L'asexualité, qu'est-ce que c'est ?

27 Septembre 2011
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Dans les nuages
svandendrah.eklablog.com
endevenir;4113658 a dit :
greya;4113589 a dit :
on peut avoir une libido et être asexuel et ne pas avoir de libido et être "sexuel". ;) Il y a une grosse différence entre avoir envie de quelqu'un et avoir envie de sexe, je parle en connaissance de cause.

Je te suis sur ce point : j'ai un copain depuis 6 mois, et pour la première fois dans toute ma vie sexuelle, j'aime le sexe. Même étant asexuelle, ne ressentant pas de désir, ni de plaisir, j'apprécie les moments que nous partageons ensemble. Pour la première fois de ma vie je me dis "je ne voudrais pas partager ma vie avec un asexuel qui ne voudrait pas de sexe, ces moments, même sans plaisirs, même sans désirs, sont intenses".

Désolée de te décevoir (ou pas), mais d'après ce que tu dis là, non tu n'es pas une asexuelle. Tu sembles plutôt clairement être une S avec un soucis de libido.  ;)
 
12 Mai 2013
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denderah;4113721 a dit :
Désolée de te décevoir, mais d'après ce que tu dis là, non tu n'es pas une asexuelle. Tu sembles plutôt clairement être une S avec un soucis de libido.  ;)

Bonsoir Denderah
Je pense me connaitre assez, avoir eu assez d'expérience, avoir assez partagé d'opinions, et avoir lu assez de choses, pour savoir que je suis asexuelle. Désolée de te décevoir, mais tu ne vas pas m'apprendre qui je suis ;)

Car, à ce stade (et selon ma perception des choses donc) il n'y a pas d'asexuels, mais juste des personnes avec des soucis de libidos ? Certes, c'est le cas, l'asexualité, c'est un problème avec la libido (ou le désir, ou l'attirance ou tout ce que tu voudras mettre dans ce mot), donc tous les asexuels ont des soucis de libidos.

Bref, si tu veux être rassurée quant à mon apport personnel à la conversation : je n'ai pas de désir, je n'ai pas d'attirance sexuelle, je n'ai jamais eu de plaisir, je n'ai pas de libido, ça ne me fait rien du tout quand je vois un homme tout nu, ni une femme toute nue, quand un homme me touche, je n'ai aucun frisson, et si tu veux même être garantie à 100%, je n'ai même jamais été amoureuse (aromantique, comme on peut le lire parfois).

J'aime le sexe pour les moments qu'il m'apporte avec mon copain, mais pas pour le sexe en lui même. Et ce n'est pas parce qu'on est asexuelle qu'on veut forcément être en couple avec un asexuel.
 
26 Avril 2013
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endevenir;4113658 a dit :
greya;4113589 a dit :
on peut avoir une libido et être asexuel et ne pas avoir de libido et être "sexuel". ;) Il y a une grosse différence entre avoir envie de quelqu'un et avoir envie de sexe, je parle en connaissance de cause.

Je te suis sur ce point : j'ai un copain depuis 6 mois, et pour la première fois dans toute ma vie sexuelle, j'aime le sexe. Même étant asexuelle, ne ressentant pas de désir, ni de plaisir, j'apprécie les moments que nous partageons ensemble. Pour la première fois de ma vie je me dis "je ne voudrais pas partager ma vie avec un asexuel qui ne voudrait pas de sexe, ces moments, même sans plaisirs, même sans désirs, sont intenses".

En fait, ce n'était pas tout à fait ce que je voulais dire (par sexuel j'entendais hétéro/homo/bi/pans), mais passons puisque ça rejoint la complexité des comportements humains.

Je suis demi et même dans mes (loooongues) phases asexuelles (je n'ai ressenti du désir qu'une fois il y a 5 ans comme je l'ai déjà expliqué dans un autre sujet) je n'ai aucun soucis de libido et je peux facilement ressentir du plaisir (mais je ne vois pas l'intérêt de coucher avec quelqu'un que je ne désire pas parce que je n'ai pas envie de me faire chier dans ma sexualité pour faire plaisir aux autres).

Je te suis, sur les animaux sans désirs (tu parles du panda ?), sur la sexualité comme non moyen de reproduction.

En fait, j'ai cité un lien sur les moutons (chez qui on n'a trouvé aucun soucis hormonal, mais peut-être est-ce un blocage ou leur religion :P) plus que les pandas qui ont d'autres problèmes et dont le cas est plus complexe.

