37°2 le matin, de Beineix (1986) : ce film est long (2h57) mais ça ne se sent pas, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. J'ai adoré le début, ce qu'on ressent en voyant cette étendue presque désertique, les maisons colorées, l'impression de chaleur moite qui s'en dégage. C'est typiquement le type d'ambiance que j'aime.
A la base je suis bon public pour ces films des années 80 à l'ambiance un peu étrange, ou triste. Assez naïvement peut-être je relie toujours cette tristesse, ce désespoir à la découverte du sida, même sans que les films en parlent, et ça me touche. Et sans que ça ait de rapport même les mecs des années 80 me font fantasmer. Hu.
Enfin bref, forcément j'ai trouvé Béatrice Dalle sublime, malheureusement elle prouve à l'heure actuelle que cette vulgarité qui est magnifique à l'âge de 20, l'est nettement moins à 40. Mais j'ignorais franchement qu'elle avait été un jour aussi belle.
Pour en revenir au film j'ai aimé la force des émotions, le fait qu'on passe d'un sentiment à un autre, j'ai chouiné comme un veau, je me suis poilée comme une baleine, et j'ai aimé la franchise des propos, que j'associe encore un peu naïvement aux films des années 80, rien qu'avec l'utilisation du mot "baiser" par exemple. Ca a tendance à me fasciner au cinéma.
En fait je me demande si finalement il faut décortiquer un film, le découper par détails pour l'apprécier, pour celui-ci j'ai l'impression. J'ai peur d'oublier ce film en oubliant justement les détails drôles comme la scène au commissariat ou les plus tristes, ce serait dommage, il faut que je le revois un jour pour ne pas oublier. Parce que finalement je n'aurais aucun mal à retenir l'histoire qui est simple mais ce n'est pas seulement ça, il y a de courtes scènes drôles et des moments très forts.