J'ai lu pas mal de choses sur le sujet ces derniers temps et comme d'habitude, c'est Madmoizelle qui m'aide le plus :')
Je suis une véritable névrosée de la maladie.
Un mal de tête? -> "je n'ai jamais eu de migraines jeune, ça doit donc être nouveau, quelque chose l'a donc déclenchée, la tête c'est le cerveau, le cerveau c'est fragile OMAGAD UNE TUMEUR!"
Une nuit passée dans une mauvaise position? -> "Ciel! la méningite qui arrive!"
Une difficulté à sprinter? -> "Toi ma vieille, la crise cardiaque te guette".
Et notre cher ami, meilleur ennemi, Doctissimo, qui me prédit ma mort deux fois par mois! il est meilleur que le professeur Trelawney et les témoins de Jéhova réunit. Le pire c'est que la discussion "parodique" de l'article est à peine éloignée de la réalité...
mais le MUST, c'est qu'en bonne hypocondriaque j'arrive toujours à me convaincre que 'les autres se font des idées mais moi comprenez, c'différent. N'est ce pas?". J'ai eu des problèmes auriculaires pendant environ un an, les médecins se renvoyant mon cas comme on se renvoie une balle. On m'a dit que j'avais une otite, c'était en fait un abcès, suivit d'exczema, d'une inflammation du tympa et tutti quanti. Après deux visites chez un ORL, il n'y a visiblement rien de grave, mais la sensibilité accrue de mon oreille au froid, au vent, et les douleurs qui ont tendance à se réenclencher en cas de contact trop brusque (grattement, choc), me font toujours penser que ces érudits là, ont loupé quelque chose.
QUELQUE CHOSE DE GRAVE BIEN ENTENDU.
Quitte à psychoter, psychotons bien.
Je suis assez d'accord d'ailleurs sur le fait que les médias nourrissent ces névroses. Les séries sont à proscrire bien sûr, mais aussi tous les "témoignages exclusifs" sensés nous redonner espoir ou nous tirer une larme -> "A 21 ans, atteinte de 3 cancers, elle se bat contre la maladie" (véridique et bonjour l'identification), "Il vient pour une visite de routine, on lui découvre un lupus", "Le doigt entaillé avec du papier à lettres elle meurt d'une infection généralisée". Aujourd'hui tout est tellement désinfecté et aseptisé que l'on éduque dans le sens d'une diabolisation extrême des microbes, des bobos, des petits tracas. Tout doit aller parfaitement ou ne pas aller du tout. Aucun juste milieu. Soit la santé parfaite, soit la mort dans un lit d'hopital au terme d'un parcours du combattant, d'une chute de cheveux et de transfusions quotidiennes.
Ca gâche la vie.
Mais on se soigne.