Je ne comprends pas

[pikalovescoke]

Mais tellement d'accord avec vous ! C'est purement humain d'être triste de pas avoir eu d'enfant (et ça part d'un sentiment purement égoïste souvent: ne pas avoir des gens pour s'occuper de soi gratos une fois qu'on est vieux. Peu de gens le disent explicitement que c'est une raison pour laquelle ils ont fait des enfants mais, par contre, quand on dit "je veux pas d'enfant" le "ouais mais tu feras comment quand tu seras vieille et seule alors ?").
Un autre argument que j'entend encore souvent, notamment par ma mère, sur l'obligation de stérilisation, c'est "mais l'espèce va s'éteindre alors !" --'

Surtout étant donné le comportement des chats non stérilisés, si on aime notre animal et qu'on veut qu'il vive longtemps, c'est essentiel de le faire. Je vis le long d'une grand route avec beaucoup de passage, des gens qui roulent à 80 km/h (même si c'est limité à 50) et je suis persuadée que si on avait pas fait stérilisé mon chat très jeune (avant même qu'on la laisse aller dehors, vers 5-6 mois), elle serait plus aventurière et elle serait déjà passée sous les roues d'une voiture (alors que maintenant, c'est un chat très peureux, qui ne va qu'à l'arrière de la maison, dans le jardin, c'est sa limite)

 

[MadCat1349]

@thalieacanthe Les chats prolifèrent trop vite dans certains endroit ce qui constitue une menace pour la faune déjà présente donc non on laisse pas gambader joyeusement ses chats non stèrilisé.
Par contre arrêter les élevages et s'occuper de ceux qui sont déjà là ça permettrai de limiter la casse.

Et pourquoi tu trouve la castration barbare?

 

[Membre supprimé 276733]

@Sassegra Le gigot d'agneau, tu le manges. Les chatons, tu ne fais que les tuer. Il y a quand même une différence...
Si tu tuais tes agneaux pour ne rien en faire, ce serait différent. Mais s'il est sur ta table le dimanche, c'est bien qu'on est dans une tout autre typologie.

 

[-Soualo-]

@LittleCerys Hm, je comprends le principe que tu évoque, puisque tuer l'agneau et le manger implique le fait qu'il y a une "utilité" à le tuer (il a vocation à nous nourrir).
Cependant, si on se place du point de vue de l'animal, il s'en fout qu'on le mange. Il est mort dans tout les cas.
De plus, y a désormais possibilité de se nourrir sans bouffer d'animal, donc pour moi manger de l'agneau c'est un plaisir qu'on se fait, c'est du bonus. On a pas besoin de sa viande pour notre propre survie.

 

[Membre supprimé 276733]

@Sassegra J'y vois une différence aussi. L'agneau, même si tu le laisses pourrir, aura été tué à des fins majoritairement alimentaires. Il y a un but autre que le fait de le tuer. Le traitement que tu en fais en tant que consommateur vient postérieurement, il se rapporte plutôt au cadavre de l'agneau qu'au fait de tuer l'agneau ou non.

Après, je ne dis pas qu'il faut forcément hiérarchiser ces morts. Juste qu'il y a clairement des différences entre les deux, elles ne sont pas faites dans le même but, et je trouve qu'il est malgré tout plus louable de tuer un agneau pour le manger que de tuer des chatons pour... les tuer.

C'est ce qui fait que mon père déteste les chats, d'ailleurs. Ils tuent souvent les oiseaux pour les tuer, ce qu'il trouve extrêmement cruel, puisqu'il n'y a pas cette dimension de survie derrière.

@-Soualo- Je suis d'accord pour dire que la conception de se nourrir pour survivre à évoluer, et qu'il y a une nécessité moins portée sur certains aliments qu'avant. Ce qui rend tout de même plus grave, pour moi, de tuer un animal juste pour le tuer que de le tuer pour le manger. D'ailleurs, quand tu le manges, même si tu aurais pu trouver des aliments substituts, tu places la consommation de cet animal dans le cadre d'un repas que tu aurais malgré tout dû avoir. Bien sûr, le fait que ce que tu manges puisse être remplacé par quelque chose qui ne cause pas la mort directe d'un animal est clairement à prendre en compte, mais cela n'empêche pas qu'il y a une différence typologique nette entre tuer pour tuer et tuer pour manger.

