J’ai testé pour vous… faire ma crise d’adolescence à 27 ans

[Alanne]

J'ai fait un burn-out à 25 balais après m'être insérée douloureusement dans un boulot étrange, et j'ai eu un peu le même genre de réaction que toi, j'étais complètement partagée entre un carcan et une vie bohème (j'avais déjà la part bohème par contre). Au final, ça m'a vraiment aidée à me poser les bonnes questions, savoir ce que je voulais. Perso, j'appellerais pas ça du tout une crise d'ado, ça c'est peut-être ce que te diront tes parents (en mode "je t'avais bien dit que tu aurais dû passer les concours" assorti de "de toute façon tu n'arrives pas à grandir"). Après, étrangement, j'ai eu une phase où j'ai fait exactement ce que mes parents attendaient de moi... ..à moitié, et je leur ai démontré par l'absurde que ce qu'ils disaient était parfaitement faux. C'était bien rigolo. Et je vivais ma vie en mode carpe diem le reste du temps car j'avais un emploi du temps hyper space, encore plus rigolo.

Depuis, j'ai fait des choix concrets, j'ai décroché un CDI qui me plaît, je fais plein de trucs à côté qui me plaisent aussi. J'ai tjs une coiffure un peu douteuse, des vêtements un peu space, des tatouages (et j'en veux plus), un sweat à capuche et un perfecto, et ceux à qui ça ne plaît pas ben... tant pis... je suis à présent consciente que quoi que je fasse, certains parmi mes proches n'approuveront jamais, car nous n'avons pas les mêmes idées, car nous n'avons pas la même façon de ressentir les choses, mais je sais aussi que ce n'est pas grave.

Au final, les fringues et le reste ce n'est qu'une enveloppe, c'est ce que tu veux montrer ou un reflet d'un aspect de toi, mais ça ne change pas qui tu es en profondeur. Et faut apprendre à rebondir quand ça ne va pas. Honnêtement, rester dans une boîte pour le caractère sûr de ton job alors que tu moisis dedans est la pire idée du monde. Ca te détruit, ça coupe ta créativité et ça ne peut apporter que de l'aigreur au mieux et pas mal de pathologies au pire. Après, par rapport à tes proches... bah dépend la manière dont tu t'opposes à eux. A 27 ans, je pense que tu disposes de plus d'arguments qu'à 16, et que tu sauras leur dire autre chose que "nan mais vous me comprenez paaaaas" en claquant une porte... ...même si justement parfois à 27 ans tu te rends compte que non, effectivement ils ne te comprennent pas complètement (papa, non je ne me marierai pas avec un garçon et non on ne sera pas deux profs dans une maison avec jardin, c'est lassant).
BIP UP à toi, Marie-Charlotte, et bon courage pour rebondir maintenant et plus tard .

 

[Mircea Austen]

Un de mes articles préférés sur Madz toute catégorie confondue. Je saurais pas l'expliquer. Disons qu'il est original, couillu et bien écrit et surtout qu'il permet de te découvrir un peu plus en travers d'article plus sérieux sur le féminisme. On a du mal à t'imaginer dans une grosse boite maintenant. Voilà j'ai trouvé : ça fait longtemps que j'avais pas eu l'impression de mettre autant le doigt sur le "moi" d'une personne écrivant sur internet.

 

[MissBubulle]

Crise d'ado ou autre, je suis dans la même situation, le monde s'attend à ce que je reste bien sage avec la fin des études qui arrive ("passe ton concours et tais-toi"), alors que je hurle que "ça m'intéresse pas" (poliment, "fuck you") et ça déteint aussi sur tout plein de domaines comme les cheveux

J'espère que tout va bien se goupiller pour toi et que le meilleur reste à venir!

