tapioca;4840967 a dit :
Donc voilà donnez moi des gifles mais je trouve que ce paragraphe est un peu insultant pour les gens qui trouvent un argument économique à s'installer en couple.
Je suis tout à fait d'accord!
En fait, je ne veux pas vivre avec mon copain. Ce n'est pas parce qu'on tomberait forcément dans la routine ou le conflit quand on vit en amoureux, mais parce que, comme l'auteur de l'article, j'aime vivre seule, et j'aime la pratique du "rendez-vous amoureux". J'aime bien me préparer à sortir pour voir mon copain d'un coté, et être seule chez moi sans personne d'autre en mode chat sauvage de l'autre (même si j'adore aussi passer des journées avec mon copain de temps en temps). Bon et en plus j'aime bien l'idée de pouvoir rencontrer d'autres personnes (romantiquement parlant) et du coup pour des raisons évidentes, c'est quand même plus simple de vivre séparément quand on est dans une relation non exclusive (même si je pense que ça doit être tout à fait possible d'aménager une cohabitation même dans ce cas-là). Bref, de toutes façons, on fait tous des micro-choix dans notre vie romantique, on a tous nos raisons, nos expériences, etc.
Mais y a deux arguments qui me poussent à remettre parfois en question mon mode de vie solitaire : le loyer (surtout en vivant à Paris, hum), et la sécurité/santé (avoir vu ma mère aller très mal l'hiver dernier, ça m'a fait penser que ça a ses avantages de vivre en cohabitation solidaire). Bon et puis on ajoute mon nouveau statut de prof, où ça peut être intéressant d'avoir un rapprochement des conjoints
Du coup, ça fait peut-être un peu vieux-jeu, mais je vois complètement les bénéfices sociaux et économiques du mariage "arrangé" ou "non romantique". Bon par contre, se pose la question suivante : est-ce supportable de vivre avec quelqu'un qu'on n'aime pas très fort? Je crois que j'aimerais bien vivre avec quelqu'un "que j'aime mais dont je ne suis pas amoureuse" en fait, et vivre mes relations romantiques à coté. Mais je crois que ça reste peu réalisable pour un certain nombre de raisons : déjà faudrait trouver quelqu'un qui pense la même chose et l'aimer assez pour vouloir vivre avec mais qu'il n'y ait pas d'attirance dans l'histoire, et se mettre d'accord sur une certaine forme d'engagement rationnel et solidaire - bref ça semble compliqué
et puis bon, à la base, une des raisons pour lesquelles je vivre seule, c'est que j'aime être seule, c'est pour ça que je ne veux pas trop vivre en coloc non plus
Bon, autant dire que je me pose encore des questions à ce sujet.
Mais sinon, contrairement à l'auteur de l'article, on me parle peu de mon choix de vivre seule, ou on me fait peu d'allusions à la vie en couple, au mariage et aux enfants. Je pense que c'est en partie parce que je ne décris pas ma relation avec mon copain comme un "couple" (du coup ça doit donner une impression de superficialité à cette relation, ce qui est complètement coupé de la réalité, mais au moins ça m'évite de devoir m'expliquer tout le temps), et en partie parce que mon entourage est globalement ouvert d'esprit et fait peu d'ingérence dans ma vie privée.
Non en fait le truc un peu triste à ce niveau-là, c'est que je suis fille unique et je vois que mes parents voudraient bien avoir des petits-enfants un jour, et ça me fait un peu de peine de devoir les décevoir (mais bon, je vais pas me reproduire pour leur faire plaisir non plus
.), mais ils respectent complètement mes choix de vie! Je sais que ma grand-mère considère que si je ne veux pas être H24 dans une relation passionnelle-fusionnelle avec mon copain, je ne suis sans doute pas très amoureuse, et ça me rend un peu triste qu'on doute de mes sentiments. Mais bon, je comprends qu'elle n'a pas vécu la même vie, elle n'a pas la même façon d'envisager les relations amoureuses que moi. Et puis surtout, je trouve ça normal d'avoir des réticences face à un mode de vie/une philosphie qui est aux antipodes des siens (moi aussi j'ai du mal à me mettre à la place de quelqu'un qui fait les choix inverses des miens), tant que tout le monde reste respectueux et est attaché à ce que ses proches soient heureux, c'est l'essentiel