Quand on est en burnout, c'est une chance de pouvoir s'appuyer sur ses collègues. Je suis "heureuse" de lire des témoignages partagés par les un-e-s et les autres.
Je n'étais pas dans le monde de l'entreprise avec des des objectifs de folie et des deadlines, mais dans un contexte associatif où ma place, mes compétences et mon travail n'ont pas du tout été respectées. Je parle pas des luttes de pouvoir et de cette massue constamment brandie parce qu'on craint qu'on leur prenne la place. Bon et la seule femme, directrice au milieu d'une équipe de salariés et bénévoles essentiellement hommes, je vous laisse imaginer.
Un jour je me suis levée en me disant, je vais pas bosser, je vais chez le médecin parce que je peux plus, je veux plus, ça m'a fait tilt (je suis plutôt battante donc me dire ça était plutôt inattendu pour moi). Effectivement ce n'est pas arrivé du jour au lendemain, mais j'ai eu besoin de ce flash. Je suis quand même allée au boulot, voir mon chef direct en lui disant que je n'étais plus en capacité d'assumer mes fonctions, que je n'avais pas voulu lui mettre un arrêt maladie sous les yeux mais que je voulais m'absenter, on m'a autorisée à poser des RTT et congés sans souci. Une semaine de repos c'est rien quand on est épuisée moralement et physiquement mais je me suis dit que j'avais 2 solutions: aller voir le médecin (qui me connait bien et qui m'aurait arrêtée en 1/2 seconde en voyant l'état dans lequel j'étais), ou négocier mon départ. J'ai opté pour la deuxième option et eu une rupture conventionnelle dans de bonnes conditions. Grâce à mon entourage perso qui m'a alertée, j'ai eu la chance de réaliser assez tôt que la ligne de la santé morale et physique était atteinte et que de sauvegarder ça était non négociable pour moi. Les derniers mois ont été très difficiles, certaines collègues ont compris ma détresse et m'ont donc soutenue et je me suis sentie moins seule, je pense être sortie par la grande porte en laissant les choses propres derrière moi.
Mais il a fallu plusieurs mois pour m'en remettre physiquement et moralement il m'a fallu un temps avant de réaliser ce dont j'avais envie, et reconstruire une confiance en mes capacités et mes compétences. J'ai encore des séquelles -deux ans après- en terme de confiance et l'envie qui sont fragiles mais je vais de l'avant. J''ai même décidé de lancer mon activité pour ne plus à dépendre d'un patron mais de faire ce dont j'ai envie et ce pour quoi je me sens compétente et pour des projets qui auront du sens pour moi. Je me serai jamais crue entrepreuneure mais cette mauvaise expérience m'aura au moins permis de faire ça.
Je n'étais pas dans le monde de l'entreprise avec des des objectifs de folie et des deadlines, mais dans un contexte associatif où ma place, mes compétences et mon travail n'ont pas du tout été respectées. Je parle pas des luttes de pouvoir et de cette massue constamment brandie parce qu'on craint qu'on leur prenne la place. Bon et la seule femme, directrice au milieu d'une équipe de salariés et bénévoles essentiellement hommes, je vous laisse imaginer.
Un jour je me suis levée en me disant, je vais pas bosser, je vais chez le médecin parce que je peux plus, je veux plus, ça m'a fait tilt (je suis plutôt battante donc me dire ça était plutôt inattendu pour moi). Effectivement ce n'est pas arrivé du jour au lendemain, mais j'ai eu besoin de ce flash. Je suis quand même allée au boulot, voir mon chef direct en lui disant que je n'étais plus en capacité d'assumer mes fonctions, que je n'avais pas voulu lui mettre un arrêt maladie sous les yeux mais que je voulais m'absenter, on m'a autorisée à poser des RTT et congés sans souci. Une semaine de repos c'est rien quand on est épuisée moralement et physiquement mais je me suis dit que j'avais 2 solutions: aller voir le médecin (qui me connait bien et qui m'aurait arrêtée en 1/2 seconde en voyant l'état dans lequel j'étais), ou négocier mon départ. J'ai opté pour la deuxième option et eu une rupture conventionnelle dans de bonnes conditions. Grâce à mon entourage perso qui m'a alertée, j'ai eu la chance de réaliser assez tôt que la ligne de la santé morale et physique était atteinte et que de sauvegarder ça était non négociable pour moi. Les derniers mois ont été très difficiles, certaines collègues ont compris ma détresse et m'ont donc soutenue et je me suis sentie moins seule, je pense être sortie par la grande porte en laissant les choses propres derrière moi.
Mais il a fallu plusieurs mois pour m'en remettre physiquement et moralement il m'a fallu un temps avant de réaliser ce dont j'avais envie, et reconstruire une confiance en mes capacités et mes compétences. J'ai encore des séquelles -deux ans après- en terme de confiance et l'envie qui sont fragiles mais je vais de l'avant. J''ai même décidé de lancer mon activité pour ne plus à dépendre d'un patron mais de faire ce dont j'ai envie et ce pour quoi je me sens compétente et pour des projets qui auront du sens pour moi. Je me serai jamais crue entrepreuneure mais cette mauvaise expérience m'aura au moins permis de faire ça.