bulle-toutou;4829933 a dit :
Tout d'abord, merci beaucoup pour cet article! Il me fais du bien...
@bulle-toutou je suis curieuse, dans quelle formation t'es tu lancée?
J'arrête mes études et je fais ce qui me passionne
- Initiateur de la discussion Melissa
- Date de début
Tout d'abord, merci beaucoup pour cet article! Il me fais du bien...
@bulle-toutou je suis curieuse, dans quelle formation t'es tu lancée?
Arf, je suis désolée de lire ça. C'est clair qu'on n'a pas souvent le témoignage sur l'envers du décor et les angoisses qui suivent ces décisions. Tu te fais aider, ou en tout cas est soutenue ?newme2014;4870018 a dit :yellow;4868393 a dit :Coucou @Shinypony, témoigner sur MMZ ça ne te tente pas ? Je trouve le mode de vie de ta famille super intéressant / inspirantshinypony;4821161 a dit :J'ai lu qu'une page de commentaire mais je suis assez choquée de lire autant de "il faut remplir le frigo".
Je viens d'une famille où faire ce qu'il nous plaît est plus important que d'avoir une belle télé, un canapé en cuir et 36000 appareils électro ménagers.
Mon père vit de la musique, ma mère a beaucoup changé (d'abord elle a cherché à vivre de la peinture, puis elle s'est occupée de quelques personnes âgées, puis elle a donné des cours d'Arts Pla, elle a eu la chance de faire une licence d'art thérapie grâce à son travail et plus de 40 ans et maintenant elle est conteuse)(si si, c'est un vrai métier).
Ma soeur fait des travaux saisonniers depuis des années, entre ces moments là elle écrit des bds, fait des mini films etc. Elle est actuellement enceinte et je ne m'inquiète absolument pas pour son avenir.
Il suffit de savoir où on met ses priorités, je sais que chez moi on peut se contenter de très peu et on fonctionne beaucoup sur la débrouille : on achète pas de meubles/habits neufs, on consomme peu, mes parents font des courses en gros et en association avec plusieurs de leurs voisins, mon père a toujours tenu à avoir un jardin qui leur fait faire quelques économies.
Alors oui, pour vivre de leur passion, pour s'approcher du bonheur (et je pense pourvoir dire sans mentir que mes parents sont heureux et ce depuis des années) ils ont du s'écarter de la société de consommation, parce que pour eux ça ne s'accorde pas. Mais je ne les trouve pas irresponsables, ils m'ont apporté une éducation que je trouve très positive, ils me soutiennent en toute circonstance sans me mettre de pression. J'ai mangé à ma faim, j'ai eu une enfance heureuse, on a la chance d'être en France donc j'ai pu avoir des bourses pour mes études..
Je ne vois pas en quoi ce que fait cette mad est immature ? Elle a juste d'autres priorités que vous, c'est tout. Je vais pas dire de quelqu'un qui fait une école d'ingé dans le seul but d'avoir des sous et un métier prestigieux qu'il est immature, il n'a juste pas les mêmes attentes que moi dans la vie c'est tout
(cc. @Fab )
@Newme2014 + @Mihary-__ : alors, un mois après, quelles sont les news ?
@PepperH : Juste pour te dire que tu as énormément de chance d’être aussi éprise de ton travail (même si t'en as pas assez) et que je compte bien ressentir ça un jour.
Et bonne continuation à l'auteure de cet article qui j'espère, reviendra partager avec nous son aventure (je suis excitée pour elle haha).
Un mois après les news ne sont pas bonnes me concernant, je me suis sentie tellement coupable de sortir du système que maintenant je me bat contre une dépression larvée et mon corps qui me lâche. Quand ça ira mieux je vous tiendrai au courant des supers effets de cette prise de risque. Pour le moment c'est juste un calvaire.
On ne raconte pas l'angoisse que ce genre de décisions amène et on ne raconte pas à quel point le corps humain est malade quand vient l'angoisse. Du coup je dors et je suis malade. Voilaaaa
yellow;4896045 a dit :Arf, je suis désolée de lire ça. C'est clair qu'on n'a pas souvent le témoignage sur l'envers du décor et les angoisses qui suivent ces décisions. Tu te fais aider, ou en tout cas est soutenue ?newme2014;4870018 a dit :yellow;4868393 a dit :Coucou @Shinypony, témoigner sur MMZ ça ne te tente pas ? Je trouve le mode de vie de ta famille super intéressant / inspirantshinypony;4821161 a dit :J'ai lu qu'une page de commentaire mais je suis assez choquée de lire autant de "il faut remplir le frigo".
Je viens d'une famille où faire ce qu'il nous plaît est plus important que d'avoir une belle télé, un canapé en cuir et 36000 appareils électro ménagers.
Mon père vit de la musique, ma mère a beaucoup changé (d'abord elle a cherché à vivre de la peinture, puis elle s'est occupée de quelques personnes âgées, puis elle a donné des cours d'Arts Pla, elle a eu la chance de faire une licence d'art thérapie grâce à son travail et plus de 40 ans et maintenant elle est conteuse)(si si, c'est un vrai métier).
Ma soeur fait des travaux saisonniers depuis des années, entre ces moments là elle écrit des bds, fait des mini films etc. Elle est actuellement enceinte et je ne m'inquiète absolument pas pour son avenir.
Il suffit de savoir où on met ses priorités, je sais que chez moi on peut se contenter de très peu et on fonctionne beaucoup sur la débrouille : on achète pas de meubles/habits neufs, on consomme peu, mes parents font des courses en gros et en association avec plusieurs de leurs voisins, mon père a toujours tenu à avoir un jardin qui leur fait faire quelques économies.
