Je suis obsédée par les notes — Témoignage

3 Avril 2015
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Lyon
Aah merci pour cet article. J'ai repris mes études cette année et je me suis grave mis la pression avant de commencer... Alors qu'au final j'ai pas des notes si moches. Enfin, j'ai à peine 10 de moyenne mais ça me rassure tellement quand les profs disent "non mais c'est très bien 10!". L'école ou je suis est très exigeante au niveau des notes, donc c'est vrai que c'est un peu tendu.
 
18 Juillet 2008
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Paris
J'ai aussi sauté une classe mais pour autant je n'ai jamais accordé une grande importance aux notes, je me contentais d'être moyenne +, avec le genre de commentaire "se repose sur ses acquis" etc. Avec le recul je pense que j'avais peur de l'échec en m'investissant un peu plus.
Pourtant, à presque 30 ans (mode grande soeur on), je me suis rendue compte que mes amis qui avaient carburé niveau note, prepa (que j'ai faite aussi mais sans valider mon année bien sûr), concours sciences po etc, ne sont pas plus ou moins heureux que moi dans la vie. Pas plus, pas moins, et même au niveau financier, en ayant "fini" à la fac mais dans une filière qui recrute un peu, il y a peu de différence. Bref, le "niveau" de bonheur dans la vie avec l'expérience que j'en ai, est au final bien plus corrélée aux passions (tant mieux si on la transforme en métier !), à la vie sociale, au développement personnel, qu'à un concours ou être major de promo. Je ne veux pas que mon commentaire paraisse infantilisant car ce n'est pas du tout ce que je veux faire passer, simplement donner un avis avec le recul (moi aussi je me disais que les études prestigieuses / l'excellence étaient forcément gage d'un bonheur plus grand dans 10 ans, même si je ne suis pas allée dans cette direction).
 
17 Mars 2013
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. En fait je me comporte à l'opposé de la personne de l'article, je suis tellement angoissée par l'idée de rater que je suis complètement bloquée, je ne fais rien du tout, ou alors dans l'urgence à la dernière minute parce que c'est une question de survie, je rends toujours tout en retard, je fais mes dossiers de 10 pages en une nuit la veille, du coup j'ai pas toujours des notes à la hauteur de mes espérances et ça me déprime, parce que paradoxalement je suis super perfectionniste. En fait j'ai tellement peur de faire quelque chose de nul ou d'imparfait que je préfère ne rien faire du tout au cas où ce serait raté et par peur de me décevoir. C'est un cercle vicieux mais j'arrive vraiment pas à me sortir de ce fonctionnement et ça risque de mettre la fin de mes études en péril là.
J'ai connu des filles comme toi pendant mes études... Elles faisaient un blocage au point de rendre un examen blanc et de quitter la salle en pleurant, alors qu'en réalité elles n'étaient pas nulles, mais la pression semblait trop difficile à gérer. Mais il y a des thérapies de gestion du stress qui peuvent peut-être être utiles?
 
  • Big up !
Réactions : Black Phillip
20 Juillet 2011
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Je pense que pas mal d' "intellos" de l'école se reconnaissent dans ce témoignage! ^^

Personnellement, j'ai été une élève brillante jusqu'à la fin du lycée. J'ai sauté deux classes, j'ai fait la fierté de mes profs et de mes parents. Ça a commencé à se dégrader en terminale, puis en prépa, où ça a vraiment été la chute.
Comme la madmoizelle, je n'avais jamais vu rien d'autre en moi que mes capacités scolaires. Je faisais de la musique, mais je n'étais pas dans les meilleurs donc je ne me considérais pas comme douée. Je n'avais pas d'autre activité, pas d'autre passion (à part la lecture, mais ce n'est pas quantifiable!).

Quand je suis entré en prépa, je suis soudain passé de deuxième de ma classe à dernière. Et là, j'ai perdu la seule chose dans laquelle je me considérais comme capable : les études.
Inutile de vous dire que mon année passée en prépa n'a été qu'une longue pente faite de dévalorisation, de perte de confiance. Comme la madmoizelle, cela a conduit à des comportements irresponsables et dangereux.

