EDIT : le message ci-dessous a pu paraître irrespectueux, à juste titre, ce qui m'a été signalé. Je m'en suis excusée et j'ai précisé ma pensée dans un message ultérieur.
J'ai été moi aussi une bonne élève et j'ai enseigné les SVT pendant presque 3 ans. Au collège c'est très facile pour un enfant à peu près bien constitué d'avoir d'excellentes notes : c'est pour moi un problème car on lui fait croire qu'il est exceptionnel et qu'il a un destin exceptionnel, ce qui est faux. Je trouve que les Français passent trop de temps à l'école et ont trop de devoirs, ce qui les incite à se considérer d'abord comme élèves avant de se voir en individus aux capacités multiples. De plus on ne valorise pas assez l'entraide, la prise d'initiative, les compétences manuelles : en France un bon élève est encore celui qui recrache bien son cours, ce qui est en décalage total avec les compétences valorisables dans la vie et sur le marché du travail, d'où cette souffrance annoncée à un moment ou un autre. Une amie en sciences de l'éducation m'avait dit que c'était un héritage de nos racines latines, les anglo-saxons sont moins dans cette "distribution du savoir". On perpétue des traditions dépassées : qu'est-ce que l'agrégation sinon un concours d'érudition et non de pédagogie ? Les temps changent, l'évaluation des compétences tente de se faire une place dans l'Education nationale, mais les instructions ministérielles sont d'une lourdeur rédhibitoire, d'où l'inertie du système...
J'ai été moi aussi une bonne élève et j'ai enseigné les SVT pendant presque 3 ans. Au collège c'est très facile pour un enfant à peu près bien constitué d'avoir d'excellentes notes : c'est pour moi un problème car on lui fait croire qu'il est exceptionnel et qu'il a un destin exceptionnel, ce qui est faux. Je trouve que les Français passent trop de temps à l'école et ont trop de devoirs, ce qui les incite à se considérer d'abord comme élèves avant de se voir en individus aux capacités multiples. De plus on ne valorise pas assez l'entraide, la prise d'initiative, les compétences manuelles : en France un bon élève est encore celui qui recrache bien son cours, ce qui est en décalage total avec les compétences valorisables dans la vie et sur le marché du travail, d'où cette souffrance annoncée à un moment ou un autre. Une amie en sciences de l'éducation m'avait dit que c'était un héritage de nos racines latines, les anglo-saxons sont moins dans cette "distribution du savoir". On perpétue des traditions dépassées : qu'est-ce que l'agrégation sinon un concours d'érudition et non de pédagogie ? Les temps changent, l'évaluation des compétences tente de se faire une place dans l'Education nationale, mais les instructions ministérielles sont d'une lourdeur rédhibitoire, d'où l'inertie du système...
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