Je suis femme au foyer à 24 ans et je suis loin de la « ménagère désespérée »

31 Juillet 2011
182
470
3 764
St Chamond
On peut argumenter quant à la définition de la femme au foyer, et l'importance ou non de la variable "durée" dans cette définition. Si l'auteure se définit elle-même comme une femme au foyer, j'ai envie d'être d'accord avec elle. Après-tout, c'est elle la mieux placer pour définir sa propre situation et sa propre façon de la vivre.
Si elle se ressens en tant que femme au foyer, ok. Même si personnellement j'accorderai une plus grande importance à la vision sur le long terme et au caractère non éphémèrement de la situation.

Par contre, les jugements quant à la dangerosité du témoignage me semblent blessant. Je suis féministe, de manière très concrète par mon militantisme, et de manière plus théorique et . Et pourtant, j'ai envisagé et j'envisage encore la perspective d'être "femme au foyer". Même si je suis au courant de la possible précarité d'une telle situation en cas de rupture, de la dépendance économique à mon conjoint, du travail domestique comme travail gratuit à destination d'un tiers, de l'assignation générale des femmes à la sphère privée et reproductive par le patriarcat (et globalement la division sexuée du travail) et des luttes des féministes de la première et de la seconde vague pour exercer un emploi rémunéré indépendamment du conjoint. J'ai également connaissance du caractère privilégié de ma situation ou plutôt de celle de mon conjoint, avec un emploi stable, un salaire plus élevé que la moyenne et propriétaire de notre logement.
Je suis consciente de tout ça. Peut être l'article aurait dû en parler, oui, même si l'on est sur du témoignage, du partage d'expérience.
Mais je ne promeus pas ce mode de vie pour toute les femmes. Je ne dis en aucun cas et bien au contraire que les femmes sont les mieux placées pour s'occuper d'un foyer et éduquer les enfants, que les hommes doivent répondre au modèle du "male bread winner". Et je n'ai pas non plus l'impression que c'est ce qui transparait dans ce témoignage.

Je ne pense pas qu'envisager ce mode de vie fasse de moi une personne dangereuse pour la défense des droits des femmes. Je ne me sens pas comme une traitre au féminisme. Mon féminisme est pro-choice. L'héritage que je garde des féministes de la première et de la deuxième vague est la possibilité de choisir ma vie (même si les féministes matérialistes y sont pour beaucoup quant à la stigmatisation des "femmes au foyer" par les autres féministes). Et je peux choisir une vie d'apparente soumission aux codes genrés. Parce que c'est mon choix, et il est libre et éclairé puisque je suis consciente de ses implications.

J'envisage d'être femme au foyer parce que j'aime ça. Le travail domestique ne me rebute pas, en tout cas moins que l'exercice d'un travail salarié qui représente pour moi une charge mentale supérieur (stress, responsabilités etc.). La dépendance économique à mon conjoint ne me dérange pas plus que la dépendance économique à un.e patron.ne. Je n'envisage pas cette relation sous le même angle, et la question financière entre de toute façon en ligne de compte lorsque l'on se met en couple, elle est rendu directement visible lorsqu'un.e des deux partenaires ne travail pas et dépend de l'autre. Je refuse plus de travailler, de vendre mes services et ma force de travail que je n’accepte tous les aspects du statut de femme au foyer. C'est essentiellement l'insécurité permanente que je redoute, puisqu'une rupture signifie une perte du mode de vie et des apports économiques.
Pour autant, étant encore étudiante (et en stage), je ne souhaite pas cumuler une journée de travail reconnu (d'université et de stage) et de travail domestique. Le travail domestique doit donc être équitablement partagé entre mon copain et moi.
Le cumul de plusieurs emplois, c'est la problématique de la double journée des femmes. On considère qu'en cumulant un emploi salarié reconnu et rémunéré, et un travail domestique non reconnu et non rémunéré les femmes font face à une double journée. Donc dire que les femmes salariées cumulent plusieurs travaux n'est pas si saugrenu.

Je termine mon master 2 en juin. Après je ne sais pas. Je pense que j'essaierai tout de même d'entrer dans le monde du travail, après une pause de quelques mois et j'aviserai à ce moment, savoir si je continue ou non, pour un temps ou non, si et quand je m'arrête etc.
 
