Ensuite, faudrait pas un peu accepter que le mot féminisme change ? (et ces concepts d'américanisation, de faire américain me.saoulent. Ils n'étaient pas les premiers ni les seuls. Stop).
Pour la petite histoire, on peut clairement parler "d'américanisation" du mouvement féministe ici. Si on compare avec les mouvement féministes français d'après-guerre, ceux-ci étaient beaucoup plus tournés vers les questions de classe sociale, la pensée marxiste était prédominante dans toutes les réflexions. Alors qu'aux États-Unis, l'après-guerre était teintée de consumérisme et de libéralisme, c'était les trente glorieuses. L'individu a commencé à prendre une place importante, et là où les premiers combats féministes luttaient pour le groupe (le droit de vote par exemple), la seconde vague s'intéresse à tout ce qui est personnel (avortement, sexualité) ce qui a mené à l'idée "The personal is political". Concept génial qui aura permis à plein de choses de se développer (notamment le concept d'intersectionnalité, typiquement développé dans ce contexte d'individualisme grandissant), mais aussi extrêmement néfaste puisqu'il mène à l'hyperindividualisme capitaliste (désolée pour le terme à coucher dehors) : consommer et acheter pour se sentir mieux, se déclarer féministe pour soulager sa conscience et se protéger de toutes critiques. En France, l'individualisme et le libéralisme sont arrivés par les États-Unis et les questions marxistes s'estompent de plus en plus.
@Flowercream- Merci pour ton message tellement juste qui a exprimé tout ce que je ne savais plus comment dire
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