Alors oui, pour vivre de leur passion, pour s'approcher du bonheur (et je pense pourvoir dire sans mentir que mes parents sont heureux et ce depuis des années) ils ont du s'écarter de la société de consommation, parce que pour eux ça ne s'accorde pas. Mais je ne les trouve pas irresponsables, ils m'ont apporté une éducation que je trouve très positive, ils me soutiennent en toute circonstance sans me mettre de pression. J'ai mangé à ma faim, j'ai eu une enfance heureuse, on a la chance d'être en France donc j'ai pu avoir des bourses pour mes études..
Je ne vois pas en quoi ce que fait cette mad est immature ? Elle a juste d'autres priorités que vous, c'est tout. Je vais pas dire de quelqu'un qui fait une école d'ingé dans le seul but d'avoir des sous et un métier prestigieux qu'il est immature, il n'a juste pas les mêmes attentes que moi dans la vie c'est tout
@Newme2014 + @Mihary-__ : alors, un mois après, quelles sont les news ?
@PepperH : Juste pour te dire que tu as énormément de chance d’être aussi éprise de ton travail (même si t'en as pas assez) et que je compte bien ressentir ça un jour.
Et bonne continuation à l'auteure de cet article qui j'espère, reviendra partager avec nous son aventure (je suis excitée pour elle haha).
Un mois après les news ne sont pas bonnes me concernant, je me suis sentie tellement coupable de sortir du système que maintenant je me bat contre une dépression larvée et mon corps qui me lâche. Quand ça ira mieux je vous tiendrai au courant des supers effets de cette prise de risque. Pour le moment c'est juste un calvaire.
On ne raconte pas l'angoisse que ce genre de décisions amène et on ne raconte pas à quel point le corps humain est malade quand vient l'angoisse. Du coup je dors et je suis malade. Voilaaaa
Oui je suis suivie et je me fais aider et surtout la situation a fini par s'apaiser et je commence a profiter en commençant par un grand voyage en Indonésie dimanche!
J'ai réussi a négocier avec mon employeur pour un licenciement à l'amiable et on a été vite mais sans conflit du coup la culpabilité et le stress sont partis.
La j'ai une petite année devant moi ou grace a mes cotisations antérieures je ne vais pas être obligée de travailler pour travailler même si je vais me réorienter pour la suite et donc quand même faire des petites missions à côté et me faire des contacts.
Je réalise doucement mon choix et ses conséquences qui ne peuvent être que positives. J'ai énormément de mal à réaliser que c'est terminé je n'aurais plus a trimer dans un endroit qui me déplaisait tant.
Je "recommande" mon choix mais ce n'est pas facile au départ, on vit dans des sociétés très culpabilisantes, et pour les nerfs ce n'est pas facile d'opérer aussi rapidement un changement aussi radical mais je ne regrette pas mon choix maintenant que ma situation est "sécurisée" et je suis même fière de moi et de mon audace même si je réalise bien que ma situation est "idéale" dans le sens ou comme j'ai travaillé pendant dix ans avant j'ai des aides financières et je n'aurais jamais pu faire ça si ça n'avait pas été le cas donc c'est quand même une chance et je ne le dois pas que à moi mais aussi à mon ancienne boite qui a été très cool et m'a bien arrangée.
Je pense écrire un témoignage d'ici quelques mois pour raconter à quoi ressemble la vie de quelqu'un qui a sciemment décider de faire une petite pause dans sa vie pro.
Dernière édition :
Tu peux être fière, c'est pas une décision facile mais au final t'as le luxe de pouvoir passer une année - minimum - à faire ce qui te plaît réellement et c'est loin d'être donné à tout le monde... Bon voyage et bonne continuation :-)newme2014;4896986 a dit :yellow;4896045 a dit :Arf, je suis désolée de lire ça. C'est clair qu'on n'a pas souvent le témoignage sur l'envers du décor et les angoisses qui suivent ces décisions. Tu te fais aider, ou en tout cas est soutenue ?newme2014;4870018 a dit :yellow;4868393 a dit :Coucou @Shinypony, témoigner sur MMZ ça ne te tente pas ? Je trouve le mode de vie de ta famille super intéressant / inspirantshinypony;4821161 a dit :J'ai lu qu'une page de commentaire mais je suis assez choquée de lire autant de "il faut remplir le frigo".
Je viens d'une famille où faire ce qu'il nous plaît est plus important que d'avoir une belle télé, un canapé en cuir et 36000 appareils électro ménagers.
Mon père vit de la musique, ma mère a beaucoup changé (d'abord elle a cherché à vivre de la peinture, puis elle s'est occupée de quelques personnes âgées, puis elle a donné des cours d'Arts Pla, elle a eu la chance de faire une licence d'art thérapie grâce à son travail et plus de 40 ans et maintenant elle est conteuse)(si si, c'est un vrai métier).
Ma soeur fait des travaux saisonniers depuis des années, entre ces moments là elle écrit des bds, fait des mini films etc. Elle est actuellement enceinte et je ne m'inquiète absolument pas pour son avenir.
Il suffit de savoir où on met ses priorités, je sais que chez moi on peut se contenter de très peu et on fonctionne beaucoup sur la débrouille : on achète pas de meubles/habits neufs, on consomme peu, mes parents font des courses en gros et en association avec plusieurs de leurs voisins, mon père a toujours tenu à avoir un jardin qui leur fait faire quelques économies.