 

[emillouz]

Bonjour Marie-Charlotte,

Au contraire, je trouve qu'il faut beaucoup de courage pour dire merde à tout et tout le monde pour assumer ses choix et s'exprimer tel que l'on veut être! Je te tire mon chapeau!
PS: j'apporterai les gâteaux une autre semaine, je ne suis pas en état, et j'ai promis à Fab d'attendre qu'il revienne de vacances

 

[Tinariwen]

Tout pareil de mon côté.

J'ai toujours pensé que mes proches me connaissaient mieux que moi-même. Il m'a fallu attendre ces derniers mois pour comprendre que c'est de la foutaise. Ils pensent mieux me connaître que moi-même mais je suis la seule à savoir ce qu'il se passe vraiment en moi.

Depuis, je pars un peu en crise d'ado aussi. Mais enfait, c'est sûrement pas une crise d'ado toute seule qui se tassera plus tard. C'est plutôt une réaction brutale à toute cette docilité que j'ai endossé pendant des années, qui elle, mènera à un mode de vie qui me correspond complètement (et pas à ma famille, j'en suis sûre).

J'ai eu les cheveux roses, bleus, verts et maintenant violets. J'apprends à prendre soin de moi, j'assume ma coquetterie (les femmes ne sont pas du tout coquettes dans ma famille), je me fais poser des faux-ongles, je me maquille, je pense aux extensions et aux piercings...

Ca a l'air de rien comme ça, mais c'est tout un tas de possibles qui m'avaient l'air fermés avant. Alors merde aux autres, si mes choix ne leur plaisent pas. Moi je teste, et après j'avise.

 

[Suricate suricatta]

ça me fait rire ;-) j'ai fait ma crise d'ado à 24 ans... Adolescente, j'étais la gamine bien comme il faut qui est première de classe et ne boit jamais... Puis après l'unif je me suis rebellée

 

[AngryChicken]

Moi aussi j'ai passé mon adolescence à être bien gentille (bon ok quelques crises de nerfs de temps en temps mais jamais de rébellion) et aujourd'hui, à 25 ans je me rebelle pas mal.

On me pousse à me mettre en ménage, on me dit que c'est le meilleur âge pour avoir des enfants (gloups) et qu'il est temps d'avoir une vie bien rangée. Les photos de mariage et de bébés commencent à arriver sur mon fil d'actualité Facebook. Et ça me rend juste malade. Je n'ai pas du tout envie de m'engager dans ce genre de vie, je ne suis pas prête du tout pour ça. Je viens de finir mes études donc je suis encore un peu chez mes parents le temps de mettre de côté. Mais voilà, il va falloir que je fasse un choix: prendre un studio seule ou me mettre en ménage avec mon copain. Ca me terrifie et au lieu d'y réfléchir, je m'achète plein de fringues, je sors et je me suis teint les cheveux en roux  (ok c'est moins spectaculaire que le bleu mais bon). J'aurais envie de me mettre en collocation mais là ça serait la fin de mon couple. Ah oui, et je mets toujours des sweats (qui font pousser des soupirs de lassitude à ma mère) et je joue aux jeux vidéos .

Par contre mon boulot, je ne compte pas le lâcher, je prépare une thèse de doctorat, donc en plus de gagner des sous je peux bosser à mon rythme, faire des choses variées, rencontrer du monde et même voyager. Un boulot planplan dans un bureau tout gris m'aurait tout simplement tuée...

Enfin voilà, un pâté pour expliquer que je ressens un gros décalage avec les autres personnes de mon âge qui parlent fiançailles/mariage, bébés, achat de maison et même plans épargne pension  ...

 

[Galaxie.]

Je viens faire ma reloue vu que j'ai fait une remarque sur le topic "concerné", autant la dire aussi ici.

Par rapport à ce que tu dis sur le tatouage, la façon dont c'est écrit semble dire que ce soit en grande partie pour le côté rebelle que tu te sois faite tatouer, mais surtout que c'est une raison évidente (voire systématique) pour le tatouage.
Jamais je ne me permettrais de juger qui que ce soit sur ses raisons de se faire tatouer, chacun a les siennes.

