@PlumeRouge
je ne te visais pas en parlant de hiérarchisation des cultures. Ce que je dis n'engage que ma vision des choses. Si j'identifie un standard qui me paraît néfaste (par exemple : le rejet de la nudité publique) et que j'identifie des sociétés qui pratiquent ce standard pour des raisons culturelles, ben implicitement je considère que ces cultures ont des pratiques néfastes, le risque est proche de faire des raccourcis rapides.
Quand on est choqué par l'orientation sexuelle d'un tiers, ben... on peut toujours l'exprimer. Mais en face on aura cette réponse : "je n'ai pas choisi".
Je suis aussi aussi interpellée par les termes que tu utilises là : "mal", "haineux", "violent"... mais justement, la notion de pudeur, c'est de ne pas dévoiler des choses qui ne sont pourtant ni mauvaises, ni haineuses, ni violentes ! La pudeur, c'est aussi cacher des choses très bonnes et très belles, mais qui relèvent d'un contexte intime.
@CaraNougat
A te lire, j'ai quand même l'impression qu'il y a un phénomène d'acculturation : d'un côté une certaine nudité est plutôt tolérée traditionnellement, mais tend à s'estomper dans les zones qui sont plus perméables à l'influence occidentale ?
Je vais tenter d'expliciter un peu plus la démarche que ce sujet génère chez moi. J'essaye de pas être dans le jugement de valeur, mais plutôt de comprendre pourquoi est-ce que certaines pratiques de la nudité semblent couler de source (dans le monde médical, sur les plages, dans l'art...) alors que la nudité publique n'est pas tolérée. D'ailleurs, dans le témoignage de @CaraNougat on a aussi cette impression que la nudité est acceptée dans certains contextes mais pas dans tous.
Je suis très relativiste à cet égard, parce que pour moi les normes vestimentaires c'est comme les normes alimentaires : c'est très compliqué à discuter.
Lier la règle publique à la fonction reproductive (donc sexuelle) de certains organes ne me choque pas. C'est peut-être un préjugé de penser que la sexualité et la reproduction sont des activités à part dans la vie humaine, dans ce cas, on peut dire que mon raisonnement inclut ce préjugé au départ. Du coup, c'est sûr qu'on peut être totalement en décalage sur ce sujet. En même temps, même toi @PlumeRouge, tu as l'air de trouver que partager ses ébats en public c'est quand même trop. Dans ce cas où est la limite ? On peut montrer mais pas faire ? Se promener nu mais pas se gratter l'entrejambe ?
J'ai l'impression qu'on pose parfois l'obligation de pudeur en public en terme de bien et de mal. En gros, il faudrait cacher ce qui est mal, nuisible, sale... Je ne vois pas les choses comme ça. On cache ce qui ne regarde pas le reste de la communauté humaine.
Tu dis aussi que
je ne te visais pas en parlant de hiérarchisation des cultures. Ce que je dis n'engage que ma vision des choses. Si j'identifie un standard qui me paraît néfaste (par exemple : le rejet de la nudité publique) et que j'identifie des sociétés qui pratiquent ce standard pour des raisons culturelles, ben implicitement je considère que ces cultures ont des pratiques néfastes, le risque est proche de faire des raccourcis rapides.
Ben moi je trouve que quelqu'un qui ne supporte pas de voir des corps nus dans l'espace public est quand même moins à blâmer que quelqu'un qui ne peut pas supporter l'idée de voir deux personnes homosexuelles se tenir la main en public. J'arrive pas à mettre sur le même plan les deux choses. Quand on est choqué par l'attitude d'un tiers, on peut en faire part si on pense que cette attitude peut changer. D'ailleurs, ce qu'on fait sur ce forum, le dialogue, tout ça, c'est pour ça : on n'est pas forcément d'accord, on ne cherche pas toujours à convaincre l'autre, mais au moins à expliciter son point de vue et comprendre celui de l'autre. On est dans le débat.Ce que je voulais dire, c'est que dans les deux cas ce que font les personnes qui choquent n'est pas "mal", ni haineux, ni violent et que donc selon moi les gens choqués ne sont pas plus légitimes dans un cas que dans l'autre, même si dans un cas (homophobie) on a des gens vraiment pas sympa (pour rester polie) et dans l'autre (pudeur) des gens juste pas habitués... Mais dans les deux cas ça se travaille et peut-être, hélas, bien plus facilement dans le second.