Alors oui, pour vivre de leur passion, pour s'approcher du bonheur (et je pense pourvoir dire sans mentir que mes parents sont heureux et ce depuis des années) ils ont du s'écarter de la société de consommation, parce que pour eux ça ne s'accorde pas. Mais je ne les trouve pas irresponsables, ils m'ont apporté une éducation que je trouve très positive, ils me soutiennent en toute circonstance sans me mettre de pression. J'ai mangé à ma faim, j'ai eu une enfance heureuse, on a la chance d'être en France donc j'ai pu avoir des bourses pour mes études..
Je ne vois pas en quoi ce que fait cette mad est immature ? Elle a juste d'autres priorités que vous, c'est tout. Je vais pas dire de quelqu'un qui fait une école d'ingé dans le seul but d'avoir des sous et un métier prestigieux qu'il est immature, il n'a juste pas les mêmes attentes que moi dans la vie c'est tout
@Newme2014 + @Mihary-__ : alors, un mois après, quelles sont les news ?
@PepperH : Juste pour te dire que tu as énormément de chance d’être aussi éprise de ton travail (même si t'en as pas assez) et que je compte bien ressentir ça un jour.
Et bonne continuation à l'auteure de cet article qui j'espère, reviendra partager avec nous son aventure (je suis excitée pour elle haha).
Un mois après les news ne sont pas bonnes me concernant, je me suis sentie tellement coupable de sortir du système que maintenant je me bat contre une dépression larvée et mon corps qui me lâche. Quand ça ira mieux je vous tiendrai au courant des supers effets de cette prise de risque. Pour le moment c'est juste un calvaire.
On ne raconte pas l'angoisse que ce genre de décisions amène et on ne raconte pas à quel point le corps humain est malade quand vient l'angoisse. Du coup je dors et je suis malade. Voilaaaa
Oui je suis suivie et je me fais aider et surtout la situation a fini par s'apaiser et je commence a profiter en commençant par un grand voyage en Indonésie dimanche!
J'ai réussi a négocier avec mon employeur pour un licenciement à l'amiable et on a été vite mais sans conflit du coup la culpabilité et le stress sont partis.
La j'ai une petite année devant moi ou grace a mes cotisations antérieures je ne vais pas être obligée de travailler pour travailler même si je vais me réorienter pour la suite et donc quand même faire des petites missions à côté et me faire des contacts.
Je réalise doucement mon choix et ses conséquences qui ne peuvent être que positives. J'ai énormément de mal à réaliser que c'est terminé je n'aurais plus a trimer dans un endroit qui me déplaisait tant.
Je "recommande" mon choix mais ce n'est pas facile au départ, on vit dans des sociétés très culpabilisantes, et pour les nerfs ce n'est pas facile d'opérer aussi rapidement un changement aussi radical mais je ne regrette pas mon choix maintenant que ma situation est "sécurisée" et je suis même fière de moi et de mon audace même si je réalise bien que ma situation est "idéale" dans le sens ou comme j'ai travaillé pendant dix ans avant j'ai des aides financières et je n'aurais jamais pu faire ça si ça n'avait pas été le cas donc c'est quand même une chance et je ne le dois pas que à moi mais aussi à mon ancienne boite qui a été très cool et m'a bien arrangée.
Je pense écrire un témoignage d'ici quelques mois pour raconter à quoi ressemble la vie de quelqu'un qui a sciemment décider de faire une petite pause dans sa vie pro.
Bonjour, tout le monde voilà je viens juste de voir cet article alors je vous contact car j'aurai besoin de conseil. Je suis actuellement étudiante à la de droit, à Troyes...et rien ne va je crois qu'il n'y a pas d'autres expressions possible. La fac n'était déjà pas mon choix mais celui de mes parents pour que je ne reste pas sans rien faire. En fait, j'ai passé le concours pour être GAV mais les résultats étaient très tardifs, soit après tout entrée en fac et comme il me fallait une bouée de sauvetage la droit était ce qui se rapprochait le plus de la gendarmerie.
A Troyes, je ne me plais pas je me mets à déprimer comme jamais, et en fin de compte à ne plus être moi même, c'est fille qui se battait....Mes parents ne veulent pas que je reste sans rien faire, alors je continue d'y aller, de remonter chaque week dans les larmes. A force, je me sens perdue et je ne sais plus ce que j'ai envie de faire, de devenir, je ne sais pas en quoi je suis douée, et ce qui me passionne je crois que je l'ai oublié...
Pour tout dire, se réorienter ce n'est pas simple, mes parents ne comprennent pas et m'impose la réorientation. Seulement avec tout ça ils me donnent juste l'impression que je ne suis qu'une bonne à rien je dirai, puisque le fait de ne pas savoir comment faire, ni comment se réorienter et dans quoi...ça fait se sentir encore plus nulle.
Cet article m'a beaucoup touché, alors je sais pas je crois que je suis une âme perdue pour le moment, qui rêve elle aussi d'être importante, de vivre chaque jour son rêve mais comment faire quand face à tous ces périples on ne sait plus qui on est, et ce pour quoi on est doué...ou du moins ce qu'on aime faire.
S'il vous plait aidez moi....
A Troyes, je ne me plais pas je me mets à déprimer comme jamais, et en fin de compte à ne plus être moi même, c'est fille qui se battait....Mes parents ne veulent pas que je reste sans rien faire, alors je continue d'y aller, de remonter chaque week dans les larmes. A force, je me sens perdue et je ne sais plus ce que j'ai envie de faire, de devenir, je ne sais pas en quoi je suis douée, et ce qui me passionne je crois que je l'ai oublié...
