endevenir;4113783
Greya.
Je voudrais simplement commencer par dire, que tu pourrais faire une très bonne politicienne, car tu critiques les gens sur les moindres mots qu'ils utilisent, et tu les extrapoles. Également, tu te sens agressé pour un rien, ùais bon, passons.
Non, je ne me sens pas "agressée", je te signale juste en quoi tes propos sont stigmatisants et, honnêtement, quand on lit tous les jours des âneries sur le sexisme / racisme / homophobie, on en ras le bol d'éduquer les gens.
1/ Non je ne vois pas l'asexualité comme une pathologie, d'ailleurs, c'est toi qui utilise ce terme. Et lorsque je parle de cause, je ne le parle pas au terme de "défaut". Je parle en terme de cause /
conséquence.
Tu n'utilises pas directement le terme "pathologie", mais c'est plus ou moins ce que tu ressens d'après tes propos, je n'invente rien. Je te rappelle quand même que :
1- tu le vis mal (et c'est ton droit, tout comme c'est ton droit de chercher à changer) et pense que c'est lié à l'éducation de tes parents (donc tu vois ça comme un problème découlant d'un blocage, je n'invente rien, c'est ce que tu dis),
2- tu généralises grossièrement (même si tu dis que ça n'est pas ton intention) en évoquant n'importe quelle raison qui pourrait conduire à un blocage (donc un problème mental) : introversion (et j'ai déjà répondu à ce sujet), religion, éducation, etc.
Tu évoques clairement l'asexualité comme une pathologie que tu t'en rendes compte ou non. Je me répète, les études sur les LGBTQA+ sont à double tranchant et l'obsession du lien cause / conséquence n'est pas si loin de la notion de problème ou d'anomalie,
surtout lorsqu'on cherche à expliquer quelque chose de manière négative (pas assez attirant, problème avec leurs corps, trop religieux, relis toi !).
Par exemple, j'ai discuté avec un neurochirurgien, qui m'a expliqué qu'il y avait une formation différente du cerveau chez les homosexuels et chez les hétérosexuels (pour les détails techniques passons, je n'y connais rien en medecine).
Oui, il existe quelques études sur le cerveau des hommes homosexuels (un certain nombre aurait un cerveau dit plus féminin) qui n'ont pas démontré de consensus absolu.
Cela dit, je tiens à dire qu'il y a des différences entre le cerveau de tout le monde en fonction des expériences personnelles, etc.
Il y a des différences entre un végétarien et un omnivore, des différences entre une femme et un homme, des différences entre un cisgenre et un transgenre, des différences entre un professeur d'anglais et un facteur, entre un gaucher et un droitier, etc.
Le cerveau est "maléable" et fonctionne différemment pour chacun d'entre nous (même s'il reste des points communs).
Je te parle de CAUSE en terme scientifique.
Tu n'as nulle part évoqué une cause scientifique (j'en ai évoqué une : les hormones, où il ne semble pas avoir de différence), tu as évoqué des causes pseudo-psychologiques comme la religion, le physique, la réponse à une société hypersexualisée ou le manque de confiance en soi.
D'ailleurs je trouve ça fou que tu m'accuses limite d'être homophobe ! Tu ne me connais de nul part, et tu serais sans doute surprise de savoir que j'ai été manifesté pour le mariage pour tous, et que je ne fais aucune différence entre homosexuel ou hétérosexuel ou autre.
Je ne t'accuse pas d'être homophobe, je fais un parallèle entre tes propos sur l'asexualité et des propos qui existent déjà vis à vis de l'homosexualité pour que tu vois le problème dans ce que tu dis aux autres asexuels.
Je trouve ça quand même triste d'être asexuelle, et d'être complètement fermée à l'avis des autres. Si des scientifiques, des sexologues, ou des psychologues s'intéressent à la question, c'est bien parce qu'elle porte à débat. Je trouve, personnellement, Greya, Denderha, et autre, que vous faites honte aux asexuels qui se cherchent. Vous vous énervez pour un rien, vous gueulez contre tout ceux qui ne sont pas de votre avis, vous contre-disez tout le monde, et vous ne prennez pas en compte l'avis des autres. Au final, vous vous perdez dans vos dires, et on ne sait même plus
quelle était votre idée de base.
