Le coin des Madz Autistes, Aspergers, aspies...

[Alnilam]

@Siya Hakurei De mémoire Julie Dachez évoque la question de la nourriture dans la BD "La différence invisible" puis de toute façon s'ils ne l'ont pas encore lu ça peut pas faire de mal à tes proches de le faire. Alexandra Reynaud dans son livre "Asperger et fière de l'être" parle de son rapport à la nourriture aussi. Je ne sais pas si elles en parlent sur leur blog respectifs par contre...

@Noctali Bienvenue en ces terres !

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[Noctali]

@Alnilam Merci pour ta réponse!

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Je crois que j'ai aussi quelques "préjugés" qui traînent par là, qui font que si je pense à l'autisme, l'image qui se crée est celle de quelqu'un qui est très clairement "en décallage" par rapport au monde neurotypique (comme Josef Schovanec, par exemple). Personnellement, je n'ai pas l'impression de renvoyer l'image de quelqu'un qui est complètement "en décallage". Enfin... je crois pas... Maintenant peut-être que les gens que je fréquente diraient pas la même chose, je sais pas Ce que je veux dire, c'est que je ne m'identifie pas à l'image "classique" de l'"autiste asperger" telle qu'elle peut être présentée dans notre société, et que je n'ai peut-être pas assez "intégré" l'idée que l'autisme, ça peut aussi "passer inaperçu" au premier abord.

Je vois aussi dans beaucoup de témoignages de personnes autistes asperger que quand 'iels ont découvert l'existence du syndrôme, iels s'y sont directement identifié.e.s, comme si c'était une "évidence" pour elleux qu'iels étaient autistes asperger. J'ai rarement vu de témoignages de personnes qui doutent de ce qu'iels avancent, par exemple. Comme si, quand on est vraiment autiste asperger, dès qu'on est mis en contact avec le "concept" du syndrôme, on s'y reconnaissait immédiatement à 100%. Du coup, avec mes doutes, je me dis aussi "Ben non, si tu étais asperger, tu le saurais, tu te poserais pas de questions!"

J'espère que je ne dis pas de bêtises et rien offensant!

 

[123pourquoi]

Faut pas oublier que c'est un spectre, et que si les cas "tout à droite" sont évidents pour tout le monde, y'a aussi ceux qui sont limite et qui sont probablement pas/peu diagnostiqué. C'est d'autant plus difficile à l'âge adulte car le bon asperger aura mis en place un grand nombre de stratégie pour compenser, avec un très grand nombre de symptômes qui n'existent presque plus, voir plus du tout.

 

[Alnilam]

@Noctali

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Pour ton premier paragraphe je te conseille de t'intéresser aux documents sur "le syndrome d'Asperger au féminin" au début quand j'ai commencé à faire des recherches sur le sujet je suis tombé sur des témoignages assez typiques du syndrome dans lequel je me reconnaissais sans plus puis je suis tombé sur un descriptif (de Rudy Simone je crois ?) sur le syndrome d'Asperger "chez les femmes" et là une révélation car je me suis beaucoup plus reconnu.

Pour ton second paragraphe, je dirais oui et non. Je n'étais pas sûre d'être aspie (rapport aux caractéristiques qui ne collaient pas toujours donc) mais quand même ça m'a interpellé et j'ai persisté sur cette voie. Mais j'ai eu beaucoup de doutes sur ma légitimité en tant que tel (d'où la nécessité pour moi d'avoir un diagnostic en bonne et due forme) et j'avais conscience que ce que je voyais comme "aspie" pouvait ne pas l'être (et inversement d'ailleurs) et j'ai eu aussi pensé à d'autres choses pour moi que le syndrome d'Asperger. En tout cas ça ne me choque pas d'être aspie et pourtant de douter d'en être. Puis généralement quand on pense à ce genre de choses ça n'est pas pour rien, même si au final ce n'est pas un syndrome d'Asperger on retrouve très souvent une atypicité (un autre trouble ou en tout cas un profil à part) donc ça vaut toujours le coup d'investiguer.