Depuis que j'ai arrêté la prépa, j'ai pu me consacrer à d'autres activités, je me suis redécouverte bonne élève et je suis mille fois plus épanouie.
Être bonne élève, c'est super vraiment, mais quand on n'a que l'école, on se retrouve complètement dépourvu quand on se heurte à une barrière trop grande... C'est une chose que je reproche au système scolaire français : on ne valorise que les compétences scolaires et on ne laisse pas de temps pour faire autre chose que travailler. C'est vraiment vraiment dommage. :erf:

Pour finir je voudrais juste rajouter quelque chose : pour toutes celles qui disent "j'avais des bonnes notes sans travailler" : je ne sais pas comment vous fonctionniez, mais je pense que ça peut aussi s'apparenter à de la dévalorisation. Je me suis récemment rendu compte que la phrase que les profs répètent "90% du travail est fait quand on écoute en cours", est incroyablement vraie. Jusqu'au lycée (où il faut se mettre à plus travailler par soi même), le travail se fait essentiellement en cours, et si on y arrive sans bosser chez soi, ça ne veut pas dire qu'on n'a pas travaillé, mais au contraire qu'on a été très attentif en cours. Aucune raison de ne pas être fière dans ce cas! :happy:
 
10 Juin 2016
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@Mawrcan oui je te rejoins sur le fait d'écouter en cours ! je suis totalement d'accord avec toi.

@Black Phillip c'est ce qui se passait au début, on croyait tous qu'il voulait se donner un genre un peu rebelle et que c'était sa façon de dissimuler son manque de confiance en lui. Mais avec le temps on s'est rendu compte qu'il avait des aptitudes réelles, en défroissant ses feuilles jetées, en travaillant avec lui...en fait, quand il est dans un cercle de confiance, ça se passe à peu près bien parce que notre jugement est sans incidence réelle, et qu'on sait adopter le ton qu'il faut avec lui, etc. Là il se révèle vraiment et c'est super. Mais dès qu'il doit faire face à un jury pour présenter ses travaux, ou qu'il y a des examens...ses vieux démons reviennent. Le pire, c'est que si on le complimente sincèrement, je sens qu'une partie de lui croit que c'est uniquement par gentillesse et qu'on se garde bien de donner notre véritable avis :ko:

@Anableps je te comprends tellement...grandir en étant montrée comme exemple d'un côté, et remise à sa place (enfin, celle qu'on voulait bien nous donner) de l'autre, c'est tellement pénible :facepalm: Le cas typique c'est qu'ils sont bien contents d'avoir une bonne élève qui rend de bonnes copies, mais si les autres ne participent pas en cours, c'est presque de notre faute. Bien sûr.
 
12 Juin 2015
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C'est la première fois que je commente mais cet article m'interpelle tellement que je me lance ! Merci de partager avec nous ton expérience, j'espère que ça te fera du bien de voir dans les commentaires que tu n'es pas seule.

Personnellement j'ai besoin de vider mon sac un peu aussi : j'avais 2 ans d'avance à l'école, de très bonnes notes jusqu'à la 2nde et étais très bien intégrée en classe, entourée d'une bonne bande de potes. A partir de la 1èreS mes notes ont commencé à chuter, j'ai raté la mention TB au bac qu'on m'avait toujours "prédite" et ensuite choisi une filière assez exigeante où j'ai totalement galéré, même redoublé... Avec du recul je n'avais sans doute pas assez de maturité, et je ne savais pas du tout travailler, maintenant je m'accroche mais même si j'aime ce que je fais c'est encore très difficile pour moi alors qu'avant je n'avais pas trop de mal à être dans les bons élèves (sans doute grâce au suivi de mes parents).

J'ai toujours eu du mal à jongler entre travailler et s'amuser à côté, j'ai beaucoup raté d'examens parce que j'étais trop distraite pendant l'année (oups on s'en rend compte trop tard). Je manque totalement de confiance en moi (alors que je sais que ma valeur ne repose pas sur ça :boxing: ) et ai eu une phase d'assez grosse déprime, ayant toujours été habituée à avoir l'étiquette de bonne élève modèle alors que maintenant c'est plutôt l'inverse...

Je suis aussi en couple avec un garçon génial depuis quelques temps, adorable et très brillant (qui fait les mêmes études que moi) et surtout qui est dans les meilleurs (il est vraiment passioné). Il m'aime comme je suis et s'en contrecarre de mes notes mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir un complexe d'infériorité comme dans la plupart des relations avec mes amis aujourd'hui... Je me sens complètement différente dans mes rapports avec les autres, comme si les gens n'avaient plus vraiment de raison de s'intéresser à moi... Avec l'âge j'essaie de prendre du recul et de m'épanouir plus en faisant d'autres activités (même si c'est pas facile parce que du coup je culpabilise de ne pas bosser)
Et comme l'a si bien dit une madz plus haut :
Bref, le "niveau" de bonheur dans la vie avec l'expérience que j'en ai, est au final bien plus corrélée aux passions (tant mieux si on la transforme en métier !), à la vie sociale, au développement personnel, qu'à un concours ou être major de promo.

