J'ai testé pour vous... être un fantôme

[Amélia.B]

Je me reconnais trop dans cette article ! Pour vous dire ; à ma réunion parents/profs en Première, mon prof de français a dit à ma mère que j'étais un fantôme, que c'était comme si je n'étais pas présente en cours..
C'est vrai je participais jamais en cours mais c'est juste que j'étais trop timide ou je me disais que j'avais pas le droit de parler. Quand je prenais la parole je m'en voulais d'avoir osé parler.
Ah oui j'ai eu un autre surnom aussi par mon prof d'allemand : l'huître.
Voilà voilà.. Je pourrais vous raconter d'autres moments de ma vie de fantôme mais ça serait trop long.

 

[Metapowaa]

Merci pour cet article génial.
Merci de l'avoir écrit aujourd'hui. C'est exactement ça. C'est tellement ce que je vis en ce moment. Cette impression que peut importe ce que tu fais, dans la tête des gens, tu seras toujours cette fille étrange qui parles pas beaucoup et préfère se taire pour observer plutôt que gueuler. Alors Merci. Parce qu'en ce moment, j'ai le droit à ce genre de réflexion stupide. Même venant de personnes que j'aime énormément. Le dernier truc en date, je ne peux pas rester avec celui que j'aime pour la simple et bonne raison que... Je suis trop différente (en gros, j'hurle pas à tout vent ma vie comme certaines de ses copines.) Alors très franchement, ça n'allait pas fort du tout. Juste parce que ça fait depuis toujours que ça dure cette impression d'être transparente. Parfois, je me demande mes parents m'on bien donner un prénom (Oui, à force de se faire appeler, elle, l'autre, l'intello, la copine de truc... Je fini par croire que mon prénom est un mot interdit et que si ils le disent le malheur va s’abattre sur eux.)
Ton article m'as conforté dans mon choix. Je n'ai pas à changé malgré moi pour me conformer aux autres. Je dois être vrai avec moi. Tant pis si je suis pas comprise par les autres... Alors merci, parce que ça me fait énormément de bien
Merci

 

[Etoile d-araignée]

Je me reconnais tellement dans certains passages . Par contre, au lycée, j'étais pas grande gueule, j'étais plus discrète que jamais.

Paradoxalement, je pense qu'on me remarquait, parce que je tranchais avec la classe, justement, qui parlait à tort et à travers, qui était très superficielle. Même silencieuse, j'avais une personnalité bien affirmée, un caractère bien trempé. Alors, on m'oubliait, toujours, quand même, et en même temps, je dérangeais un peu. J'étais un peu comme une poussière dans l’œil, elle te fait un peu mal, mais tu finis par l'oublier, tu essuie ton œil machinalement.

Bref, sinon, ça me fait toujours un peu mal, de voir qu'il est si facile de ne pas me remarquer. Comme si je ne comptais pas.
Mais en fait, j'ai pris mon parti. Ma revanche, c'est aussi de me dire que si je suis assez sauvage, par contre, les relations que j'ai nouées sont au final assez nombreuses. Parce que je prend soin de chacune d'elles, et qu'elles durent dans le temps.

Et surtout, elles sont sincères, profondes. Ça met toujours du temps, je noue pas facilement des liens, mais au final...je sais comment dire, ce que je perds en quantité, je le gagne en qualité, en fait. Je prend le temps de connaître les gens, ils prennent aussi le temps de me découvrir et de m'apprécier comme je suis. En fait, je crois aussi qu'on a vraiment ce tabou, cette idée qu'on devrait être tout de suite pote avec tous les gens qu'on croise. Alors qu'au final, être "hermétique" au premier abord, et nouer des belles relations dans le temps, c'est aussi une belle revanche sur le "fantôme" qu'on croit être. On ne marque pas tout les monde, mais ceux qu'on marque, c'est pour de bon.

