Entant que juriste prétentieuse qui ramène sa science, je rappelle le principe d'indisponibilité du corps humain qui interdit la commercialisation de sa personne Art 16 CC.
Entant que femme dotée d'une conscience et d'une réflexion (je l'espère), je tiens tout d'abord à rappeler à ces mademoizelles qu'exprimer leur avis c'est bien certes, mais dans le respect d'autrui.
En ce qui concerne ce principe d'indisponibilité du corps humain, je ne suis pas entière d'accord: le corps n'est PAS UN GRAAL SACRE qu'il faut préserver contre vents et marées! dans ce cas, on oublie les tatouages, la cigarette et même les teintures de cheveux, car tout ça altère le corps.
Je pense en effet, que le corps d'une personne n'appartient qu'à elle seule, et non pas à la société qui par moral, impose le ppe d'indisponibilité du corps humain même avec le consentement de la dite personne.
Chacun et chacune doit, à mon sens (encore une fois c'est mon avis subjectif), pouvoir disposer librement de son corps. Ainsi, s'il est moralement souvent contestable qu'une fille couche à droite et à gauche sans sentiments, cela l'est beaucoup moins pour un homme (vieux débat du don juan et de la "salope").
En quoi cela serait il différent si en contre partie du plaisir qu'elle donne, et qu'elle peut aussi recevoir (attention, je ne généralise pas non plus. je me base sur les dires de l'auteur quand elle reçoit sa "dose d'affection") soit récompensé par de l'argent?
Parce que coucher pour de l'argent c'est saaaaaaaaaaale et dégradant!
Ah bon? Plus que de devoir nettoyer la merde des autres au Mcdo comme l'a bien souligné une mademoizelle?
J'ai également pu expérimenter plusieurs jobs dont j'en suis sortie rabaissée constamment par les clients, leurs propos et leur attitude.
A mon sens j'estime que même si mon travail de caissière est moralement plus acceptable, en pratique le comportement agressif et dégradant de manière quotidienne de certains clients m'affecte beaucoup plus, que la "honte" que je pourrais ressentir si je faisais ce travail qui n'est ni légal ni acceptable par la morale et la société, mais en pratique, je ne subirai pas aussi directement de telles situations où on te fait clairement comprendre que tu n'es que de la merde...
(les clients de l'auteur étant toujours corrects avec elle selon ses dires)
Cela relève donc plus d'un a priori de la société qui se permet de juger car elle a le soutient de la morale, plutôt qu'une remise en cause de chaque individu entant que client.
Pour résumer mon point de vue: chacun est libre de disposer de son corps comme bon lui semble, même si je me mets mon prof de pénal, civil, libertés publiques... à dos.
Personne n'est à même de juger personne s'il n'est pas lui même dans la même situation.
Il serait temps de déculpabiliser le courage que certaines filles ont un jour eu pour choisir de s'en sortir même envers et contre tous et surtout l'opinion public.
Par contre, il serait temps justement, que l’opinion public calqué sur l'étroitesse d'esprit de Mme Bernadette Chirac (elle même qui a fait fermer les maisons closes) change, afin d'offrir un cadre de travail plus contrôlé: si on légalise, on offre une protection judiciaire (une prostituée qui porte plainte contre violences subies par un client, ca ne court pas les rues), une couverture et un suivi médical, un endroit surveillé chaud...
Car, même si cette mademoizelle ne souhaite pas faire "carrière" entant que prostituée, certaines le font et PAR CHOIX, par envie (ne nous voilons pas la face ce n'est pas la majorité non plus, mais une grande partie des prostituées dans les pays qui l'a légalise, le font par choix délibéré. je pense en particulier aux témoignages de prostituées de Genève et Amsterdam), il est donc nécessaire de leur garantir un minimum de droit.