@Maud Kennedy : Cependant, les professionnels de santé ont une vision des choses un peu biaisée par leur environnement de travail (bah oui, effectivement ils voient des corps nus tous les jours. Alors il ne sont plus choqués, et heureusement), et ont tendance à oublier que les patients n'ont pas la même conception de l'intimité.
Pour bon nombre de médecins, les patients n'aiment pas les touchers pelviens (rectaux ou vaginaux), parce que c'est douloureux. Pas parce qu'on a accès à leur intimité, qu'on attente à leur pudeur. Ils ne voient donc pas le soucis de pratiquer les touchers sous anesthésie générale, car comme on ne sent rien, ça n'a plus rien de désagréable.
Mais du coup (je rebondis sur ton message mais je précise que mes questions sont plus une interrogation générale qu'autre chose, parce que ça me fait réfléchir

) : comment peut-on arriver à zapper l'intimité de l'autre ? Même en étant désensibilisé, ce qui comme tu le dis est logique compte tenu de leur boulot, est-ce que c'est si compliqué de se rappeler que les patients n'ont pas fait dix ans d'études de médecine et n'ont pas le même rapport à la pudeur ?
L'intimité d'autrui c'est quand même pas anodin. Surtout que justement, quand on est amené à pratiquer des touchers vaginaux/rectaux tous les jours, on doit en voir des patients tendus ou mal à l'aise. Et je me doute que les médecins évitent de s'investir émotionnellement avec leurs patients, cela dit savoir se mettre à la place de l'autre une fois de temps en temps ça éviterait peut-être des soucis.
C'est vraiment quelque chose qui m'interroge beaucoup, je crois

. J'arrive pas à comprendre. Normal me direz-vous, je n'ai pas fait médecine

.
Enfin plus sérieusement, comment on peut juste
oublier toute la dimension psychologique de ce type de touchers ?

Et puis, ces professionnels que la pudeur n'embarrasse pas, j'aimerais bien voir leur réaction si on venait leur dire après une quelconque anesthésie générale, "Ah au fait, quelques étudiants se sont faits la main sur vous mais bon c'est pas bien grave, un vagin c'est un vagin (ou anus, au choix), quoi." Alors peut-être que ça ne choquerait pas certains, et peut-être que d'autres se souviendraient que le consentement c'est pas une bagatelle.
Edit : J'ai mis tellement de temps à taper mon message que j'ai été devancée

.