G
GourmandeetCroquante
Guest
Bonjour les madz ! Je ne sais pas si c'est le bon endroit pour parler de ça mais je tente ma chance !
Voilà, ce n'est pas évident d'en parler mais il faut bien tenter quelque chose : je me présente, j'ai 28 ans, je travaille dans une association, je vis dans un studio dans une petite ville (7500-8000 habitants) depuis octobre 2016... Mais ma solitude ne date pas d'aujourd'hui, elle est beaucoup plus longue. Je ne parle pas seulement de la solitude amoureuse (je suis célibataire depuis 6 ans) mais également dans la vie en général. Je vis seule, je dois donc tout assumer sur mon petit salaire. J'ai quelques sous de côté (je dois d'ailleurs m'acheter une nouvelle voiture, la mienne m'ayant lâchée), mais venant d'une famille monoparentale endettée, j'ai un peu peur de dépenser, préférant garder les sous pour mes voyages ou en cas de coup dur ; disons que je n'aime pas les dépenses inutiles, comme par exemple pour des trucs que l'on pourrait faire soi-même (je pense notamment à la nourriture). Donc je ne sors pas (et puis, dans ma petite ville, y'a pas grand-chose à faire
), ce qui fait que ça aide pas pour rencontrer des gens.
Même plus jeune, j'ai eu très peu d'ami(e)s, j'ai été harcelée et moquée à l'école, au collège et au lycée, parce que je m’intéressais à tout, donc je savais pas mal de choses, que j'étais (et je le suis toujours) très blanche de peau ("Salut Casper!"), et pas habillée comme il fallait (sans marque etc etc). Bref, pas vraiment populaire, plutôt le bouc-émissaire. J'ai eu quelques belles (et rares) histoires d'amitié, mais à chaque fois, l'adage "Loin des yeux, loin du coeur" s'est révélé vrai. Les gens bougeaient, avaient leurs histoires, leurs études (je n'ai pas eu mon bac et j'ai bossé direct après) et comme j'étais encore chez mon père et sans voiture, et bien je n'étais pas la personne que l'on invitait. Peu à peu, plus de réponses à mes appels, à mes sms ... J'ai continué à bosser, puis j'ai fait un volontariat en service civique en passant l'équivalent du bac et j'ai décroché ensuite un emploi. Je suis très investie dans mon boulot qui ne paye pas des masses (1500 €, je suis bien consciente que cela peut représenter un très bon salaire pour certains et certaines, mais seule en région parisienne c'est un peu juste), donc je fais attention à mes dépenses (nourriture, électricité, essence etc); dans ma bourgade j'ai le RER, mais qui passe la plupart du temps toutes les heures donc pour la mobilité on repassera.
Je rentre, fais mon ménage, je cuisine mon repas de la soirée et du lendemain midi, ce qui est assez chronophage et quand on arrive vers 20h-20h30 voir 21h, compliqué de sortir (du fait que le dernier RER pour Paris part de chez moi à 20h21) et puis la fatigue ... Et le week-end, ba pareil compliqué du côté du transport, donc les gens ne viennent pas me voir. Je passe 99% de mon temps seule, et du côté de la famille, ce n'est pas la joie : très peu de famille (un père, une soeur, une tante et 2 cousines), la plupart se faisant la tronche, donc pas de repas de famille ou autre rassemblement festif pour profiter du fait d'être ensemble.
Je ne me recherche pas d'excuse, j'essaye juste de planter le décor du mieux que je peux ; depuis que je suis installée chez moi depuis 10 mois, deux amies sont venues me voir une fois et ma soeur pareil. Après, comme je vis dans un studio, je me dis que ce n'est pas adapté pour recevoir du monde. Bref, moins on voit de gens, et moins on ose. Pour autant, on dit de moi que je suis loyale et généreuse avec les gens que j'aime, bien que très grande gueule et susceptible. Pas de trop gros problème relationnel mais ayant été souvent abandonnée dans ma vie (ma mère,mon père pendant un moment, des amis), vécu avec un père célibataire depuis mes 3 ans et qui ne recevait jamais, je n'ai pas eu de bons exemples dans la matière. Depuis quelques temps, j'essaye de me lier avec des gens que je rencontre (notamment dans les colos que j'ai faite) mais au bout d'un moment les gens ne répondent plus. Ou alors, les mecs veulent coucher avec moi (sans me vanter, je ne suis pas une bombe hein), parce que célibataire depuis des années, donc ils pensent que je serai telllleeemeeent contente qu'ils souhaitent s'amuser au lit avec moi (la plupart étant en couple ou marié avec des enfants) alors que c'est la solitude dans ma vie sociale qui me pèse le plus.
Donc il y'a moi qui me freine, des contre-exemple de famille, et des gens avec qui j'ai accroché qui me ghostent sans que je ne sache trop pourquoi ... Résultat je me sens extrêmement seule et je ne sais plus quoi faire pour me sortir de cette solitude dans laquelle je peux me complaire parfois, car quand on ne rencontre personne, personne ne peut nous faire souffrir. Je suis coincée. Et je ne vois pas de solutions.
