J’ai testé pour vous… faire ma crise d’adolescence à 27 ans

[Ragarù Senseï]

Si tu te sens heureuse aujourd’hui avec tes cheveux bleus et ta nouvelle façon de vivre, c'est l'essentiel !
Et puis, je trouve que pour une crise d'adolescence tu es tout de même bien consciente que tu prends des risques et tu es prête en assumer les conséquences.
Plus qu'une crise "d'adulescence", je dirai que tu as juste trouvé le courage de quitter la vie qui ne te convenait pas et pour ca: bravo!

 

[elou]

J'ai bien aimé l'article et surtout l'ouverture qu'il laisse en terme de réflexions. J'ai également bien aimé lire vos commentaires, notamment sur la relation que l'on entretien avec ses parents.
Serait-on redevable de qqchose envers ses parents parce qu'ils nous ont fourni tout le confort matériel, nous ont élevé et aimé ?

Cet article m'a intéressé car je me demande en ce moment si je n'ai pas choisi ma voie pour faire plaisir à mes parents et satisfaire leur propre quête de statut social. Ils m'ont toujours accompagnée et soutenue financièrement mais d'un autre côté mes études (de droit) ne rentrent pas vraiment en opposition avec leur schéma de pensée actuel et leur propre image de "réussite". L'idée de leur fille avocate leur plaisait bien. Sauf que j'ai 21 ans et j'ai peur de m'orienter vers des jobs qui vont m'enterrer six pieds sous terre et qui ne me correspondent absolument pas.

J'ai l'impression d'avoir tellement été bercée dans ces images de réussite, de nécessité d'avoir un job qui paie bien pour être heureux que j'ai foncé tête la première dans des études de droit, bien sages et bien conformes. Maintenant je me retrouve à un moment de mes études où il faut que je fasse un choix et je ne sais absolument pas quoi faire. J'ai justement peur de continuer ces études et de me retrouver dans 2/3 ans diplômée, en poste, dans un truc pas très palpitant et de tout claquer d'un coup pour partir voyager à l'autre bout du monde (oui excusez moi le cliché).

Histoire d'éviter de courir après ces fameuses images de réussite, le job qui va plaire à papa maman mais surtout pour éviter de reporter ces questions à plus tard et de se retrouver la tête sous l'eau à 27 ans, je tente d'y répondre maintenant. Peut être pour essayer de prévenir cette crise d'ado tardive/crise d'adulte/crise du quart de siècle (la nuance entre ces termes me parait bien faible) qui me pend au nez.
Pour l'instant je croule sous les doutes mais bon les questions sont là. Qu'est ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie ?

Bref j'ai l'impression d'être un peu HS mais c'est vraiment ce que cet article m'inspirait.

 

[Ragarù Senseï]

J'ai bien aimé l'article et surtout l'ouverture qu'il laisse en terme de réflexions. J'ai également bien aimé lire vos commentaires, notamment sur la relation que l'on entretien avec ses parents.
Serait-on redevable de qqchose envers ses parents parce qu'ils nous ont fourni tout le confort matériel, nous ont élevé et aimé ?

Cet article m'a intéressé car je me demande en ce moment si je n'ai pas choisi ma voie pour faire plaisir à mes parents et satisfaire leur propre quête de statut social. Ils m'ont toujours accompagnée et soutenue financièrement mais d'un autre côté mes études (de droit) ne rentrent pas vraiment en opposition avec leur schéma de pensée actuel et leur propre image de "réussite". L'idée de leur fille avocate leur plaisait bien. Sauf que j'ai 21 ans et j'ai peur de m'orienter vers des jobs qui vont m'enterrer six pieds sous terre et qui ne me correspondent absolument pas.

J'ai l'impression d'avoir tellement été bercée dans ces images de réussite, de nécessité d'avoir un job qui paie bien pour être heureux que j'ai foncé tête la première dans des études de droit, bien sages et bien conformes. Maintenant je me retrouve à un moment de mes études où il faut que je fasse un choix et je ne sais absolument pas quoi faire. J'ai justement peur de continuer ces études et de me retrouver dans 2/3 ans diplômée, en poste, dans un truc pas très palpitant et de tout claquer d'un coup pour partir voyager à l'autre bout du monde (oui excusez moi le cliché).

Histoire d'éviter de courir après ces fameuses images de réussite, le job qui va plaire à papa maman mais surtout pour éviter de reporter ces questions à plus tard et de se retrouver la tête sous l'eau à 27 ans, je tente d'y répondre maintenant. Peut être pour essayer de prévenir cette crise d'ado tardive/crise d'adulte/crise du quart de siècle (la nuance entre ces termes me parait bien faible) qui me pend au nez.
Pour l'instant je croule sous les doutes mais bon les questions sont là. Qu'est ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie ?

Bref j'ai l'impression d'être un peu HS mais c'est vraiment ce que cet article m'inspirait.

