Je suis lente dans un monde qui va vite, et ça me va bien, au fond

16 Mai 2017
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J'ai envie d'envoyer cet article à mes parents pour voir s'ils comprennent le message subliminal :lalala:

Sinon, perso en grandissant et en avançant dans mes études je me suis rendue compte que prendre mon temps + procrastiner = devoir finir les rendus dans l'urgence la veille (sans blague :lol:), mais que bizarrement quand j'étais sous pression comme ça avec une deadline précise j'arrivais à faire les choses rapidement et pas si mal que ça! Du coup maintenant j'ai l'impression d'avoir une double personnalité : au boulot je travaille vite, par contre chez moi si je dois faire la même chose il me faudra 2 fois plus de temps :shifty:
 
5 Avril 2016
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Je me suis jamais considérée comme lente parce que je peux me bouger si il faut (du coup je pense que j'ai moins enduré les reproches que d'autres Madz), par contre je dois prendre mon temps. Depuis presque 3 ans, les études que j'ai fait et mon taff de cette année font que je n'ai absolument pas la possibilité de le prendre, ce temps, justement. Je peux pas me réveiller tranquillement, je dois courir partout, quand je bosse c'est pareil, courir, enchainer les trucs, ne rien oublier, ne pas avoir le temps de se vérifier... Ca me met vraiment mal. Je me sens compresser dans ce rythme qui n'est pas le mien, forcer d'aller trop vite, sous pression. Ou alors de ne pas dormir pour finir. Et peu de gens comprennent ce malaise profond par rapport à la gestion du temps en vrai, les gens se contentent de dire que je finirais par m'y faire, que tout le monde préférerait ne pas bosser... c'est un peu dur
 

KtyKonéko

adulte à temps partiel & autrice de fanfiction
22 Septembre 2014
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Vulcain... nan, je plaisante. Vénus
www.fanfiction.net
team lenteur, perfectionniste, ponctuelle (à en être maniaque), rêveuse, rumineuse intellectuelle, et procrastineuse

Je me suis longtemps demandée pourquoi tant de monde court toujours ainsi dans tous les sens, vite-vite-vite... je ne comprends toujours pas pourquoi illes ont besoin d'être perpétuellement occupé·es à chaque minute de chaque jour, de chaque semaine, en expliquant fièrement qu'illes sont «incapables de rester à ne rien faire»....
illes me donnent l'impression de ne jamais se reposer, se poser...
est-ce qu'illes fuient quelque-chose?
est-ce qu'illes ont peur de tomber s'illes cessent ce mouvement perpétuel?
Quand prennent-illes le temps de vivre, d'être elleux-même, de respirer?
Dans un même temps, puisque ces personnes semblent heureuses ainsi, tant mieux pour elles. Mais moi, un tel train de vie me rendrait folle.

Je pense que cette incompréhension est réciproque.
Quand le lundi, je papote avec mes collègues que je leur dis que j'ai juste pris le temps de vivre pendant le week-end ou les vacances, à écrire, lire et flâner au soleil, certaines me regardent presque horrifiées : «moi, à ta place, je serai morte d'ennui»

le problème ne réside pas dans le fait qu'il y ait des lent·es et des hyper-actifves
le problème réside dans le fait qu'un seul modèle est valorisé par notre société
Beaucoup pensent encore que «l'oisiveté est la mère de tous les vices». Qu'il est obligatoire d'être occupé pour ne pas perdre son temps. Mais prendre son temps, c'est prendre le temps de vivre, d'exister, d'être juste soi.
 
28 Avril 2017
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C'est trop marrant, parce que je me définis comme lente, mais je suis l'exact inverse de ce qui est décrit par @QueenCamille ^^
Je travaille vite. J'aime bien ça, parce qu'en fait le perfectionnisme m'est totalement impossible, alors pour justifier mon salaire je fais tout vite et bien faute de pouvoir faire tout parfaitement. Par contre je peux avoir besoin de mûrir une idée avant de la mettre en pratique. Le truc classique c'est "si je dois faire un powerpoint je passe une demi-journée à faire du coloriage, ou à gribouiller sur mon cahier de boulot, puis à un moment c'est mûr, je m'y mets et en dix minutes c'est plié." Je réponds aussi vite aux sollicitations : quand quelqu'un me propose de sortir, bam sa proposition passe en haut de ma pile des priorités et je me dépêche de faire pipi-m'habiller-mettre mes chaussures pour être prête à partir. Si quelqu'un vient me proposer de discuter, sauf exception il est en-dessous de la première proposition dans la pile des priorités alors je reste brève et j'essaie de reporter à plus tard.
Par contre, je déteste me presser. Je sais, ça paraît contradictoire, mais je déteste manger vite, je prends mon temps dans la salle de bains (même si j'essaie de réduire le volume d'eau consommé en mettant un petit filet d'eau lorsque c'est possible) et surtout, je déteste me dépêcher pour aller quelque part. J'avais entendu une phrase un coup qui disait "se dépêcher pour aller quelque part c'est perdre la moitié du plaisir d'y être" et je suis teeeeellement d'accord ! Déjà je suis une stressée des transports alors il faut toujours que j'aie une demi-heure de rab pour être tranquille quand je vais prendre le train : ça me permet de flâner dans la gare, de flâner à vélo sur le chemin, et de profiter de l'esprit du voyage qui commence à m'envahir, de glandouiller dans les boutiques de la gare, de dévaliser Relay... Comme ça je suis dans un environnement tranquille où je n'ai pas d'angoisse de louper le train, pas besoin de courir, je peux choisir l'escalier ou l'escalator qui me fait rêver pour aller jusqu'à mon train en fonction de ce que j'ai comme bagage...
Bref. Je mange lentement, je marche lentement, je fais du vélo lentement, je nage lentement et j'aime n'avoir qu'un seul impératif dans la journée pour ne pas anticiper comment je vais devoir courir pour aller d'un rendez-vous à l'autre... Même si au final du coup je fais plein de choses avant et après.