27 Octobre 2010
159
108
2 924
Le mans
Je suis d'accord avec pas mal de témoignage. Pour moi, on appelle ça un Break.
Je suis (était ahah...) infirmière. Je viens de faire un burn-out. Et tout ce que décris la madz vont occuper mes prochaines semaines. Mais justement c'est un break, se recentrer sur soi pour mieux re-démarrer ensuite. Le travail est important pour s'épanouir (j'en sais quelques choses ^^). Et j'espère aussi que ce break va m'aider à aller mieux dans mon travail ou à trouver des pistes pour me réorienter. Mais non je deviens pas femme au foyer. Et quand j'ai eu des break entre deux jobs avant je me voyais pas comme une "femme au foyer".
Et même si je travaille pas mon mec sera toujours chargé de lavé le sol, ranger ses affaires et m'aider pour les courses. (J'avoue la cuisine je préfère que ça soit moi, question de gras ^^).
 
17 Mars 2013
612
2 301
1 264
40
Cet article tombe étrangement bien !
Être femme au foyer aurait été impensable pour moi mais dernièrement ça me dérangerait de moins en moins. Je suis en Licence 1 et je tiens absolument à finir mes études parce qu'elles me passionnent et parce qu'elles me permettront d'avoir quelque chose qui servira de base si je décide de démarrer une vie professionnelle, mais ça ne me dérangerait pas vraiment d'être femme au foyer.
Quand je vais chez mon copain qui habite loin, en général il travaille alors que je suis en vacances. Du coup je me retrouve seule à la maison et ce n'est pas si insupportable, comme la Madz de l'article le ménage prend un peu de temps, mais j'aimerais vraiment avoir du temps pour faire toutes ces choses que je ne peux pas faire à cause du temps que prennent mes études.
Le seul souci, c'est l'argent : avec le salaire que gagne actuellement mon amoureux, un peu plus élevé que le SMIC, ça me parait difficilement envisageable dans l'immédiat.

Juste une petite remarque pour toutes celles qui, comme toi, ont envie de mettre de côté leur vie professionnelle pendant un petit temps après les études et la reprendre après.

Sur le papier, c'est une idée géniale, ça donne le temps de profiter un peu de la vie et de souffler après des études difficiles, de réfléchir à ce qu'on veut faire etc. MAIS. Malheureusement le monde ne fonctionne pas comme ça, et il faut toujours avoir en tête le fait qu'on te demandera de justifier les années où tu n'as pas travaillé, que passé un certain âge, tu n'as plus droit aux plans embauche "jeunes" et tu as donc plus de mal à te faire embaucher, que c'est la galère pour arriver à trouver un emploi quand on a aucune expérience, etc.

Je voulais aussi répondre à @Anju, effectivement, le choix d'être dépendante de ton copain ou de ton mari ne regarde que toi, mais il ne faut jamais perdre de vue l'importance de l'indépendance financière. Bien sûr que quand on est dans une relation qui marche, on espère que ça durera toujours, mais la réalité c'est qu'on ne sait jamais de quoi l'avenir sera fait. Ma mère s'est mariée à 21 ans alors qu'elle commençait à peine à travailler, elle m'a eue tout de suite et très vite, elle a arrêté de travailler, rapidement, ça n'a plus marché avec mon père mais sans revenus personnels et sans expérience professionnelle digne de ce nom ET avec deux enfants, elle n'a jamais été en position de le quitter et de refaire sa vie. Aujourd'hui à plus de 50 ans elle a énormément de regrets. Je sais que c'est difficile d'avoir une perspective à long terme quand on a 20-24 ans et la vie devant soi et qu'on pense avoir trouvé l'homme de sa vie, mais la vie est ainsi faite ;-)
 
30 Septembre 2012
30
180
4 679
Brussels
Témoignage intéressant, même si je trouve que le terme "femme au foyer" n'est pas forcément approprié. Chapeau en tout cas à la Madz d'avoir pris son courage à deux mains et d'être partie- c'est un choix qui n'est pas facile! J'espère qu'elle se fera à sa nouvelle vie :)

J'ai une opinion assez partagée sur la question- je peux concevoir que certaines femmes (ou hommes) aient envie de se consacrer uniquement à leur progéniture. Why not? On n'a pas tous les mêmes aspirations dans la vie, ni le même vécu. Moi, c'est un mode de vie qui me rendrait dingo- et ce n'est pas non plus les modèles que j'ai eu. Ma mère et mes grands-mères ont toujours travaillé et ont toujours mis un point d'honneur à être indépendantes, et "pouvoir" partir. Elles m'ont aussi montré qu'on pouvait avoir un job et être une bonne mère.

