@Charmion
Désolée, j'aurais dû me douter que ce que je décris est pas forcément très clair...
Je viens de Jérusalem; chez les Juifs de mon milieu (religieux non orthodoxe) on se rencontre souvent par intermédiaire (Shiddoukh version light). En gros, quand on arrive à la conclusion qu'on veut se marier, on demande à ses ami-e-s proches "hé, si tu vois un mec qui a l'air de plus ou moins être dans le même délire que moi, fais-moi savoir".
Le ou la pote te fais savoir au bout d'un moment "telle personne a l'air sympa pour toi, tu veux que je lui touche un mot?".
À partir de là, si l'autre aussi cherche quelqu'un, on se rencontre, on discute, on rigole, etc. On ne sait pas si on plaît, il y a cette incertitude que l'on retrouve dans tous les débuts de relation, mais on sait tous les deux qu'on est là pour parler mariage dans pas très longtemps.
Quand on sent qu'on s'entend bien , on pose le genre de questions que j'ai évoquées pour savoir si il n'y a pas d'incompatibilité vraiment dérangeante (les "études religieuses", ce sont les études en Yeshiva qui impliquent entre autres que le mari gagne une misère toute sa vie; certaines cherchent exclusivement à se marier avec un étudiant de Yeshiva/futur rabbin, d'autres pas du tout compte tenu de leur appartenance au mouvement sioniste-religieux, bref je vais pas entrer dans les détails au risque d'y passer la nuit ).
Donc après avoir vérifié qu'il n'y avait aucun malentendu et s'être un peu renseigné-e à droite à gauche sur le garçon/la fille, on attend de voir si les sentiments apparaissent pour la personne; si on tombe amoureux on se marie environ 6 à 9 mois plus tard (sauf contrainte importante qui force à repousser le mariage), sinon bah... on laisse tomber.
Perso, on est tombés très vite amoureux, du coup on a pris ça en compte dans notre réflexion pour être sûrs qu'on ne faisait pas inconsciemment l'impasse sur les sujets qui fâchent.
Les gens "compétents", ce sont les rabbins qu'on connaît et qui ont l'expérience des Shiddukhim et de ses dilemmes "insurmontables".
Voilà, j'espère avoir éclairé ta lanterne!
@Sword
Si c'est un mariage arrangé par soi-même, ça reste un mariage arrangé?
Personne ne nous tire par les pieds pour qu'on se marie hein, on choisit si oui, quand, comment, avec qui et selon quels critères... Commetout le monde tous les gens qui ont cette chance.
(et le pouce, c'est pour les rabbins qui donnent gratos de leur temps pour aider un Shiddoukh)
En France ça peut dérouter, mais dans notre culture c'est quelque chose de banal et positif, et ça peut vraiment faciliter la vie; peu ou pas de malentendus sur les questions pratiques, sans que ce soit fade ou plat puisque dans ce cas-là on arrête la relation; ça n'empêche pas les chagrins d'amour mais ça évite pas mal de se marier sur un coup de tête ou de rester avec quelqu'un qui cherche un relation sans engagement alors qu'on cherche à se marier.
Après, chacun-e ses choix comme l'a rappelé une madz, mais ce n'est pas moyen-âgeux de prendre la peine de réfléchir la tête froide à une décision qui risque de marquer toute notre vie!
@Acathe
Ces critères sont plus là pour faire le tri... si par exemple tu es une féministe convaincue tandis que lui pense que toutes les femmes doivent rester dans leur cuisine, ça peut être un bon indice sur l'avenir de votre relation .
Alors oui, on ne se marie pas seulement d'après ces critères (comme toi tu ne sors pas forcément avec tous les gens qui répondent à tes critères sur les sites de rencontre) mais ça paraît normal d'être sûr-e que le mec/la meuf en face ne veut pas 14 enfants (ça existe) si soi-même on veut se limiter à deux, non?
Je pense qu'on est toutes d'accord sur l'importance de réfléchir avant de s'engager dans un si gros truc...
le faire après ou avant d'avoir des sentiments, ça change tellement? J'ai l'impression que ça tient surtout à la différence culturelle...