Mais retrouver (surtout ici) une belle généralisation, ça me chiffonne, parce que j'ai l'impression que ceux qui s'intéressent au tatouage  se "battent" quasi quotidiennement pour essayer de faire disparaître les préjugés et les a prioris : se faire tatouer ce n'est pas forcément de la rébellion contre ses parents/ la société / whatever. (sans parler de significations ultra-profondes à chaque fois).

Moment eau-dans-le-vin: j'ai bien compris que c'est un article personnel et qu'on a ici juste le point de vue de l'auteur. Je re-précise que c'est une histoire de formulation, étant donné l'audience potentielle.

Voilà, j'ai le coeur plus léger.
Venez, tatouages, on rentre à la maison.

 

[Altaïr.]

J'ai bien aimé cet article.
Je suis pas mal dans cet état d'esprit en ce moment moi aussi, même si j'ai 21 ans, que je ne suis pas encore indépendante financièrement et que je ne me suis pas teint les cheveux/faite tatouer/faite percer, etc (et que je n'en ressens pas l'envie).

Mais comme certaines Madz l'ont dit précédemment, je n'aurais pas appelé ça une "crise d'ado"...
Ce serait plutôt une... "Crise d'adulte", non ?

Parce que l'auteure a pris conscience d'une chose extrêmement importante : c'est qu'elle devait vivre pour elle-même, qu'elle avait le choix, et que quoiqu'il arrive elle devrait assumer ses choix.
Et assumer ses choix est pour moi un comportement très adulte, justement.

Pour moi, cet article parle de la prise de conscience de son indépendance et de sa liberté en tant qu'adulte, de se détacher pour de bon de ses parents (parce qu'on peut prendre ses distances physiquement en n'habitant plus dans le même lieu, mais on peut tout de même ne pas s'être "détachés").
Beaucoup de personnes bien plus âgées n'ont toujours pas quitté leurs parents, en réalité (j'en connais pas mal, des quarantenaires, cinquantenaires...). Alors que là, on dirait que c'est ce que l'auteure expérimente, et c'est génial.


En fait, ce qui a été raconté dans cet article, ça ne m'a pas fait penser à une ado qui faisait sa crise, mais à une adulte qui prenait sa véritable indépendance.

 

[Moukinette]

Nan mais cet article...
Oui c'est bien de vivre ta vie, d'encourager les autres à le faire, mais sincèrement, euh... wtf ?

Tu me fais le même effet qu'une ado qui dit "fuck" à tout le monde : juste une sale gosse pourrie gâtée. La nana revendique le droit de s'être fait un tatouage quand même. J'ai envie de dire heureusement qu'à ton âge tu fais tes propres choix... c'est pas parce qu'on travaille dans une "grosse boîte" et qu'on gagne très bien sa vie que l'on est une grosse rebelle de se faire faire un tatouage.

Tes parents, tu as l'air de les emmerder profondément, mais sérieusement t'as pas juste envie d'ouvrir les yeux et de te rendre compte de tout ce qu'ils ont fait pour toi ? Ils ont peut-être fait des choix à ta place, mais au moins ils se sont intéressés à toi, et ils ont fait ça en pensant bien faire. Tu penses que tu seras une mère parfaite ?

Je suis désolée mais les gens qui crachent sans aucun scrupule sur la chance qu'ils ont (avoir eu des parents aux petits soins, avoir un travail bien payé, pouvoir s'offrir un loyer à Paris et manger bio, comme si on te l'avait infligé, pauvre petite !), ça m'insupporte. Même les ados avec un minimum de cervelle comprennent qu'ils ont de la chance et qu'ils doivent respecter les personnes qui remuent ciel et terre pour eux. MEUF t'as un job, un appart, et tu te permets de tout foutre en l'air "juste pour voir" ou "juste parce que c'est trop in" d'être une clocharde ? Certaines personnes se damneraient pour avoir ta chance, il faudrait peut-être au moins prendre la peine de reconnaître que OUI ce niveau de vie il faut le mériter et tu as sans doute travaillé pour en arriver là, mais aussi comprendre que la chance n'y est pas pour rien (celle d'avoir eu une famille sur qui compter, famille que tu discrédites tranquille sur Internet).

