J'arrête mes études et je fais ce qui me passionne

[Eternity-]

Waouh
Je dois admettre que je suis assez "déçue" de toutes les réactions. Je m'attendais à une farandole de "ouiiii vivez vos passions", j'étais à côté de la plaque haha

Bon alors je n'ai pas lu l'article très attentivement j'ai survolé et je n'ai pas lu toutes les réactions ne me frappez pas, mais je l'ai trouvé bien, bien écrit, intéressant et inspirant.

En fait je suis totalement d'accord avec.
J'apporte pas grand chose au débat mais avec 4 pages de commentaires "négatifs" ou du moins en désaccord avec l'article, je ne sais pas trop par ou commencer, mais il y aurait beaucoup à dire.


Mais il y a un truc qui me fait tiquer, j'ai vu beaucoup de vos commentaire disant "Ouais elle conseille à tout le monde d'arrêter les études c'est n'importe quoi"; moi je ne l'ai pas compris comme ça.

L'auteure va arrêter ses études parce qu'elle estime que c'est le meilleur choix de vie pour elle, a aucun moment elle n'a placé ça en objectif à atteindre absolument pour être heureux... Elle a simplement dit que si c'est ce qu'on pense être le mieux pour nous, il faut le faire, chose dure parce que les parents/les amis/ les proches/la société nous dit qu'arrêter ses études pour se lancer dans "rien" (en apparence) ou dans "du flou" c'est très con.

Je sais pas si je suis claire.
En tout cas j'ai beaucoup aimé cet article. Il me donne envie de vivre mes passions et de continuer à apprendre dessus, et il se trouve que ma passion, c'est mes études actuelles

 

[Myosotisd]

Bon alors je n'ai pas encore lu l'article, mais je m'appelle Camille et j'ai décidé d'arrêter mes études (ou plutôt de ne pas les continuer, car je vais jusqu'au bout de ma licence - mais ce malgré la désapprobation de l'intégralité de ma famille, moitié profs moitié élitistes ...) pour faire ce dont j'ai vraiment envie ...
Mind blown

 

[Solstice]

Bon, ben, je rejoins le clan très restreint des idéalistes en herbe. En soi, certains passages de l'article m'ont gêné (pas hyper fana des injonctions en général, je l'avoue), mais le message en soi est très sain je trouve. Je pense surtout que la MadZ s'adressait aux filles qui ne se sentaient pas bien dans ce qu'elles faisaient, qui se sentaient bloquées (moi c'est comme ça que je l'ai pris). Je suis d'accord avec ce message parce que je suis en plein dedans, en quelque sorte. J'étais dans un truc qu'ils appellent "filière d'excellence" (une prépa) et j'me disais, je vais finir ces études-là même si ça me plaît pas et voilà. Sauf que non, je suis pas comme ça. J'ai besoin de me jeter à corps perdu dans ce que j'aime (et il se trouve que c'est l'art, l'animation, l'illustration. Y'a mieux pour remplir l'assiette, hu) et c'est ce que je fais. L'année prochaine, ce sera cours du soir et taf alimentaire pour payer les factures. A mon sens, bien évidemment qu'on est pas tous égaux face à la prise d'indépendance, pas tous égaux face au confort (personnellement, si je dois manger chichement pour acheter mes affaires d'arts, je le fais, mais d'autres ne pourraient pas, parce qu'ils préfèrent autre chose, c'est tout (et c'est absolument pas ou reproche ou quoi, au contraire, chacun fais ce qu'il veut dans sa vie ).
Je pense que ce message est sain parce qu'on vit dans une société de rendement, gagner bien sa vie, atteindre une certaine position sociale, et surtout, travailler (dans ce que le doxa veut, évidemment, faut pas déconner) c'est devenu une obsession pour beaucoup, la peur de pas trouver un taf stable, même si on se fera chier ferme dans ledit taf, pas grave il en FAUT un. Je n'dis pas qu'il faut vivre d'amour et d'eau fraîche ou accroché à ce que le gouvernement nous donne, mais je pense que si on a la niaque de se réaliser dans sa passion, on trouve le temps, on surmonte la fatigue due au job alimentaire... Je pense que si on veut vraiment faire quelque chose, même si c'est décrié ("oui mais ça c'est une voie bouchée", etc), pourquoi se le refuser ? Au moins tenter, quitte à prendre des claques, se former, se faufiler dans les milieux, creuser son trou quoi. Y'a des tonnes de façons de se réaliser en tant qu'être humain et pour certaines personnes, ben, la façon de vraiment se réaliser, c'est de suivre sa passion quoi qu'il en coûte et je ne vois pas en quoi c'est quelque chose de "léger" ou d'"immature". Qui plus est, la MadZ n'est pas inactive, loin de là, avec ses voyages, etc. Bref, c'est pas quelqu'un dans son canapé qui se dit "ho je vais faire ça !". (C'est dommage que l'on ait juste des bribes de ce qui l'intéresse en revanche, c'était sans doute dans un but de protéger sa vie privée, mais c'est vrai que du coup, on a l'impression qu'elle n'a pas de projet.)
Je suis peut-être un genre de Bisounours, mais personnellement j'ai besoin d'être idéaliste, besoin de me dire que tout est possible, je refuse de tomber dans le cynisme le plus froid. La motivation vient bien de quelque part et pour être prêt à tout lâcher, sans une part d'idéalisme, on a de fortes chances de tomber. Mais j'me rends bien compte que c'est pas à la portée de tout le monde dans le sens où on part pas tous du même point financièrement et pour certains c'est juste impossible, même avec toute la motivation et l'ambition du monde. Mais je ne pense pas pour autant que cet argument invalide complètement le message délivré par l'article.