Quelques uns de mes amis m'ont donné des jolis surnoms autour de tout ça. L'une m'appelait "Lichi", elle disait que j'étais sucré sous une coquille dure de protection.
Ma meilleure amie m'a fait le plus beau compliment qui soit, en me disant : "tu fais partis de ces gens dont je suis très fière d'avoir su gagné l'amitié. C'était pas facile, on t'entend pas, t'es sauvage, mais une fois qu'on est proche de toi, on découvre que t'es extraordinaire, que t'a tellement à donner. Tu n'aime pas tout le monde, tu ne te laisse pas aimer par tout le monde. Mais, dans chaque relation, tu te donne entière, à 200 %."

 

[Sophie H.]

C'est tellement moi tout ça... Ce n'est pas toujours facile de se confronter aux autres et encore à 23 ans, le cœur palpite avant de parler et que tous les regards doivent donc se tourner vers moi (et encore faut-il qu'ils m'entendent , je n'ai pas été doté d'une grosse voix et je crois que même si j'en avais une ça ferait le même effet).
En classe pareil "ne participe pas assez, a pourtant des interventions pertinentes", j'avais envie de leur dire que c'est peut-être parce que je ne parle pas pour dire tout ce qui me passe par la tête que quand je parle enfin c'est souvent pertinent.
Cette année, je me suis mise au théâtre, pas pour combattre ce trait de caractère, je serai toujours réservée, discrète et très observatrice (on me dit souvent que je vois tout, que rien ne m'échappe, il y a des points positifs  ), en revanche je le fais pour apprendre à poser ma voix, à m'exprimer clairement et avec plus de facilités, à ne pas bafouiller, et aussi à poser mon corps tout entier dans l'espace. Comme ça je serais peut-être de moins en moins "fantôme" tout en gardant mon caractère que j'apprécie et qui fait de moi ce que je suis, et je sais que les gens m'apprécient pour ça.


Merci pour ce texte

 

[risou]

Article vraiment touchant et dans lequel je me reconnais aussi. Je me reconnais aussi dans certains commentaires.
Je ne pense pas pouvoir parler de timidité pour moi : je participe facilement à la fac et ose aller voir directement les profs. C'est plutôt le rapport aux autres. Dès qu'il s'agit de parler à quelqu'un que je ne connais pas ou mal et que je dois me retrouver seule avec cette personne, j'ai une angoisse qui monte et je vais parfois même éviter la conversation en évoquant un prétexte et partir.
Je ne parle même pas de lorsqu'il s'agit d'un groupe. Je n'ai pas la parole facile, c'est comme ça et je tente de m'y faire.
Je ne suis pas une fille "cool" qui fait rire et qui se met tout le monde dans la poche en 5 min. Pourtant, je ne suis pas non plus coincée. Combien de fois est-ce qu'on m'a dit "tu ne dis pas grand chose" ou bien "on ne t'entend pas beaucoup" alors que j'étais entourée de personnes que je ne connaissais pas. En même temps je vois pas trop ce que j'aurais pu dire.

Comme d'autres, je suis la fille qui écoute. Je ne raconte pas ma vie aux gens, je suis celle qui pose des questions et qui retiens les réponses, les noms et les visages.
En même temps, je suis quelqu'un de très solitaire. Je préfère souvent faire les choses seule et si la solitude en elle-même ne me dérange pas c'est parfois le regard des autres qui me fait peur (le fait qu'on puisse penser que je suis toute seule).

Je suis sure que ce trait de caractère peut être vu comme une qualité, sur le long terme, mais c'est les premiers pas avec une personne ou dans un groupe qui sont difficiles.

 

[Alanne]

Je n’étais pas la fille la plus populaire, mais je regardais quand même de haut les losers avec des chaussures à scratch.

En fait, j'ai détesté cette phrase. J'étais une loseuse avec des baskets à scratch. Et j'emmerde le monde car c'est ce qui a fait ma force, bien après. Et si j'allais voir ma moi de l'époque je lui dirais de continuer mais de le faire la tête haute, c'est ça la nuance. Bon, du coup c'est con mais j'ai eu du mal à poursuivre l'article car j'ai pas pigé si c'était du mauvais humour ou de la pédanterie.

