Le droit d’accéder à leurs origines des enfants nés de dons d’ovocytes va-t-il freiner les donneuses ?

17 Juin 2014
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Je fais partie des personnes qui seraient plutôt encouragées à donner par la levée de l'anonymat. L'idée que potentiellement un enfant souffre à cause de mes actions me rendait mal à l'aise. Maintenant au moins si je décide de donner la responsabilité de cette connaissance reviendra à l'enfant pas à moi. La seule chose qui pourrait me freiner maintenant c'est les réactions de mon entourage ^^.
Je ne veux déformer aucun propos donc si je fais une erreur dans la suite de mon message dites le moi j'éditerais.
Je travaille dans le milieu de la génétique ce qui a permis de la désacraliser en ce qui me concerne mais je trouve certaines madz un peu dures : êtres catégorique sur le fait que l'accès des enfants à leurs origines (génétiques ou biologiques) n'est pas nécessaire car leur filiation est celle des parents qui les élèvent c'est nier certains sentiments et certaines questions. Je ne connais pas d'enfants issus de dons mais des enfants adoptés. La plupart de ceux que je connais vivent très bien sans connaître leur origine mais pour quelques uns c'est une vrai souffrance. Je ne sais pas si cette loi va vraiment causer une pénurie mais même si c'est le cas je pense que cette loi est une bonne chose. Ce genre de questions "identitaires" peut devenir une vrai obsession chez certains. Ce que je regrette c'est que pour prendre ce genre de décisions aucune étude sociologique ou autres n'a été étudiée (à ma connaissance si c'est le cas et que vous les connaissez je veux bien savoir :) ) là on est obligé de se faire une opinion avec notre propre vécu sans aucune donnée objective. Donc après tout peut être que j'ai tort et que c'est une mauvaise loi.
J'ai aussi vu un rapprochement entre l'anonymat du don et l'accouchement sous X. Pour moi ce sont deux sujets très différents. Dans un cas on s'engage en connaissance de cause dans l'autre cas ben c'est un peu pour limiter les dégâts. Personne ne trouve qu'abandonner un enfant sous X est une bonne chose mais c'est mieux que les alternatives auxquelles pourraient recourir des femmes désespérées. J’espère que personne ne reviendra jamais sur ce droit.
 
Dernière édition :

Bellone

On your knees.
3 Septembre 2012
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Je tombe un peu de haut quand je lis que des madz sont contre l'accouchement sous X et parlent du "bien être de l'enfant" en regrettant qu'on ne voit que le côté donneur... D'un don.
Si demain je veux aider un couple à avoir un enfant, je donnerai mes ovocytes avec plaisir mais c'est dans une démarche altruiste : j'aide une famille à avoir un nouveau membre. Mais c'est uniquement ça en fait :dunno:
A un instant T on aura eu besoin de moi pour aider à créer mais une fois que j'ai donné mon ovocyte, je me retire de l'équation. Ma place n'est pas dans cette famille et ne le sera jamais parce que ce n'est pas mon rôle de donneur/donneuse.
Je comprends la recherche d'identité potentielle vécue par les enfants issus de dons mais je rejoins tout.e.s les madz exprimant qu'une famille c'est pas (uniquement) de la biologie, c'est aussi toute l'éducation, tout ces moments vécus, ces souvenirs partagés ensemble qui font qu'une famille est ce qu'elle est : elle a une histoire connue d'elle seule.
Et franchement, pour ce qui est de la question des maladies héréditaires et autres... Normalement, le don est fait après une vigoureuse recherche de ce côté là. L'idée c'est d'avoir des dons sains

Et pour en revenir à "la famille c'est pas que de la biologie" -> si je découvrais aujourd'hui que mon voisin est en réalité mon demi-frère caché.... Bah ça ne changerait absolument rien au fait que je trouve que c'est un connard imbu de sa personne qui devrait apprendre le respect de l'autre :lunette: Je n'aurais pas la moindre envie d'avoir un contact, de près ou de loin, avec cet individu juste "parce que c'est la famille". C'est un raisonnement très toxique de s'infliger des situations douloureuses mentalement voir physiquement (voir tonton raciste et mamie-phobe parce que c'est la famille même en sachant que tu vas t'en prendre plein la gueule... Merci mais non merci en fait)