 

[Noctali]

@Alnilam Merci pour les pistes Je suis en train de lire des extraits du livre de Rudy Simone, et pour l'instant ça me parle beaucoup Coïncidence? Je sais pas mais c'est pas grave

 

[skippy01]

Une petite question: comment réagissez-vous quand sur un forum ou ailleurs, on vous reproche une attitude qui est essentiellement due à votre neuroatypicité, tel que le manque de tact ou une apparente agressivité ?

Je fréquente un forum où on me le reproche souvent, et je ne sais jamais comment réagir. Dois-je m'excuser à chaque fois ? Reformuler mes propos ? Rappeler que j'ai les fils qui se touchent ? Assumer totalement ce que j'écris ?

Dans tous les cas, je suis susceptible d'agacer tout le monde à l'usure. Donc j'aimerais savoir quelle attitude vous adoptez.

 

[Somebody else]

@skippy01 : j'avoue que pour moi la question ne se pose pas, car dès que je dois formuler un truc j'écris tout de manière très prudente pour ménager toutes les susceptibilités... Quitte à faire des posts très longs

C'est indiqué sur le forum que tu es neuroatypique ?
Il n'y a pas possibilité d'avoir une signature personnalisée qui indiquerait que le ton de tes réponses n'est pas à prendre personnellement ou que tu as une manière très directe d'exprimer ta pensée sans forcément y mettre « la forme », ou quelque chose comme ça ?

 

[skippy01]

Oui, c'est indiqué et je l'ai souvent rappelé, mais ça ne les empêche pas de me faire des reproches.

 

[Camoune45]

@skippy01
Si c'est indiqué que tu es neuroatypique et que les gens te le reprochent quand meme, ne change rien, tu n'as pas a te justifier de quoi que ce soit!

 

[123pourquoi]

Je me suis déjà bien fait harceler sur madmoizelle pour ça alors qu'il est clairement indiqué sur mon profil que je suis Asperger donc bon...

Je pense qu'il faut juste s'excuser (et donc accepter de prendre les tords pour soi 100% du temps, ce qui est assez injuste), et laisser passer. Par expérience il ne faut attendre aucune bienveillance de la part des gens lorsqu'il s'agit d'un """"handicape""""" invisible ; ils oublient ou ignorent dans les 5 min, et partent toujours du principe que les besoins / particularité font partie d'une stratégie pour obtenir des avantages / de la compassion ou pour manipuler. L'autre est souvent un miroir de son propre être comme on dit...


Ca me donne envie d'en finir a chaque fois...

 

[Camoune45]

1er contact pris avec un centre psychiatrique pres de chez moi, ils ont un centre pour autiste adulte, ils pourront surement m'aider. A la base, j'ai essayé le cra de ma région mais le telephone sonnait dans le vide. On verra bien comment cela se passe!

 

[Somebody else]

Salut @Clematis.
Pour la légitimité, comme je te comprends !
Comme mes difficultés identifiées (car oui, j'ai tellement fait avec que je les découvre peu à peu après coup...) ne me handicapent sérieusement pas au quotidien (parce que mode de vie un peu différent, donc difficultés souvent évitées), je ne me suis pas sentie légitime non plus pendant longtemps
Surtout qu'en lisant, je ne me retrouvais pas dans « toutes » les descriptions de filles/femmes autistes, je me rendais compte que mes difficultés n'étaient pas aussi visibles, aussi « violentes » parfois, . Cependant, en dehors de cette comparaison, mises bout à bout, il y a quand même « des trucs » qui font planer le doute...
Et finalement, certes en raison de troubles psy lourds (dépression), j'ai fini par envisager de me tourner vers un professionnel spécialisé dans les TSA. J'attends son rapport, même si visiblement il y a peu de doute qu'il y ait du TSA là-dessous.
Dans tous les cas, si ça peut t'aider, je te dirais de ne pas hésiter. Quand bien même ce ne serait pas un syndrome d'Asperger, les personnes à qui tu auras affaire sauront sans doute t'aiguiller pour identifier tes spécificités