(il y a énormément d'avantages à être asexuels).

Pas plus que d'être sexuels. :taquin:

Ce qui me choque, c'est de s'obstiner à penser que l'asexualité puisse être normale, innée, acquise, au point d'en oublier qu'elle est due à quelque chose.

Moi, ce qui me choque, c'est que t'obstines à trouver une cause comme si c'était une chose à soigner ou un problème. Tu penses cela car tu le vis mal, tu projettes ton mal-être de manière stigmatisante.

J'ai parlé des gens mal dans leur peau, mais j'aurai tout aussi pu parler des gens trop religieux, des gens introvertis, des gens qui ont peur,

Tu te moques de moi là ? Non, je ne vais pas nier qu'il y a des gens qui ont peur et font un blocage, mais ça c'est encore un autre problème. Oui, il y a des gens religieux ou qui ont eu une éducation religieuse qui les bloquent dans leur sexualité, j'en ai rencontré... des hétérosexuels qui étaient très au courant qu'ils ressentaient du désir notamment. Oui, il y a aussi des gens qui ont subi des abus, des gens traumatisés, etc. mais non, ça n'influence pas nécessairement l'orientation sexuelle (qui, comme je l'ai déjà dit, peut changer de toute manière) et non ça ne fait pas de tous les asexuels des gens qui ont des problèmes.

Par ailleurs, tu te fourvoies si tu trouves le moyen de mettre l'introversion, qui est une simple variation du cerveau humain (de nombreuses études ont été faites sur le système hormonal, l'irrigation et la stimulation des introvertis) et non un problème particulier, dans une liste de "soucis" qui "rendent asexuels". L'introversion n'a aucun impact sur la sexualité.


Pour ce qui est de la timidité, si tu la confondais avec l'introversion (ça ne va pas forcément de paire), des études ont également démontré que les timides n'avaient pas plus de difficultés à se trouver un partenaire et on peut supposer qu'il n'y a pas de relation de causation entre la timidité et l'asexualité en dehors du lien : asexualité = vu comme un anormal = mauvaise estime de soi = timidité.


des gens trop calinés par leurs parents, ou des gens qui n'ont pas trouvé la personne qui les fassent frémir ...

Je ne sais pas si tu te rends compte que ces énormités, on les sort aussi aux jeunes homosexuels ou aux bisexuels (qui doivent "faire un choix").

Nous sommes tellement entourés de sexe, et nous avons une telle surpression médiatique du sexe, que, je suis certaine, beaucoup d'entre nous, asexuels, ont juste à un moment eu le cerveau qui a fait "splatch" et qui a refourgué le sexe aux oubliettes.

Peut-être pour certains. Personnellement, je pense que la société a toujours été sexualisée et que l'asexualité n'est ni récente, ni causée par une aversion pour une culture considérée comme hypersexualisée.

Si on veut s'attaquer aux soucis de la culture hypersexualisée, faut plutôt s'attaquer au slut-shaming, au culte de la performance, à la culture du viol et la normativité des pratiques.

Par ailleurs, je tiens à te dire que dans ton message tu montres que tu as bien assimilé cette culture puisque tu considères que l'asexualité est nécessairement un refoulement, donc que la sexualité et le désir sexuel sont obligatoires.

Toutes les sexualités sont dans la nature. On peut avoir une faible sexualité, une faible libido. On peut être "asexuels" pendant de nombreuses années, mais pour moi, si certains ONT du désir, et si d'autres N'EN ONT PAS, c'est forcément du à quelque choseD'ordre psychologique, ou d'ordre physiologique, mais c'est dû à quelque chose, forcement.

"Toutes les sexualités sont dans la nature. On peut aimer les personnes du même sexe ou aimer les personnes du sexe opposé. On peut être "homosexuel" pendant de nombreuses années, mais pour moi, si certains aiment les personnes du sexe opposé, et si d'autres aiment les personnes du même sexe, c'est forcément dû à quelque chose. D'ordre psychologique ou d'ordre physiologique, mais c'est dû à quelque chose, forcément."

Tu comprends le soucis avec ton raisonnement ? Tu pathologises l'asexualité comme on a pathologisé l'homosexualité parce que c'est une orientation minoritaire et qui s'éloigne de la norme.

Est-ce dû à quelque chose ? Peut-être, après tout, l'hétérosexualité n'est-elle pas due à quelque chose ?

Faut-il en faire une pathologie (trouver une cause à un "problème") ? Sincèrement ?