Surtout que s'insurger sur le fait que les donneurs/donneuses potentiel.le.s devraient "apprendre à aller jusqu'au bout et assumer leurs choix" c'est quand même VACHEMENT mettre de côté que, déjà, un enfant ça se fait à deux et surtout, un enfant il faut qu'il soit désiré pour être bien dans ses baskets. Je vois pas trop en quoi ça va lui servir d'avoir des relations avec son donneur. Ok pour comprendre la démarche mais avec un objectif d'intégrer "sa vraie famille" ? Euh... Non ? J'ai donné quelque chose qui ne me sert pas et qui peut rendre heureux quelqu'un d'autre mais je fais pas de service après-vente derrière, merci bien :lunette:

Surtout que ça pose plein de soucis sur le plan juridique : est-ce que cet enfant issu d'un don qui retrouve son donneur/sa donneuse, peut demander à apparaître sur le testament ? Si la réponse est oui, ça signifie qu'on remet donc sur l'autel le lien du sang, ce qui est super dangereux comme manière de penser et de voir ce que représente La Famille. Franchement, j'ai l'impression qu'on revient en arrière là
 
23 Mars 2016
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Belgique
Mais permettre à l'enfant d'avoir des informations sur le donneur/donneuse, ça veut pas forcément dire créer un lien de filiation officiel entre donneur.se et enfant, et ça ne donne aucune obligation de la part du donneur envers cet enfant.
Les parents de l'enfant restent ses parents.
Connaître ses origines est important pour beaucoup d'enfants adoptés notamment. Pour autant il n'y a pas forcément de volonté de renouer un lien avec ses géniteurs, parfois juste une volonté d'avoir des réponses à ses questions, connaître ses racines etc.
Et souvent ces questions surgissent soit à l'adolescence (période de fragilité et de construction) ou quand on devient soi-même parent.
Puis quand survient un souci médical. Combien de fois on ne m'a pas demandé si j'avais des antécédents médicaux familiaux? Je ne le compte plus. Ça peut être très douloureux. Et non tous les antécédents familiaux ne sont pas détectés/détectables ni connus au moment du don, il ne s'agit pas que de "maladies génétiques": cancers, problèmes cardiaques, thyroïdiens, ... peuvent se révéler après le don et se trouver être des renseignements très intéressants à savoir pour "l'enfant"
 

Dame de lotus

Chicons au gratin, et toi ?
29 Novembre 2015
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Je trouve cette discussion super intéressante :fleur:

J'ai déjà envisagé de donner des ovocytes (mais je ne peux pas, parce que d'après les infos que j'ai trouvées, il faut déjà avoir un enfant pour pouvoir effectuer ce don en Belgique), et cet article m'a fait dire "ouhlalala, non, si c'est pas anonyme je donnerai pas" mais je m'aperçois à la lecture du débat que c'est peut-être nettement plus une question personnelle qu'une question "publique".

Petit point d'attention sur les antécédents médicaux familiaux (qui est une problématique qui revient souvent et qui est plutôt sensée) : ça ne me paraît pas inimaginable de résoudre cette question avec une structure qui ferait "tampon" entre les donneurs et les receveurs -> ces infos pourraient être obtenues sur le long terme sans lever l'anonymat (autrement dit : l'anonymat n'est pas un frein à un dossier médical complet, même 40 ans plus tard).

Bref, je continue à vous lire, c'est chouette !
 
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16 Mars 2021
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Idem que beaucoup, je trouve que la levée de l'anonymat est quand même très "borderline" dans la mesure où on ne sait pas ce que l'enfant en fera derrière. Oui peut être qu'il voudra juste en savoir plus sur l'histoire du donneur pour "connaître ses origines", mais qui dit qu'il ne voudra pas plus ? Comme disait une Madz plus haut, si l'enfant est en conflit avec ses parents, est-ce qu'il ne cherchera pas chez le donneur un parent/famille de substitution ? A la limite, je suis pour que le donneur, si iel le souhaite, fasse une petite lettre pour expliquer sa vie et ou sa démarche aux potentiels enfants, pourquoi pas. Mais carrément laisser les coordonnées... je ne sais pas. Un peu comme les gens qui réclament la levée de l'anonymat pour le don d'organe pour pouvoir remercier le donneur et/ou sa famille, ça peut vite devenir lourd et ingérable pour tous les concernés dans l'équation.

