Bonjour à tous/tes !
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Je suis l'auteure de cette article, j'ai lu tous vos commentaires, voici mes réponses :
- Déjà, merci pour les compliments
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J'ai mis du temps avant de me décider à faire ce texte, et du travail en suite pour faire quelque chose de clair et réaliste.
- Concernant le terme "personne handicapée", je l'utilise depuis toujours, même avant d'arriver dans le social, et je n'ai jamais eu de retours négatifs à ce sujet. Je ne pense pas que ce soit un terme négatif et de toutes façons, le ton et la posture sont importants quand on le dit : si on est avenant et doux, ça n'a rien de choquant. Ceci dit je le dis tout en prévoyant de changer ce terme si ça blesse la personne à qui je parle. Sinon, anecdote du métier : entre éducs on met encore moins de pincettes. Partout où j'ai bossé, j'ai entendu des plaisanteries sur les personnes qu'on accompagne ou des fous rires en réunion sur des situations initialement graves. Ça choque parfois les personnes extérieures au social, mais c'est humain et je dirais même qu'on en a besoin pour prendre du recul et décompresser sur notre quotidien.
- Je n'ai pas dit que le salaire était un point négatif, j'ai fait un trait d'humour sur ce point : les offres d'emploi vont certainement accroître dans les années à venir, mais pas les salaires. Je ne considère pas que les éducs sont mal payés, au contraire si on l'était plus, il y aurait beaucoup de "planqués" (des personnes qui viennent bosser dans le social pour la paye, parce que c'est facile d'accès, au détriment de l'accompagnement des personnes).
- A la base, je pensais mettre plus de points négatifs dans l'article, mais j'ai préféré rester vague sur ce sujet, pour ne pas dégoûter les intéressé(e)s, qui auront bien le temps de découvrir cela en pré-stage puis en formation. Et puis ça ne me paraît pas le plus important dans ce métier : je trouve que c'est un métier tellement enrichissant qu'on oublie vite les quelques aspects négatifs. J'en fait même une force : oui ya peu de boulot en ce moment, mais au moins je varie les expériences, par exemple. Sinon, à part le marché de l'emploi, comme points négatifs je vois aussi, et ça a été dit à juste titre dans les commentaires, la fatigue physique et psychologique. On peut vite s'oublier dans ce métier, et ne pas voir arriver l'essoufflement. J'ai fait un burn-out ya deux ans, je confirme ^^ Donc, non, tout n'est pas génial, on bosse dans l'humain, forcément qu'il y a des mauvais moments à passer, et presque quotidiennement parfois. Mais les mauvais moments, une fois vécus, je les décortique, j'en tire des leçons, et j'avance en les oubliant au passage. J'ai conscience que cette façon de penser, et du coup l'article que j'ai fais, donne une version un peu "bisounours" du métier mais perso j'en ai besoin pour bien faire mon métier. Chaque éduc gère son implication selon histoire de vie, son caractère et sa vision de ce domaine, moi c'est comme ça que je le conçois. J'ai besoin de garder une belle image de mon métier pour le faire correctement, mais pour autant je ne renie pas les aspects négatifs et j'en ai bien conscience.
- Pour ce qui est de faire un 2e article sur le boulot en CHRS, j'aimerais bien (et il serait très long vu que c'est un peu "mon domaine" ^^). Je vais voir avec Mélissa si c'est possible parce qu'il me semble qu'il y a eu ya pas longtemps une Mad qui a fait un article sur l'accompagnement des SDF, ça serait peut-être redondant.
- Pour répondre à la question des financements et des créations de poste : en temps de crise, le social est le premier domaine à être touché. Parce qu'il y a plus urgent à financer, selon le gouvernement, et du coup les budgets sont restreints. Actuellement, il y a beaucoup de regroupements d'asso, ou même carrément de rachats de petites assos par des plus grandes, afin de réunir les fonds et d'éviter que les petites assos disparaissent. Du coup, pas de créations de postes en temps de crise, les directeurs gardent les budgets pour les publics, les locaux, la vie quotidienne et les salaires des personnes déjà présentes. Oui, on manque d'éducs, d'AS, de ME etc... et les publics en difficulté sont de plus en plus nombreux ou doivent être accompagnés de plus en plus longtemps, mais nous n'en avons pas les moyens malheureusement. Une Mad a parlé de la région parisienne : oui, ya toujours du boulot là-bas, mais c'est la seule région de France où ya autant d'opportunités. En deuxième, vient le Nord Pas De Calais, je suis Lilloise, et pour autant c'est galère. Dans ma région, environ 500 élèves sortent diplômés éducs chaque année. Les écoles ne veulent pas réduire leurs promos, par peur de voir leurs budgets revus à la baisse eux aussi (tiens, un autre point négatif ^^).
Voilà, je pense avoir répondu à toutes les questions et débats qui se sont posés !
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On continue si vous voulez, je pourrais parler de mon boulot pendant des heures ^^ Merci d'avoir réagi en tout cas, que ça soit positivement ou négativement, ça reste constructif !