C'est juste une différence et ce n'est pas vital, ça ne met pas en danger l'humanité (car c'est minoritaire et que l'asexualité n'est pas synonyme de stérilité, la stérilité serait la vraie anomalie reproductive), ça ne met pas en danger la personne asexuelle, c'est juste une différence.

 les asexuels qui disent "c'est innée, j'y peux rien", se voilent la face, et veulent simplement vivre leur vie d'asexuels sans se poser de questions (ce qui est tout à leur honneur). 

Mais bien sûr ! Il ne t'est pas venu à l'esprit que ces asexuels s'étaient posés beaucoup de questions avant d'en arriver là et qu'ils ne se posent peut-être pas les mêmes questions que toi, tout simplement ?

Inné ou pas, la question se pose pour tout, notamment l'homosexualité. Pourquoi je reviens autant sur l'homosexualité (en dehors du fait que je sois panromantique) ? Parce que c'est une autre orientation sexuelle qui a été pathologiser et où on retrouve de nombreux témoignages et questionnements sur :
-l'éducation,

-le rapport aux parents,

-l'abus sexuel,

-les hormones,

-un blocage.

Et tout cela, au sein même de la communauté LGBT, parce que ce qui fait le plus mal aux minorités sexuelles, ce n'est pas leur orientation, c'est avant tout la culture qui les persuade qu'elles doivent ouvrir les yeux pour trouver la cause du problème et possiblement changer (en forçant les choses).

Ton discours est dérangeant, pas parce que je me voile la face ou refuse de me poser des questions, mais parce qu'il soutient une norme hétérosexiste qui va à l'encontre de la liberté sexuelle, stigmatise les individus et pathologise des comportements et des attirances qui n'ont rien de problématiques.


Denderah > Les asexuels qui ont des rapports sexuels pour x ou y raisons sont plus nombreux qu'on ne le croit. :-)
 
12 Mai 2013
7
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Greya.
Je voudrais simplement commencer par dire, que tu pourrais faire une très bonne politicienne, car tu critiques les gens sur les moindres mots qu'ils utilisent, et tu les extrapoles. Également, tu te sens agressé pour un rien, ùais bon, passons.

1/ Non je ne vois pas l'asexualité comme une pathologie, d'ailleurs, c'est toi qui utilise ce terme. Et lorsque je parle de cause, je ne le parle pas au terme de "défaut". Je parle en terme de cause / conséquence.

Par exemple, j'ai discuté avec un neurochirurgien, qui m'a expliqué qu'il y avait une formation différente du cerveau chez les homosexuels et chez les hétérosexuels (pour les détails techniques passons, je n'y connais rien en medecine). Quand je dis ça, je ne dis pas "tous les homosexuels sont des cons". Je dis "le cerveau est formé de tel manière à cet endroit" (cause). Conséquence : la personne devient homosexuelle ou hétérosexuelle, ou bi, ou quoi que ce soit.
Je te parle de CAUSE en terme scientifique.

D'ailleurs je trouve ça fou que tu m'accuses limite d'être homophobe ! Tu ne me connais de nul part, et tu serais sans doute surprise de savoir que j'ai été manifesté pour le mariage pour tous, et que je ne fais aucune différence entre homosexuel ou hétérosexuel ou autre.

Ce que je dis, c'est que pour moi il y a ceux qui ont du désir (hetero, homo, bi etc ...) et ceux qui n'en ont pas (asexuels). Donc, s'il te plait, ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit, c'est ridicule, j'ai l'impression que tu m'attaque pour homophobie. Le sujet te tient à coeur, ok, mais là, ce n'est pas le débat.

Je parle du non-désir, et pas du désir pour des hommes ou des femmes.

Je trouve ça quand même triste d'être asexuelle, et d'être complètement fermée à l'avis des autres. Si des scientifiques, des sexologues, ou des psychologues s'intéressent à la question, c'est bien parce qu'elle porte à débat. Je trouve, personnellement, Greya, Denderha, et autre, que vous faites honte aux asexuels qui se cherchent. Vous vous énervez pour un rien, vous gueulez contre tout ceux qui ne sont pas de votre avis, vous contre-disez tout le monde, et vous ne prennez pas en compte l'avis des autres. Au final, vous vous perdez dans vos dires, et on ne sait même plus quelle était votre idée de base.