Ouf fini :cretin:
 
12 Juin 2015
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C'est un peu tard vu qu'il y a eu déjà pas mal de réponses, mais j'ai envie d'apporter ma pierre aussi :red:

J'ai eu de (très) bonnes notes jusqu'à ma Terminale, on m'a dit et répété que j'étais une élève intelligente et sérieuse alors que je ne travaillais quasiment pas et qu'en fait, j'accumulais des lacunes. Grosse claque à quand je me suis pris mes premières grosses tôles (8 en maths en Term S), et j'ai découvert que je n'avais aucune méthodologie de travail et aucune idée de comment bosser. Et un très faible temps de concentration, aussi, puisque je passais mes cours à dessiner, puisque pendant des années je m'étais considérée comme suffisamment intelligente pour ne pas avoir a vraiment suivre.
En prépa, j'ai pas eu tellement d'autre choix que de me mettre à bosser sérieusement (de toute façon, le rythme "une khôlle et un DS par semaine minimum" force à travailler tes matières), mais il est quand même arrivé un moment pendant l'hiver de ma deuxième année où j'ai à moitié abandonné mes cours, j'allais en khôlle en ayant commencé à relire le cours pour la première fois la veille.... Ça a failli foirer mon année mais j'ai eu l'école que je voulais, heureusement !

J'ai conscience de ce mécanisme alors je lutte contre, mais j'ai encore potentiellement foiré 3 partiels ce semestre à cause de ça :mur:

I feel you :rockon:
 
2 Décembre 2012
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J'ai aussi eu un rapport compliqué aux notes, jusqu'au etudes supérieures. La ou j'étudiais au lycée et un peu au collège c'était mal vu d'avoir des bonnes notes, c'était courant qu'on echange sur nos notes quand un controle etait rendu, et parce que j'avais bien fait et j'avais souvent des notes qui allait au dessus de 16, je le disais plutot joyeusement, et les gens autour de moi ont défini que je me la pétais. J'ai ensuite fait une expérience où je refusais de dire mes notes, et ils se rejouissaient a l'idée que je cache une éventuelle mauvaise note, ou disaient que c'était juste une autre façon de me la jouer et de faire mon interessante, j'en ai conclu que peut-être j'étais pas le problème puisque quoi que je fasse, j'étais en tort.

Je regrette d'avoir été dans cette environnement qui encourageait pas forcément de faire le meilleur. Par exemple longtemps après même pendant les etudes supérieures, j'ai gardé l'habitude de ne jamais lever la main en classe, ça m'a rendu moins assertive par peur des remarques des autres que je me prenais après avoir répondu et qui me rendaient triste.

A coté de ça j'étais pas forçément la plus mature des personnes, et j'étais pas du tout populaire.

Arrivée aux etudes supérieures j'ai fait une filière ou tout le monde était bon du coup je me noyais un peu dans la masse, je me suis pris un 6/20 au début dans une nouvelle matière, et les gens autour de moi au lieu de se réjouir de mon echec m'ont aidé a comprendre ce qui c'était passé, et clairement c'était un environnement plus sain pour moi, et comme par hasard me faire des amis est devenu moins compliqué.
 
Dernière édition :
14 Septembre 2016
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Paris
Je pense aussi que le problème de stigmatisation des bons élèves est en cause. En France, quand quelqu'un réussi, il a forcément triché quelque part; on le voit facilement avec la presse qui démarque clairement les "riches", les "milliardaires", cherchant l'entourloupe, et donc ce n'est pas quelqu'un de bien (combien de fois a-t-on entendu "il y a forcément une magouille", "promotion canapé" comme si le mérite en lui n'était pas envisageable.
Pour en revenir au sujet des notes, les héros des jeunes actuels sont majoritairement des mauvais élèves (Titeuf, Ducobu, Cédric, etc.) plus les héros marvel et autres personnages extra-ordinaires (dans le vrai sens du terme, qui sortent de l'ordinaire), et les bons élèves sont généralement mal vus dans ces histoires (crâneurs, fayots, bébés, il n'y a qu'à voir le personnage de Léonie Gratin, initialement pas très cool, Agnan dans le petit Nicolas, etc.). Et à l'école, il suffit de participer en cours (ce que l'on vous demande de faire) pour être un fayot, un lèche-botte, et autres noms fleuris. Ça n'aide pas à encourager les élèves à travailler ni a bien considérer ceux qui travaillent...
 
