J'ai vingt ans, et ce n'est pas comme je l'imaginais

[Boogie]

Je me considère comme une adulte moi =D (ok j'ai 125 ans dans ma tête depuis dix ans)

Ca dépend de pas mal de choses, pas de l'âge. Tu te sens adulte quand tu fais des trucs à responsabilité
C'est un peu comme le "cap du permis", c'est une première barrière qui tombe vers l'âge adulte, et après premier CDI, et première fois que tu n'as plus honte de toi, première fois que tu t'imposes aux autres, que tu donnes les ordres... première fois où tu payes tes factures aussi.

Haha ça me stresse encore un peu plus ^-^ je ne crois pas que j'aurais mon permis un jour, je vois pas la 3D et j'ai fais un accident quand j'ai essayer d'apprendre avec l'auto école et je ne suis pas dans un domaine où je pense pouvoir avec un contrat avant longtemps (alors un CDI j'ose même pas y rêver)...

Donc je ne deviendrais jamais une adulte? ^-^

Ce qui a changé les choses pour moi en mode "pas dans le monde adulte" c'est être avec mon copain, on vit pratiquement ensemble et l'année prochaine on prend un appart donc en même temps ça fera payer des facture et avoir plsu ou moins chez nous (je dis plus ou moins vu que je suis encore au études pour un an donc que après ça sera excessivement incertain).

En ajoutant faire les papiers administratifs pour les bourses d'études et aller sans ma maman chez la gynéco je crois que c'est plus ou moins ce que commence à me faire sentir adulte.

Je n'ai jamais rêvé de mes 20 ans mais plutôt de quand je serais en étude supérieur, vivre en kot (au revoir l'internat) me gérer moi-même (bof parce que j'étais avec ma soeur). J'ai trouvé ça super.
Le but du jeu c'est de faire des études qui vous plaisent tant pis pour les débouchés parce que si tu te fais chier à faire qqchose que tu détestes pour en définitive faire un métier que tu déteste tu sera pas heureuse :/
Je parle en connaissance de cause, je fais des études artistiques donc aucunes réels débouchés à part être prof, peut-etre graphiste (lol) ou devenir connue en tant qu'artiste (re-lol) mais que j'ai kiffé toute mes années (j'en ai même repris deux (je fais un master)) et je suis épanouie en tant que personne .

Ah oui et j'ai les cheveux courts depuis toujours, donc si les gens crois que tu es un gamin c'est pas "parce qu'une fille ne pourrait pas ressembler à ça" c'est juste que avant la puberté tous les gosses sont pareil donc si pas de cheveux long ou court/ robe on sait pas voir la différence^^"
Je l'ai déjà dit mais je suis pour une non genrification de l'enfance, qu'on soit juste enfant jusque la puberté où là on choisi ce qu'on veut être

 

[Fenotte]

C'est marrant, justement je me suis fait la réflexion y'a quelques jours que dans ma tête, j'ai l'impression d'être devenue adulte à 19 ans, c'est-à-dire au moment où j'ai eu le sentiment que ce qui se passait dans ma vie n'était plus la responsabilité de mes parents mais la mienne... Même si avec le recul, je me suis pleinement sentie adulte plus tard, à 26 ans, quand j'ai quitté le domicile parental pour prendre un appart seule, pour moi on ne devient vraiment adulte que lorsqu'on se retrouve confronté seul aux problèmes de la vie quotidienne, les factures, les emmerdes administratives, etc. Pas mal de gens m'ont déjà dit qu'ils se sentaient adultes alors qu'ils vivaient encore chez leurs parents parce qu'ils y menaient une vie "indépendante", c-à-d gagner sa vie, sortir et rentrer quand bon leur semble, mais on se rend compte de la différence le jour où on vit "vraiment" seul.