Quant à se placer du point de vue de l'animal... Je pense que ce serait réduire sa mort à uniquement l'un de ses aspects, puisque le point de vue de la personne qui le tue (et notamment ses raisons) me semble être quelque chose d'important à prendre en compte. Toute la cruauté de l'acte est évincée, alors qu'il me semble indispensable de la juger également, afin de ne pas banaliser ce genre d'actes...
En outre, c'est dangereux de se baser uniquement du point de vue de l'animal, parce qu'on peut très bien se dire que comme l'animal est mort... bah c'est pas grave, il n'est plus là pour se plaindre. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire, du moins, si j'arrive à mettre en avant les limites d'une considération unilatérale de la situation... ?

D'ailleurs, je ne dis pas "tuer un agneau, c'est cool". Je dis surtout que tuer un chaton pour le tuer, c'est "encore moins cool" que de tuer un agneau pour le manger. Moralement, en tout cas. Ce qui ne fait pas que la vie du chaton est plus importante que celle de l'agneau, attention. C'est clairement les raisons derrière l'acte qui me font voir une différence.

 

[-Soualo-]

L'agneau, même si tu le laisses pourrir, aura été tué à des fins majoritairement alimentaires. Il y a un but autre que le fait de le tuer.

L'idée de départ était peut-être différente, mais le résultat, pour le coup, est le même. Et dans le contexte, je vois pas l'utilité de chercher à savoir quelle était l'idée derrière l'acte de tuer l'animal. Si c'est pour dire que la personne en question n'est pas un monstre, et qu'elle ne le fait pas par plaisir, effectivement. D'ailleurs je pense que les personnes qui prennent plaisir à tuer les animaux parmi celles qui le font sont vraiment minoritaires.
Mais si on veut parler d'éthique et de bienveillance, faut se placer du point de vue de l'animal. Parce que si on se place du point de vue de l'homme, on en arrive toujours à lui trouver une excuse (oui mais il avait oublié qu'il l'avait dans le bac de son frigo, il a tué des chatons car pas eu le temps de faire stériliser sa chatte etc). Mais au final, le résultat pour les animaux reste identique.

Toute la cruauté de l'acte est évincée

C'est justement ça qui me pose problème. C'est que l'intention derrière l'acte puisse absoudre la personne qui le commet. Si on remet pas ce fonctionnement en question, on avancera jamais d'un point de vue éthique. Parce que rares seront les personnes qui te diront "j'ai tué cet animal pour mon plaisir". Il y a toujours une bonne excuse, sauf que qu'est-ce qu'on constate? On aurait pu avoir un repas végétarien, on aurait pu faire stériliser son chat à temps (ou ne pas adopter de chat si on a pas les moyens/le temps de s'en occuper correctement), pour reprendre les exemples cités plus haut.

Donc, selon moi, si pendant un temps l'idée qu'on ai besoin de la viande pour se nourrir était valable, ça n'est plus le cas aujourd'hui. Donc, je ne l'entend plus comme une excuse. Bien entendu c'est une transition complexe à faire, il faut repenser toute notre logique de consommation, mais on y sera obligé, tôt ou tard. C'est une excuse qui vaux encore moins lorsqu'on achète de la viande qu'on ne consomme pas, puis qu'on jette.
Donc pour moi, la seule différence entre le chaton et l'agneau, c'est que le chaton tu le tue de tes mains. L'agneau, souvent (pas tout l'temps) on le tue pour toi.

