Merci pour cet article, qui résume très bien le principal problème de tous les discrets de la planète : devoir en permanence "se défendre" de son introversion, voire la combattre, alors qu'elle nous définit et nous donne des qualités tout à fait appréciables.
J'y suis confrontée depuis le début dans mon stage, où il m'a rapidement été dit que j'étais "trop réservée", "qu'il fallait que [je] m'intéresse plus aux gens" (la blague, quand à peine 2 semaines après mon arrivée, j'avais déjà retenu la vie de tout le monde en les écoutant parler..), et enfin, que dans ce genre de métier, il fallait savoir se vendre.
Mais quand ces gens comprendront-ils que dans une équipe (mais plus généralement, dans n'importe quel groupe), si tout le monde cherche à parler plus fort et à attirer l'attention, on finit par se marcher sur les pieds? Et que c'est justement particulièrement intéressant de pouvoir compter sur quelqu'un qui écoute beaucoup les autres au lieu de parler en permanence, et qui est donc à même d'avoir des avis réfléchis, de proposer des solutions adaptées parce qu'il a pris le temps de comprendre le caractère des personnes qu'il a en face de lui/ d'elle ?!
Il faut des grandes gueules, et il faut aussi des gens discrets, non pas pour leur servir de faire-valoir, mais pour apporter une dose d'observation, de recul et de sincérité (je ne dis pas par là que les extravertis sont un troupeau d'hypocrites, comprenons-nous bien, mais que comme dit plus haut, quand on ne parle pas beaucoup, on a tendance à n'ouvrir la bouche que pour ce qui nous tient vraiment à coeur ou nous paraît vraiment pertinent.) Comme dirait Francis, c'est juste une question d'équilibre.
Ah, et pour terminer ce roman: dans les commentaires ici comme dans la vraie vie, on se défend souvent d'être timide, en disant que non, on est juste un peu réservée, mais quand on connaît les gens et qu'on les apprécie, on devient d'un coup enjouée, pipelette, toussa toussa. Mais la timidité, c'est justement ça, le fait de ne pas aborder sereinement ce qui nous est inconnu, d'avoir du mal à prendre la parole devant un public que nous ne "maîtrisons" pas et d'être stressé par la perspective d'être jugé uniquement sur notre apparente réserve. Je crois qu'il existe finalement très peu de timides qui ne sont pas ouverts et plein de vie auprès de leur famille ou de leurs amis proches, non?
Je pense qu'il sera beaucoup moins difficile d'"assumer" d'être (un peu ou beaucoup) timide le jour où tout le monde -extravertis ou pas- arrêtera de considérer que c'est une sorte de petite maladie gênante, pour comprendre que c'est une manière d'être comme une autre, pour laquelle nous n'avons pas à nous excuser.
Je continue en tout cas à me dire que ce n'est pas normal que ce soit toujours aux timides de "faire un effort", et que ce serait bien que de temps en temps, on se rende compte que c'est pas si compliqué de communiquer avec nous! Je persiste à croire qu'extraversion ne rime pas forcément avec égocentrisme forcené, il suffit de s'adapter un peu et de cesser d'évaluer son interlocuteur en se basant sur le nombre de "ah c'est comme moi, moi par contre, moi d'ailleurs" qu'il répondra à une tirade de "moi je, et moi bientôt je vais faire ça, et moi je pense que".
J'y suis confrontée depuis le début dans mon stage, où il m'a rapidement été dit que j'étais "trop réservée", "qu'il fallait que [je] m'intéresse plus aux gens" (la blague, quand à peine 2 semaines après mon arrivée, j'avais déjà retenu la vie de tout le monde en les écoutant parler..), et enfin, que dans ce genre de métier, il fallait savoir se vendre.
Mais quand ces gens comprendront-ils que dans une équipe (mais plus généralement, dans n'importe quel groupe), si tout le monde cherche à parler plus fort et à attirer l'attention, on finit par se marcher sur les pieds? Et que c'est justement particulièrement intéressant de pouvoir compter sur quelqu'un qui écoute beaucoup les autres au lieu de parler en permanence, et qui est donc à même d'avoir des avis réfléchis, de proposer des solutions adaptées parce qu'il a pris le temps de comprendre le caractère des personnes qu'il a en face de lui/ d'elle ?!
Il faut des grandes gueules, et il faut aussi des gens discrets, non pas pour leur servir de faire-valoir, mais pour apporter une dose d'observation, de recul et de sincérité (je ne dis pas par là que les extravertis sont un troupeau d'hypocrites, comprenons-nous bien, mais que comme dit plus haut, quand on ne parle pas beaucoup, on a tendance à n'ouvrir la bouche que pour ce qui nous tient vraiment à coeur ou nous paraît vraiment pertinent.) Comme dirait Francis, c'est juste une question d'équilibre.
Ah, et pour terminer ce roman: dans les commentaires ici comme dans la vraie vie, on se défend souvent d'être timide, en disant que non, on est juste un peu réservée, mais quand on connaît les gens et qu'on les apprécie, on devient d'un coup enjouée, pipelette, toussa toussa. Mais la timidité, c'est justement ça, le fait de ne pas aborder sereinement ce qui nous est inconnu, d'avoir du mal à prendre la parole devant un public que nous ne "maîtrisons" pas et d'être stressé par la perspective d'être jugé uniquement sur notre apparente réserve. Je crois qu'il existe finalement très peu de timides qui ne sont pas ouverts et plein de vie auprès de leur famille ou de leurs amis proches, non?
Je pense qu'il sera beaucoup moins difficile d'"assumer" d'être (un peu ou beaucoup) timide le jour où tout le monde -extravertis ou pas- arrêtera de considérer que c'est une sorte de petite maladie gênante, pour comprendre que c'est une manière d'être comme une autre, pour laquelle nous n'avons pas à nous excuser.
Je continue en tout cas à me dire que ce n'est pas normal que ce soit toujours aux timides de "faire un effort", et que ce serait bien que de temps en temps, on se rende compte que c'est pas si compliqué de communiquer avec nous! Je persiste à croire qu'extraversion ne rime pas forcément avec égocentrisme forcené, il suffit de s'adapter un peu et de cesser d'évaluer son interlocuteur en se basant sur le nombre de "ah c'est comme moi, moi par contre, moi d'ailleurs" qu'il répondra à une tirade de "moi je, et moi bientôt je vais faire ça, et moi je pense que".