Je dois avouer que je suis dubitative sur cet article...
Parce que OUI, je crois qu'il faut définitivement faire ce qu'on veut de sa vie, et pas ce qu'on veut nous faire faire. Je suis persuadée que le jour où tu trouves le job de tes rêves, avec la formation de tes rêves, t'as tout gagné parce que tu te lèves le matin en ayant la pêche d'aller bosser et ça n'est pas une corvée. Je suis totalement d'accord avec ça, et je suis personnellement dans cette situation: j'aime mes études, j'aurai un job sûr et certain, comme je veux, et à côté je peux exercer mon autre passion durant mon temps libre.
Par contre, je suis désolée mais NON, on ne peut pas tout se permettre. Certaines formations sont passionnantes mais ne mènent à rien, il faut le dire. Je connais quelqu'un qui a fait huit ans d'études en Histoire de l'art, avec spécialisation, elle est hyper calée dans son domaine, aujourd'hui elle est... factrice. Il n'y a tout simplement pas d'emplois pour ça. Et le bouddhisme, c'est cool, mais à moins d'être moine ou gourou, ça n'a pas énormément de débouchés...
D'autant qu'on peut se permettre de lâcher ses études pour hésiter, faire autre chose, quand on en a les moyens. Et quand on a vraiment un job alimentaire, mal payé, qu'on n'a pas du tout nos parents pour nous aider, qu'on vit dans une grande ville, je suis désolée mais on n'a pas le temps de faire ce qui nous plaît vraiment, tant on essaie de joindre les deux bouts.
L'idéalisme, j'approuve totalement, c'est ce qui a fait que Mademoizelle existe aujourd'hui, ce qui fait qu'on a de nouvelles idées un peu farfelues mais qui marchent du tonnerre, ce qui nous fait avancer. Mais par pitié, un peu de bon sens et de réalisme quand même. Un peu d'étude de potentiel et de marché. On a suffisamment de déçus pour ne pas rajouter les idéalistes que personne n'a voulu employer parce qu'ils n'étaient pas employables...