Et même du point de vue de la famille, imaginons que l'enfant retrouve son donneur, le contact passe hyper bien et le donneur se met à vouloir une place/un statut juridique vis à vis de la famille ? Je ne sais pas, j'ai déjà réfléchi à l'hypothèse de faire un enfant toute seule si jamais j'en ai la possibilité (notamment si mon statut matériel et financier me le permet) et bien oui, ça me ferait vraiment suer qu'un homme que je ne connais ni d'Adam, ni d'Eve, débarque et réclame le statut de parent vis à vis de mon enfant.

Ensuite, j'ai déjà réfléchi à faire un don plus tard également pour pouvoir potentiellement aider une famille dans son désir d'enfant, eh bien oui, ça me mettrait un peu mal à l'aise que l'enfant me retrouve dix huit ans plus tard et lui demande de lui raconter ma vie. Oui cela va peut être choquer la Team "Responsabilité" mais pour moi, cet enfant sera un.e illustre inconnu.e et non, je n'ai pas envie de lui partager mon parcours de vie tout comme je ne le raconte pas à tire-larigot avec des inconnus au quotidien.
 
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12 Octobre 2014
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le donneur se met à vouloir une place/un statut juridique vis à vis de la famille
ça, y'a aucun risque, ça se fera pas. La loi a toujours été claire dessus, et dans les autres pays, c'est pareil.
D'autre part, la levée de l'anonymat se fait surtout pour les enfants, pas pour les donneurs.

Après, si je peux comprendre les résistances de celleux qui sont contre la levée de l'anonymat, on pourrait imaginer une situation intermédiaire, où d'abord on demanderait aux deux (parent et enfant) s'ils/elles sont d'accord pour se rencontrer.
Si l'un des deux dit non, on pourrait par exemple juste donner le prénom du parent et montrer la photo (sans autorisation de la prendre pour éviter les recherches FB), voire le métier si ça grille pas trop l'anonymat (à l'appréciation du parent), mais histoire de ne pas laisser l'enfant sans aucune information.
Et s'ils disent oui, alors il faudra bien comprendre qu'il n'y aura aucune obligation juridique de part et d'autre.

Autre proposition : repousser la levée de l'anonymat aux 25 ou 30 ans de l'enfant, et pas avant. (à 18 ans, les enfants sont encore très émotionnels. Moins à 30, en théorie).

En tout cas, je suis pour trouver une solution pour ne pas laisser l'enfant sans rien du tout (si cet enfant désire en savoir un peu).
 
26 Août 2018
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@Mellys un big up ne suffisait pas, merci. Il n'est en effet pas forcément question de créer du lien, mais de savoir d'où l'on vient, ça peut être complément différent.
Dans ce type de démarche il ne s'agit pas de remettre en question sa famille (qui a désiré, élevé, aimé l'enfant etc), mais plutôt de mener une quête personnelle.

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16 Mars 2021
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ça, y'a aucun risque, ça se fera pas. La loi a toujours été claire dessus, et dans les autres pays, c'est pareil.
D'autre part, la levée de l'anonymat se fait surtout pour les enfants, pas pour les donneurs.
J'ai zéro confiance en une société qui sacralise la figure du "Père" pour ne pas qu'elle revienne un jour dessus face aux ouins ouins d'un éventuel collectif d'hommes en colère (on voit déjà ce qui se passe avec l'accouchement sous X, combien d'hommes essayent de faire amender la loi au nom du "droit du Père").

Et je parle très précisément de la situation où l'enfant retrouve son donneur, qu'ils deviennent proches et que le donneur se met à avoir un rôle dans la vie de l'enfant. Quand bien même juridiquement il n'aurait aucun statut, cela ne prévient en aucun cas la nuisance qu'il pourrait représenter au quotidien pour la famille en communiquant avec l'enfant et en ayant potentiellement un rôle moral d'autorité sur lui. Qu'est-ce que la loi viendrait faire pour protéger la famille dans ce cas ? Ce n'est pas du harcèlement, l'enfant est majeur et il a le droit de communiquer avec qui il souhaite dans sa vie... Pourtant même à dix-huit ans, tu te construits encore, tu as beau être majeur, tu restes jeune et influençable. Donc non, il n'y a pas "aucun risque".

