nous tourmentes.
Comme plusieurs MadmoiZelles, j'ai des troubles de l'alimentation, non, je ne pèse pas pour autant 25 kilos, non je ne me fais pas vomir après chaque repas, mais chaque jour est une épreuve. Je me réveille la faim au ventre je mange mais pas trop, je compte les calories, 2 heures plus tard j'ai encore faim mais je ne doit pas avaler quelque chose sinon je vais grossir donc j'attend midi mais midi est trop loin, alors l'idée de m'alimenter devient obsessionnelle, je m''imagine entrain de manger de nombreux gâteaux si sucrés, si colorés, si gras, si caloriques qu'y penser me fait mal me crée des angoisses. Puis enfin la libération, je peux manger au self mais là encore pas en trop grand quantité, je recompte les calories, je trouve des techniques pour toujours avoir quelques chose sur sa fourchette et faire croire que je mange autant que les personnes qui m'entourent ( exemple clair ,désolée pour celle qui ne comprennent pas l'anglais,
vidéo de 2minutes03 à 2min39 ). sans oublier de boire de l'eau de manière presque incessante pour remplir du mieux que je peux mon estomac qui ne demande qu'à être rassasié. Les heures passent, le sentiment de faim s’accroît, je n'écoute plus les cours je ne pense qu'à manger manger manger et encore manger sans s'arrêter. Je rentre chez moi, je commence à manger bien trop sucreries, plats salés ou parfois des fruits mais dans tous les cas je culpabilise, je compte les calories, si je dépasse les 100 je m'auto puni dans ma tête, je me sens mal même si mangé m'a procurer du bonheur, certes éphémère. Puis je dois manger les soir avec mes parents, je fais bonne figure, je m'alimente normalement mais toujours le moins possible, je compte mes calories, si à la fin de la journée j'ai dépassé les 800 ou 1000, je m'en veux, je repense à ce que je n'aurai pas du manger. Je me dis que je devrai faire plus attention demain, ça m’empêche de dormir, je culpabilise encore . Et ainsi de suite .
Ce "récit" relate de mes périodes les plus difficiles que j'ai vécu. j'ai 18 ans dans une semaine et j'ai ce problème avec l'acceptation de mon corps depuis environ 6-7 ans. Bien évidemment je ne vis pas cet enfer chaque jour mais par période qui peuvent être courte comme très longue (pendant 4 mois je m'alimentais pour moins de 500 calories par jour et encore, les 500 c'était pendant des journées d' "orgie" alimentaire.).
Au jour d'aujourd'hui je vais mieux, je mange pratiquement normalement, je ne suis plus autant obsédé par mon poids, le regard des autres et ce, grâce à une amie qui a su être là pour moi et resté pendant des heures avec moi pour me faire manger (étrange à dire), avec qui j'ai pu discuter, qui m'a aidé à m'accepter. Mon médecin traitant m'a elle aussi énormément aidée, elle est arrivée à me faire parler de ma phobie de la grosseur (soit à l'époque taille 38 (la taille que je vais après acceptation) et plus).
N'hésitez pas à parler à des personnes de confiance
Merci encore à cette Madz anonyme qui rappelle que nous essayons de nous en sortir même si cela n'est pas toujours efficace.
Je souhaite le plus grand courage à toutes les autres qui sont en difficulté.
N'hésitez pas à aider vos amies dans de telles périodes mais surtout si elles se trouvent juste trop grosses
ne dites pas pour l'amour de dieu,
"MAIS NOOOON, tu es PARFAITE comme ça" c'est juste insupportable d'entendre cette phrase, aidez les en parlant avec elles, en les soutenant, en trouvant des aliments nourrissant mais qui ne sont pas frustrants, ....
Je n'avais pas eu le courage de lire les commentaires car le témoignage m'avait déjà assez émue mais je viens tomber sur
Faith.;2631377 a dit :
je me pèse tous les jours, je note consciencieusement tout ce que je mange, les grammes perdus ou pris.
, j'ai en effet oublié de précisé que je fais exactement la même chose et je continue même si je vais mieux. Faith, les racontages de vie il n'y a rien de mieux, sincèrement, mon commentaire en est un énorme, mais c'est libérateur
Merci à celles qui ont eu le courage de me lire 