La charge mentale de la contraception illustrée par Emma

[Chips]

Je suis plus ou moins dans le même cas. Je n'en veut plus, j'ai toujours voulu qu'un enfant et a l'heure actuelle il est juste hors de question de se reproduire a nouveau. Pourtant... Je ne suis pas encore prête à renoncer à l'option. Mon mari est prêt à faire une vasectomie tellement il ne veut plus d'enfant mais moi non, c'est trop définitif. Nan mais sérieux, la vasectomie c'est DÉFINITIF. Ça se choisie pas comme une pilule....

La vasectomie est pas complètement irréversible : "Après une vasectomie, on peut pratiquer l’opération inverse qui consiste à reconnecter les canaux déférents. Cette intervention est néanmoins compliquée et le taux de réussite avoisine 50 % si elle est pratiquée dans les 10 ans.
Par sécurité, le patient peut souhaiter conserver un échantillon de son propre sperme, qui sera congelé dans un centre spécialisé. Cette solution comporte malgré tout un risque d’échec."
Extrait de https://www.gynandco.fr/vasectomie-la-contraception-masculine-par-sterilisation/

 

[Kettricken]

A toutes les femmes dont les compagnons refusent de prendre leur responsabilité dans la contraception, qui refuse la vasectomie ET les enfants, qui refusent d'arrêter le coït parce que "c'est trop bon"....
Pourquoi pas leur faire le coup du "chéri, je pense que j'ai du retard...." Et faire durer le stress 2-3 jours
En général, je suis toujours pour la discussion, le dialogue, la pédagogie mais aux grands maux les grands remèdes, s'ils écoutent pas, autant les mettre face aux risques courus

Pour le cas du refus de la vasectomie, pourquoi ne pas dire "OK, très bien. Moi je refuse la pilule. On fait quoi du coup ?"
C'est difficile parce qu'on est conditionnées à gérer ce genre de question, mais il ne faut pas partir du principe que si l'autre refuse de prendre ses responsabilités, c'est à nous de le faire. Si eux peuvent se permettre de refuser un moyen de contraception, ben nous aussi. Et on a le droit de l'exprimer aussi platement qu'eux. Et puis on réfléchit à deux

En fait, ça me tue un peu cette contradiction chez les hommes entre le refus de gérer la contraception mais les plaintes sur le fait qu'ils n'auront pas le dernier mot concernant un éventuel avortement. J'en avais déjà parlé sur un autre sujet mais moi, j'ai déjà eu des potes qui m'ont exprimé leur peur de ne pas avoir leur mot à dire en cas de grossesse accidentelle et qui du coup parlent de ça avec leur compagnes, payent la moitié ds frais de contraception, rappelent à leurs copines de prendre la pilule, ajoutent au moyen de contraception de leur compagne le retrait ou le préservatif.
Je sais pas, ça me parait tellement logique comme attitude

 

[Gabelote]

Sinon, y'a moyen de causer un sain flippage chez un partenaire peu concerné par la contraception :
les sites masculinistes regorgent de ces exemples
Lui faire miroiter une potentielle pension alimentaire peut aider le mâle à réfréner ses instincts fécondateurs.

 

[Limlim]

Comme ça fait du bien de lire ce genre de BD !
J'en parlais il n'y a pas longtemps : à chaque fois que le confort de l'homme peut être remis en question, il y a problème et une demande à l'encontre de la femme. Quand je dis que j'ai arrêté la pilule pour passer au préservatif, la première question est : "ton copain est d'accord ?". Oui mon copain est d'accord, il comprends mon refus du stérilet (parce que merde, on en parle du geste bien invasif que constitue la pose ? On a le droit de pas vouloir souffrir, même si "ça va c'est gérable", à cet endroit très particulier de notre anatomie ?), et il ne souhaite plus me voir endurer les effets secondaires de la pilule qui me pourrissaient un peu la vie.
Quand je dis que je ne m'épile plus les jambes quand le froid revient, on me dit : "et ton copain ça lui convient ?". Oui, ça lui convient, parce qu'il sait que je suis accessoirement un être humain avec des poils aux jambes, et que lui même ne souhaiterais pas s'arracher les poils.

