Bien sur que ce Monsieur avait dit non au départ, et elle avait insisté, donc il pouvait refuser vraiment, et tout simplement s'en aller
Le problème c'est qu'à force de dire que X aurait pu faire ceci ou cela, en fait on donne raison à l'agresseur/e.
Or le principe est simple : l'expression de l'absence de consentement se suffit à elle-même.
Mais pour te répondre par rapport au fait de ne pas réagir, il s'agit de l'effet de sidération, qui fait qu'une victime reste paralysée par le choc/la peur créée par la situation.
http://www.madmoizelle.com/sideration-agression-sexuelle-615413
Le simple fait d'avoir dit non aurait du la faire s'arrêter d'elle même.
On n'arrête pas de le répéter pour les femmes victimes : "non" c'est "non". Pourquoi devrait-on changer la règle pour les hommes? Il n'y a aucune raison que ça soit différent. On peut pas dire "c'est un homme donc il aurait pu se défendre/la repousser/insister plus/etc...".
Quand on dit "non", on s'arrête sans discuter.
Elle ne l'a pas fait, elle n''a aucune excuse; tout comme un homme n'aurait eu aucune excuse dans la situation inverse.
si il avait porté plainte contre elle en disant qu'il avait été violé, cela n'aurait pas été pris au sérieux auprès de la police
Le problème quand c'est un homme victime, c'est que dans tous les cas, il est encore moins pris au sérieux qu'une femme (déjà que pour une femme, bah bon courage, hein), vu que dans notre société patriarcale, soit c'est la femme qui est considérée comme incapable de violences, soit on considère que c'est la faute de l'homme d'avoir été trop fragile.
Dans tous les cas, l'homme victime est perdant face à la société qui le jugera "trop faible" (patriarcat, bonjour).
La société qui est la notre a encore énormément de mal à reconnaître que ce genre de cas puisse être possible, même si depuis 2011, on a une meilleure vision de cette minorité d'hommes par le biais des violences conjugales dont on sait à présent qu'il y a officielleemnt grosso-modo 90% de femmes victimes pour 10% d'hommes.
Quoi qu'il en soit, malheureusement, c'est sûrement pas la police qui va s'illustrer pour sa compassion et sa compréhension des victimes. Même si des gendarmes ou policiers peuvent convenablement accueillir des victimes, je trouve qu'ils sont bien trop rares...
Par contre (si j'ai bien tout compris) ne pas reconnaître la violence physique chez les femmes est sexiste mais les actes en eux-mêmes ne le sont pas.
Bah pour moi en tout cas, en ce qui concerne les actes, le sexisme "anti-hommes" n'existe évidemment pas en tant qu'institution. Par contre, il peut très bien exister en tant que comportement individuel (comme mon meilleur ami qui en a souffert à cause de sa mère qui justement avait un comportement sexiste envers son fils, à l'insulter quotidiennement de "porc" et autres bienveillances...).
Donc à partir de ce moment-là, au niveau individuel, il faut peut-être regarder au cas par cas, je dirais.