Il y a MILLE autres façons de faire un burn out et de vouloir changer de vie, de façon adulte et responsable, en s'amusant, en ayant les cheveux bleus, mais sans cracher sur le bonheur que tu as eu grâce à des personnes qui ont voulu le meilleur pour toi (et qui ont réussi quelque part : merci Papa Maman de faire que j'ai un travail, ça t'arrache vraiment la bouche de le dire...).

Quand on est ado et qu'on fait ses propres choix, c'est qu'on a personne pour nous guider. T'aurais préféré cette situation, vraiment ? Le respect, merde.

Je pense que cet article t'aurais pu le garder pour toi.
(sans compter que ça fait un peu égocentrique ce long discours sur "comment j'ai pris mon indépendance en foutant ma vie en l'air, youpi faites comme moi")

EDIT : j'édite parce qu'à la relecture ça fait un peu grosse vénère, je dis pas ça méchamment, mais juste ça me ferait plaisir que parfois les gens s'écoutent dire à quel point leur vie est nulle alors qu'ils ont TOUT pour être heureux. Moi non plus j'ai pas fait de crise d'ado, moi aussi mes parents ont fait plein de choix à ma place et aujourd'hui je donnerais n'importe quoi pour qu'ils continuent à choisir pour moi parfois ^^ et même si je voulais me rebeller aujourd'hui, j'aurais aucune raison de me retourner contre mes parents (pour qui tu n'es pas le centre du monde et qui ont bien d'autres préoccupations, merci bien pour eux).

 

[Moukinette]

Le respect, merde.

Ben tiens maintenant que t'en parles, t'as pas l'impression d'en manquer un peu ?

Je veux dire, tu as le droit de ne pas être d'accord avec l'article et son message bien entendu, c'est normal, mais là c'est peut-être un peu violent dans la forme de ton message tu crois pas ?

J'ai édité mon message, je voulais pas être violente, mais attends la nana pète un câble dans son article, et on peut pas péter un câble dans les commentaires ? Elle est en crise d'ado, elle cherche à se prendre des claques dans la gueule en se mettant dans cette situation (et elle a raison parce que ça permet de se remettre en question de temps en temps). Mais là pour moi cet article est complètement abusé ^^

 

[Calima]

Je crois que je t'envie un peu... voire beaucoup.
Le seule expression de contestation de ma part, à 16 ans, ça a été d'écouter du mauvais rap dans ma chambre, assez fort pour couvrir les autres bruits dans la maison. (Ça se passe de commentaire je pense.)

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(Ci-dessous, c'est un petit point sur ma situation actuelle, en spoiler, parce que tout le monde n'a pas envie de lire tout ça ^^)

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Je pense que quand j'aurais de quoi être indépendante financièrement, je prendrais un appart, puis je rembourserais mes parents, et ce sera une façon de leur dire "merci, mais je ne veux pas pour autant penser comme vous", et une façon d'être "quittes". Et je pourrais enfin vivre comme je l'entends, me teindre les cheveux en roux si ça me chante, et passer une matinée complète à glander dans mon lit si j'ai envie et pas d'obligations.

Gros big up, Marie-Charlotte. Merci pour cet article, il m'a fait prendre conscience de quelques trucs sur lesquels j'arrivais pas à mettre le doigt.
Cette sensation de comprendre et d'être comprise, et de pas être la seule dans sa situation ou à peu près, ça fait du bien. (Celle de raconter sa vie et se confier en partie, à des inconnues-mais-on-dirait-pas, ça fait du bien aussi ^^ )