J'ai du mal à comprendre en quoi c'est du feminist-washing, tu peux développer? Pour rappel, elle n'en profite pas pour "vendre des trucs aux gens", il s'agit d'une édition limitée dont les bénéfices seront reversés intégralement à la Maison des Femmes et à 320 Rue Haute, deux associations en soutien aux femmes victimes de violence. Alors certes, les produits sont conçus avec humour, mais ça n'empêche pas de servir une cause sérieuse, si ?
C'est pas le fait de défendre une cause sérieuse avec humour, que je critique. Ce qui m’agace, c'est cette sensation que le féminisme est devenu depuis quelques années une sorte d'argument marketing.
Alors oui, d'un côté on peut se dire que c'est une bonne nouvelle, parce que ça montre que les gens sont plus sensibilisés à ces questions.
Mais ça m'agace tout de même pour deux raisons :
1. D'abord parce que j'ai l'impression que le féminisme commence à servir de caution morale à des tas de marques dont les pratiques sont tout sauf éthiques, voire même pas féministes pour deux sous. J'ai l'impression qu'avec des produits dits "féministes", ces marques espèrent clore le débat et nous empêcher de réfléchir et questionner notre système consumériste.
2. Angèle fait bien ce qu'elle veut et c'est son droit le plus pur que d'aborder la féminisme sous un angle léger et humoristique. Mais c'est bien là où cette histoire de féminisme marketable m'interpelle : à force d'en faire un argument marketing, on le lave aussi de tout ses aspects controversés et confrontationnels. Le clip d'Angèle pris à part en soit ne me gêne pas, mais il s'inscrit dans une tendance à rendre le féminisme policé de sorte à ce qu'il soit plus vendeur. Sauf que le sexisme, ce n'est pas juste un petit désagrément du quotidien, c'est aussi la source de beaucoup de violence et d'histoires douloureuses, et ça aussi on doit pouvoir l'entendre, si on veut pouvoir le combattre.
Je ne suis pas sûre d'être claire, mais c'est grosso modo ce que j'avais en tête et je n'ai pas vraiment le temps de développer d'avantage.
@LaurenAuder : ça me fait penser aux députés LaREM qui mettent sur le compte du sexisme les critiques vis-à-vis de la nomination de la femme de Gilles Le Gendre à la FDJ en pleine privatisation
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