Quand on est choqué par l'orientation sexuelle d'un tiers, ben... on peut toujours l'exprimer. Mais en face on aura cette réponse : "je n'ai pas choisi".
Je suis aussi aussi interpellée par les termes que tu utilises là : "mal", "haineux", "violent"... mais justement, la notion de pudeur, c'est de ne pas dévoiler des choses qui ne sont pourtant ni mauvaises, ni haineuses, ni violentes ! La pudeur, c'est aussi cacher des choses très bonnes et très belles, mais qui relèvent d'un contexte intime.
@CaraNougat
A te lire, j'ai quand même l'impression qu'il y a un phénomène d'acculturation : d'un côté une certaine nudité est plutôt tolérée traditionnellement, mais tend à s'estomper dans les zones qui sont plus perméables à l'influence occidentale ?
Je vais tenter d'expliciter un peu plus la démarche que ce sujet génère chez moi. J'essaye de pas être dans le jugement de valeur, mais plutôt de comprendre pourquoi est-ce que certaines pratiques de la nudité semblent couler de source (dans le monde médical, sur les plages, dans l'art...) alors que la nudité publique n'est pas tolérée. D'ailleurs, dans le témoignage de @CaraNougat on a aussi cette impression que la nudité est acceptée dans certains contextes mais pas dans tous.
Je suis très relativiste à cet égard, parce que pour moi les normes vestimentaires c'est comme les normes alimentaires : c'est très compliqué à discuter.
Lier la règle publique à la fonction reproductive (donc sexuelle) de certains organes ne me choque pas. C'est peut-être un préjugé de penser que la sexualité et la reproduction sont des activités à part dans la vie humaine, dans ce cas, on peut dire que mon raisonnement inclut ce préjugé au départ. Du coup, c'est sûr qu'on peut être totalement en décalage sur ce sujet. En même temps, même toi @PlumeRouge, tu as l'air de trouver que partager ses ébats en public c'est quand même trop. Dans ce cas où est la limite ? On peut montrer mais pas faire ? Se promener nu mais pas se gratter l'entrejambe ?
J'ai l'impression qu'on pose parfois l'obligation de pudeur en public en terme de bien et de mal. En gros, il faudrait cacher ce qui est mal, nuisible, sale... Je ne vois pas les choses comme ça. On cache ce qui ne regarde pas le reste de la communauté humaine.
Tu dis aussi que
Certes, mais mes mains je les utilise pour tout dans la vie quotidienne, alors que mon appareil génital, c'est surtout (j'allais dire exclusivement, mais on sait jamais) lié à la sexualité et la reproduction. C'est toute la différence de statut pour ces deux organes.je pense que sexuellement parlant tu utilises plus tes mains que tes seins


_de rien, c'est gratuit), quand on met un casque pour écouter de la musique sur les bornes d'un magasin, quand on manipule la poignée de porte des toilettes publiques... Bref, on est au contact indirect de millions de germes potentiels !!
haaaa scandale ! une fâme qui se gratte la châtte !!!!
Désolée si tu t'es sentie agressée, je répondais simplement à ton argument... Je m'excuse quand même

), jamais présentés comme quelque chose de normal qui fait juste partie de nous. Personnellement, je trouve qu'un corps nu dans une position naturelle (pas cambré, muscles pas bandés, ventre au repos) est beaucoup moins sexuellement attirant qu'un corps savamment mis en scène dans des sous vêtement moulants ou en dentelles. De même, je trouverai plus impudique une photo de femme en bikini dans une position suggestive et la bouche entrouverte qu'une femme à poil simplement en train de lire un bouquin. Ça rejoint aussi le débat ridicule qui avait eu lieu autour du livre "Tous à poil" : alors qu'il montrait juste aux enfant des corps nus diversifiés et à différents moments de la vie (ce qui me semble pédagogique), il avait été accusé de les encourager à la débauche (j'exagère à peine), tandis que des tonnes de publicités (Dim, Dolce&Gabana) lorgnent carrément vers la description et la glamourisation d'actes sexuels sans susciter un haussement de sourcils.