Tu sais, tu n'es pas obligée d'avoir trouvé ta voie à 21 ans.
Et rien n'est figé, tu peux très bien décider de changer de voie si ton métier ne te plait pas! Tu vas peut être trouvé une spécialité (il y en a beaucoup me semble t'il) dans les études de droit qui te plaira ou tout d'un coup tu trouveras un métier qui va te passionner dans un autre domaine.

C'est ce que j'ai fait après 5 ans de boulots précaires en étant vendeuse (barmaid, serveuse aussi), c'est sur que c'est plus compliqué de reprendre ces études après avoir travaillé mais c'est possible.
Moi, ca m'a permis de trouver ma voie à 24-25ans et après 4 ans de reprise d'études (dans un domaine qui m'était inconnu jusque là), je fais enfin un métier qui me plait et qui me passionne

Et puis sur l'importance d'avoir un métier qui paie bien, c'est totalement subjectif: certains ont besoin/envie de gagner le plus possible et d'autres se satisferont d'un salaire moyen. Cela dépend de ta manière de vivre et de tes "besoins".
Toutefois, je pense que vu le temps qu'on passe au travail, il vaut mieux choisir un métier qui plait avant de choisir un métier qui paie beaucoup.

Bref, tu trouveras ce que tu feras de ta vie, tu devras peut être tâtonner un peu, essayer différents métiers, mais tu trouveras bien

Ganbare!

 

[elou]

@Ragarù Senseï : oui c'est vrai tu as raison mais c'est que pour l'instant rien n'est vraiment venu perturber ce fleuve tranquille. J'ai aligné les années sans vraiment remettre en question mon projet, en m'auto-persuadant que c'est ce que je voulais faire, mais maintenant que l'échéance se rapproche, je doute énormément.


Et puis la période économique n'est pas non plus super folichonne pour ces prises de libertés. J'ai l'impression qu'à partir du moment où on a un job, il faut s'estimer heureux et avancer tête baissée. Sinon on nous reproche d'être trop exigeant, de pas vouloir bosser et de se plaindre la bouche pleine. C'est peut être une excuse que je me donne mais ça me fait toujours peur de ne pas trop savoir où aller.
Bon j'essaie quand même de me rassurer en me disant que rien n'est figé et qu'on peut toujours changer mais c'est pas évident ^^

Par curiosité, tu bosses dans quoi maintenant ?

 

[Pipistrelle.]

@Fab Je crois qu'il y a un malentendu quant aux propos de @Sarang Si je comprends bien ce qu'elle veut dire : certes, nos parents ont choisi de nous donner naissance, et le minimum qu'on puisse faire quand on prend la responsabilité de mettre un enfant au monde, c'est de tout faire pour le rendre heureux. Donc oui, les histoires au coucher, les câlins et les bisous, les réveils en pleine nuit parce qu'on a la gastro, les cadeaux de Noël, les cours de judo, les appareils dentaires... tout ça, ça nous était "dû". Mais est-ce-que cela nous empêche d'être conscient de notre chance? Quand on est ado, on manque souvent de recul pour comprendre ça. En revanche, une fois adulte, on a suffisamment de maturité pour réaliser certaines choses, ce que nos parents ont fait pour nous et que d'autres parents n'auraient jamais fait. Ce que notre éducation a pu leur couter en temps, en énergie, et en argent, tout ce à quoi ils ont dû renoncer pour ça. On comprend que même s'ils ont parfois merdé, c'est trop facile de les juger a posteriori, on se met à leur place, on se dit qu'on n'aurait sans doute pas fait mieux et on se sent reconnaissant.
Bien entendu, je ne dis pas que les enfants doivent éprouver de la gratitude envers leurs parents, dans le sens où c'est quelque chose que ces derniers sont en droit d'attendre. Au contraire, rien de plus malsain que les parents martyrs qui estiment que leurs enfants leurs sont redevables de tous les "sacrifices" consentis. C'est tout un art, mais il me semble que faire un enfant, c'est aussi accepter qu'il nous tienne pour responsable de tout ce qui lui arrive, et donc être capable d'entendre sa colère et ses reproches, aussi injustifiés soient-ils. Et ce, sans pour autant s'estimer victime d'ingratitude.

Cela étant, en tant qu'enfant, dans la mesure où on a passé une enfance heureuse, où nos parents se sont toujours débrouillés pour nous offrir un bien-être affectif et matériel, je trouve plutôt sain de s'estimer chanceux d'être né dans cette famille-là en particulier. Ce sentiment de reconnaissance témoigne avant tout du fait qu'on est conscient que les choses auraient pu être différentes et que nos parents ont bien fait leur boulot. Finalement, il ne s'agit pas tant de remercier nos parents, que d'être conscient de son propre bonheur, et ça, il me semble que c'est fondamental, dans la vie.

 

[EliotteM]

Ça me donne trop envie d'en refaire une

 

[Ragarù Senseï]

@Ragarù Senseï  : oui c'est vrai tu as raison mais c'est que pour l'instant rien n'est vraiment venu perturber ce fleuve tranquille. J'ai aligné les années sans vraiment remettre en question mon projet, en m'auto-persuadant que c'est ce que je voulais faire, mais maintenant que l'échéance se rapproche, je doute énormément.