Pour tout dire, se réorienter ce n'est pas simple, mes parents ne comprennent pas et m'impose la réorientation. Seulement avec tout ça ils me donnent juste l'impression que je ne suis qu'une bonne à rien je dirai, puisque le fait de ne pas savoir comment faire, ni comment se réorienter et dans quoi...ça fait se sentir encore plus nulle.
Cet article m'a beaucoup touché, alors je sais pas je crois que je suis une âme perdue pour le moment, qui rêve elle aussi d'être importante, de vivre chaque jour son rêve mais comment faire quand face à tous ces périples on ne sait plus qui on est, et ce pour quoi on est doué...ou du moins ce qu'on aime faire.
S'il vous plait aidez moi....
M
Membre supprimé 116050
Guest
Bonjour,
Merci pour ton article qui m'a beaucoup touchée.
Je suis en ce moment dans une situation assez similaire à celle que tu as vécue.
En troisième année de licence Humanités (lettre, philo, histoire, langues vivante et ancienne), je me destinais à devenir journaliste. Je voulais poursuivre mes études dans des universités canadiennes, et avais postulé pour des Masters en journalisme auprès de trois d'entre elles.
Seulement voilà, depuis quelques mois, je doute. Les attentats de janvier m'ont foutu un coup, c'est clair. Le monde dans lequel nous vivons, sa violence, sa frénésie, son obsession pour l'argent, encore plus. Et si je refusais de me "jeter là-dedans"? Mon séjour à la montagne en février à renforcé mes doutes; je n'avais pas envie de partir, je voulais rester là, au grand air, à faire du sport. Rentrer en cours à Nanterre, m'y ennuyer toute la journée avant de reprendre les transports en commun pendant une heure pour regagner mon appartement parisien, tout cela me faisait horreur.
Donc depuis, je réfléchis: ai-je vraiment envie de ça? Ma réponse est un "non" de plus en plus ferme, surtout depuis que j'ai vu Le Dernier Loup au cinéma. Et deux de "mes" trois universités canadiennes ont rejeté ma candidature. Bref, c'est le flou, je ne sais pas quoi faire. La seule chose dont je sois sûre, c'est que, en tout cas pour l'instant, je veux et ai besoin d'être avec les animaux. Je voudrais prendre du temps pour faire de l'éco-volontariat et éventuellement, si je décide de poursuivre dans cette voie, trouver une formation - ou directement un job - qui me permette de rester au grand air avec ces animaux non-humains que j'ai toujours, depuis toute petite, aimé au moins autant que les hommes.
Evidemment, j'ai peur de ne rien trouver pour l'année prochaine, de m'enfoncer dans la dépression qui me guette sournoisement, bien sûr aussi de décevoir mes parents et de rester trop longtemps une charge pour eux... J'aurais vraiment besoin de conseils, s'il vous plaît. Je suis perdue, et si j'ai osé publié ces quelques lignes tout de même assez intimes sur Mademoiselle ce soir, c'est parce que je veux vraiment m'en sortir, par tous les moyens.
Merci pour ton article qui m'a beaucoup touchée.
Je suis en ce moment dans une situation assez similaire à celle que tu as vécue.
En troisième année de licence Humanités (lettre, philo, histoire, langues vivante et ancienne), je me destinais à devenir journaliste. Je voulais poursuivre mes études dans des universités canadiennes, et avais postulé pour des Masters en journalisme auprès de trois d'entre elles.
Seulement voilà, depuis quelques mois, je doute. Les attentats de janvier m'ont foutu un coup, c'est clair. Le monde dans lequel nous vivons, sa violence, sa frénésie, son obsession pour l'argent, encore plus. Et si je refusais de me "jeter là-dedans"? Mon séjour à la montagne en février à renforcé mes doutes; je n'avais pas envie de partir, je voulais rester là, au grand air, à faire du sport. Rentrer en cours à Nanterre, m'y ennuyer toute la journée avant de reprendre les transports en commun pendant une heure pour regagner mon appartement parisien, tout cela me faisait horreur.
Donc depuis, je réfléchis: ai-je vraiment envie de ça? Ma réponse est un "non" de plus en plus ferme, surtout depuis que j'ai vu Le Dernier Loup au cinéma. Et deux de "mes" trois universités canadiennes ont rejeté ma candidature. Bref, c'est le flou, je ne sais pas quoi faire. La seule chose dont je sois sûre, c'est que, en tout cas pour l'instant, je veux et ai besoin d'être avec les animaux. Je voudrais prendre du temps pour faire de l'éco-volontariat et éventuellement, si je décide de poursuivre dans cette voie, trouver une formation - ou directement un job - qui me permette de rester au grand air avec ces animaux non-humains que j'ai toujours, depuis toute petite, aimé au moins autant que les hommes.
Evidemment, j'ai peur de ne rien trouver pour l'année prochaine, de m'enfoncer dans la dépression qui me guette sournoisement, bien sûr aussi de décevoir mes parents et de rester trop longtemps une charge pour eux... J'aurais vraiment besoin de conseils, s'il vous plaît. Je suis perdue, et si j'ai osé publié ces quelques lignes tout de même assez intimes sur Mademoiselle ce soir, c'est parce que je veux vraiment m'en sortir, par tous les moyens.