Bref, je suis asexuelle, et, parce que je suis curieuse, j'aime entendre ce que je disent ceux qui participent, et surtout, je veux me prouver à moi même, que je peux accéder au désir et au plaisir.

Pathologie, pas pathologie (pour utiliser tes termes)  ? Je ne parle pas de l'asexualité comme d'un cancer. Je parle de l'asexualité, pour moi, comme d'une blocage psychologique. Et si certains souhaitent travailler dessus, je suis certaine que 100% des asexuels pourraient avoir du désir. Je trouve simplement dommage que les asexuels que je rencontre aient tous l'air de dire "je suis asexuel, c'est la vie, je ne changerai rien, et que ceux qui ne sont pas de mon avis aillent voir ailleurs".
 
12 Mai 2013
7
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jiji2;4113797 a dit :
 L'illogicité de tes propos est effarant

Jiji, je ne trouve rien d'illogique à dire que pour moi, les asexuels pourraient accéder au désir, et je ne me suis pas contredit. Je le dit depuis le départ : je suis asexuelle, je souhaite accéder au désir, et je pense que c'est possible. Libre à toi de penser le contraire. Ce que je trouve fou, c'est, de votre part, oser prétendre que je veuille faire en sorte que les homosexuels deviennent hétérosexuels. Vous vous emportez tellement, que vous dites des énormités qui ne rentrent même pas dans le sujet !
 
27 Septembre 2011
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Dans les nuages
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endevenir;4113733 a dit :

Pour l'instant, c'est plutôt toi qui t'emporte facilement dans tous les sens, je trouve. :d  GreyA n'a fait que répondre point par point à ce que tu avais soulevé. Et faire un parallèle avec les homosexuels n'est qu'une manière de rappeler de quoi il est question... une orientation sexuelle comme les autres, et pas une maladie à soigner.

Mais passons.

Si je précise S avec soucis de libido, c'est bien parce que je différencie être A, et ne pas avoir de libido (qui ça par contre, peut être changé médicalement). ;)

Et surtout parce que tu ne sembles ni épanouie ni heureuse dans ton statut d'asexuelle. Ce statut te pose clairement problème, tu veux y remédier... c'est bien la preuve qu'il ne te convient pas, et que donc, tu ne l'es pas !

Un asexuel est en accord avec lui-même, de la même manière qu'un hétéro ou un gay.
S'il y a désaccord (en dehors de toute pression extérieure, sociale ou familiale, bien entendu), c'est que " l'étiquette" n'est pas la bonne !

Un manque de libido peut provoquer chez un S toutes les caractéristiques de l'asexualité... hormis qu'il aura tendance à mal le vivre. Ça te correspond plutôt non ?


Sinon, petit aparté, concernant la fameuse étude sur les différences entre cerveaux homos et hétéros, qui date déjà de quelques années (2008 ou 2009 je crois ?), elle est très contestée pour deux raisons :
D'une part, le trop faible groupe étudié (échantillons de 20 à 25 personnes, ce qui est très peu).

De l'autre, un postulat de base biaisé : que les cerveaux des hommes étaient différents de celui des femmes, et qu'en fait les cerveaux des hommes gays ressemblaient.. à celui des femmes.

Hors, Catherine Vidal, célèbre neurobiologiste française, a prouvé qu'il n'y avait pas de différences entre les cerveaux féminins et masculins. Ce qui rend les résultats de l'étude précédente caduques.
 
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12 Mai 2013
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jiji2;4113803 a dit :
Merci mais je n'ai jamais tenu de tels propos. Et quant à te contre-dire tu le fais souvent, mais pas sur le seul point que tu viens d'évoquer.

Si j'ai parlé à la 2ème personne du singulier, c'est que je m'adressais à toi. Puis, j'ai parlé à la 2ème personne du pluriel, donc je parlais à toi et à Greya, sous entendu, c'est greya qui parlait (je le sais), et toi, tu l'a soutenu.

Je m'excuse si tu as senti une contradiction dans mes propos, quoi qu'il en soit, j'ai les idées bien en place, et assez claires sur ce que je pense de l'asexualité. Le point que je viens de te citer, est mon point de vue sur l'asexualité. Je trouve ça triste que la seule chose que tu trouves à dire ce soit "tu te contredis" et que tu n'essaie pas plutôt de débattre de ce point de vue si tu souhaites le faire évoluer.
 