Je trouve que c'est un choix dangereux aussi- et un gros pari sur l'avenir, en ce qui concerne le futur de la relation ! En cas de séparation/divorce? La single mother abandonnée obligée de prendre un job pourri ça existe- mais le père qui se retrouve à devoir entretenir son ex femme parce qu'elle REFUSE de travailler (en lui versant des sommes énormes qui ne sont pas liées à la pension alimentaire,) ça existe aussi, mais on en parle moins. Et je trouve qu'on mentionne toujours trop peu la pression qu'un tel choix (quand il est voulu) peut avoir sur le conjoint. J'ai pas mal de connaissances dont la moitié a décidé d'être mère au foyer pendant deux ou trois ans (le temps que les petits grandissent) et n'est jamais retournée sur le marché du travail, parce qu'elle n'en avait pas envie. Leur conjoint a accepté (souvent à contre coeur d'ailleurs) mais cela leur met aussi une pression énorme- ils sont les seuls breadwinners du ménage ... Et quid une fois que les enfants quittent le foyer? J'ai une amie "au foyer" qui a très mal accepté de voir ses enfants grandir pour cette raison- sa vie tournait complètement autour d'eux (elle était divorcée) et uen fois qu'ils ont commencé à vouloir plus de liberté et d'indépendance, sans maman, ça a été la débandade.

Je tique aussi beaucoup - en général- sur ceux et celles qui apposent l'appellation "job à plein temps" sur une personne au foyer. Bah... non. Peut être quand les enfants ne sont pas encore scolarisés. Sinon, on serait nombreux à cumuler plusieurs jobs à plein temps!

Le plus important je suppose c'est que ce soit une décision commune (je parle bien quand il s'agit d'un choix volontaire- la vie fait parfois (souvent) qu'on ne choisit pas et qu'on se voit imposer ce mode de vie) et que les deux partenaires y trouvent leur compte. Sans doute faudrait-il aussi faciliter le retour à l'emploi de ces mères au foyer, quand elles désirent retourner sur le marché du travail...
 
10 Mars 2015
35
36
184
37
@Cilece Concernant les options d'alignements, c'est marrant mais j'y avais pensé aussi tiens.
Et concernant l'article, mais meuf, comment trop grave je suis bonheur dans mon coeur de te lire :) Je suis tutafé d'accord avec tout, mais je suis juste méga jalouse que ma situation similaire soit pas en Angleterre :d Du lemon curd à profusion, veinarde va!
 
  • Big up !
Réactions : shigurette
10 Octobre 2014
3
4
64
PARIS
Bravo pour ton témoignage. Tu y pointes des choses très intéressantes courageuses et qui permettent à mes yeux de construire des belles vies de femmes et hommes. Tout d'abord le temps pour soi, peu importe le mode de vie choisi. Tu as conscience de ce que tu fais. Tu prends le temps de sourire de savoir pourquoi tu te lèves et ça c'est remarquable. Ton copain a raison de te remercier car assurer son bien être c'est aussi travailler à celui de notre entourage. En parlant de ton copain c'est un autre point. Merci d'évoquer le sujet de ce que peut être la vie de couple: une équipe. Je n'ai pas été élevée avec une éducation amoureuse, on ne m'a pas donné d'outils pour réfléchir. Alors les copines, les témoignages comme le tien c'est une grande richesse: car non l'amour ce n'est pas inné, non le couple ne repose pas que sur l'amour etc. Enfin tu soulève le fait que LES TACHES MÉNAGÈRES ET LE SOIN D'UN FOYER SONT UN VRAI JOB. Qu'il soit assumé par une personne ou réparti ou par personne du tout, le temps et l'énergie dévouées à ce poste en font un travail qui doit être pris en considération pour ne pas se laisser piéger par des exigences mal comprises qui rendent malheureuses. Comme tout travail cela s'apprend et tu as bien raison d'y consacrer un peu de temps ça te servira toute ta vie. En effet tes detraqueurs font preuve de jalousie car moi même qui ne prend pas toujours le temps de chercher mes outils pour mon mieux être j'envie ton expérience. Ne perds pas de temps à te justifier auprès de ton entourage, ton bonheur fera le leur. Et vu comme tu gères le quotidien j'ai le sentiment qu'au temps voulu tu auras tout à fait ta place dans le monde professionnel.
 