1 Janvier 2016
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A propos du fait qu'on voie mal les bons élèves, j'ai aussi connu ça (comme la grande majorité des bons élèves, à mon avis). C'est assez insidieux, parce que je savais que c'était mal vu par certaines personnes, qu'ils parlaient sûrement dans mon dos. Mais du coup, la réaction de protection, c'est de s'en éloigner, de se distinguer "d'eux": il y a les "bons" élèves et les "mauvais" élèves, ou plutôt les élèves sérieux et ceux qui perturbent la classe. Et comme je fais partie des "bons", les "mauvais" sont forcément mes ennemis... [Et je suppose que du côté des "mauvais", on voyait les "bons" comme des ennemis aussi] Bref, tout le monde se méfie de tout le monde, et ça n'avance à rien.

Et je voulais ajouter que j'ai pratiqué un instrument, et que là, je n'avais pas de bonnes notes (d'ailleurs, j'ai raté deux années). Et qu'est-ce que ça faisait du bien, de ne pas être la "bonne élève" à la musique :d [C'est paradoxal parce que j'aimais vraiment être une bonne élève à l'école... Je suppose qu'être "mauvaise" à la musique me permettait d'entrer un petit peu dans "l'idéal du mauvais élève", à ma façon].
 
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Réactions : Lonicera et Mullipa
30 Octobre 2013
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J'arrive un peu comme un chien au milieu d'un jeu de quilles parce que je ne suis pas vraiment concernée par la problématique. J'ai un peu cliqué sur l'article par pure curiosité, parce que je voulais comprendre comment c'était même possible, d'être obsédé par ses notes, et quelle forme cela prenait.

AVERTISSEMENT : je m'exprime de façon brute de décoffrage, mais mon intention n'est pas de blesser ni de critiquer qui que ce soit. Vous pouvez me dire si je suis trop brutale, hein :)

Ma réflexion est plutôt d'ordre général qu'axée sur les notes et les résultats scolaires/universitaires en particulier : j'ai l'impression de voir ENORMEMENT de monde autour de moi qui se rend malheureux "tout seul" pour des raisons qui n'en valent pas la peine.
La plus répandue de ces raisons étant pour moi un besoin de "reconnaissance" par les autres. Oui, l'être humain est un animal social, on vit en communauté et on fonctionne en interaction avec les autres, MAIS ça ne devrait pas empêcher, je pense, de rester un peu "égoïste", de se garder son jardin secret, de décider de vivre son bien-être pour soi-même.

L'auteure du témoignage, par exemple, utilise des expressions du style (je m'excuse pour la liste à puce et la présentation sèchement méthodique) :
- je me suis sentie terriblement banale / rien d’exceptionnel en soi / le petit truc qui me rendait particulière, pour ne pas devenir « banale » -> où est le mal à être banale ? Pourquoi vouloir à tout prix être exceptionnelle ou particulière ? Pour quoi, pour qui ? Par rapport à quoi, par rapport à qui ?
- Je suis quoi à côté d’eux ? J’ai quoi de plus qu’eux ? -> pourquoi se comparer aux autres, à ses amis qui plus est ? Pourquoi est-ce un but d'être "plus" que les autres ? Plus "douée" quand il s'agit des notes scolaires comme ici, mais de manière plus générale, on dirait que tout le monde veut être "plus" que les autres - plus doué, plus riche, plus original, plus fifou, plus rebelle, plus stylé, plus populaire, plus épanoui... Pourquoi on pourrait pas vivre nos vies les uns à côté des autres sans se comparer en permanence?
- On peut devenir quelqu'un sans ... -> on est déjà tous quelqu'un. Je suis quelqu'un, toi qui me lis tu es aussi quelqu'un, et la Mad du témoignage itou. L'expression "devenir quelqu'un" sous-entend évidemment "quelqu'un de particulier" et on retombe sur cette notion de se distinguer de la masse.