12 Mai 2013
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denderah;4113807 a dit :
endevenir;4113733 a dit :
Un asexuel est en accord avec lui-même, de la même manière qu'un hétéro ou un gay.
S'il y a désaccord (en dehors de toute pression extérieure, sociale ou familiale, bien entendu), c'est que " l'étiquette" n'est pas la bonne !

Chere Dendera, Chère Greya, chère Jiji … je vais vous raconter deux histoires.

La première histoire, c’est la manière dont j’ai découvert que j’étais asexuelle.

Un jour, j’ai demandé à une amie lesbienne, comment elle avait sû qu’elle était lesbienne. Et là, elle m’a dit avec une évidence « et ben, parce que j’avais de l’attirance sexuelle pour les femmes pardis » ! Et c’est la que j’ai compris la différence, entre moi et tous les autres. Par « les autres », j’entends toutes les tendances sexuelles : homo, hetero, bi, trans, scatho, ou je ne sais quoi : moi je n’ai de l’attirance sexuelle pour personne. Mon corps ne me parle pas. Mon cerveau ne m’envoie pas de signaux. Mon corps, mon cerveau, ne me disent pas « tiens, toi, tu as envie de coucher avec un homme, avec une femme, ou avec un oiseau ». Peut-être que je suis lesbienne qui sait ? Je ne sais rien du tout, car mon corps ne me parle pas. Pour moi, il y a deux groupes : ceux qui ont du désir, ceux qui n’en ont pas. Et ceux qui n’ont pas de désirs pourraient très bien coucher avec un homme ou une femme, cela ne ferait pas di différence, car désir il n’y a pas.
Donc, ça, c’était pour mettre fin au débat de l’homosexualité, qui n’a pas lieu d’être dans cette conversation.

La deuxième histoire, c’est celle de mon amie asexuelle, qui est devenue « sexuelle ».
L’histoire est simple. Comme moi, elle s’est toujours crue asexuelle,  et ne pensait jamais atteindre le désir. Jusqu’au jour, où elle rencontre un homme, qu’elle ai un coup de foudre, et du désir sexuel pour lui. Voilà, son corps, son cerveau, que sais-je, attendait un déclic, c’est tout. Peut-être que cela m’arrivera un jour, je l’espère en tout cas. Ce déclic sera peut être pour une femme. Pour un homme. Je n’en sais rien, car pour le moment, tout me laisse indifférente.

Et ça, c’était pour donner mon point de vue sur l’asexualité, et sur le fait, que peut-être, le plus convaincu des asexuels, se réveillera un jour, en ayant un désir sexuel incroyable pour le sexe opposé/identique, et ne se définira, plus, à ce moment, là, comme asexuel.

Enfin Denderah, laisse-moi mettre en doute ta définition de l’asexualité. Je reprends la définition, disons officielle, que l’on peut trouver sur le site AVEN « Les asexuels ne ressentent pas d'attirance sexuelle pour autrui, ils n'éprouvent donc aucune envie ni besoin d'interagir sexuellement avec autrui et ne souffrent aucunement de se passer de relations sexuelles. »
Il n’est pas ici question de l’accord de la personne ou pas. Tu peux trouver des asexuels qui sont en accord avec eux-mêmes, et d’autres qui ne le sont pas. Le point de départ est le fait de ne pas avoir d’attirance sexuelle.

Je te l'accorde, je ne suis pas épanouie dans mon statut, tu as 100% raison. C'est pour cette raison que je souhaite en changer. Et c'est pour cette raison, que je soutiens la théorie qu'un asexuel peut devenir sexuel (je tiens à préciser, pour ne pas qu'on me le reproche, que je ne suis pas en train de dire "un homosexuel peut devenir hétérosexuel", car pour moi, l'asexualité n'est pas une orientation sexuelle au même titre que l'homosexualité, car elle ne prend pas en compte les désirs et l'attirance.)

Enfin, concernant l’étude, je l’ai montré à titre d’exemple, pour expliquer le concept de « cause » que certains me reprochait de rapprocher du terme de « pathologie ».
 
26 Avril 2013
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endevenir;4113783
Greya.
Je voudrais simplement commencer par dire, que tu pourrais faire une très bonne politicienne, car tu critiques les gens sur les moindres mots qu'ils utilisent, et tu les extrapoles. Également, tu te sens agressé pour un rien, ùais bon, passons.

Non, je ne me sens pas "agressée", je te signale juste en quoi tes propos sont stigmatisants et, honnêtement, quand on lit tous les jours des âneries sur le sexisme / racisme / homophobie, on en ras le bol d'éduquer les gens.