Oh et

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[missdusud]

ça me fait mal au bide de voir que la confiance en soi d'une personne, puisse être ainsi réduite à néant par la société
j'ai eue la chance (et oui, je pense bien que de nos jours, c'est une chance) de ne jamais avoir été influencée, par qui que ce soit et d'une quelconque manière sur ce à quoi je devrais ressembler, au vu de mon sexe; il y a bien eu des commentaires de type "[insérez une connerie] pour une fille" phrase hautement insupportable pour moi étant enfant (et toujours maintenant, d'ailleurs), parce que je ne comprenais pas pourquoi, ma condition de fille devait m'empêcher ou du moins me déconseiller certain-e-s vêtements, activités, mots ou autres... (ça me fait d'ailleurs penser que j'ai eue droit à une réflexion concernant mon langage "indigne d'une fille" (j'avais dit; je m'en branle et d'autres trucs du genre), il y a à peine 3 ou 4 jours.... )
mais heureusement, mon côté je-m'en-foutiste m'a permise de passer au-dessus de tout ça et ma mère m'a toujours laissé évoluer comme je le souhaitais.
malgré tout, j'ai quand même eue ma période de doute vers mes 14/15 ans, à me demander, si je ne devrais pas maigrir un peu et comment faire pour être "jolie"; mais ma fainéantise naturelle m'a empêchée toutes actions nécessitant un trop grand effort.... pour faire plaisir aux autres, qui plus est.

pleins de bisous à toi @Melissa

 

[Biscottine]

Je me sens un peu seule du coup à avoir un gros déclic à 20 ans, mais ça n'a peut être aucun rapport avec l'âge, je venais de rompre, j'avais rencontré un nouveau copain, nouvel appart, bref beaucoup de nouveauté d'un coup et aussi le résultat de nombreuses séances avec un psychologue, de "fille hyper-anxieuse en dépression mal dans sa peau" je suis passée à "fille enthousiaste qui vis sa vie", un an plus tard je suis méconnaissable je trouve.

 

[Jeune Pousse]

@JeunePousse ce n'est rien, j'en trouverai un autre ! Et puis contrairement à toi ce n'est pas mon surnom dans la vraie vie, donc je devrais pouvoir trouver autre chose sans avoir l'impression de perdre mon identité
Ne t'en fais pas

 

[MAAAL]

Quand j'étais enfant, j'attendais énormément de mes 13 ans. Ma meilleure amie avait ne soeur plus grande, et je voulais trop être comme elle, grande et cool. Puis à 13 ans tout m'est tombé dessus d'un coup, les espoirs ont été broyés à la déchiqueteuse après avoir été mis en pièces par un Cerbère et être passés dans la machine à laver, du coup j'ai plus jamais rien espéré des anniversaires (je déteste ça depuis).
Pour moi, les déclics je les espère plutôt des événements importants, comme la rentrée au lycée (qui n'a pas fonctionné d'ailleurs ), quand j'emménagerai seule (et c'est tout en fait ^^').

Par contre, pour la question de devenir adulte, à mon avis ça se fait pas à pas. On est toujours un enfant pour quelqu'un d'autre, moins adulte que cette personne. La première fois que je me suis sentie adulte, j'avais 15 ans, parce que j'étais responsable de mes choix, de mes actes, et j'avais ma propre opinion (dans le sens où, si elle était influencée par mon éducation, ce n'était pas mes parents qui me la dictait). Puis à 17 ans quand je me suis sentie indépendante socialement. Au final, on devient tous adulte à son rythme, par étapes, à laide d'événements qui nous grandissent. C'était un peu pour rebondir sur ce qu'à dit @Fenotte et qui n'est pas faux, mais juste un peu incomplet selon moi. Gérer sa vie tout seul, c'est le début d'être adulte. Avoir son appart et ses factures, c'est passer le niveau au-dessus. C'est juste une barre en pourcentage qu'on remplit au fil du temps, en fait.
Et puis, si un adulte garde en lui un part d'enfant, pourquoi un enfant ne pourrait pas avoir une part d'adulte ?

