Metauxlourds;2333020 a dit :Laoranamoana, Adebisi:
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Cela dit, j'ai effectivement vécu ces propos presque comme une agression, par ce que dire que le viol est pire que la mort, c'est quelque chose qui pour moi fait culpabiliser celles qui ont survécu. Qui me fait culpabiliser en fait (d'ou le fait que je m'enerve un peu vite peut-être). C'est un peu cette idée du "j'ai finalement fini par me laisser faire, j'aurais peut-être du combattre jusqu'à en crever plutot que de lâcher prise" qui je pense peut faire culpabiliser des filles qui sont passé par là.
Mais comme tu le dis, c'est aussi un ressenti qui est personnel et propre à chacune, je n'essayais pas de me poser en "maître à penser" et à faire changer Adebisi d'avis. Je voulais juste dire que choisir la vie, ce n'était pas pour autant devenir consentante.
J'ai sans doute mal formulé la chose.
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Je réagis car je suis plutot d'accord avec les propos de Adebis dans le sens ou moi aussi, la comme ca, si je devais imaginer comment je réagirais (biensur en vrai je n'en n'ai aucune idée, et j'espère vraiment que je ne saurais jamais), je pense que je préférerais aussi mourir que subir.
Au début j'ai pas trop bien compris ta réaction (le 1er message) et celle de Opium mais après que tu ai écrit cette phrase, j'étais a mille lieu de penser qu'on pouvait voir les choses dans ce sens.
Si pour toi aller jusqu'à la mort c'est se battre, pour moi c'est abandonner, c'est préférer ne pas savoir, ne pas connaitre, ne pas endurer. Le néant est plus facile que de surmonter, que de se battre intérieurement pour "attendre" que ce soit finit. Du coup c'est complètement l'inverse. Les filles qui survivent à ca et qui reprennent (ou essaient de reprendre) une vie normale, pour moi c'est plus honorable qu'autre chose, du coup je voyais vraiment pas en quoi cela pouvait être culpabilisant. Dans le fait de choisir la mort pour moi je choisis la solution de facilité alors que d'après ce que tu dis, les filles ayant survécu pourraient avoir l'impression d'avoir lâché prise lors du combat puisqu'elles ne sont pas "allées au bout", ce sont deux points de vue diamétralement opposés.
PS : (Attention énormes raccourcis) Peut-être est-ce utile de précisé que je n'ai pas "peur" de la mort, dans le sens ou c'est quelque chose que j'envisage assez facilement si un jour je me retrouve dans une situation trop difficile à vivre. C'est une possibilité, une porte de sortie qui me rassure en fait.
Biensur si j'y était confrontée je ferais surement moins la maline, j'aurais surement très peur et la volonté d'être épargnée, réflexe de survie etc...je n'ai fondamentalement aucune idée de ce qui se passerait dans ma tête une fois au pied du mur
C'est un peu maladroit tout ce que je raconte mais je voulais éclairer sur le point de vue qu'il est possible d'avoir par rapport au choix qu'a évoqué Adebis.