J'arrive sur le tard, comme d'hab... mais merci pour ce témoignage. J'ai lu quelques uns des premiers commentaires où l'enthousiasme a vite fait place au cynisme et à une vision déprimante de la «réalité». Ce n'est pas parce que vous préférez un mode de vie classique et sécuritaire ou que vos rêves ne se sont pas réalisés ou je ne sais pas quoi que d'autres ne trouveront pas le bonheur dans cette voie. J'avoue, au début de l'article, je me disais «C'est beau, mais l'argent...», oui c'est chiant de parler d'argent, mais on en a tous besoin un minimum pour vivre... et l'explication de la madz m'a convaincue. De ce que je comprends, c'est qu'elle se contente de peu, un logis, de quoi se nourrie, pas de dépenses inutiles, consacrée pleinement à sa passion, et c'est quelque chose que j'admire.
Y en a qui ont dit «Quoi, mais elle arrête les études pour un blog et une vie spirituelle?! C'est pas un boulot ça?! Je comprends pas le but!». Le but c'est de faire ce qu'on aime, et s'il n'est pas possible pour le moment de ne vivre que de ça (donc faut avoir un boulot alimentaire), ça ne veut pas dire que ça sera le cas tout le temps. Je connais une personne qui est coach de vie. Toute sa vie elle a étudié la spiritualité, la méditation et toutes sortes de «thérapies» (je savais pas comment qualifier, mais je vous assure que c'est pas un gourou) alternatives, parce qu'elle était passionnée. En attendant, elle avait un boulot 9h à 5h, un enfant, un mari, un divorce... Et puis un beau jour elle s'est lancée en tant que travailleuse autonome, elle donne des cours de méditation, des ateliers de développement de soi, des entretiens privés pour les gens qui ont besoin de mettre de l'ordre dans leur vie et qui cherchent autre chose que l'approche de psychologue (et moins cher je crois). C'est de la spiritualité et elle en vit. Je l'admire pour ça et je crois que l'auteure de l'article pourra en faire autant si c'est ce qu'elle veut et elle semble bien motivée, alors je ne m'inquiète pas pour elle.
En ce qui me concerne, disons que j'aurais pu faire des études universitaires, mais je me suis arrêtée à un DEC technique (au Québec, un DEC ou Diplôme d'étude collégial se décline en Préuniversitaire ou Technique, ce dernier permet d'accéder au marché du travail avec une formation de technicien, on a une réelle expertise dans un domaine, ce sont surtout des métiers un peu plus manuels, par exemple, pour être infirmière ici, il faut un DEC technique) dans un domaine très intéressant, la muséologie, mais au Québec, il est dur d'y trouver du travail. Alors pendant une dure période où je n'avais as de travail et je me remettais en question cherchant ce que je pourrais faire, j'ai commencé à écrire sérieusement. Je veux dire par là que j'aimais déjà écrire, mais ça se limitait à des débuts d'histoires sans fin, des scénarios, des descriptions de personnages, sans aller au bout des choses. Et comme là, bien malgré moi, j'avais du temps, je me suis dis que je pourrais bien essayer d'écrire un roman au complet, pourquoi pas. Je m'y suis mise : plans, construction des personnages, échafaudage de l'intrigue, et puis rédaction, et correction. En même temps, je m'étais inscrite à un cours de secrétariat dans le but de me trouver un job alimentaire. Mais je ne pensais qu'à mon roman tout le temps, utilisant mes temps libres et mes heures de repas pour continuer de le corriger. Depuis... le processus dure maintenant depuis deux en et demi environ, je me suis trouvé un travail de secrétaire dans une école, à temps plein, et je suis dans en train de corriger mon roman pour la énième fois, mais cette fois, c'est parce qu'une maison d'édition se montre très intéressée si j'apporte quelques améliorations notamment au niveau du rythme qui tend à s'essouffler au milieu. Mais ils avaient de très bons commentaires et leurs critiques étaient constructives, ma correspondance avec eux était très enrichissante et prometteuse. Bref, mon rêve, ma passion c'est ça : je veux écrire, et je m'en approche. Et franchement, je me vois mieux écrire toute ma vie que de monter des expositions pour des conservateurs de musée et des designers d'exposition qui ne te laissant jamais prendre de décisions et qui ne sont jamais contents. Ah oui, faut vraiment rêver pour croire pouvoir vivre de sa plume... ben si personne n'essayait on n'aurait pas de livres! Et si je veux publier un roman et que je puisse écrire ne serait-ce qu'à temps partiel, je serai heureuse.
En passant, je ssais parfaitement que mon post dit être bourré de fautes d'inattentions... quand je m'enflamme, j'écris trop vite, et j'avoue que sur les forums, je ne me relis pas forcément... honte à l'écrivaine en herbe que je suis.
Y en a qui ont dit «Quoi, mais elle arrête les études pour un blog et une vie spirituelle?! C'est pas un boulot ça?! Je comprends pas le but!». Le but c'est de faire ce qu'on aime, et s'il n'est pas possible pour le moment de ne vivre que de ça (donc faut avoir un boulot alimentaire), ça ne veut pas dire que ça sera le cas tout le temps. Je connais une personne qui est coach de vie. Toute sa vie elle a étudié la spiritualité, la méditation et toutes sortes de «thérapies» (je savais pas comment qualifier, mais je vous assure que c'est pas un gourou) alternatives, parce qu'elle était passionnée. En attendant, elle avait un boulot 9h à 5h, un enfant, un mari, un divorce... Et puis un beau jour elle s'est lancée en tant que travailleuse autonome, elle donne des cours de méditation, des ateliers de développement de soi, des entretiens privés pour les gens qui ont besoin de mettre de l'ordre dans leur vie et qui cherchent autre chose que l'approche de psychologue (et moins cher je crois). C'est de la spiritualité et elle en vit. Je l'admire pour ça et je crois que l'auteure de l'article pourra en faire autant si c'est ce qu'elle veut et elle semble bien motivée, alors je ne m'inquiète pas pour elle.