Et puis la période économique n'est pas non plus super folichonne pour ces prises de libertés. J'ai l'impression qu'à partir du moment où on a un job, il faut s'estimer heureux et avancer tête baissée. Sinon on nous reproche d'être trop exigeant, de pas vouloir bosser et de se plaindre la bouche pleine. C'est peut être une excuse que je me donne mais ça me fait toujours peur de ne pas trop savoir où aller.
Bon j'essaie quand même de me rassurer en me disant que rien n'est figé et qu'on peut toujours changer mais c'est pas évident ^^

Par curiosité, tu bosses dans quoi maintenant ?

C'est sur que ce n'est pas aussi facile qu'il y a 20 ou 30 ans de reprendre ces études et qu'il faut être prête à ne pas rouler sur l'or pendant les études.
Et encore, il y a la possibilité de faire des formations subventionnées par la région et/ou le pole emploi, les formations en alternance avec contrat pro ou d'apprentissage (dans le cas de la formation continue) et bon dans le cas de la formation initiale il y a les bourses et les formations sont moins chères voire gratuites
Enfin, je comprends que ca fasse peur mais au final quand tu trouves ta voie, ca vaut le coup!
C'est pour ca que tu peux voir après ton diplôme de droit et puis peut être que si tu as des stages, tu peux en profiter pour tester différents métiers dans le droit, si tu ne te sens pas de faire un si grand saut.

Maintenant, je bosse dans l'informatique: je suis admin sys et j'ai la chance depuis 1 ans et quelques de bosser dans le milieu du supercalcul

Et pour en arriver là, je suis passée par la case "bilan de compétences approfondies" et "évaluations en milieu de travail", j'ai testé aussi grâce à des stages au moins 3 métiers dans l'informatique avant d'être sûre de savoir quel métier me plaisait vraiment.
Enfin, faire un changement d'orientation, peu importe à quel âge on le fait, ca passe aussi par pas mal de documentations pour éviter trop de risques niveau financiers ^^

Courage et ne te prends pas trop la tête

 

[Professeur Mc Gonagall]

Sincèrement il suffit de lire le commentaire de @Sword un peu plus haut "(J'espère que ce message ne va vexer personne :halp) "
On est tout le temps forcées de s'écraser par terre après avoir osé dire qu'on était pas d'accord ^^ c'est la dictature quoi !

Sérieusement, devoir préciser qu'on n'a l'intention de vexer personne tu appelles ça de la dictature ? Va dire ça aux Syriens ou autres, ils vont t'apprendre la définition de "dictature"...
Je suis peut-être un peu abrupte mais pour moi un raccourci pareil ne vaut pas mieux que le point Godwin...

Après en ce qui concerne l'article lui-même, je ne vais pas juger. J'ai eu plaisir à le lire et ça n'a sans doute pas été facile de raconter tout ça. Je dois avouer que j'admire Marie-Charlotte parce que tout plaquer du jour au lendemain, à mes yeux ça demande un certain courage et tout le monde ne peut/veut pas le faire.
Je sais que pour moi (et je dis bien pour MOI, ce qui signifie que ça ne concerne que MON expérience) tout plaquer signifierait revenir vivre chez un de mes parents, et ça m'apparaîtrait tellement comme une régression que je n'oserais pas le faire même si j'en éprouvais l'envie.
Merci en tout cas pour ton témoignage, encore une fois ça ne doit pas être facile de raconter ça...

 

[Loreleï02]

Je comprends tellement cette période! J'ai l'impression de vivre la même chose. Ado, j'écoutais tout ce qu'on me disait, même si j'avais une grande gueule. J'étais un peu la petite fille modèle. Maintenant, je m'énerve tout le temps, je claque les portes et j'en passe. Et surtout, je dis tout le temps "Fuck"

Par contre, je suis plus port du tailleur que sweat à capuche. Idem pour les colorations, je reste dans des teintes assez sobres. Sûrement parce que c'est dans mon caractère...

 

[zoecameleon]

Les raisons de tes choix sont tellement bien expliquées ("j'ai envie", certes, mais déjà faut s'en rendre compte de ça), ta pleine conscience est tellement bien mise en évidence, je n'ai qu'une chose à dire ...

YOLO !
Et puisse ton avenir t'être favorable !

 

[camicacutter]

N'empêche, @Marie-Charlotte, je suis impressionnée par ton courage. Et j'aimerais bien avoir le même 

 

[Amy-Amy]

Faire sa crise d'adolescence à 27 ans... ça peut aussi s'apparenter à faire une crise de la trentaine ... LA crise dont on ne parle jamais, mais qui existe bel et bien... je suis en plein dedans en ce moment et croyez le ou non, c'est pas de la tarte, mais le but est le même FAIRE CE QUE JE VEUX !