Le burnout : quelques explications psychologiques

7 Septembre 2011
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Paris
Sujet tres intéressant. Le burn out c'est de plus en plus fréquent avec la crise et la pression.

Je rajouterai l'open space à l'angoisse du travail, l'open space c'est fun hein, mais terriblement anxiogene.

On parle du burn out et de s'occuper des victimes mais ca serait bien aussi que les managers soient moins aveugles sur les "pommes pourries", je ne parle pas des gens qu'en branlent pas une, ca c'est un autre probleme, mais les gens qui mettent une mauvaises ambiance en critiquant tout, en disant du mal des gens, en faisant la gueule, en adoptant en bref une sale attitude qui plombe une équipe entiere. Je me souviens d'un gars dans mon ancien boulot, un collègue a mon niveau de poste (et encore après j'ai été promue et il était "en dessous") qui passait son temps a tout critiquer, qui détestait le management (et donc moi lors de la "promotion"), et mauvais esprit, et il engrainait tout le monde, et c'était des heures de négociations, et il parlait méchamment, et il se comportait de facon blessante en toute impunité, et bien c'était devenu difficile d'aller travailler avec ce gars la a coté. J'ai pas burn outé mais franchement... Et les managers disaient qu'ils n'aimaient pas son attitude mais rien n'a jamais été fait! Il a plombé l'ambiance d'une équipe... Et une équipe avec une mauvaise ambiance c'est juste horrible.

Et puis aussi j'aimerai dire un truc a propos de la france. Ma chef m'a fait chié cet hiver, je pensais bien bosser mais elle ne pensait pas ca du tout et me l'a bien dit tres clairement, ca m'a fait super super mal et j'ai vraiment déprimé (cauchemars, pleurs...) pendant plusieurs semaines (ca va beaucoup beaucoup mieux maintenant ouuuuf) mais ce n'était pas à la francaise, c'était factuel, froid, pas personnel (mais comme je suis francaise je l'ai pris tres personnellement) et il n'y avait aucun affect et surtout elle me l'a dit une fois, un 1 to 1 atroce mais apres ca c'était fini j'ai plus jamais eu de réfléxions ou de trucs insidieux. Elle avait un truc a me dire, apres a voir si je faisais les efforts ou pas mais ca n'a pas ete du matracage constant comme on a en france.

J'ai l'impression que quand je bossais en france je passais mon temps a me faire "gueuler" dessus par les chefs, et vla les gueulades, et vla les remarques méchantes perso, et vla que je te cris dessus... A l'époque cela me semblait normal mais aujourd'hui je ne le supporterais plus.
Le management a la francaise est dans l'affect, dans les cris, il est "normal" de se faire engueuler par son patron... Et de s'en manger régulierement, en france quand le boss est pas content ben il gueule sur les gens, c'est normal et admis. Et ca fait du bien une petite volee de bois vert regulierement...
Et ca empire vachement la situation.

 
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Réactions : Oh
7 Septembre 2011
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Paris
klifer;4122890 a dit :
Sujet tres intéressant. Le burn out c'est de plus en plus fréquent avec la crise et la pression.

Je rajouterai l'open space à l'angoisse du travail, l'open space c'est fun hein, mais terriblement anxiogene.

On parle du burn out et de s'occuper des victimes mais ca serait bien aussi que les managers soient moins aveugles sur les "pommes pourries", je ne parle pas des gens qu'en branlent pas une, ca c'est un autre probleme, mais les gens qui mettent une mauvaises ambiance en critiquant tout, en disant du mal des gens, en faisant la gueule, en adoptant en bref une sale attitude qui plombe une équipe entiere. Je me souviens d'un gars dans mon ancien boulot, un collègue a mon niveau de poste (et encore après j'ai été promue et il était "en dessous") qui passait son temps a tout critiquer, qui détestait le management (et donc moi lors de la "promotion"), et mauvais esprit, et il engrainait tout le monde, et c'était des heures de négociations, et il parlait méchamment, et il se comportait de facon blessante en toute impunité, et bien c'était devenu difficile d'aller travailler avec ce gars la a coté. J'ai pas burn outé mais franchement... Et les managers disaient qu'ils n'aimaient pas son attitude mais rien n'a jamais été fait! Il a plombé l'ambiance d'une équipe... Et une équipe avec une mauvaise ambiance c'est juste horrible.