En ce qui me concerne, disons que j'aurais pu faire des études universitaires, mais je me suis arrêtée à un DEC technique (au Québec, un DEC ou Diplôme d'étude collégial se décline en Préuniversitaire ou Technique, ce dernier permet d'accéder au marché du travail avec une formation de technicien, on a une réelle expertise dans un domaine, ce sont surtout des métiers un peu plus manuels, par exemple, pour être infirmière ici, il faut un DEC technique) dans un domaine très intéressant, la muséologie, mais au Québec, il est dur d'y trouver du travail. Alors pendant une dure période où je n'avais as de travail et je me remettais en question cherchant ce que je pourrais faire, j'ai commencé à écrire sérieusement. Je veux dire par là que j'aimais déjà écrire, mais ça se limitait à des débuts d'histoires sans fin, des scénarios, des descriptions de personnages, sans aller au bout des choses. Et comme là, bien malgré moi, j'avais du temps, je me suis dis que je pourrais bien essayer d'écrire un roman au complet, pourquoi pas. Je m'y suis mise : plans, construction des personnages, échafaudage de l'intrigue, et puis rédaction, et correction. En même temps, je m'étais inscrite à un cours de secrétariat dans le but de me trouver un job alimentaire. Mais je ne pensais qu'à mon roman tout le temps, utilisant mes temps libres et mes heures de repas pour continuer de le corriger. Depuis... le processus dure maintenant depuis deux en et demi environ, je me suis trouvé un travail de secrétaire dans une école, à temps plein, et je suis dans en train de corriger mon roman pour la énième fois, mais cette fois, c'est parce qu'une maison d'édition se montre très intéressée si j'apporte quelques améliorations notamment au niveau du rythme qui tend à s'essouffler au milieu. Mais ils avaient de très bons commentaires et leurs critiques étaient constructives, ma correspondance avec eux était très enrichissante et prometteuse. Bref, mon rêve, ma passion c'est ça : je veux écrire, et je m'en approche. Et franchement, je me vois mieux écrire toute ma vie que de monter des expositions pour des conservateurs de musée et des designers d'exposition qui ne te laissant jamais prendre de décisions et qui ne sont jamais contents. Ah oui, faut vraiment rêver pour croire pouvoir vivre de sa plume... ben si personne n'essayait on n'aurait pas de livres! Et si je veux publier un roman et que je puisse écrire ne serait-ce qu'à temps partiel, je serai heureuse.
En passant, je ssais parfaitement que mon post dit être bourré de fautes d'inattentions... quand je m'enflamme, j'écris trop vite, et j'avoue que sur les forums, je ne me relis pas forcément... honte à l'écrivaine en herbe que je suis.
Dernière édition :
J'aimerais bien savoir ce qu'est devenue la demoiselle qui a écrit l'article, quelqu'un a des nouvelles ?
Pour ma part j'ai "tout plaqué" à moitié par volonté, et à moitié malgré moi, alors je veux bien témoigner.
Non en fait j'ai juste envie de raconter ma vie, c'est gratuit.
En 2010 j'ai eu mon bac. A la rentrée, j'ai intégré la fac (Paris X) en cursus cinéma-trucmuche, parce que le cinéma, c'est ma passion. J'ai tenu trois jours. Je n'ai pas supporté d'être infantilisée à un point hallucinant par les profs, qui nous prenaient clairement pour des petits bébés mal éduqués, je n'ai pas supporté l'administration (j'en vois qui hochent la tête de haut en bas dans le fond ?), et je n'ai pas non plus supporté de devoir laisser passer 56 RER A devant moi tous les matins parce que tout le monde voulait monter dedans en même temps que moi et que je ne parvenais pas à m'imposer. Bref, je résume, mais j'ai vite compris que la fac et moi ça n'allait pas le faire. Alors je me suis dit que j'allais me faire une année sabbatique et, c'est pas bien, j'ai menti à mes parents pendant un an en leur laissant croire que j'allais bel et bien à la fac presque tous les jours. J'avais donc le privilège d'avoir encore un pass navigo, et d'avoir 20 euros de leur part chaque semaine pour me nourrir.
Cette année, j'ai donc parcouru les rues de paris en long en large et en travers toute seule, à lire des bouquins et à découvrir de jolis quartiers. Mais j'ai aussi été squatter les cours de plusieurs amies dans différentes fac. Ainsi j'ai pris des cours de coréen et d'anglais à paris 7, mais surtout des cours de turc et d'histoire de la Turquie à l'INALCO. J'ai été voir un bon nombre de pièces de théâtre et de conférences sur tout et n'importe quoi un peu partout, pour le plaisir et pour ma culture générale. J'ai l'impression d'avoir beaucoup plus appris cette année là qu'en 15 années scolaires, et la méthode d'apprentissage me parlait beaucoup plus.
L'année suivante, j'ai intégré une école de théâtre, entièrement payée par mon grand-père. Parce que le théâtre, tout comme le cinéma, c'est ma passion. J'en ai fait pendant des années, c'est mon grand amour. Mais même si c'était très rigolo, je n'étais plus très motivée. J'ai monté un groupe d'écriture avec des gens de la classe, et tous les vendredi, on allait chez l'un ou l'autre et on écrivait une websérie nulle, parce qu'on avait pas du tout les mêmes attentes et les mêmes gouts. Mais c'était super d'écrire, et c'est devenu ma passion. C'est aussi grace à ces réunions que je me suis mise à préférer le vin rouge au vin blanc, mais ça c'est pas le sujet.