Désolée pour ce pavé indigeste, et merci de m'avoir lue.
Voilà, ce n'est pas évident d'en parler mais il faut bien tenter quelque chose : je me présente, j'ai 28 ans, je travaille dans une association, je vis dans un studio dans une petite ville (7500-8000 habitants) depuis octobre 2016... Mais ma solitude ne date pas d'aujourd'hui, elle est beaucoup plus longue. Je ne parle pas seulement de la solitude amoureuse (je suis célibataire depuis 6 ans) mais également dans la vie en général. Je vis seule, je dois donc tout assumer sur mon petit salaire. J'ai quelques sous de côté (je dois d'ailleurs m'acheter une nouvelle voiture, la mienne m'ayant lâchée), mais venant d'une famille monoparentale endettée, j'ai un peu peur de dépenser, préférant garder les sous pour mes voyages ou en cas de coup dur ; disons que je n'aime pas les dépenses inutiles, comme par exemple pour des trucs que l'on pourrait faire soi-même (je pense notamment à la nourriture). Donc je ne sors pas (et puis, dans ma petite ville, y'a pas grand-chose à faire

Même plus jeune, j'ai eu très peu d'ami(e)s, j'ai été harcelée et moquée à l'école, au collège et au lycée, parce que je m’intéressais à tout, donc je savais pas mal de choses, que j'étais (et je le suis toujours) très blanche de peau ("Salut Casper!"), et pas habillée comme il fallait (sans marque etc etc). Bref, pas vraiment populaire, plutôt le bouc-émissaire. J'ai eu quelques belles (et rares) histoires d'amitié, mais à chaque fois, l'adage "Loin des yeux, loin du coeur" s'est révélé vrai. Les gens bougeaient, avaient leurs histoires, leurs études (je n'ai pas eu mon bac et j'ai bossé direct après) et comme j'étais encore chez mon père et sans voiture, et bien je n'étais pas la personne que l'on invitait. Peu à peu, plus de réponses à mes appels, à mes sms ... J'ai continué à bosser, puis j'ai fait un volontariat en service civique en passant l'équivalent du bac et j'ai décroché ensuite un emploi. Je suis très investie dans mon boulot qui ne paye pas des masses (1500 €, je suis bien consciente que cela peut représenter un très bon salaire pour certains et certaines, mais seule en région parisienne c'est un peu juste), donc je fais attention à mes dépenses (nourriture, électricité, essence etc); dans ma bourgade j'ai le RER, mais qui passe la plupart du temps toutes les heures donc pour la mobilité on repassera.
Je rentre, fais mon ménage, je cuisine mon repas de la soirée et du lendemain midi, ce qui est assez chronophage et quand on arrive vers 20h-20h30 voir 21h, compliqué de sortir (du fait que le dernier RER pour Paris part de chez moi à 20h21) et puis la fatigue ... Et le week-end, ba pareil compliqué du côté du transport, donc les gens ne viennent pas me voir. Je passe 99% de mon temps seule, et du côté de la famille, ce n'est pas la joie : très peu de famille (un père, une soeur, une tante et 2 cousines), la plupart se faisant la tronche, donc pas de repas de famille ou autre rassemblement festif pour profiter du fait d'être ensemble.
Je ne me recherche pas d'excuse, j'essaye juste de planter le décor du mieux que je peux ; depuis que je suis installée chez moi depuis 10 mois, deux amies sont venues me voir une fois et ma soeur pareil. Après, comme je vis dans un studio, je me dis que ce n'est pas adapté pour recevoir du monde. Bref, moins on voit de gens, et moins on ose. Pour autant, on dit de moi que je suis loyale et généreuse avec les gens que j'aime, bien que très grande gueule et susceptible. Pas de trop gros problème relationnel mais ayant été souvent abandonnée dans ma vie (ma mère,mon père pendant un moment, des amis), vécu avec un père célibataire depuis mes 3 ans et qui ne recevait jamais, je n'ai pas eu de bons exemples dans la matière. Depuis quelques temps, j'essaye de me lier avec des gens que je rencontre (notamment dans les colos que j'ai faite) mais au bout d'un moment les gens ne répondent plus. Ou alors, les mecs veulent coucher avec moi (sans me vanter, je ne suis pas une bombe hein), parce que célibataire depuis des années, donc ils pensent que je serai telllleeemeeent contente qu'ils souhaitent s'amuser au lit avec moi (la plupart étant en couple ou marié avec des enfants) alors que c'est la solitude dans ma vie sociale qui me pèse le plus.
Donc il y'a moi qui me freine, des contre-exemple de famille, et des gens avec qui j'ai accroché qui me ghostent sans que je ne sache trop pourquoi ... Résultat je me sens extrêmement seule et je ne sais plus quoi faire pour me sortir de cette solitude dans laquelle je peux me complaire parfois, car quand on ne rencontre personne, personne ne peut nous faire souffrir. Je suis coincée. Et je ne vois pas de solutions.
Désolée pour ce pavé indigeste, et merci de m'avoir lue.