1/ Non je ne vois pas l'asexualité comme une pathologie, d'ailleurs, c'est toi qui utilise ce terme. Et lorsque je parle de cause, je ne le parle pas au terme de "défaut". Je parle en terme de cause /
conséquence.

Tu n'utilises pas directement le terme "pathologie", mais c'est plus ou moins ce que tu ressens d'après tes propos, je n'invente rien. Je te rappelle quand même que :
1- tu le vis mal (et c'est ton droit, tout comme c'est ton droit de chercher à changer) et pense que c'est lié à l'éducation de tes parents (donc tu vois ça comme un problème découlant d'un blocage, je n'invente rien, c'est ce que tu dis),
2- tu généralises grossièrement (même si tu dis que ça n'est pas ton intention) en évoquant n'importe quelle raison qui pourrait conduire à un blocage (donc un problème mental) : introversion (et j'ai déjà répondu à ce sujet), religion, éducation, etc.

Tu évoques clairement l'asexualité comme une pathologie que tu t'en rendes compte ou non. Je me répète, les études sur les LGBTQA+ sont à double tranchant et l'obsession du lien cause / conséquence n'est pas si loin de la notion de problème ou d'anomalie, surtout lorsqu'on cherche à expliquer quelque chose de manière négative (pas assez attirant, problème avec leurs corps, trop religieux, relis toi !).

Par exemple, j'ai discuté avec un neurochirurgien, qui m'a expliqué qu'il y avait une formation différente du cerveau chez les homosexuels et chez les hétérosexuels (pour les détails techniques passons, je n'y connais rien en medecine).

Oui, il existe quelques études sur le cerveau des hommes homosexuels (un certain nombre aurait un cerveau dit plus féminin) qui n'ont pas démontré de consensus absolu.
Cela dit, je tiens à dire qu'il y a des différences entre le cerveau de tout le monde en fonction des expériences personnelles, etc.
Il y a des différences entre un végétarien et un omnivore, des différences entre une femme et un homme, des différences entre un cisgenre et un transgenre, des différences entre un professeur d'anglais et un facteur, entre un gaucher et un droitier, etc.

Le cerveau est "maléable" et fonctionne différemment pour chacun d'entre nous (même s'il reste des points communs).

Je te parle de CAUSE en terme scientifique.

Tu n'as nulle part évoqué une cause scientifique (j'en ai évoqué une : les hormones, où il ne semble pas avoir de différence), tu as évoqué des causes pseudo-psychologiques comme la religion, le physique, la réponse à une société hypersexualisée ou le manque de confiance en soi.

D'ailleurs je trouve ça fou que tu m'accuses limite d'être homophobe ! Tu ne me connais de nul part, et tu serais sans doute surprise de savoir que j'ai été manifesté pour le mariage pour tous, et que je ne fais aucune différence entre homosexuel ou hétérosexuel ou autre.

Je ne t'accuse pas d'être homophobe, je fais un parallèle entre tes propos sur l'asexualité et des propos qui existent déjà vis à vis de l'homosexualité pour que tu vois le problème dans ce que tu dis aux autres asexuels.

Je trouve ça quand même triste d'être asexuelle, et d'être complètement fermée à l'avis des autres. Si des scientifiques, des sexologues, ou des psychologues s'intéressent à la question, c'est bien parce qu'elle porte à débat. Je trouve, personnellement, Greya, Denderha, et autre, que vous faites honte aux asexuels qui se cherchent. Vous vous énervez pour un rien, vous gueulez contre tout ceux qui ne sont pas de votre avis, vous contre-disez tout le monde, et vous ne prennez pas en compte l'avis des autres. Au final, vous vous perdez dans vos dires, et on ne sait même plus
quelle était votre idée de base.

Oh ! Quels gens cruels nous sommes à refuser des opinions qui stigmatisent et oppriment d'autres personnes !

Pathologie, pas pathologie (pour utiliser tes termes)  ? Je ne parle pas de l'asexualité comme d'un cancer.

Ca n'a pas besoin d'être un cancer pour être vu comme une pathologie, il y a des choses mineures qui sont considérées comme une pathologie.

Et si certains souhaitent travailler dessus, je suis certaine que 100% des asexuels pourraient avoir du désir.

C'est bien ce que je te reproche, je sais que tu vas me dire que c'est hors sujet, mais tes propos sont les mêmes que ceux des gens qui voudraient convertir les homosexuels à l'hétérosexualité.