Bref, pour compléter mon image de gamine irresponsable, je me suis faite virer de l'école, parce que je commençais à sécher les cours, que je trouvais de plus en plus nuls. J'ai demandé à mon grand-père s'il y avait moyen qu'il me paye une école de cinéma (l'ESRA), parce que le cinéma, c'est ma passion. Mais il a dit non. Alors j'ai du arrêter les conneries et réfléchir deux minutes.
J'ai déprimé pendant presque une année, j'ai joué dans des séries et autres trucs de temps en temps pour le plaisir, et rien de foufou. Heureusement je vivais, et je vis toujours, chez mon meilleur ami, rencontré dans cette école de théâtre, et il a réussi à me remettre la tête sur les épaules. Alors je me suis demandé: "c'est quoi ma passion ?". Alors comme en vrai, ma passion, c'est la vie (cucul inside), j'ai compris que je voulais absolument tout tester, tout découvrir, et que ce que j'aimais le plus dans le théâtre et le cinéma c'était cette curiosité de tout. Alors j'ai cherché du boulot, pour assouvir ma faim du monde. Je suis devenue sous-titreuse pour sourds et malentendants. J'ai eu une formation dans une boite, et après hop, je faisais des sous-titres pour eux. Ils m'envoyaient des épisodes de série et des films et j'étais payée pour les regarder et les sous-titrer au fond de mon lit. Cool ! Justement, le cinéma, c'est ma passion.
Bon j'ai arrêté parce que je me lasse vite. Je me suis reposé la question, c'est quoi ma passion ? Je suis curieuse et j'aime bien fouiner là où personne ne peut aller. C'est aussi ce qui me plait dans le théâtre et le cinéma, c'est les coulisses. Les coulisses, c'est ma passion. Alors je me suis mise à travailler à Disneyland. En attraction, parce que c'est encore plus rigolo. J'y travaille encore, j'adore mon boulot. J'y ai autant appris que pendant ma première année sabbatique. J'ai pu monter tout en haut de la tour de la terreur pour regarder la vue. Et puis tous les jours je croise Mickey et Buzz l'éclair. J'ai vu en détail comment font les fées pour se déplacer en glissant, pendant la parade. Bref, c'est rigolo.
Mais je commence à me lasser. J'ai fait une liste de tous les endroits dans lesquels j'aimerais travailler. Le problème c'est que certains domaines nécessitent évidemment d'avoir fait des études et d'avoir des diplômes. Et ce qui me rend le plus triste c'est de me dire que du coup, je n'ai presque aucune chance de travailler dans ces trucs là un jour.
J'aimerais prendre des cours de scénario et de dessin, pour revenir à mon amour d'enfance: la bande dessinée. Je l'ai pas encore dit ? La BD, c'est ma passion.
L'idéal serait de pouvoir coupler tous les jobs qui me font envie, avec une activité artistique de long terme. Alors pour le moment, oui je patauge, oui j'ai souvent peur de ce qui m'attend demain, je pense parfois des trucs du genre "puis zut au pire je me trouve un mari pour m'entretenir et basta", mais jusqu'à maintenant en tout cas j'ai fait ce que j'avais envie de faire, et j'en suis très heureuse.
Le plus difficile reste de sortir de sa zone de confort à chaque fois qu'elle s'élargit.
Pour ma part j'ai "tout plaqué" à moitié par volonté, et à moitié malgré moi, alors je veux bien témoigner.
Non en fait j'ai juste envie de raconter ma vie, c'est gratuit.
En 2010 j'ai eu mon bac. A la rentrée, j'ai intégré la fac (Paris X) en cursus cinéma-trucmuche, parce que le cinéma, c'est ma passion. J'ai tenu trois jours. Je n'ai pas supporté d'être infantilisée à un point hallucinant par les profs, qui nous prenaient clairement pour des petits bébés mal éduqués, je n'ai pas supporté l'administration (j'en vois qui hochent la tête de haut en bas dans le fond ?), et je n'ai pas non plus supporté de devoir laisser passer 56 RER A devant moi tous les matins parce que tout le monde voulait monter dedans en même temps que moi et que je ne parvenais pas à m'imposer. Bref, je résume, mais j'ai vite compris que la fac et moi ça n'allait pas le faire. Alors je me suis dit que j'allais me faire une année sabbatique et, c'est pas bien, j'ai menti à mes parents pendant un an en leur laissant croire que j'allais bel et bien à la fac presque tous les jours. J'avais donc le privilège d'avoir encore un pass navigo, et d'avoir 20 euros de leur part chaque semaine pour me nourrir.
Cette année, j'ai donc parcouru les rues de paris en long en large et en travers toute seule, à lire des bouquins et à découvrir de jolis quartiers. Mais j'ai aussi été squatter les cours de plusieurs amies dans différentes fac. Ainsi j'ai pris des cours de coréen et d'anglais à paris 7, mais surtout des cours de turc et d'histoire de la Turquie à l'INALCO. J'ai été voir un bon nombre de pièces de théâtre et de conférences sur tout et n'importe quoi un peu partout, pour le plaisir et pour ma culture générale. J'ai l'impression d'avoir beaucoup plus appris cette année là qu'en 15 années scolaires, et la méthode d'apprentissage me parlait beaucoup plus.