Je suis d'accord sur le fait que notre société nous pousse à aller vite, mais on ne se rend pas compte de tout ce que l'on gagne à prendre son temps. On est plus posé, on prête plus attention à son environnement, du coup davantage d'idées viennent. Sans compter le fait que c'est bon pour la santé (quand je vois mes collègues avaler leur déjeuner en 10 minutes, je suis contente d'en prendre 20 de plus).
 
29 Août 2018
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le problème ne réside pas dans le fait qu'il y ait des lent·es et des hyper-actifves
le problème réside dans le fait qu'un seul modèle est valorisé par notre société
Beaucoup pensent encore que «l'oisiveté est la mère de tous les vices». Qu'il est obligatoire d'être occupé pour ne pas perdre son temps. Mais prendre son temps, c'est prendre le temps de vivre, d'exister, d'être juste soi.

C'est très bien dit je trouve. La vitesse c'est d'ailleurs imposé des l'école primaire : il faut que tout le monde soit au même niveau en même temps et si t'as pas le temps de suivre tant pis pour toi... Je me rappelle qu'il y avais certains sujets surtout en maths, que j'avais dû mal à appréhender et où il l'aurait fallut plus de temps... Ben clairement c'était marche ou crève. Pendant longtemps du coup j'ai eu des lacunes, que j'ai du rattraper sur mon propre temps avec un prof de maths particulier. Je me sentais tellement bête... Alors qu'au final j'avais juste besoin d'avancer à mon propre rythme et non celui qui m'était imposé. Je suis sûre que je suis pas la seule dans ce cas...
 
18 Juin 2015
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Paris
Cet article et vos réactions m'ont réellement fait plaisir à lire.
Moi aussi, je suis lente. J'aime ma lenteur car elle me permet de comprendre où je vais et ce que je fais.
Aller vite pour moi, cela veut dire bâcler, comme vous toutes.
Sauf que...
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Si cela peut vous aider à relativiser,
Rien ne sert de courir, il faut partir à point
Si tu veux marcher vite, marche seul. Si tu veux marcher loin, marchons ensemble.

Je reviens pour éditer mon post.
En y réfléchissant, je comprends l'agacement de certains face aux personnes "lentes" dans la mesure où l'on attend d'elles qu' elles avancent au même rythme que les autres. N'oublions pas qu'on vit dans une société qui n'aime pas ses marginaux. Sauf que dans la vie, il y a 2 types de personnes: les sprinteurs et les marathoniens. Il y a des situations où on a besoin de sprinter (dont j'ai horreur) ou d'autres où il faut tenir sur la durée (être patient). Si on n'adopte pas le bon comportement face à une situation, ben...
 
Dernière édition :

Ahn

6 Mars 2015
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J'suis de la team lente perfectionniste, mais avec le temps, j'ai beaucoup travaillé sur mon organisation, ce qui me permet de faire les choses que je veux lentement, sans forcément perdre trop de temps.
Après, au boulot on me pousse aussi à aller plus vite, ça m'énerve, mais ça m'a aussi appris à faire le tris entre ce qui mérite vraiment que je prenne du temps et les choses plus insignifiante.
Mais qu'est-ce que j'apprécie pouvoir faire des choses que j'aime lentement après une semaine de boulot à toute pompe. C'est juste un vraie plaisir pour moi de pouvoir faire les choses tranquillement, sans stress et m'en foutre complet du temps que je vais y passer :) C'est mon ptit kiff du week-end, prendre mon temps... quitte à faire que la moitié de ce que j'avais prévu!
 

pi.cassoux

« La pluie en featuring dans toutes mes phrases »
6 Octobre 2017
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La ville du soleil.
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Lente, perfectionniste et avec des problèmes d’attention...