Et puis aussi j'aimerai dire un truc a propos de la france. Je bosse plus en france depuis 5 ans, dans ma boite actuelle, ma chef m'a fait chié cet hiver, je pensais bien bosser mais elle ne pensait pas ca du tout et me l'a bien dit tres clairement, ca m'a fait super super mal et j'ai vraiment déprimé (cauchemars, pleurs...) pendant plusieurs semaines (ca va beaucoup beaucoup mieux maintenant ouuuuf) mais ce n'était pas à la francaise, c'était factuel, froid, pas personnel (mais comme je suis francaise je l'ai pris tres personnellement) et il n'y avait aucun affect et surtout elle me l'a dit une fois, un 1 to 1 atroce mais apres ca c'était fini j'ai plus jamais eu de réfléxions ou de trucs insidieux. Elle avait un truc a me dire, apres a voir si je faisais les efforts ou pas mais ca n'a pas ete du matracage constant comme on a en france.

J'ai l'impression que quand je bossais en france je passais mon temps a me faire "gueuler" dessus par les chefs, et vla les gueulades, et vla les remarques méchantes perso, et vla que je te cris dessus... A l'époque cela me semblait normal mais aujourd'hui je ne le supporterais plus.
Le management a la francaise est dans l'affect, dans les cris, il est "normal" de se faire engueuler par son patron... Et de s'en manger régulierement, en france quand le boss est pas content ben il gueule sur les gens, c'est normal et admis. Et ca fait du bien une petite volee de bois vert regulierement...
Et ca empire vachement la situation.
 
25 Septembre 2011
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Pour rebondir sur @klifer et la mentalité française au travail, je n'ai pas de grande expérience de la vie en entreprise, et je ne suis pas sûre que ça a un rapport avec le burnout (quoique), mais il y a bien un truc qui semble être une spécialité française...le concours de celui qui partira en dernier à la fin de la journée!

Là, je suis en Chine, et dans les bureaux, c'est tout le monde dans les starting blocks à 17h55 pour pouvoir partir à 18h piles. Les seules qui font du zêle et bombent le torse à la fin du mois quand ils sont dans le top 10 des employés en "overstay"...c'est les français :facepalm:

Merci pour ta réponse @ori-chan! Du coup, penses-tu qu'il est nécessaire de se reconvertir professionnellement pour éviter une rechute?
 
9 Mars 2008
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alouestriendenouveau.tumblr.com
@little-china-girl : Ah ouais ? Oh c'est marrant, j'ai plutôt l'image inverse des français (mais c'est peut-être parce que je n'ai eu des expériences quasi que dans le public jusqu'ici), qui partent pile à l'heure, voire même grapillent des minutes.
 
25 Septembre 2011
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pantoufle;4123760 a dit :
@little-china-girl : Ah ouais ? Oh c'est marrant, j'ai plutôt l'image inverse des français (mais c'est peut-être parce que je n'ai eu des expériences quasi que dans le public jusqu'ici), qui partent pile à l'heure, voire même grapillent des minutes.

Précision utile quand j'y réfléchis, c'est que des gens en-dessous de 30 ans (pas de famille), et oui, c'est dans le privé ;)
 
7 Septembre 2011
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Paris
Ah?
J'aurais pensé le contraire avec la chine...
Après je ne travaille pas en france et dans ma compagnie ca dépend des gens et surtout des moments
 
6 Mai 2013
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little-china-girl;4123746 a dit :
Merci pour ta réponse @ori-chan! Du coup, penses-tu qu'il est nécessaire de se reconvertir professionnellement pour éviter une rechute?

Alors en ce qui me concerne oui et non. Je reste dans le domaine du relationnel client car c'est vraiment ce que j'aime et je sais ce qui me va et ne me va plus.
En l’occurrence être bloquée devant un ordi avec un casque sur la tête ça ne me va plus du tout. Par contre, rencontrer les gens en face à face, avoir des rdv extérieurs et être au bureau pour la paperasse et le suivi et quelques rdv clients, ça, ça me va parfaitement.
Donc maintenant je cherche un travail que j'aime et où je me sens bien et non un travail alimentaire, parce que ceux-là, ils me tuent.
Suite à ma première crise, j'avais repris mes études pour avoir plus de choix dans les différents emplois, bon ça c'était dans le monde merveilleux des bisounours, mais bon ça m'a quand même permis de trouver ma voie, même si le manque d'emploi fait cruellement défaut au final et qu'aujourd'hui on peut dire "chômeuse" à mon statut social...
 