Quant aux propositions que tu soulèves... Pour moi, vraiment c'est non, je ne veux pas qu'iel voit ma tête, ma photo, qu'iel connaisse mon prénom, mon travail... Quand bien même iel n'aurait pas le droit de prendre de photo, iel pourrait très bien retenir ses informations et se lancer dans des recherches de son côté. Ou embaucher des détectives privés (c'est bien plus courant qu'on ne le croit). C'est non en ce qui concerne(ra) mon don et je souhaite qu'on respecte également la volonté du donneur. L'enfant a une origine, une histoire familiale, c'est celle de sa famille qui l'a désirée et de la femme qui lui aura donné naissance (ce qui est totalement différent de l'adoption par exemple).
 
9 Août 2006
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C'est un sujet tellement délicat, j'ai récemment appris à 30 ans (entre le fromage et le dessert, on a vraiment un manque de communication dans ma famille) que ma mère avait donné ses ovocytes apres la naissance de mon petit frère.
Elle m'a expliqué qu'un de ses cousins et sa femme ayant des problèmes d'infertilité, ils ont été confronté au manque de donneurs.
Du coup, plusieurs membres de la famille ont décidés de faire un don. Pour elle, il n'aurait pas été envisageable de faire ce don sans l'anonymat.

Cette nouvelle a beaucoup questionné mon positionnement sur ce sujet. A travers les reportages et potcast j'ai toujours été sensible au besoin des enfants issus de dons de gamètes de retrouver leur donneur, non pas pour retrouver une famille mais pour connaître leurs origines.
Maintenant j'ai toujours aussi compris le besoin d'anonymat des donneurs qui se positionnent juste en tant que fournisseurs d'un élément biologique (c'est en tout cas la position de ma mère, elle donne son sang, ses plaquettes et souhaite à sa mort donner ses organes pour aider ceux qui en ont besoin).

Donc aujourd'hui je sais que j'ai peut être des demi-frères, demi-soeurs, voir "demi-cousins" biologiques et que peut-être, ils souhaiteraient connaitre leurs origines, c'est à dire ma famille.
Et je comprends tellement ce besoin, a travers ma famille je peux retrouver certaines ressemblances etc, (d'autant plus qu'il y a des problèmes de thyroïde chez plusieures de mes tantes maternelles).
Et en même temps, saurait-on dialoguer avec cet inconnu pour nous ? Trouvez le bon positionnement ? Selon ses besoins mais aussi les nôtres ?

Je n'avais jamais envisagé de faire un test adn sur un site internet (donner mon adn à une entreprise privée c'est non pour moi) mais je pense reparler de cette possibilité avec ma mère un jour...
 
31 Mai 2020
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@iableauco

Euh désolée mais un don est une action volontaire qui appuie celle des demandeurs et qui a une incidence sur la vie des parents et encore plus sur celle de la personne née dooonc je ne vois pas en quoi ça enleve l'idée de responsabilité :hesite: le donneur est "moins" (entre guillemets car on peut difficilement quantifier) responsable certes mais il s'est quand même impliqué dans la vie d'autrui

ps: Y a vraiment un truc qui me depasse dans cette logique de faire un truc qui impacte autrui en refusant ensuite de faire face aux consequences de.s personne.s concerné.e.s. quelque soit leur nature, là c'est pour le don de gametes mais ça pourrait etre pour des dons d'autre nature, la civilité, les initiatives sociales, cest super limite comme comportement social...
 
Dernière édition :
  • Big up !
Réactions : Bloem et Carton_Pate
24 Mai 2021
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Est ce que les femmes qui donnent et souhaitent garder l’anonymat ne le font pas dans le même état d’esprit que pour donner son sang par exemple. C’est une ressource qu’on possède, qu’on peut céder sans trop de problème et on accepte de faire ce petit effort pour aider d’autres personnes. A partir de là je comprend que l’anonymat soit important pour beaucoup. Cela dit comme d’autres Madz l’ont dit avant je regrette l’absence de ides sur les impacts de l’anonymat ou non sur les enfants et les donneurs… ça aurait quand même été intéressant (voir rassurant) de savoir que le changement de loi reposait sur des faits avérés et observés, la on peu avoir la sensation d’une loi reposant sur une opinion et c’est un peu troublant.
 