Quoi qu'il en soit, je comprends fort bien le fond de l'article... ce qui est rigolo est que perso j'ai tellement bien travaillé le personnage public que les gens pensent que je suis sociable, alors que je ne le suis pas du tout, preuve que c'est possible, même si c'est pas forcément une bonne solution non plus :/. Bon courage à toi et comme le dit qqn plus haut, je pense que tu y gagnes sur le long terme, en profondeur et en sincérité dans tes relations .

 

[Cottontail-]

J'ai longtemps été décrite comme "timide", ce n'est plus trop le cas, maintenant je suis plus "réservée" et "calme", et je ne considère plus ça comme des défauts. En fait, je trouve que c'est plutôt une qualité de savoir se tenir, de réfléchir avant de parler, de pouvoir se contenter d'être seule... Par rapport à d'autres personnes qui justement ont constamment besoin d'être vue, entendue, entourée etc je me sens plutôt heureuse de savoir que je n'ai pas besoin de ça pour me sentir bien!

Même si certaines situations me mettent toujours mal à l'aise... Je déteste particulièrement être avec un groupe de personnes qui parlent pour ne rien dire: à part avec des amis, je ne sais pas tenir une conversation qui porte sur des futilités (la météo, les anecdotes inutiles de l'actualité...), et c'est dans des situations pareilles qu'ont me sort les remarques que j'entendais avant, quand on me disait timide, et c'est juste gonflant!

Beaucoup de gens ne comprennent pas que l'on puisse simplement se taire lorsqu'on a rien à dire, comme si on devait parler sans arrêt pour être normal!  Quand je n'ai rien à dire, je me tais et j'écoute... pourquoi s'évertuer à trouver quelque chose à dire à tout prix?

Ah et aussi, à force de dire constamment à une personne qu'elle est timide, je pense qu'elle le devient! J'ai un peu la sensation que je n'ai jamais été timide de nature, mais que je le suis devenue parce qu'on a voulu me coller cette étiquette! 

 

[Bonnie.]

Zut je pensais trouver un article d'une fille qui se balade avec un drap sur la tête

 

[Cottontail-]

...

 Comment mettre des mots sur tout ce que je pense?!
Pas coincée ou timide, juste réservée et pas exubérante, ni très démonstrative. Et effectivement, c'est souvent le regard des autres qui est dur à accepter, comme si être seul était forcément triste, que ça ne pouvait pas être notre choix 

 

[Demezia]

Merci Amélie ! Je me reconnais tellement dans cet article, j'ai l'impression que c'est moi qui l'ai écrit, chaque mot résonne en moi !! Aussi dans les commentaires des Madz... Ca m'énerve cette société ou on doit tous être grande gueule, extravertis ETC. Une fois j'ai été recalée d'un entretien pour être vendeuse (Lush) car "on sentait ma réserve". Sauf que pour moi, il faut de tout pour faire un monde et bien souvent, je tempère les grandes gueules. C'est une erreur de vouloir constituer une équipe de travail avec seulement des personnes qui se mettent en avant. Cela ne me dérange pas d'être en retrait, au contraire.

J'ai toujours été comme ça, pas timide (je n'ai jamais eu de problèmes a demander de l'aide dans un magasin.mon chemin/qqch en classe) mais j'ai du mal à parler avec des inconnus quand je n'ai pas de "feeling" avec eux. C'est débile, je sais mais avec certaines personnes je suis directement à l'aise et avec (beaucoup) d'autres, ça ne passe juste pas et je me bloque ... Mais c'est comme ça que je suis, au final j'aime me dire que je ne suis pas une "fille facile", je sélectionne mes amitiés en quelques sorte ... Même si la dernière fois une de mes meilleure amie m'a dit que j'étais effacée, ça m'a fait beaucoup de mal (c'est vrai qu'elle est du genre grande gueule donc bon) sauf après elle m'a dit qu'elle aimerait être plus posée comme moi (comme quoi !)
Ce qui m'embête juste c'est de passer pour une fille timide, molle, sans personnalité. Et surtout de me bloquer dès que je me sens "inférieure" à quelqu'un...