9 Septembre 2013
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Lille
Lire l'article sur le burn-out m'a donné un coup ..
J'ai vécu ça l'année dernière, en prépa littéraire. Le stress, la mauvaise ambiance, les différences de valeurs et l'impression de ne pas être à ma place ( sachant que je me destine à étudier la sociologie ) m'ont totalement bouffée.
C'était du malaise à répétition ( 6à 7 fois par jour pendant 2 mois ), des crises de paniques violentes ..
C'est terrible, et ça arrive d'un coup. On tombe et c'est fini, on a plus de forces, plus de capacités, on se coupe de tout le monde ..
 
9 Septembre 2010
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Grenoble
Article intéressant!!
J'ai été victime d'un burn out en janvier dernier.
Pour moi les raisons (que je n'ai découvertes qu'après plusieurs mois de recul, parce que quand on est en plein dedans on se sent juste très mal, fautif, et minable) une mise au placard avec peu de stimulations (à 25 ans j'étais cadre et chef de projet, à 35 j'étais... rien), beaucoup d'heures, beaucoup d'investissement mais jamais de reconnaissance pour mon travail, par contre à la moindre erreur on ne me ratait pas (alors que je faisais un très bon boulot, ça aussi je l'ai découvert avec le recul), un management à "l'affectif" absolument pas rationnel et en fait peu ou pas d'écoute.
Résultat sur moi et ma santé : grosse fatigue, perte totale de confiance, souvent en pleur, énorme mal de dos qui n'est pas encore passé, et cette impression d'être une grosse merde dans tout ce que je fais.
Voilà!
Et me voilà aujourd'hui en reconstruction, en réorientation professionnelle aussi. Vraiment soulagée d'être sorti de ce boulot. Je suis pas encore au top de la forme, mais ça va vraiment beaucoup mieux.

En tout cas tout ça est bien inquiétant je trouve. Il y a vraiment un gros soucis dans notre manière de voir le travail. On ne devrait pas s’abîmer la santé comme ça juste pour un travail.
 
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Réactions : stl44 et Oh
30 Octobre 2010
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Paris
Ouch... Je me suis reconnue dans l'article, je n'ai pas encore fait de burn out mais je pense que j'en suis pas loin...

Contexte difficile de réorga, relations difficiles avec les autres équipes avec qui je bosse (mon équipe à moi est très très bien, j'ai une chef exceptionnelle et des collègues au top et je pense que si j'ai pas encore craqué c'est grâce à eux), j'ai à la fois pas assez de travail puis trop (en gros j'ai rien à faire, et tout d'un coup on me balance un nouveau sujet très très urgent et je me retrouve sous l'eau sans possibilité d'anticiper).
Ca fait quelques mois que c'est compliqué, mais là ça devient critique... J'ai beau dormir bien et beaucoup, je suis de plus en plus fatiguée, envie de pleurer au boulot (la semaine dernière j'ai craqué devant ma boss, qui m'a renvoyée chez moi me reposer (je vous ai dit qu'elle était trop bien ?)), contractures de stress qui ne partent plus. J'ai vraiment l'impression que mon poste ne sert à rien, et que ça ne s'améliorera pas parce que ce n'est pas ma faute et je ne peux pas changer les équipes autour de moi (en gros j'ai un rôle de "filtre" entre 2 équipes et ça les emmerde qu'on les laisse pas faire n'importe quoi dans leur coin ^^)

Mais j'ai une piste pour un autre taf, je mise beaucoup là dessus donc j'espère que ça va marcher (c'est plutôt bien parti).
Désolée pour le bureau des pleurs, j'ai besoin d'extérioriser un peu :)
 
25 Janvier 2016
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Le burn-out c'est ce que j'ai eu à la fin de mon année d'hypokhâgne. J'étais épuisée, amaigrie, angoissée, incapable de me concentrer, incapable de me détendre, de lâcher prise, les nerfs à fleur de peaux. A la fin de l'année lors de ma dernière colle je me souviens que le prof m' avait regardée comme une folle lorsque je lui ai expliqué que je n'arrivais plus à lire le texte que je devais présenter. C'était vraiment étrange comme sensation que celle de ne plus savoir lire: je voyais les lettres et je les reconnaissais mais j'étais incapable d'en tirer un mot x) En plus j'étais sous anti-dépresseurs et calmants depuis le début de l'année ça n'a pas du arranger les choses non plus
 

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