L'année suivante, j'ai intégré une école de théâtre, entièrement payée par mon grand-père. Parce que le théâtre, tout comme le cinéma, c'est ma passion. J'en ai fait pendant des années, c'est mon grand amour. Mais même si c'était très rigolo, je n'étais plus très motivée. J'ai monté un groupe d'écriture avec des gens de la classe, et tous les vendredi, on allait chez l'un ou l'autre et on écrivait une websérie nulle, parce qu'on avait pas du tout les mêmes attentes et les mêmes gouts. Mais c'était super d'écrire, et c'est devenu ma passion. C'est aussi grace à ces réunions que je me suis mise à préférer le vin rouge au vin blanc, mais ça c'est pas le sujet.
Bref, pour compléter mon image de gamine irresponsable, je me suis faite virer de l'école, parce que je commençais à sécher les cours, que je trouvais de plus en plus nuls. J'ai demandé à mon grand-père s'il y avait moyen qu'il me paye une école de cinéma (l'ESRA), parce que le cinéma, c'est ma passion. Mais il a dit non. Alors j'ai du arrêter les conneries et réfléchir deux minutes.
J'ai déprimé pendant presque une année, j'ai joué dans des séries et autres trucs de temps en temps pour le plaisir, et rien de foufou. Heureusement je vivais, et je vis toujours, chez mon meilleur ami, rencontré dans cette école de théâtre, et il a réussi à me remettre la tête sur les épaules. Alors je me suis demandé: "c'est quoi ma passion ?". Alors comme en vrai, ma passion, c'est la vie (cucul inside), j'ai compris que je voulais absolument tout tester, tout découvrir, et que ce que j'aimais le plus dans le théâtre et le cinéma c'était cette curiosité de tout. Alors j'ai cherché du boulot, pour assouvir ma faim du monde. Je suis devenue sous-titreuse pour sourds et malentendants. J'ai eu une formation dans une boite, et après hop, je faisais des sous-titres pour eux. Ils m'envoyaient des épisodes de série et des films et j'étais payée pour les regarder et les sous-titrer au fond de mon lit. Cool ! Justement, le cinéma, c'est ma passion.
Bon j'ai arrêté parce que je me lasse vite. Je me suis reposé la question, c'est quoi ma passion ? Je suis curieuse et j'aime bien fouiner là où personne ne peut aller. C'est aussi ce qui me plait dans le théâtre et le cinéma, c'est les coulisses. Les coulisses, c'est ma passion. Alors je me suis mise à travailler à Disneyland. En attraction, parce que c'est encore plus rigolo. J'y travaille encore, j'adore mon boulot. J'y ai autant appris que pendant ma première année sabbatique. J'ai pu monter tout en haut de la tour de la terreur pour regarder la vue. Et puis tous les jours je croise Mickey et Buzz l'éclair. J'ai vu en détail comment font les fées pour se déplacer en glissant, pendant la parade. Bref, c'est rigolo.
Mais je commence à me lasser. J'ai fait une liste de tous les endroits dans lesquels j'aimerais travailler. Le problème c'est que certains domaines nécessitent évidemment d'avoir fait des études et d'avoir des diplômes. Et ce qui me rend le plus triste c'est de me dire que du coup, je n'ai presque aucune chance de travailler dans ces trucs là un jour.
J'aimerais prendre des cours de scénario et de dessin, pour revenir à mon amour d'enfance: la bande dessinée. Je l'ai pas encore dit ? La BD, c'est ma passion.
L'idéal serait de pouvoir coupler tous les jobs qui me font envie, avec une activité artistique de long terme. Alors pour le moment, oui je patauge, oui j'ai souvent peur de ce qui m'attend demain, je pense parfois des trucs du genre "puis zut au pire je me trouve un mari pour m'entretenir et basta", mais jusqu'à maintenant en tout cas j'ai fait ce que j'avais envie de faire, et j'en suis très heureuse.
Le plus difficile reste de sortir de sa zone de confort à chaque fois qu'elle s'élargit.
souvarine, t'as tellement bien formulé tout ça, c'est exactement comme ça que je vois les choses. J'ai pas dormi depuis deux jours et je sors d'une journée de travail donc je vais rien avoir de plus pertinent à ajouter, mais je voulais absolument te faire un high five mental pour ton post. 
Oh @Sid J. mille mercis! Je suis exactement pareille! Spectacle/cinéma/séries/BD/toussatoussa 
Mais comme toi je me lasse très vite de tout, je commence des trucs que j'adore pendant 6 mois maxi et puis pof un beau jour je ne vois plus l'intérêt de me lever le matin pour ça. C'est super dur à vivre, j'ai l'impression d'être incapable de finir quoi que ce soit!
Oh et @souvarine je plussoie totalement le fait de changer de ville à chaque fois! Je le vis un peu comme un "allez on recommence tout à zéro et cette fois c'est la bonne" sauf que ça marche jamaiiiis 
Mais comme toi je me lasse très vite de tout, je commence des trucs que j'adore pendant 6 mois maxi et puis pof un beau jour je ne vois plus l'intérêt de me lever le matin pour ça. C'est super dur à vivre, j'ai l'impression d'être incapable de finir quoi que ce soit!
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@ernestine.youpi moi j'ai lu ! Et j'ai adoré, c'est exactement ça, ça fait plaisir de voir des gens avec ce genre d'expérience et de façon de penser ! Et du coup ça a l'air plutôt intéressant le CAP projectionniste, c'est tout à fait un truc qu'il me faut, je cours me renseigner.
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