Ah je viens de lire l'article en relation avec vos commentaires (et le contraire) et je me retrouve tout à fait là-dedans ! Et pour cause, j'ai vécu et travaillé 6 mois à Chennai, fin 2014 début 2015... je ne saurais dire si j'ai aimé ou détesté cette expérience, mais une chose est sûre, cette ville, ce pays, ne m'ont pas laissé indifférente et j'en suis sortie changée.
Pour ma part et suite à ce que disait cette Madz dans l'article, j'ai mis plus d'un mois à m'adapter à la vie là-bas et étais déjà en larmes le deuxième jour, à me demander ce que je faisais là. Mais plus encore, avant la fin de mon contrat et longtemps avant, j'avais cette envie irrépressible de rentrer en France : comme si ma vie en dépendait !
Je me sentais mal là-bas : trop chaud, trop différent, trop de bruit, trop de crasse, trop de...tout ! Au bout d'un moment j'ai pété un câble. Je n'en pouvais plus, j'étais en colère contre la Terre entière et en voulais à tous les indiens que je croisais. J'ai pris 6 kg les 4 derniers mois, mes cheveux ne ressemblaient à rien, j'étais fatiguée du rythme de travail (13h-22h, calée avec la France), je ne m'entendais pas si bien que ça avec mes collègues français, j'en avais marre de négocier tous les matins et soirs pour aller au boulot, de la bouffe trop grasse, du rythme de vie, etc. Sous l'impulsion de ma supérieure, je suis rentrée 3 semaines en France pour le Nouvel An et bosser dans les bureaux parisiens (pile au moment des attentats contre Charlie Hebdo, ce qui ne m'a pas aidée plus, ahah), et je n'avais pas du tout envie de revenir pour la fin de mon contrat. Le jour où il a fallu reprendre l'avion, ça a été un déchirement : j'allais me retrouver à nouveau dans ce pays qui me volait ma santé. Contre toute attente, comme je savais que j'allais finir mon contrat 2 mois plus tard (et que des collègues étrangers avec qui je m'entendais très bien étaient arrivés), l'attente a été moins longue et moins pénible (merci aussi Tinder, de m'avoir fait rencontrer ce bel Australien ).
Paradoxalement à toute cette "mauvaise expérience", j'ai aussi vécu l'Inde via ses bons côtés : rencontres avec des locaux très cool, bouffe très bonne (même si pleine de graisse, ahah), bilinguisme et compréhension de l'anglais indien, visites de quelques belles villes d'Inde, soirées de folies avec les collègues français et étrangers avec qui je m'entendais bien, expérience de la dure négociation à l'indienne et surtout la FIERTÉ d'être sortie de ma zone de confort et d'être arrivée à vivre et travailler pour la première fois dans un pays étranger (baptême du feu, à ce niveau !) + l'apprentissage du LACHER-PRISE (comme disait MadMalou au-dessus). Je ne dirais pas que j'ai été profondément changée mais quelque chose s'est débloqué en moi, et pour ça, je suis super fière d'avoir fait le pas de partir. J'avais besoin de découvrir qui j'étais vraiment, après de longues années "d'errance".
J'espère que cet énième retour pourra peut-être donner envie aux Madz non convaincues de sauter le pas, si jamais elles en ont l'opportunité (c'est ce qui m'est arrivé : fin de mon contrat précédent avec rien ensuite, opportunité de partir donc CV + LDM, entretiens et j'ai été prise, et pour une fois dans ma vie, je n'ai pas réfléchi !).
Je ne dis pas que ça sera facile, mais c'est une super expérience de vie.
Cheers à toutes !
Pour ma part et suite à ce que disait cette Madz dans l'article, j'ai mis plus d'un mois à m'adapter à la vie là-bas et étais déjà en larmes le deuxième jour, à me demander ce que je faisais là. Mais plus encore, avant la fin de mon contrat et longtemps avant, j'avais cette envie irrépressible de rentrer en France : comme si ma vie en dépendait !
Je me sentais mal là-bas : trop chaud, trop différent, trop de bruit, trop de crasse, trop de...tout ! Au bout d'un moment j'ai pété un câble. Je n'en pouvais plus, j'étais en colère contre la Terre entière et en voulais à tous les indiens que je croisais. J'ai pris 6 kg les 4 derniers mois, mes cheveux ne ressemblaient à rien, j'étais fatiguée du rythme de travail (13h-22h, calée avec la France), je ne m'entendais pas si bien que ça avec mes collègues français, j'en avais marre de négocier tous les matins et soirs pour aller au boulot, de la bouffe trop grasse, du rythme de vie, etc. Sous l'impulsion de ma supérieure, je suis rentrée 3 semaines en France pour le Nouvel An et bosser dans les bureaux parisiens (pile au moment des attentats contre Charlie Hebdo, ce qui ne m'a pas aidée plus, ahah), et je n'avais pas du tout envie de revenir pour la fin de mon contrat. Le jour où il a fallu reprendre l'avion, ça a été un déchirement : j'allais me retrouver à nouveau dans ce pays qui me volait ma santé. Contre toute attente, comme je savais que j'allais finir mon contrat 2 mois plus tard (et que des collègues étrangers avec qui je m'entendais très bien étaient arrivés), l'attente a été moins longue et moins pénible (merci aussi Tinder, de m'avoir fait rencontrer ce bel Australien ).
Paradoxalement à toute cette "mauvaise expérience", j'ai aussi vécu l'Inde via ses bons côtés : rencontres avec des locaux très cool, bouffe très bonne (même si pleine de graisse, ahah), bilinguisme et compréhension de l'anglais indien, visites de quelques belles villes d'Inde, soirées de folies avec les collègues français et étrangers avec qui je m'entendais bien, expérience de la dure négociation à l'indienne et surtout la FIERTÉ d'être sortie de ma zone de confort et d'être arrivée à vivre et travailler pour la première fois dans un pays étranger (baptême du feu, à ce niveau !) + l'apprentissage du LACHER-PRISE (comme disait MadMalou au-dessus). Je ne dirais pas que j'ai été profondément changée mais quelque chose s'est débloqué en moi, et pour ça, je suis super fière d'avoir fait le pas de partir. J'avais besoin de découvrir qui j'étais vraiment, après de longues années "d'errance".
J'espère que cet énième retour pourra peut-être donner envie aux Madz non convaincues de sauter le pas, si jamais elles en ont l'opportunité (c'est ce qui m'est arrivé : fin de mon contrat précédent avec rien ensuite, opportunité de partir donc CV + LDM, entretiens et j'ai été prise, et pour une fois dans ma vie, je n'ai pas réfléchi !).
Je ne dis pas que ça sera facile, mais c'est une super expérience de vie.
Cheers à toutes !