 

[Carolyna]

j'imaginais aussi mais 20 ans comme un résolution de tout.
Je me reconnais beaucoup dans la 1ère partie de l'article. Aujourd'hui j'ai 25 ans, ma confiance en moi est en forte progression mais pas non plus autant que je voudrais.
A 30 ans, je serais peut-être enfin sûre de moi!!

 

[AngelTen Richard II]

J'ai eu 20 ans hier. Ca me fait bizarre parce que j'ai la sensation d'avoir vieilli un peu (mes anniversaires me dépriment). Quand j'étais enfant, je rêvais de faire partie de ces adolescents qui publient un livre ou vendent un disque à 1 million d'exemplaires à 16, 18, 19 ans. Et maintenant j'ai 20 ans et je n'ai toujours pas publié de livre, et au final, ça met une grosse claque dans la figure, parce qu'on se rend compte que pendant tout ce temps, on a oublié ses rêves pour se plier à ce que la société attend de nous : études, travail, famille, enfants.

Je pense que, pour moi, je suis devenu adulte bien avant, quand j'ai décidé de faire des études de lettres et non pas de suivre le chemin vers l'école d'ingénieur tout tracé par mon bac S, puis par mes parents qui voulaient "la sécurité". J'ai quitté à la semaine le domicile familial, j'ai peu à peu découvert que je suis lesbienne, j'ai "changé de look" et je me suis senti mieux. Tout ça a fait que je me suis rendu compte que je ne serais pas ce que mes parents attendent de moi, que je ne le serais jamais, et que je vivais avant tout pour moi et pas pour eux. Bien sûr tout n'est pas résolu : je continue à faire certaines choses d'abord pour faire plaisir à mes parents, pour me conformer aux désirs de la société. On en fait toujours. Mais je pense que le véritable premier pas vers l'âge adulte, pour moi, ce n'est pas avoir le permis, passer son bac, avoir un premier CDI ou des étapes ainsi formatées.
Je pense que le premier pas vers l'âge adulte c'est prendre une décision importante et qui ne concerne que soit, et la prendre seul.

 

[ceriize-bleue]

J'ai bientôt 23 ans, mais je n'ai jamais vu l'étape de 20 comme LA révolution dans ma vie. Alors oui, évidemment, j'ai imaginé à quel point ça pouvait être cool quand je regardais les séries TV en étant ado, mais finalement je ne suis pas si déçue que ça.
La vingtaine pour moi c'est commencer à prendre son envol pour devenir une adulte, ça passe par des phases joyeuses, des phases de doute, beaucoup de premières fois. Une succession de petites (ou grandes) étapes à franchir. Et quand on regarde derrière soi on se rend compte qu'on a beaucoup évolué malgré tout, et ça booste l'ego

 

[MlleMelrose]