 

[-Loreleï-]

Je rebondis sur ce que vous dites sur les chats. C'est un sujet qui me tient à coeur parce que je sens les larmes et la colère monter yeux dès que je vois, par exemple, des posts sur Facebook "mignons chatons à adopter trop bien". Alors qu'il y a déjà tous ces chats à la SPA et abandonnés...
Enfin bref, récemment j'ai fait des recherches sur le cancer des mamelles chez la chatte, et j'ai découvert que si 90% des chattes (de mémoire) sont susceptibles d'en avoir un, les faire stériliser avant leurs 6 mois réduit les chances de 80% (de mémoire aussi). Je trouve que c'est un bon argument pour contrer les gens qui considèrent que c'est faire du mal à son animal. Et c'est là que j'ai découvert avec stupeur que des gens donnent la pilule à leur chat. Je vivais dans un monde très extérieur à ça et j'ai lu de ces choses sur les conséquences (que je vais vous épargner)... La pilule qui, d'ailleurs, augmente considérablement les risques de tumeurs des mamelles.
Il y a vraiment des gens qui ne méritent pas d'animaux...

 

[-Loreleï-]

@MissDodo une pilule spéciale chats. Plutôt que de les faire stériliser...

 

[Borealle]

On donnait notre pilule à notre ancienne chatte. Quand on l'a eue nous étions enfants et du coup ca a toujours été comme ca, mais je pense que nous et nos parents avions oublié que la prise de pilule était nocive pour les chats à la longue ...C'est le véto qui au moment où ca allait mal a trouvé le lien entre la maladie et la prise de pilule, c'est à ce moment là qu'on s'en est souvenus. Elle a eu un problème du style cancer où quelque chose avait grossi dans son utérus (je suis pas 100% certaine mais quelque chose du genre), elle avait 9 ou 10 ans ...

Bon même en donnant la pilule, une fois par semaine, nous les enfants étions en charge de ca et on essayait vraiment de nous y tenir. Mais ca n'a pas empêché qu'elle ai 3 portées (avec au moins 2 ans d'écart entre chaque). La toute première portée il y avait 5 chatons, mais nos parents ont eu peur de ne pas réussir à tous les donner :/ Du coup ma mère en a tué 2, vu qu'elle travaillait en labo, elle l'a fait en leur injectant une trop forte dose de produit pour endormir (donc rien de violent, mais elle n'en était vraiment pas du tout fière). Ensuite les 2 autres portées, elle avait eu 3, puis 2 chatons, et on a toujours réussi à leur trouver une famille.
Certes en étant enfant on ne réalisait pas l'impact que pouvait avoir la pilule, et je pense que nos parents ont oublié l'idée de la faire stériliser, en oubliant surement les conséquence que ca aurait.

 

[Fauvette à lunettes]

Je suis d'accord avec tout ce qui a été dit plus haut sur la nécessité de faire stériliser ses chats et je suis désolée @thalieacanthe mais, travaillant dans le domaine de la biodiversité, je confirme que c'est complètement irresponsable de laisser vagabonder des chats et chattes non stérilisés, que ce soit en ville ou à la campagne : non seulement cela entraîne une surpopulation féline déjà néfaste pour eux (les chats) car il faut ensuite gérer les portées non désirées et soucis de santé liés aux comportements territoriaux/sexuels (bagarres, griffures infectées, transmissions d'infections et autres maladies sexuellement transmissibles, parasitage accru, risques de mortalité (collisions avec les véhicules, chasse, mort accidentelle) plus élevée à cause du vagabondage en lui-même et j'en passe), mais c'est également très compliqué à gérer d'un point de vue écosystémique, il ne faut pas oublier que les chats (et a fortiori les chats errants, "vagabonds" voire harets (chats domestiques retournés à l'état sauvage)) sont des prédateurs très efficaces, qu'ils soient bien nourris ou pas ! De plus en plus d'études scientifiques confirment les impacts négatifs de cette pression de prédation des chats sur la petite faune sauvage, c'est particulièrement vrai dans les milieux insulaires mais également sur des territoires beaucoup plus vastes comme les Etats-Unis (article publié dans Nature), la Grande-Bretagne ou encore la France (pour info le Muséum national d'Histoire naturelle a lancé une enquête participative sur la prédation à destination des propriétaires de chats).