Bref. (Ça doit être pas mal décousu, j'en suis désolée.)

 

[cacadoie]

Non mais si sa passion c'est les trucs de développement personnel, c'est normal qu'elle écrive un article inspirant mais sans clefs de réalisation concrète...

(Oups, pardon.)

Sinon, sans être tout à fait d'accord avec tout ce qui est dans l'article :
 http://www.huffingtonpost.com/2013/07/22/sustainable-career_n_3618480.html

 

[Fab]

@fab : tu le dis toi-même, tu as pu mener ton projet à ce qu'il est aujourd'hui parce que tu avais 1) une certaine expérience professionnelle dans le domaine, 2) une femme qui t'assumait financièrement pendant le lancement, 3) des indemnités chômage qui te permettaient de joindre les deux bouts

La situation n'a absolument rien de comparable.

(et aussi @Cyanea et @Trigger)

Mais en fait, je ne parle pas de l'expérience ou des "armes" que j'avais à l'époque, avec le recul de 9 ans. C'est un peu trop facile, maintenant.

Parce qu'en fait, je les avais effectivement, ces armes. Mais les autres ne s'en souciaient pas. Et oui, je parle bien de la réaction des autres sur le moment - même mes très proches, comme mes parents, me prenaient pour un taré de me lancer comme ça (on en a reparlé ce we).

J'ai sans doute été dans sa situation, à un moment donné de ma vie, à me dire "je veux travailler dans un truc qui me passionnera, je veux créer ma boîte, créer quelque chose". Je n'avais pas de projet précis à l'époque, juste ce déclic à un moment donné.

Le truc qui me fait un peu tiquer en lisant vos réactions (que je comprends bien, hein), c'est que je me demande : "et si j'avais publié ça sur internet et j'avais reçu ce genre de réactions, est-ce que ça aurait changé quelque chose à ma vision des choses ?"

Difficile à dire.

Vous dites que cette mad n'a pas de projet, mais moi je pense qu'elle en a un, qui est certes tout embryonnaire, mais qui est déjà un projet en soi : elle veut faire des choses dans sa vie qui la passionnent. C'est pas déjà un beau projet en soi ?