Si je fais un parallèle, c'est bien parce que le raisonnement que tu appliques à l'asexualité est opprimant et si je m'énerve, semble énervée ou te contredis c'est parce que je n'ai pas du tout l'intention de laisser passer des propos qui réduisent l'asexualité à l'état de pathologie (car oui, quand tu dis qu'il suffit de travailler dessus pour changer, tu dis que c'est une pathologie).

La sexualité c'est fluide, tu peux être asexuel et que ça change. Si je suis venue parler en tant que demisexuelle ici, c'est bien parce que j'ai expérimenté une phase de désir et qu'il me semblait nécessaire de rappeler la différence entre la libido et le désir, mais aussi de rappeler qu'en dehors de la norme hétérosexuelle/hétéromantique, il y avait une grande variété de sexualité et que les choses pouvaient être fluides et normales.

Le cas de ton amie en est un exemple frappant !

Tu vois ça comme une raison pour dire qu'au fond, l'asexualité n'existe pas ou est transitoire (puisque tu dis que 100% des asexuels pourraient travailler dessus), je vois juste ça comme la preuve que rien n'est figé et que certains changent dans un sens ou dans l'autre.

Pour relancer le parallèle avec l'homosexualité (que tu trouves hors sujet parce que tu ne considères pas l'asexualité comme une orientation sexuelle alors que s'en est une et je rappelle que l'homosexualité était, avant, considérée comme un "mode de vie", un "choix" et non une orientation sexuelle  même par le corps scientifique -tout comme la bisexualité masculine-, donc le parallèle est plus pertinent que tu ne le crois), une de mes amies est persuadée que tous les homosexuels finissent par "redevenir" hétérosexuels car c'est arrivé à un de ses amis (il est tombé amoureux d'une femme), tu ne trouves pas ça stupide comme raisonnement ?

Ca peut arriver, parce que le risque des étiquettes c'est de les prendre comme des absolus et de ne pas voir que le changement puisse arriver sans remettre en question toute son identité passée (comme je l'ai dit dans un autre sujet : une étiquette peut très bien correspondre à une courte partie de la vie, on s'en fout, on ne s'était pas nécessairement "trompé"), mais ça c'est surtout la culture dominante qui nous l'impose (et c'est ce qui fait naître la biphobie et la nécessité de "choisir" entre homo ou hétéro).

Si tu veux aider les jeunes asexuels ou les jeunes tout court, ne leur parle pas comme s'ils avaient juste besoin de faire des efforts pour dépasser leur asexualité, rappelle leur juste que ça peut être une période de leur vie comme ça peut être toute leur vie et que dans un cas comme dans l'autre, ce n'est pas grave ni une nuisance au bonheur.

PS : La définition d'AVEN est "grossie"volontairement pour rappeler que l'asexualité n'est pas une pathologie et n'a aucune raison de créer un mal-être, mais la définition de base c'est tout simplement : personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne d'autre (homme, femme, les deux, aucun, intersexe, trans ça ne change rien).
 
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Mymy Haegel

Ex-Rédac chef de madmoiZelle
1 Février 2012
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grisette;4114015 a dit :
C'est hallucinant....

Personne n'intervient? J'ai l'impression de lire les propos d'une puce surexcitée sous cocaïne qui lâche pas le n'os n'os qu'elle a dans la bouche.
Du coup, si, j'interviens, mais pour toi :fleur: le ton que tu utilises est condescendant, ce qui n'est jamais utile dans un débat, et cette phrase (que je cite) est vraiment de trop. Merci de te montrer plus respectueuse, ce n'est pas parce que vous êtes en désaccord que tout est permis :)
 

Mymy Haegel

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@Grisette : Une des règles sur ce forum est le respect. Si tu ne respectes pas les règles, ne t'attend pas à être autorisée à dire ce que tu veux. C'est stérile, hostile, et désagréable pour tout le monde. Je pense que @faye t'expliquera mieux que moi le souci avec ton attitude mais si tu refuses de respecter les règles, je ne vois pas comment tu peux espérer mener un débat.
 
23 Décembre 2012
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@Grisette doucement :) Je n'ai pas vu d'agressivité chez GreyA. Que l'on soit d'accord avec elle ou pas n'a pas de rapport avec le ton qu'elle emploie.

Bon sinon pour revenir ce que je disais, @greyA et @Denderah vous avez réagi à mon intervention et votre avis m'intéresse même si je ne sais pas trop quoi penser.