Au boulot, quand je suis sur une tache, ça arrive que je sois tellement dans ma bulle que j’entende pas mes collègues me parler. Souvent elles me charrient, mais au final elles ont contentes parce qu’elles ont l’assurance que si elles doivent passer après moi, les tâches que j’ai commencées sont finies correctement et qu’elles ne perdront pas de temps en repassant dessus. J’ai même une collègue qui est le contraire de moi, elle fait rapidement et proprement, mais du coup elle se stresse parce qu’en voulant aller vite elle oublie d’etre méthodique. Parfois je lui demande de m’aider, pour que ce que je fais soit plus rapide et que je puisse accomplir plus de choses dans la journée, et parfois c’est le contraire, je l’aide à souffler en lui suggérant les étapes au fur et à mesure, lui permettant de ne pas s’emmeler les pinceaux.

Le fait d’etre lente me permet d’etre très relax, ce dont je suis contente parce que plus je stresse plus je fais de l’exéma. J’espere que dans mes prochains boulots j’arriverai à m’accorder aussi bien avec mes collègues, autant ma lenteur que ma rapidité peuvent être un frein dans mes ambitions.

A la maison c’est plus simple, j’exaspere mon copain quand je passe une demie heure à mettre en ordre le dessus d’un meuble alors qu’on doit ranger tout l’appart, mais même si je mets une journée à faire ce que lui ferait en la moitié, il est content de vivre dans un appartement qu’il trouve beau. Et quand on a voulu prendre un chien, ma mère s’est inquiétée que je me retrouve pas dépassée, mais j’avais une race en tête depuis longtemps, qui est connue justement pour son calme. Et il faut dire que j’ai trouvé ma perle rare, ma chienne est très zen, tellement que c’est à se demander si on ne fait pas un concours de lenteur.

Je crois que les gens veulent aller toujours trop vite, et franchement vu comme je vois beaucoup de personnes dans mon entourage être constamment stressées et énervées, je n’ai pas envie de « me bouger le cul » pour satisfaire leur impatience et finir dans le même état.

Pour moi, quand tu dois faire quelque chose, tu as une idée du temps que ça te prendra, donc tu peux choisir où le caser dans ton emploi du temps selon le temps que ça prend et selon l’importance, comme ça tout est fait correctement dans les temps que tu t’es imparti, et tu te sens serein. Alors que si tu ne passes pas par cette case, tu vas te presser de tout faire en te disant que demain tu seras tranquille, sauf que sois tu auras raté des choses et tu devras les refaire, sois ton temps libre consistera à récupérer l’energie dont tu t’es vidé...
 
17 Février 2019
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Cette article est tellement SALUTAIRE !!! Je me reconnais totalement là dedans et ça me permet de décomplexer un peu car mon copain est tout le temps excéder par mon côté lent, il critique beaucoup le fait que je me lève tôt (7h) et que je parte tard au travail (9h30-10h) et que je me plaigne d'avoir trop de boulot (je rentre tard quand même (19h30-20H alors que je suis au 35h)
Il me dit que j'ai 2h30 pour me préparer le matin, me demande ce que je fous...
Bah je prends mon temps, pour tout, et j'ai BESOIN de ce temps. Plus je vieillis plus j'en ai besoin.
Je prends une heure pour petit déjeuner, une heure à me préparer (douche, habillage) puis j'aime bien avoir 30 min pour zoner...
Et pourtant j'ai l'impression de passer mon temps à courir après le temps
Je souffre beaucoup de ce mode de vie à 1000 à l'heure qui ne me correspond pas du tout...
Je rêve d'une vie de contemplation, à vivre près de la nature, mais non je suis dans la ville à essayer de m'adapter au rythme effréné.
Je crois que ma lenteur au taf est pas particulièrement bien vu, je ne suis pas perfectionniste, je pense que je passe pour nonchalante parfois. J'ai du mal à faire les suivis de ce que je fais, quand je me dépêche je fais mal
Bref je suis une mauvaise lente je crois
Je mets aussi du temps à comprendre certains trucs, parfois même après plusieurs explications ça passe pas. Mais ça arrivera d'un coup quand j'aurais vraiment pris le temps de me poser sur le sujet et d'y réfléchir par moi même.J'ai fait des études difficiles et prestigieuses et j'ai aussi travaillé à mon rythme, je pense avoir quand même quelques facilités même si 0 confiance en moi.
Si quelqu'un a des idées de secteur professionnel où on peut être lent à sa guise je suis preneuse, je réfléchis activement à changer de voie, j'en peux plus d'être pressée comme un citron :sad:
 
1 Février 2018
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Oh wouaw, merci pour cet article !
Je me reconnais dans une bonne partie de ce que tu dis : j’ai besoin de temps pour réfléchir, mettre en ordre mes idées, planifier mon passage à l’action ; de laisser le truc reposer, d’y repenser en long en large et en travers, d’y revenir.
Pendant longtemps, j'admirais les gens qui arrivent à avoir un avis sur tout tout de suite, à répondre du tac au tac, à faire mille choses en même temps... et je me sentais tellement nulle par rapport à eux ! Maintenant, je les admire un peu moins, et j'apprends à faire avec ma lenteur, à accepter mon besoin de temps de réflexion, et j'apprends aussi à ne pas subir la pression que peuvent me mettre les autres (genre "alors, tu en es où ? alors, ça avance ton projet ?").
 

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