 

[Poirouche]

Je suis choquée de voir qu'il existe autant de cons. Je vis tellement dans le monde des Bisounours que j'ai tendance à l'oublier :c

Quand je prenais la pilule, mon copain surveillait avec moi que je la prenne bien tous les jours. Ça m'a totalement déglingué le corps, donc on est revenus aux préservatifs (d'un commun accord). Et on les paye avec le compte commun, on va les chercher ensemble. Monsieur m'accompagne tous les ans chez le gygy pour voir si tout va bien, il me rappelle de prendre ma tisane pour les hormones quand je l'oublie...

Ça nous a toujours semblé naturel de tout faire à deux (pas "tout" non plus hein ) surtout quand c'était chiant. On a choisi d'être un couple donc on veille l'un sur l'autre. Je comprends pas que ça puisse être différent dans l'esprit des autres

Cette BD me permet de réaliser que j'ai choisi le bon , que mes potes sont trop cool et que des claques se perdent pour beaucoup de mecs. J'pensais vraiment pas que c'était dans la charge mentale puisque pour moi, ça se gère à deux :/

 

[Dame Andine cogite]

C'est marrant parce que mes partenaires occasionnels irresponsables (qui veulent sexer sans capote alors qu'on se connait ni d'Eve ni d'Adam) se sentent très concernés par la contraception.
"mais tu prends la pilule non ?"
Les MST/IST ?
"boh je vois bien que t'as l'air sérieuse"

Ils ont beaucoup plus peur d'un enfant pas voulu et de la pension alimentaire assortie que du sida

 

[jorda]

Pour le cas du refus de la vasectomie, pourquoi ne pas dire "OK, très bien. Moi je refuse la pilule. On fait quoi du coup ?"
C'est difficile parce qu'on est conditionnées à gérer ce genre de question, mais il ne faut pas partir du principe que si l'autre refuse de prendre ses responsabilités, c'est à nous de le faire. Si eux peuvent se permettre de refuser un moyen de contraception, ben nous aussi. Et on a le droit de l'exprimer aussi platement qu'eux. Et puis on réfléchit à deux

Tout à fait. Je pense aussi qu'il est nécessaire de perdre l'habitude de faire les choses "par défaut", et parfois c'est aussi utile de "bloquer" la situation pour espérer que l'autre prenne conscience de la chose, quitte à parfois employer des "grands moyens".

Ils ont beaucoup plus peur d'un enfant pas voulu et de la pension alimentaire assortie que du sida

Je peux comprendre cette réaction, d'autant plus que les menaces des maladies sont de moins en moins considérées comme graves, avec récemment l'idée que "on peut vivre normalement avec le sida". Je rappelle qu'il n'y a pas si longtemps, on en mourait assez vite, et que les conséquences du sida, malgré les avancées, restent assez graves. Les rumeurs comme quoi la pilule qui préviendrait dans 80% des cas la transmission du sida est à mes yeux une catastrophe car ça encourage justement les gens à ne pas s'en préoccuper...

C'est marrant parce que mes partenaires occasionnels irresponsables (qui veulent sexer sans capote

Par contre, ils ne sont visiblement pas plus préoccupés que ça d'un enfant accidentel. Si c'était le cas, ça serait préservatif obligatoire, car ils n'ont absolument aucune raison de faire confiance en une personne qu'ils ne connaissent pas. Et vu qu'ils ont le préservatif, ça devrait être un réflexe obligatoire pour eux de le mettre...

 

[Joham]

Je pense à une aventure... le gars ne pensait pas au préservatif «je suis clean c est pas la peine» et je lui avais dit «et moi ? T en sais quoi ?»
On avait discuté il m avait dit merci .
(Par contre j ai l impression que l imaginaire masculin on prend toutes la pilule du coup la question de la possible fécondation ne se pose même pas, comme si quand t avais tes premières règles on t offrait des tampons et une plaquette de pilule !)

 

[Artemistigri]

Ah c'est marrant parce que nous c'est intégré. J'y vais et il y va après! Hop!
Ca n'empêche pas de reprendre le câlin post-sexe après.

 

[Toasted_Almond]

Mon copain fait un pipi post-sexe. Du coup je n'ai aucun complexe à le faire aussi.

 

[Hercynie]

@Lord Griffith

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