Je vais essayer de m'expliquer et j'espère que ce sera assez clair.

Ma réaction première vient du fait que je pense que la norme hétéronormée telle qu'elle est présentée autour de nous ne fait pas de mal qu'aux non-hétérosexuels. J'en parlais dans un de mes messages précédents mais le monde extérieur renvoie une image tellement standardisée et faussée de la sexualité que beaucoup de gens, qu'ils soient hétérosexuels ou non, ne s'y retrouvent pas.
Tu regardes une scène de sexe dans un film quelconque ou tu lis ça dans un bouquin : ça va vite pour atteindre le plaisir et le confort, c'est facile, il suffit d'aimer ou d'être attiré par son partenaire, le désir semble présent à chaque seconde et renversant, tout entier focalisé sur le partenaire, sans pensées parasites, des mouvements très techniques sont présentés comme naturels, évidents et habituels, tout personnage semble relativement expérimenté et savoir parfaitement ce qu'il fait...
Ce n'est pas du porno et c'est souvent censé être l'exact reflet de la réalité. On retrouve ce type de représentations dans les pages des magazines, dans le discours des amis, dans les blagues à la télé... Cette sexualité évidente, décontractée, technique, dirigée par un plaisir intense et entier semble être la norme pour l'immense majorité des gens alors qu'elle ne l'est pas.
La sexualité dans la culture populaire est souvent symbolique (l'orgasme au bout de 10 secondes représente probablement plutôt le sentiment de bien-être qu'on peut ressentir avec quelqu'un qu'un vrai orgasme), simplifiée et idéalisée.

Je reconnais effectivement qu'il est plus difficile pour un asexuel ou LGBT de s'assumer que pour un hétéro de se dire qu'il l'est. Du coup, oui, il est urgent de banaliser les différents types de sexualités.
Mais je ne pense pas GreyA que ce soit facile pour un hétéro d'assumer et de comprendre sa sexualité non plus. Peut-être que se réclamer "hétéro" est beaucoup plus simple mais être à l'aise avec sa sexualité est une toute autre chose.

Alors comment tenir un discours qui ne soit pas blessant, qui ne mette pas à l'écart et qui tienne compte des différences tout en permettant à n'importe qui de s'y retrouver?
Comment faire la différence entre quelqu'un d'asexuel et quelqu'un qui ne l'est pas mais qui n'arrive pas à se mettre à l'aise sexuellement?

Si on est face à quelqu'un de sexuel qui a simplement un blocage ou qui n'a pas encore bien appris à se connaitre sexuellement, cette personne aurait vraiment besoin de savoir que sa situation peut se travailler. Des tas de jeunes filles souffrent et complexent parce qu'elles croient que leur sexualité est dysfonctionnelle alors qu'elles ont simplement besoin d'apprendre à s'écouter et se découvrir pour être plus épanouies. Se penser asexuel, même si ce n'est pas un drame de l'être, ne va pas les aider à se sentir mieux parce que ce n'est pas ce qu'elles sont.
Je ne pense pas qu'on finisse forcément par découvrir qui on est un jour ou l'autre. Le sexe n'est pas aussi inné qu'on l'imagine et quelqu'un qui pense ne jamais pouvoir rien ressentir peut rester une grande partie de sa vie à ne pas essayer d'aller plus loin, à ne pas tenter d'autres voies parce qu'elles croient qu'il n'y en a pas.
Dans mon cas, je suis vraiment contente qu'on m'ait tenu le discours "la sexualité s'explore et se vit à se son rythme" plutôt que de me dire "chacun son truc, il y a des gens qui ne ressentent pas de désir et ce n'est pas grave, c'est peut-être toi?" (je ne dis pas du tout que c'est ce que vous dites!).

Mais comme vous dites, quand on tient ce type de discours, si une personne est asexuelle et qu'on essaye de lui expliquer que la libido se développe, que la sexualité s'apprend, se découvre pour s'enrichir... On risque de la faire souffrir en lui faisant croire que son état n'est pas normal, qu'elle doit se "soigner" alors que ce n'est pas le cas.

On a ici le témoigne d'@endevenir qui se dit asexuelle mais le vit très mal parce qu'elle souhaiterait connaitre le désir et le plaisir sexuel. Comment savoir vers quoi aider quelqu'un qui ressent les choses de cette manière à mieux vivre son rapport à la sexualité, à l'aider à se poser les bonnes questions pour savoir qui elle est?
 
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