Oh ! Quels gens cruels nous sommes à refuser des opinions qui stigmatisent et oppriment d'autres personnes !
Pathologie, pas pathologie (pour utiliser tes termes) ? Je ne parle pas de l'asexualité comme d'un cancer.
Ca n'a pas besoin d'être un cancer pour être vu comme une pathologie, il y a des choses mineures qui sont considérées comme une pathologie.
Et si certains souhaitent travailler dessus, je suis certaine que 100% des asexuels pourraient avoir du désir.
C'est bien ce que je te reproche, je sais que tu vas me dire que c'est hors sujet, mais tes propos sont les mêmes que ceux des gens qui voudraient convertir les homosexuels à l'hétérosexualité.
Si je fais un parallèle, c'est bien parce que le raisonnement que tu appliques à l'asexualité est opprimant et si je m'énerve, semble énervée ou te contredis c'est parce que
je n'ai pas du tout l'intention de laisser passer des propos qui réduisent l'asexualité à l'état de pathologie (car oui, quand tu dis qu'il suffit de travailler dessus pour changer, tu dis que c'est une pathologie).
La sexualité c'est fluide, tu peux être asexuel et que ça change. Si je suis venue parler en tant que demisexuelle ici, c'est bien parce que j'ai expérimenté une phase de désir et qu'il me semblait nécessaire de rappeler la différence entre la libido et le désir, mais aussi de rappeler qu'en dehors de la norme hétérosexuelle/hétéromantique, il y avait une grande variété de sexualité et que les choses pouvaient être fluides et normales.
Le cas de ton amie en est un exemple frappant !
Tu vois ça comme une raison pour dire qu'au fond, l'asexualité n'existe pas ou est transitoire (puisque tu dis que 100% des asexuels pourraient travailler dessus), je vois juste ça comme la preuve que rien n'est figé et que certains changent dans un sens ou dans l'autre.
Pour relancer le parallèle avec l'homosexualité
(que tu trouves hors sujet parce que tu ne considères pas l'asexualité comme une orientation sexuelle alors que s'en est une et je rappelle que l'homosexualité était, avant, considérée comme un "mode de vie", un "choix" et non une orientation sexuelle même par le corps scientifique -tout comme la bisexualité masculine-, donc le parallèle est plus pertinent que tu ne le crois), une de mes amies est persuadée que tous les homosexuels finissent par "redevenir" hétérosexuels car c'est arrivé à un de ses amis (il est tombé amoureux d'une femme), tu ne trouves pas ça stupide comme raisonnement ?
Ca peut arriver, parce que le risque des étiquettes c'est de les prendre comme des absolus et de ne pas voir que le changement puisse arriver sans remettre en question toute son identité passée (comme je l'ai dit dans un autre sujet : une étiquette peut très bien correspondre à une courte partie de la vie, on s'en fout, on ne s'était pas nécessairement "trompé"), mais ça c'est surtout la culture dominante qui nous l'impose (et c'est ce qui fait naître la biphobie et la nécessité de "choisir" entre homo ou hétéro).
Si tu veux aider les jeunes asexuels ou les jeunes tout court, ne leur parle pas comme s'ils avaient juste besoin de faire des efforts pour dépasser leur asexualité, rappelle leur juste que ça peut être une période de leur vie comme ça peut être toute leur vie et que dans un cas comme dans l'autre, ce n'est pas grave ni une nuisance au bonheur.
PS : La définition d'AVEN est "grossie"volontairement pour rappeler que l'asexualité n'est pas une pathologie et n'a aucune raison de créer un mal-être, mais la définition de base c'est tout simplement : personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne d'autre (homme, femme, les deux, aucun, intersexe, trans ça ne change rien).