J'ai l'impression que ça "s'agrave" avec l'âge, j'ai de plus en plus de mal à parler avec des gens avec lesquels je n'ai pas envie de parler. Pourtant je reste une fille super ouverte, je ne suis juste pas bavarde et j'adore écouter les gens parler (si la personne en face de moi l'est, c'est le combo parfait !). J'ai juste un radar à gens ouverts en fait !

Aujourd'hui justement j'ai lu une phrase que Catherine Deneuve avait dit, qui, je trouve, me correspond assez ! :
“Si la personne qui est en face de moi ne m’intéresse pas, je ne fais pas d’efforts démesurés. Et comme je suis réservée de nature, je peux sembler carrément froide. Tant pis, je ne vais pas changer maintenant. Je n’ai jamais été capable de faire semblant. C’est comme ça.”

En fait c'est ça mon problème, je n'ai jamais réussi a faire semblant !

 

[Museuseforever]

Merci pour ce bel article !
c'est la première fois que je réagis à un des articles de MadmoiZelle, d'habitude je ne fais que les lire mais là j'ai vraiment eu envie de réagir et de parler un peu de moi
Je me reconnait dans plusieurs passages de cet article, personnellement j'avoue je suis un peu timide, mais je dirais plutôt réservée. C'est vrai quoi je ne vais pas me 'dévoilée' à la première personne venue! Je suis donc réservée oui, ça je le sais et je l'assume, mais quand je commence à connaitre les gens et à savoir que je peux leur faire confiance, je ne me comporte plus de la même façon.

Quand j'était au collège j'avoue les gens savaient qui j'était mais j'était plutôt considérée comme 'la copine de', au lycée plusieurs de mes amies ont changé d'école et je me suis retrouvée un peu toute seule... en plus des problèmes de santé me son tombé dessus 
Donc finalement je n'ai pas très bien vécu mes années lycée.
Mais je me suis mise en tête de changer ça, et le fait de passer du lycée à la Fac à été pour moi cette chance !
J'ai décidé de me bouger mon petit cul et d'avoir un peu plus confiance en moi et c'est ce que j'ai fait !
Bon, aujourd'hui je ne suis pas une fille super "populaire" ou quoi que ce soit, mais j'ai relativisé avec ma situation. J'ai un groupe de super pote à qui je sais que je peux faire entièrement confiance! Et je m'entend bien avec le reste des gens de la Fac sans être leur meilleure amie non plus 

Et je me dis que si les gens ne sont pas content de la façon dont je me comporte ils peuvent aller voir ailleurs! Après tous,  c'est eux qui perdent quelque chose à ne pas chercher à me connaitre ! 

Parce que quand on apprend à me connaitre je suis plutôt comme ça : 

 

[Chaki8]

A lycée, il y avait deux filles dans ma classe qu'on appelait "les fantômes" parce que justement, si elles étaient absentes, ça ne faisait aucune différence à l'ambiance du cours; elles ne levaient pas la main pour répondre, ne bavardaient pas entre elles, ne se distinguaient pas par leurs notes… J'ai fait partie de ceux qui se moquaient un peu d'elles quand j'étais en seconde. Et puis en première, j'en ai eu marre de ces blagues. Je crois que j'ai juste pris conscience du fait qu'elles étaient des êtres humains avec des oreilles qui fonctionnent et des sentiments, et qu'elles n'avaient absolument RIEN fait pour mériter qu'on parle d'elles comme ça.
Je ne suis pas devenue leur copine, mais j'ai juste pris l'habitude de remarquer leur présence et si l'une d'elle manquait à l'appel, ne serait-ce que le signaler.
Aujourd'hui, l'une d'elle est une de mes "amies" sur FB et elle donne l'impression de s'épanouir dans son métier et dans sa vie; je suis contente pour elle.

Et une chanson dédicace