Dame de lotus

Chicons au gratin, et toi ?
29 Novembre 2015
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Bon bon, je vais détailler pourquoi je ne me vois pas faire un don d'ovocytes sans anonymat :coiffe:

Un don d'ovocytes indirect, c'est une procédure invasive purement "gratuite". Donner des ovocytes ne va rien m'apporter, à part plusieurs contraintes. J'imagine donner mes ovocytes comme je donne déjà mon sang : parce que ça peut aider d'autres personnes, et parce que ce que ça me coûte vs. ce que ça peut apporter à ceux qui ont besoin de mon don me semble infime. Donner mon sang, donner mes ovocytes, c'est rien du tout comparé aux ennuis de ceux et celles qui ont besoin de sang ou d'ovocytes.

Ca c'est pour comment j'envisage un don. Je donne, parce qu'il y a un besoin, et puis libre à autrui de se saisir (ou pas) de ce don. Je ne vois pas mon don comme une obligation, je ne fourre pas un sandwich dans la bouche de quelqu'un avant de l'obliger à mâcher. Je donne, et puis la suite, bah elle ne me concerne pas.

Et si je veux donner mes ovocytes dans l'anonymat, c'est exactement pour ça : parce que la suite ne me concerne pas. Ce n'est pas que je veux me laver les mains de toute responsabilité, que je refuse de voir un être humain qui aurait la moitié de mes gènes me poser des questions, ou que je ne voudrais pas assumer ma responsabilité*. C'est juste que je refuse d'imposer à de futurs parents ma présence dans leur famille. Je refuse qu'ils ne soient pas les seuls concernés par leur enfant, qu'ils n'aient pas le choix d'être les seuls concernés. C'est leur enfant. Pour l'enfant, les parents ce seront eux. Je n'ai rien à faire dans cette équation, je ne veux pas qu'ils doivent me compter dedans. Ce n'est pas "je ne veux pas qu'ils me comptent dedans", c'est "je ne veux pas qu'ils doivent me compter dedans". Même sans droits, sans devoirs : je ne veux pas leur imposer ma présence. Et exister en n'étant pas anonyme, c'est déjà leur imposer ma présence. Ce que je refuse. Je veux que les parents aient le choix.

Alors j'entends bien que certains parents ne verraient pas cette "présence" comme un fardeau, mais ça à la limite c'est pas tellement mon problème : ces parents-là pourront s'entendre avec des donneuses qui auront une autre vision du don. Un don, ça peut aussi se refuser du côté receveur, et tant mieux !

* J'ai lu pas mal de trucs sur la responsabilité, sur laquelle on pourrait écrire des pages et des pages. De quel côté est la responsabilité ? La responsabilité ici, pour moi c'est du consentement éclairé : un don c'est une proposition, la plus informée possible, avec toutes les infos nécessaires. En face, les personnes ont le choix de l'accepter ou non. C'est leur responsabilité. Ma responsabilité, c'est de donner tous les renseignements nécessaires pour qu'ils puissent faire leur choix.

Voilà voilà. Perso c'est pour ça que l'anonymat est une condition sine qua non. Et si on trouve que c'est pourri et pas cool pour l'enfant, irresponsable de ma part, égoïste ou dangereux, pas de soucis : il suffit de ne pas prendre mon don, je ne serai pas fâchée. C'est le principe d'un don, sinon on appelle ça une obligation (l'équivalent ce serait que j'aie une maladie transmissible par le sang, que je donne mon sang et puis parce que je l'ai donné, que quelqu'un soit obligé de se le voir transfuser sans pouvoir dire non -bof bof).

Je comprends aussi que certain.e.s personnes né.e.s d'un don d'ovocytes ait envie de connaître leur donneuse et que ces personnes n'ont pas décidé de naître d'un don d'ovocytes. Je suis très sensible au sentiment, et je pense que si la donneuse est ok, pas de raisons de ne pas rencontrer cette demande mais que la question reste relativement compliquée pour d'autres cas de figure (et qu'il faudrait un autre post fleuve pour que je détaille mon avis sur la question).
 

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