28 Août 2013
936
5 728
5 074
Montpellier
sciencesaucinema.fr
Tout d'abord, je remercie l'auteure d'avoir écrit cet article. ça m'a fait un bien fou. Je suis également une femme au foyer (et sans enfants) et je me suis retrouvée dans les remarques de son entourage.

Comme @Illithia si la Madz estime que sa situation est celle de femme au foyer alors c'est ça et non un break. D'ailleurs, outre le côté blessant des commentaires (en particulier @Marah et @Tourterelle ), pourquoi ça vous générerez tant que ça de vous définir comme femme au foyer?
Parce que le plus dur dans ce choix de vie (que ce soit temporaire ou non), c'est la stigmatisation. Socialement, on ne se définit plus que par son boulot alors être au chômage, ne pas travailler pour des raisons x ou y et on est tout de suite regarder bizarrement. Moi-même j'ai tendance à cacher ma situation comme si elle était honteuse, comme si en plus je ne pouvais pas être féministe.
Dans de nombreux commentaires, il est question d'élever les enfants comme si de un, une femme au foyer impliquait forcément enfant et de deux que au moins les enfants sont une bonne raison de rester à la maison.

Sur la précarité de la situation (et son privilège), ne vous inquiétez pas, on est au courant. Parce que c'est une des premières choses qu'on nous sort. Après combien de personnes sont dépendantes de leur boulot et ne peuvent pas le quitter même s'il leur coûte la santé? Dans un monde parfait, ni l'un ni l'autre n'existerait et c'est une des raison qui me font réfléchir au revenu de base assurant un minimum d'indépendance financière à tout à chacun. Finalement ne choisit-on pas uniquement sa dépendance?

Enfin un petit mot sur le passage sur la recherche d'appartement comme "premier job", c'est peu être maladroit de parler de job (même pas de travail) mais ça ne m'étonne pas. Notre société est tellement centré sur le travail rémunéré que, quand on en a pas, on a tendance à comparer nos tâches réalisées à un travail. Bien sûr que ceux qui ont un travail rémunéré peuvent être amener à les effectuer selon leur situation et donc à avoir encore des tâches à réaliser après être rentrer. En plus la double journée de travail est un argument (pas faux) féministe au partage des tâches. Du coup ça bizarre de lire des Madz découvrir que entretenir une maison, c'est un travail. (Et au passage, ça fait genre: nan mais sérieux, tu fous rien en fait).
 
14 Juin 2013
6 237
31 606
4 354
29
@Makoto @shigurette Je pense que les madz qui soulignaient les risques de cette situation le faisaient pour que ce soit indiqué d'une manière ou d'une autre dans l'article, pour que les madz qui pourraient y voir une situation idéale soit au courant qu'il y a des risques. Pas pour celles qui ont déjà pris leur décision. Pour rappeler aussi que ce n'est pas une situation facile de feignasse, parce que comme n'importe quel autre choix il y a des risques sur le long terme. A part quelques messages pas hyper bienveillants, j'avais l'impression que la majorité allait à peu près...
 
L

lourobert

Guest
Je pense que l'idée est justement de montrer que le terme "femme/homme au foyer" peut recouvrir plusieurs réalités, avec ou sans enfants.