J'adore les chats, j'en ai toujours eu chez moi mais nous les avons toujours stérilisés dès que possible pour éviter tous ces problèmes (en leur mettant en plus un collier à grelot pour limiter le plus possible la prédation d'animaux sauvages dans les jardins alentours). J'ai bien conscience qu'on leur "impose" cette opération et la stérilité à vie qui s'ensuit mais honnêtement je préfère ça à une mort horrible et précoce à cause d'une mise bas qui se passe mal, d'une IST non détectée ou un abcès traité trop tard... (et puis comment définir le consentement d'un animal à un acte chirurgical, quel qu'il soit ? Ma chatte a récemment dû être opérée d'un abcès à la joue sous anesthésie générale, il aurait mieux valu ne rien faire et laisser l'abcès tel quel jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus manger/meure de septicémie ? Elle n'avait vraiment pas l'air enchantée d'aller chez le véto, mais on l'a opérée quand même...)

 

[-Loreleï-]

@Borealle à l'époque ça devait être moins connu. Aujourd'hui une simple recherche sur internet et on voit direct que c'est très mauvais... et pourtant les gens continuent et des vétos le prescrivent....

 

[Fauvette à lunettes]

@thalieacanthe Je précise que je rebondissais sur cette phrase en particulier de ton précédent message : "Selon moi, il vaudrait mieux punir très sévèrement ces actes de barbarie et laisser les chats gambader tranquillement et ne pas subir de chirurgie inutile / de ménopauses / andropauses forcés.", je n'avais pas compris que tu parlais uniquement des chats d'appartement (mais je suis un peu perplexe sur le principe du "jardin fermé", un chat (qui plus est non stérilisé donc plus incliné au vagabondage) trouvera toujours le moyen de se carapater à mon avis, jardin ou pas jardin )
Pour l'opération de stérilisation en elle-même et le peu de ligature des trompes effectuées, je ne suis pas véto mais j'ai trouvé quelques réponses sur Internet (ça vaut ce que ça vaut mais ça semble logique d'un point de vue anatomique, notamment le risque d'échec de la procédure de ligature et les risques de descente d'organes) : https://wamiz.com/chats/guide/sterilisation-du-chat-1506.html (dernier paragraphe). Après, pour avoir vécu les premières chaleurs de la chatte de mes colocs en appartement, je ne suis pas sûre que (tous problèmes de miaulements/frottements/pipis partout mis à part car c'était surtout problématique pour nous...) celle-ci ait été moins frustrée d'être en chaleur sans saillie pour la "soulager" que d'être opérée une bonne fois pour toutes et de vivre sa vie tranquillement après (je me pose sincèrement la question de savoir si les chats ont 1) conscience de ce qu'ils auraient pu vivre (ici des grossesses et mise bas), 2) puissent garder un "souvenir" de leur instinct de reproduction suffisamment fort pour en souffrir par la suite, sans les hormones déclenchant l'instinct en question ) ; dans ce cas on peut aussi considérer qu'avoir un chat et l'empêcher de sortir d'un jardin clos est frustrant pour lui, mais on n'a aucun moyen d'en être sûr.e
Pour le reste, je ne pense pas être la meilleure personne qui soit pour répondre à tes questions car je fais partie des personnes trouvant leur appareil reproducteur parfaitement inutile et attendant la ménopause avec impatience Blague à part, je n'ai pas les chiffres sous la main mais ce n'est quand même pas la même chose, les chats et les humains sont deux espèces différentes qui n'ont pas la même physiologie (les humains ne risquent notamment pas de donner naissance à 5 voire plus enfants par an...) et on ne peut pas comparer les risques de cancer des mamelles et de cancer du sein car l'incidence de ces maladies n'est pas la même pour les deux espèces il me semble , sans parler des questions d'éthique concernant les opérations de ce genre chez les humains (je sais qu'on peut considérer comme problématique que les questions d'éthique ne s'appliquent qu'aux humains mais je n'ai honnêtement pas envie, faute de temps et de sources scientifiques sur le sujet, de partir dans un débat sur le spécisme.) Et je n'ai jamais dit que la stérilisation était optimale, juste qu'en l'état actuel des choses je ne vois pas trop ce qu'on peut faire de mieux/plus pour éviter les problèmes que j'ai évoqués plus haut