Je connais des tas de gens adultes qui ne sont pas arrivés à cette prise de conscience et qui n'y arriveront peut-être jamais. Et je pense qu'on devrait se réjouir pour Camille d'avoir réussi à avoir cette prise de conscience-là à son âge. Cette prise de conscience, qui va sans doute amener son cerveau à prendre des décisions qui l'amènent à aller vers cet objectif.

Perso, si madmoiZelle peut servir de tribune pour ce genre de "déclic", j'en veux tous les jours.

Racontez-nous vos prises de conscience, vos trouilles, vos envies, vos colères, vos combats, je veux que madmoiZelle serve à ça et continue de servir à ça.

Et je veux aussi qu'on se serve de toutes ces histoires, tous ensemble, pour progresser sur nos propres limites personnelles.

(et Camille, si tu passes par là, n'hésite pas à intervenir)

 

[Dani Undercoco]

Les commentaires du genre "c'est facile de dire ça quand on est aisé" sont tellement stupides que ça me fais saigner du cerveau. Depuis quand il n'y a que les gens issus de bonne famille qui peuvent VIVRE ?????
Quand on est débrouillard, RIEN n'est impossible.

Alors certes, il y a pas mal de maladresses tant à la manière dont elle s'exprime et les mots qu'elle utilise, mais justement je trouve que ce sont ces maladresses qui rendent cet article touchant, on sent la nana hyper fière de son choix, on sent une madz épanouie et enthousiaste.
C'est sa vie à ELLE, c'est SON choix et elle nous en fait juste part en essayant de nous rendre aussi optimiste qu'elle.
Elle n'a rien inventé, on sait toute (si, si) qu'on peut, si on VEUT, et que la vie est une suite de choix !
En aucun cas elle n'incite qui que ce soit à quitter l'école, elle conseille juste aux personnes qui ne sont pas biens dans ce qu'elles font, de regarder par dessus leur épaule et de remettre leurs choix en question pour accéder au sésame du bonheur et de la plénitude. C'est plutôt un article bienveillant, avec (je le répète) beaucoup de maladresses qui justement, génèrent des mal-entendus
:-)

 

[amok]

Je suis plutôt d'accord avec Camille.

Enfin c'est peut-être pas le trip de tout le monde de vivre d'une passion et préfère peut-être être tranquille, poseyy et je respecte totalement. Sincèrement. Mais c'est bien aussi de dire que ce côté-là existe.

Témoignage de déclic:

Spoiler

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[Sill]

Moi ça m'impressionne toujours beaucoup les gens qui sont capables de savoir précisément ce qu'ils veulent. Personnellement je sais que mes études ne me conviennent pas vraiment (Enfin les études si mais le job qui va avec non), mais je suis incapable de trouver quelque chose qui me passionne, et c'est carrément angoissant. Dans un an j'aurais fini ma licence et je ne sais pas ce que je vais faire. En fait j'aime des tas de trucs, mais aucun d'eux ne m'offre vraiment d'avenir ou ne me passionne à fond. Je ne sais pas s'il y a d'autres madz dans mon cas, mais j'ai l'impression d'être un peu une "touche à tout" : tout m'intéresse, tout m'étonne, mais il n'y a rien qui me corresponde vraiment. Et je vous avoue que je me sens un peu perdue #vismaviedefillepaumée. Help

Par ailleurs, à lire cet article, il suffit de se trouver un petit job et de faire ce qui plaît à côté, mais moi je ne pourrais pas aller tous les jours à un taf qui ne me plaît pas. Surtout qu'il y a un aspect qui n'est pas du tout abordé ici : c'est bien de faire ce qui te plaît quand tu es jeune et que tu as des opportunités, mais avec l'âge c'est plus difficile de trouver un boulot, dans n'importe quel domaine.