Alors là c'est peut-être mon côté "vieille conne" qui ressurgit, mais je peux pas m'empêcher de penser à la compétition galopante sur les réseaux sociaux, aux supers-albums postés sur Facebook, aux photos Instagram et compagnie, qui sont rarement représentatives de la réalité et qui sont validées par les "Like" d'autres personnes, et pour simplifier (et caricaturer) j'ai l'impression que dans la vie générale à l'heure actuelle, et tout particulièrement sur les réseaux sociaux, on nage dans une cacophonie de "regardez comment ma vie elle est trop cool / comment je suis trop cool / trop épanoui(e) / comment j'ai trop bien réussi dans la life" et de "regardez-moi / aimez-moi / likez-moi / remarquez-moi / validez mon existence par vos like et vos retweets et vos commentaires" et je trouve ça terrible.
- Terriblement pathétique, d'une part - j'ai bien parlé de mon côté "vieille conne" hein, j'ai essayé de prévenir. Je comprends pas comment on peut avoir besoin à ce point-là du regard des autres pour exister et/ou comment on peut en souffrir à ce point si ledit regard n'est pas suffisamment admiratif ou valorisant. Mais pas conne au point de pas réaliser que j'ai énormément de chance de simplement être une personne qui ne se soucie pas du regard des autres, donc le côté agressif du mot "pathétique" est à nuancer - c'est la situation qui est pathétique, pas les gens dans cette situation qui, eux, en sont souvent victimes et qui en souffrent, ce qui m'amène à :
- Terriblement triste, d'autre part. Vu les témoignages et les réactions, il y a beaucoup de monde qui souffre de ce genre de problèmes. J'ai parlé des réseaux sociaux, mais au collège déjà, quand personne d'entre nous n'avait même une malheureuse adresse mail, il y avait déjà une dynamique de compétition et de popularité, et "la meuf la plus mignonne" se serait effondrée si elle avait perdu son titre un jour, et "le gars le plus rebelle" aurait pour rien au monde arrêté de jouer la provoc' etc. parce qu'il avait peur lui aussi de perdre son titre - même si pour le conserver, ce titre, il passait un paquet de mercredis après-midis en colle.

Alors c'est sûrement très très illusoire de vouloir renverser la tendance, je pense que les êtres humains arrêteront jamais de s'entre-regarder et de s'entre-comparer, mais c'est important de le faire dans la bienveillance envers soi-même comme les autres, et de toujours garder à l'esprit que ce qui importe, c'est d'être épanoui, pas que les autres pensent qu'on l'est !!
Comme l'a si bien dit Croquelicot, finalement : Bref, le "niveau" de bonheur dans la vie avec l'expérience que j'en ai, est au final bien plus corrélée aux passions (tant mieux si on la transforme en métier !), à la vie sociale, au développement personnel, qu'à un concours ou être major de promo

Pour finir, plein plein de courage aux Madz qui galèrent avec ces problèmes. N'oubliez pas d'être bienveillantes envers vous-même et de prendre le temps de vous demander pourquoi et pour qui vous faites ce que vous faites ! :fleur:
 
1 Janvier 2016
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@BarbieDroguée Tu l'as précisé dans une autre partie de ton message, mais effectivement, je pense que c'est plus un problème de "système qui est comme ça" que d'individus isolés. On a beaucoup de "compétition" dans notre système, mais je ne sais pas à quel point tout cela est négatif. D'un côté, si c'est poussé à l'excès, ça peut rendre les gens (moi comprise) malheureux, mais j'ai l'impression que tout n'est pas à jeter, qu'il existe aussi une "compétition positive". Personnellement, un défi, c'est déjà de la compétition (contre moi-même) et avoir des petits défis me permet de m'améliorer, et de prendre confiance en moi, d'être fière de moi. Si je ne me lance pas ces petits défis (qu'ils soient "je vais avoir une moyenne de X dans telle matière" ou "je vais pouvoir jouer ce morceau du mieux que je peux"), je perds progressivement l'estime de moi. Ce que je veux dire, c'est que j'ai besoin d'alimenter cette estime en accomplissant diverses actions. Je ne peux pas simplement "ne rien faire", ne jamais essayer de m'améliorer et quand même être fière de moi... Finalement, peu importe ce que les gens pensent, la compétition (enfin, la sorte de compétition dont je parle là pour le moment), c'est d'abord envers soi-même, et il me semble que ça peut apporter de bonnes choses aussi :) [Et le lien avec les notes, c'est que dans mon cas, j'avais assez peu le "besoin" de me comparer aux autres, en fait. [En tous cas, pas pour l'école] Avoir de bonnes notes, c'était mon challenge à moi, et les notes des autres étaient finalement "secondaires"]*

* Maintenant, je ne veux pas dire qu'il n'y avait absolument pas de concurrence entre élève, mais que c'était un phénomène qui, dans mon cas, n'était pas très important.
 
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Réactions : BBDG

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