Je vis une situation similaire avec mon copain, sauf que c'est moi qui travaille. Il ne cherche pas de boulot parce qu'il n'en a pas envie. Il en profite pour faire plein de choses qu'il aime (du dessin, du piano, des maths, de la programmation, du roller, etc) et il s'occupe beaucoup de moi en gérant les repas, le ménage, le linge, etc. La situation me convient parce que j'aime mes jobs (je fais plusieurs choses, mais c'est un autre sujet), et je n'ai pas l'impression d'une injustice.
La seule différence, c'est que, d'un commun accord, il va bientôt chercher du boulot parce que je ne gagne pas assez pour nous deux (merci la société sexiste). Mais si j'avais les moyens de lui offrir cette vie sans sacrifier le temps que je passe avec lui, je le ferais volontiers.

Il y a vraiment un traitement sexiste de ce phénomène. Après des siècles de lutte féministe, on a du mal à accepter qu'une femme "gâche" cela en choisissant tout de même de ne pas travailler. Tandis qu'un homme sera jugé aussi mais différemment, parce qu'il devra quand même prouver qu'il est aussi capable de s'occuper du foyer et qu'il ne va pas "juste" en profiter pour ne rien foutre.

Globalement, le problème, c'est qu'on n'ait pas la possibilité de se passer d'un travail rémunéré pour survivre et vivre, alors qu'il y a plein d'autres façons de contribuer à la société.

[EDIT] revenu minimum d'existence !
 
Dernière modification par un modérateur :
25 Décembre 2010
288
1 539
4 804
Just un petit warning sur les commentaires. Plusieurs considèrent que "oui ça va, c'est pas un job de s'occuper de chercher un appart et de s'occuper de la maison, on fait toutes ça en parallèle de notre job."

Quand je cherchais un appart sur Paname tout en commençant un nouveau contrat, j'étais ultra stressée et épuisée psychologiquement (rapport qu'il fallait que je laisse quasiment le rein de ma grand mère en caution, gagner 12fois le loyer du studio etc..). Si j'avais du ajouter à ça la barrière de la langue et le peu de connaissance du marché et des règles du pays où je débarque, j'aurais peut être craqué du slip. Donc chapeau la madz, une recherche d'appart, ça peut bouffer tout son temps et garder en éveil mental constamment. Je ne minimiserais pas cela.

Certaines considèrent même qu'avec des enfants si ils sont à l'école, être femme au foyer c'est pas vraiment comme travailler!
Au fait on a totalement intégré le culte de la performance au travail. Figurez vous que là je suis au boulot et je commente des articles de Madz au lieu de bosser. Pendant ce temps là, une femme au foyer a peut être pris une pause sieste entre le repas du midi et le repassage qui l'attend, mais elle n'est surement pas moins performante que moi. Sauf que socialement, si. Souvent, une femme au foyer c'est 24/7 et ça mentalement et moralement c'est pas simple du tout. Ca peut être le cas pour une femme qui travaille aussi, bien sur (et souvent).

J'avoue être un peu agacée par les commentaires qui minimisent ce que fait la madz (que je ne considère pas comme femme au foyer dans la définition "sociale" de ce terme) ou les femmes aux foyer en général. Je pense que c'est un argument qui est déjà utilisé par les hommes et ça suffit amplement: "pourquoi tu te plains chérie, t'as foutu quoi de ta journée stp?". Que l'on ait intégré ce discours me fait un peu de la peine!!

 
1 Juillet 2014
40
288
2 919
Tout d'abord @Illithia :worthy:

Même si j'ai tiqué sur quelques petites formules de l'article, je trouve que les autres réactions sont limite violentes, et je ne comprends pas bien pourquoi...
D'abord, sur le terme "femme au foyer", si Pauline l'a choisi, c'est qu'il lui va à elle, et c'est quand même elle la mieux placée pour savoir dans quel trip elle se reconnaît !
Ensuite, je trouve un peu maladroit de la reprendre sur ça, je trouve que ça fait un peu les gens qui te reprennent quand tu dis que t'es grosse "mais non, t'es pas grosse, t'as un physique épanoui...". Femme au foyer, c'est pas une insulte, et puis il me semble que c'est aussi le terme que la société et la plupart des administrations collent à sa situation, alors je ne vois pas où est le problème !