Chère Melissa,

Je voudrais tout d'abord te remercier pour cet article, posté à l'exact moment où j'en avais besoin. J'ai été très touchée par tes mots car j'ai vraiment l'impression d'avoir eu un parcours très similaire au tien. Je souffre également d'un grand manque de confiance en moi et je comprends très bien l'idée de cette pression sociale qui nous dicte une norme, à laquelle on appartient ou pas.
J'ai 22 ans, et j'ai en effet toujours eu de gros problèmes de confiance en moi. Je suis également très douée pour me dénigrer puis me persuader que ce que je pense est l'exacte vérité (plus on essaie de me convaincre du contraire, pire c'est). Et moi aussi, ça me saoule plus que n'importe quoi d'autre. Il y a encore une heure j'étais en train de faire à mon copain une liste de mes défauts physiques, c'est dire... J'ai beaucoup de mal à me trouver belle, et évidemment les images de cette beauté parfaite que l'on voit partout, presque chaque minute de notre vie, n'aident en rien.
J'ai cependant fait des progrès depuis mon adolescence, où je me sentais (ou plutôt on me faisait sentir) "hors normes" pour de multiples raisons. Particulièrement à cette époque, j'avais l'impression que tout ce qu'on me reprochait était de ma faute. Le fait de ne pas appartenir aux gens "normaux" était donc dû à mon caractère "étrange", trop sensible, trop empathique, trop intello, trop timide, pas assez "entreprenante". Dans ma volonté à l'époque très forte d'intégrer cette norme, il était assez facile de se servir de moi ce qui n'a pas vraiment aidé à développer ma confiance en moi. Mon harcèlement scolaire était donc plus dirigé sur mon caractère que sur mon apparence à proprement parler, mais le fait est que je ressentais très fortement ce besoin presque vital d'appartenir à une norme, et je me sentais constamment en dehors.
Si aujourd'hui je suis encore loin de me sentir à l'aise avec moi-même, je me sens tout de même plus affranchie de cette norme, et je m'accepte plus. J'essaie d'arrêter de penser que je ne suis pas jolie parce que je n'ai pas une peau parfaite ou des jambes d'un mètre cinquante. J'essaie surtout d'être plus consciente de mes droits, et de ne plus changer constamment mon comportement lorsqu'il ne convient pas à quelqu'un. J'apprends, gentiment, à m'accepter, à accepter mon corps, les choix que je fais (et aussi ceux que j'ai fait, ce qui est parfois très difficile) et ma manière de réagir. Et je me dis que ce n'est pas grave si je ne plais pas à tout le monde, car je n'ai pas besoin de ça (vraiment pas).
Je crois que la vingtaine est en effet une belle illusion dans l'imaginaire collectif et qu'au final, il faut s'autoriser à prendre le temps de comprendre ses réactions et sa personnalité pour ensuite les accepter, sans avoir d'ultimatum. La patience n'a jamais été mon fort, et très (trop) souvent je rage contre moi-même de ne pas pouvoir me faire confiance plus vite. Puis quand le calme revient, je me dis qu'il faut laisser le temps au temps. Ce petit "cycle" émotionnel se répète assez souvent, peut-être que ce sera le cas toute ma vie (surement même), mais je me rends compte de plus en plus, de mon changement et ça me donne du courage pour la suite

Voilà, c'est long et sûrement pas très folichon, mais je me devais de réagir de cette manière à ce bel article

Merci !

 

[Sailor M.]

Moi j'ai une théorie (https://www.youtube.com/watch?v=wrUUsIUn_c

L'adulte n'existe pas. C'est aussi simple que ça. Au plus je prends de l'âge (écoutez-moi parler du haut de mes 23 ans oh-oh-oh), au plus je me dis que l'adulte (= metro-boulot-dodo/sait tout sur comment fonctionne la vie/est né pour être parent) est un mythe. En particulier quand j'entends ma mère parler des ragots et autres histoires digne d'une série télé qui se passent sur son lieu de travail; j'ai l'impression d'entendre des histoires de gosses ! J'ai pourtant toujours supposé qu'"adulte" voulait dire mature... J'ai dû me tromper quelque part

Bref, tout ça pour dire qu'il y aura toujours des moments, dans la vie, je pense, où on ne saura pas quoi faire, où on aura des doutes, où on manquera de confiance en soi,... Et ce n'est pas grave ! C'est un peu ça, la vie aussi; de l'improvisation. Et même si ça fait peur, je me dis que c'est rassurant dans un sens. Si tout était tracé et facile, on s'emmerderais et il n'y aurait plus rien à apprendre. Il faut "seulement" apprendre à reconnaitre ces moments et à ne pas trop les laisser trainer histoire de ne pas rester clouer sur place. Mais comme on dit; il y a un temps pour tout et tous le monde est libre d'avancer à son rythme ! : ) No stress. (Oui oui, c'est plus facile à dire qu'à faire mais ça ne fait jamais de mal à entendre ou à se répéter.)

On a qu'une vie (jusqu'à preuve du contraire), autant en faire ce qu'on veut : )

 

[Cinna]

Tout à fait d'accord.

Peu font la distinction "majeur"/"adulte" . Quand on devient adulte selon moi, on commence à s'assumer. Ce qui ne veut pas dire tirer un trait sur ses petites folies.