...Ah...donc...Les coups de martinet, les douches glacées complètement habillée et les fois où on me foutait au lit sans manger et vêtue de mes vêtements complètement trempés, c'était de la maltraitance?...
...
Je vous avoue, je vis assez mal cette sorte de prise de conscience.
Pour moi, c'était normal, je sais que j'étais pas une enfant "facile facile", et je pensais que c'était normal qu'on me fasse "subir" ça en punition, mais en fait, non...
Je suis comme
@littlerudy en fait. J'ai souvent l'impression de servir à rien pour ma mère, d'être juste un poids (surtout financier).
Et mon père alors là... J'imagine que c'est aussi une sorte de maltraitance quand il a dit, quand j'avais 9 ans (sans savoir que j'étais là), que: "Je suis beaucoup mieux sans les morveux et [nom de ma mère] dans les pattes". (Parents divorcés, que voulez-vous?)
Ça fait des années que je ne vois mon père que 2 à 3 semaines par an parce qu'il ne veut pas de nous (surtout de moi en fait) CHEZ LUI (et je le met en majuscule parce que c'est lui qui le dit ainsi). Et quand il a dit qu'il n'imaginait pas ses enfants comme ça et qu'il aurait préféré qu'on soit autrement, ça l'était aussi? Il ne me renie pas, mais, plus je suis loin de lui, mieux il se porte (et moi aussi à vrai dire...)
Trop de choses qui me reviennent à l'esprit maintenant, j'arrive juste pas à y croire, ça me paraissait normal, c'était juste mon quotidien. C'est très dur à avaler quand on a été dans le dénie pendant beaucoup d'années. Je m'en souviens, de ces punitions un peu abusées, et des fois, je les raconte en riant, mais souvent, je me rappelle de ce que j'ai ressentis à ce moment, et je me dis: "...Oui, bon, c'était quand j'étais enfant, y'a prescription".
Et je sais que ma mère y a eu le droit. Toute son enfance. Qu'elle se faisait battre et dénigrer par sa belle-mère, et que son père ne disait rien. Et je me dis souvent que "j'ai de la chance qu'elle ne me fasse pas pareil", et elle-même le dit, qu'elle aurait très pu nous faire pareil. Mais au final, en lisant l'article, je me retrouve. Moi aussi, je me suis dis: "ça ne m'a pas tuée, et il y a pire que moi, faut les comprendre, j'étais chiante, et ils ont pas eu une enfance facile". Mais je me rend compte que ça n'a pas d'excuse, en réalité. Je me souviens précisément de chaque chose aujourd'hui, toutes ces actions blessantes physiquement et psychologiquement, je m'en souviens.
...J'ai l'impression d'avoir été une victime et d'en être encore une du coup. Je sais que je recule et met ma queue entre mes pattes dès qu'un conflit pointe le bout de son nez, mais...ça me met mal soudainement...Je le vis mal immédiatement...
...Merci de m'avoir fait comprendre en tout cas. Et je suis heureuse pour les madz qui s'en sont sortis, vous êtes fortes, bravo.