Ensuite sur l'indépendance financière, c'est vrai que le travail est la garantie la plus courante ! Mais ça n'est pas la seule ! Pour parler de mon cas perso (et je suis consciente d'être assez privilégiée), je suis en couple et ça fait 5 ans que je ne travaille pas, parce que j'ai suivi (de mon plein gré !) mon conjoint -ingénieur- dans un coin où du boulot, il n'y en a pas des masses (et en tout cas pas celui que j'avais avant), et que j'en avais marre d'aller de contrat de un an en contrat de 6 mois en chômage de quelques mois. On a beaucoup réfléchi et discuté, et il est apparu que pour moi (et pour lui accessoirement) l'important c'est de ne pas me sentir "enchaînée" à lui. Alors j'ai toujours un plan B au cas où on ait envie de se séparer : je me tiens au courant au fur et à mesure des possibilités de retrouver du boulot dans mon secteur, j'ai un peu de sous de côté, je sais que je peux compter sur mes parents si il y a besoin, on est propriétaires de notre logement... Bref, je sais que si je veux le quitter demain (ou lui !), je peux :top:!

Sinon, je me vis comme féministe alors que je suis femme au foyer, et ça ne me pose pas de problème ! Je suis une personne à part entière, avec tous les droits et devoirs associés, je lis, j'écris, je réfléchis, je milite, je binge-watch des séries à l'occasion, je réfléchis à des moyens de lancer la révolution assise au milieu des pâquerettes, je gère ma petite vie pépère, et elle est juste différente, mais ni plus ni moins remplie que quand j'avais un taf ! (Mais déjà à l'époque j'avais du mal à me définir par rapport à mon boulot !). Je comprends qu'on ait besoin ou envie de travailler, moralement, financièrement, qu'on s'épanouisse et qu'on s'éclate au travail, juste moi c'était pas mon truc (et c'est pas grave parce que je m'éclate quand même, mais juste pas à mon boulot !)

En fait, le seul vrai truc qui m'a fait tiquer dans l'article, c'est le côté tâches ménagères=boulot à plein temps : ici, boulot ou pas, on est tous les deux autant impliqués dans les tâches ménagères (et si il y a déséquilibre, ce serait plutôt lui qui en fait plus !), on cuisine tous les deux, c'est plutôt lui qui fait le ménage et la lessive, moi je range et je fais les courses !

En gros, je pense que l'important, c'est de vivre sa vie comme on l'entend:joy:, dans la mesure du possible, et de trouver une manière de vivre où on se sent épanoui :fleur: !
 

Les Immanquables du forum

Participe au magazine !
Une info qu'on devrait traiter sur madmoiZelle ?
 
Nouvelle ou perdue ?
Pas de panique, on t'aime déjà !

La charte de respect du forum
Le guide technique &
le guide culturel du forum
Viens te présenter !
Un problème technique ?
Topic d'entraide sur l'orthographe et la grammaire
 
La chefferie vous informe
Les annonces de l'équipe concernant le forum et madmoiZelle
Rendre visite à madmoiZelle
Le médiateur du forum
Soutiens madmoiZelle financièrement
Topic dédié à la pub sur mad
Si vous aimez madmoiZelle, désactivez AdBlock !

Les immanquables
Les topics de blabla
En ce moment... !

Mode - Beauté - Ciné - Musique - Séries - Littérature - Jeux Vidéo - Etudes - Ecriture - Cuisine - People - Télévision

Envie de rencontrer des MadZ ?
Viens trouver le forum de ta ville !

Mode
Le pire de la mode
Ces vêtements qui te font envie
Ta tenue du jour
La tenue qui plaît
Tes derniers achats de fringues

Beauté
Astuces,bons plans économies & dupes
Le topic des vernis
Questions beauté en tout genre
 
Culture
Le meilleur des images du net
L'aide aux devoirs
Tu écoutes quoi ?
Quelle est ta série du moment ?
Quel livre lisez-vous en ce moment ?
Le dernier film que vous avez vu à la maison
Le topic philosophique
 
Société
Topic des gens qui cherchent du travail
Voyager seule : conseils et témoignages
Trucs nuls de la vie d'adulte : CAF, Banque, Mutuelle, Logement etc...
 
Les topics universels
Je ne supporte pas
Je ne comprends pas
Ca me perturbe
Je me demande
J'adore...
Je m'en veux de penser ça mais...

Cupidon
Le topic des amoureuses
Le topic des polyamoureuses
Les Célibattantes