 

[Clodwiga]

Par contre, je suis désolée mais NON, on ne peut pas tout se permettre. Certaines formations sont passionnantes mais ne mènent à rien, il faut le dire. Je connais quelqu'un qui a fait huit ans d'études en Histoire de l'art, avec spécialisation, elle est hyper calée dans son domaine, aujourd'hui elle est... factrice. Il n'y a tout simplement pas d'emplois pour ça. Et le bouddhisme, c'est cool, mais à moins d'être moine ou gourou, ça n'a pas énormément de débouchés...

Il y a des débouchés en histoire de l'art dans la fonction publique comme dans le privé, les places sont chères mais avec un bon parcours académique, beaucoup de travail et un peu de réseau il est tout à fait possible de travailler dans le domaine du patrimoine, du marché de l'art ou de l'enseignement.

Je trouve improbable qu'une thésarde ne cherche pas un poste d'enseignement, il ne faut pas hésiter à regarder les offres partout en France et à l'étranger.

Le bouddhisme est un sujet d'étude comme un autre, dans le domaine l'EPHE, l'EHESS, l'EFEO, l'INALCO et pas mal de labos de la Sorbonne travaillent dessus sous des angles très variés.

 

[Elzbieta]

Je trouve improbable qu'une thésarde ne cherche pas un poste d'enseignement, il ne faut pas hésiter à regarder les offres partout en France et à l'étranger.

Chercher, c'est une chose, trouver en est une autre. Je suis docteur depuis deux ans, qualifiée au titre de maître de conf et ... rien.
Si les seules envies et compétences entraient en jeu, ce serait si simple.

Pour en revenir au témoignage de Melissa, cela reste un saut sans filet. J'espère que tout se passera bien pour elle.

 

[Amessofprettythings]

Merci pour ce message hyper positif ! J'ai 19 ans et depuis un an (depuis mon bac) je ne sais absolument pas quoi faire de ma vie. En voyant que tous mes amis semblaient avoir un but ou un rêve qui les boostait et que mes études ne me correspondaient pas, j'ai vraiment flippé… Rien allait plus et dans ma tête un brouillard opaque s'est formé en quelques semaines. Et puis une idée qui me trottait dans la tête a persisté et aujourd'hui j'ai ouvert mon blog où je parle de tout ce qui me met du "baume au coeur". Alors j'ai compris que j'ai trouvé une voix, peut être pas celle que je suivrai toute ma vie mais celle qui me correspond pour le moment. Ce n'est pas quelque chose à laquelle mes parents et certains de mes proches s'intéresseraient, du coup je ne le crie pas encore sur les toits (j'attends de finir le désigne, que tout soit beau). Mais j'ai pris confiance en moi et je n'ai plus peur de penser ainsi. Je ne me sens plus idiote de croire qu'un jour peut être quelqu'un me lira et en pensera du bien. Bon, je n'arrête pas mes études pour le moment car elles m'apportent quand même beaucoup mais je prends mon indépendance (recherche d'un job alimentaire en temps partiel et appart' en ville, adieu RER C). En lisant ton témoignage je me suis vraiment identifiée à ta façon de penser et je suis heureuse aujourd'hui de dire que je prends confiance en moi et que je crois en la vie. Car tu as raison il faut avant tout se satisfaire de soi-même et par soi-même, le reste vient par la suite. Je suis curieuse de lire ton blog ou de voir tes vidéos  Je te souhaite un bon séjour en Espagne et une bonne continuation.

 

[Clodwiga]

Chercher, c'est une chose, trouver en est une autre. Je suis docteur depuis deux ans, qualifiée au titre de maître de conf et ... rien.
Si les seules envies et compétences entraient en jeu, ce serait si simple.

Tu as regardé du côté des contrats post-doc, des HRD, des concours ?

Sinon la thèse est un diplôme reconnu internationalement, les universités françaises sont souvent très connues à l'étranger et beaucoup de pays qui structurent leurs universités sont demandeurs de hautes compétences étrangères.

On est d'accord que les milieux universitaires en France sot des nids de vipères où il est très difficile de s'insérer si on a pas préparé l'après-thèse pendant la thèse en prenant des contacts et en se faisant bien voir des mandarins. Ce n'est pas partout pareil.