Désolée, j'aurais dû me douter que ce que je décris est pas forcément très clair...
Je viens de Jérusalem; chez les Juifs de mon milieu (religieux non orthodoxe) on se rencontre souvent par intermédiaire (Shiddoukh version light). En gros, quand on arrive à la conclusion qu'on veut se marier, on demande à ses ami-e-s proches "hé, si tu vois un mec qui a l'air de plus ou moins être dans le même délire que moi, fais-moi savoir".
Le ou la pote te fais savoir au bout d'un moment "telle personne a l'air sympa pour toi, tu veux que je lui touche un mot?".
À partir de là, si l'autre aussi cherche quelqu'un, on se rencontre, on discute, on rigole, etc. On ne sait pas si on plaît, il y a cette incertitude que l'on retrouve dans tous les débuts de relation, mais on sait tous les deux qu'on est là pour parler mariage dans pas très longtemps.
Quand on sent qu'on s'entend bien , on pose le genre de questions que j'ai évoquées pour savoir si il n'y a pas d'incompatibilité vraiment dérangeante (les "études religieuses", ce sont les études en Yeshiva qui impliquent entre autres que le mari gagne une misère toute sa vie; certaines cherchent exclusivement à se marier avec un étudiant de Yeshiva/futur rabbin, d'autres pas du tout compte tenu de leur appartenance au mouvement sioniste-religieux, bref je vais pas entrer dans les détails au risque d'y passer la nuit ).
Donc après avoir vérifié qu'il n'y avait aucun malentendu et s'être un peu renseigné-e à droite à gauche sur le garçon/la fille, on attend de voir si les sentiments apparaissent pour la personne; si on tombe amoureux on se marie environ 6 à 9 mois plus tard (sauf contrainte importante qui force à repousser le mariage), sinon bah... on laisse tomber.
Perso, on est tombés très vite amoureux, du coup on a pris ça en compte dans notre réflexion pour être sûrs qu'on ne faisait pas inconsciemment l'impasse sur les sujets qui fâchent.
Les gens "compétents", ce sont les rabbins qu'on connaît et qui ont l'expérience des Shiddukhim et de ses dilemmes "insurmontables".
Voilà, j'espère avoir éclairé ta lanterne!
@Sword
Si c'est un mariage arrangé par soi-même, ça reste un mariage arrangé?
Personne ne nous tire par les pieds pour qu'on se marie hein, on choisit si oui, quand, comment, avec qui et selon quels critères... Comme
(et le pouce, c'est pour les rabbins qui donnent gratos de leur temps pour aider un Shiddoukh)
En France ça peut dérouter, mais dans notre culture c'est quelque chose de banal et positif, et ça peut vraiment faciliter la vie; peu ou pas de malentendus sur les questions pratiques, sans que ce soit fade ou plat puisque dans ce cas-là on arrête la relation; ça n'empêche pas les chagrins d'amour mais ça évite pas mal de se marier sur un coup de tête ou de rester avec quelqu'un qui cherche un relation sans engagement alors qu'on cherche à se marier.
Après, chacun-e ses choix comme l'a rappelé une madz, mais ce n'est pas moyen-âgeux de prendre la peine de réfléchir la tête froide à une décision qui risque de marquer toute notre vie!
@Acathe
Ces critères sont plus là pour faire le tri... si par exemple tu es une féministe convaincue tandis que lui pense que toutes les femmes doivent rester dans leur cuisine, ça peut être un bon indice sur l'avenir de votre relation .
Alors oui, on ne se marie pas seulement d'après ces critères (comme toi tu ne sors pas forcément avec tous les gens qui répondent à tes critères sur les sites de rencontre) mais ça paraît normal d'être sûr-e que le mec/la meuf en face ne veut pas 14 enfants (ça existe) si soi-même on veut se limiter à deux, non?
Je pense qu'on est toutes d'accord sur l'importance de réfléchir avant de s'engager dans un si gros truc...
le faire après ou avant d'avoir des sentiments, ça change tellement? J'ai l'impression que ça tient surtout à la différence culturelle...