Le Procès de Jeanne d'Arc, de Bresson : évidemment magnifique. Rien que le texte du procès, le même jeu dépouillé des acteurs, perfection des plans : tout est beau !
Fury, de Fritz Lang : l'idée de se faire passer pour mort est chouette, la cruauté bestiale est bien filmée aussi, mais la fin est un tantinet décevant, hollywoodienne comme un cheveu sur la soupe.
Le Salaire de la Peur, Clouzot : l'ambiance quasi baroque d'un Mexique peuplé d'immigrés de tous les pays est fantastique, le suspens est trop bien et la façon dont Clouzot montre sa morale à la fin est hyper bien fichue.
Quai des Orfèvres, Clouzot : je m'attendais à un chef-d'oeuvre, c'est ce que j'ai eu ! Louis Jouvet est trop cool en flic goguenard, son élocution est exceptionnelle à elle toute seule. Blier est le raté le plus parfait de tous les ratés et le changement de perspective de la fin est aussi inattendu que génial !
Dersou Ouzala, Kurosawa : merveille des merveilles ! La nature est splendide, la lumière hallucinante, il y a des surimpressions pour figurer le rêve absolument délirantes. Le thème du bon sauvage n'est pas mièvre pour deux sous mais au contraire très poignant. Fantastique !
Rébellion de Miyazaki : un amour impossible, des combats de sabres, l'injustice des seigneurs, l'hégémonie des clans, le sens de la famille : tout est génial.
Le Clan des Siciliens, de Verneuil. Forcément, le trio Gabin/Delon/Ventura et la musique de Morricone aident à en faire un chouette film. Malheureusement, il y a quelques moments de flottement, et plusieurs choses décevantes à la fin.