Le jour où tu t'es défendue et où t'as bien géré ta mémé.

[Nyx]

Bon ce n'est pas mon acte que je vais raconter, mais celui de ma meilleure amie et quand j'y repense je suis toujours pleine d'admiration devant son geste.

C'est la nuit du nouvel an 2008 et on est en ville. Il est environ 4h du mat' et on rentre à son appart, donc on passe par un boulevard peuplé de prostituées la nuit mais sinon sans aucun passant. Donc on remonte ce boulevard, un peu éméchées, et on entend des pas derrière nous. Sachant qu'on met quand même 10 bonnes minutes pour remonter ce boulevard, et qu'il y avait toujours les pas derrière nous, on commence à flipper. On décide de tourner dans une rue, pour voir si le mec allait nous suivre. Ca n'a pas loupé, il nous a suivi et s'est retrouvé face à nous qui l'attendions. Il a à peine eu le temps de nous sortir un truc du genre "plan à 3, combien vous prenez?" avec une gueule bien louche, que ma meilleure amie lui a décollé une claque monumentale dans la tronche. Et le pervers s'est tout bonnement enfui en montant dans une voiture qui l'attendait. Il ne devait vraiment pas s'attendre à cette réaction.

Bref, tout ça pour dire que je vénère son action depuis.

Pour ma part, c'est plus du verbal en général. Genre le mec qui commence à me tripoter dans un tram bondé, avec l'excuse de "mais il n'y a pas de place, on est obligé de se serrer". Et donc je me suis énervée bien fort en criant "qu'il n'avait pas à me toucher et que mon genou allait atterrir dans son entrejambe si il continuait", agrémenté d'un "sale pervers" Donc bien sûr tous les regards ont convergé vers lui, et d'un coup j'ai eu toute la place vitale que je voulais et il est descendu à la station suivante (en m'adressant un joli regard meurtrier) \o/

 

[AnonymousUser]

Quand j'avais 14 ans, j'étais avenue Montaigne pour aller à Fun Radio (j'ai envie de dire HAHAHAHAHA ), j'étais avec ma meilleure amie bras dessus, bras dessous. On avait dû sécher les cours, on était très kikoolol. Et là deux filles à peine plus âgées que nous arrivent en face, nous coupent la route (rue) et nous demandent genre une pièce puis... nos sacs. Elles nous ont menacées avec des couteaux et j'ai eu très peur, et je pensais bêtement à toutes les choses de valeur que j'avais dans mon sac (c'est con). Et je ne sais pas, il n'y avait personne, je n'arrivais pas à parler, mais tout d'un coup j'ai vu un couple d'hommes et j'ai couru vers eux, je me suis accrochée à leurs bras en leur demandant de dire aux filles de partir. Et heureuseusement c'est ce qu'il s'est passé. YIHAA. Le soir, j'ai pleuré dans les bras de ma mère en lui avouant que j'étais allée à Paris sans sa permission. J'étais si mignonne...

 

[AnonymousUser]

Bien joué les filles!

Mindalajinka : concernant ce que ton copain t'a dit, je pense que chaque personne, même si l'erreur est humaine, est capable de repérer les situations durant lesquelles il est préférable de ne pas agir pour ne pas faire monter 'l'escalade de la violence', et les autres où le moment est venu de mettre un coup de bec dans le tas. Je crois que tu peux te faire confiance, et qu'il le peut également!

 

[Creamm]

Vendredi soir dernier, j'étais avec une de mes meilleures amies, elle était en minijupe et moi en minishort mais nous étions PARFAITEMENT décentes et nous sommes allées prendre un verre sur une terrasse. Clair, nous nous sommes faites harcelées toute la soirée et franchement, c'était lourd à 1000 % et blablabla, je revendique tellement le droit d'être jambes nues sans me faire aborder huit fois par coin de rue, c'est quelque chose qui me dépasse et m'agresse à un tel point. Vers 1h du matin, nous avons pris le dernier métro, et deux garçon sur le quai d'en face se sont mis à nous siffler, j'ai gueulé vraiment putain fort "Ecrase et meurs'', ensuite j'étais ravie , nous avons rigolé tout le reste du trajet, et c'est comme si toute la pression accumulée durant la soirée parce qu'on ne pouvait pas faire un pas sans se faire chier par des connards qui avaient quatre fois notre âge nous glissait des 'ah mais vous être trop sexy' était retombée.

Ca c'est pour l'anecdote gentille, je me fais tellement tout le temps harceler pour des connards que je ne sais trop choisir parmi mon éventail de situations vécues celles qui siéraient le mieux dans ce topic...: une fois, c'était l'après-midi, je revenais de l'esthéticienne et je sentais que je me faisais suivre, lorsque j'ai tourné la tête vers la rue et j'ai vu qu'un automobiliste ralentissait pour être à ma hauteur, qu'il se branlait à coup de 'ouais tu la veux dans tes fesses salope'. C'était adorable, délicat et touchant, je l'ai regardé dans les yeux et j'ai répondu 'fout le camp'. Il continuait, et je ne voulais pas crier pour ne pas lui montrer que j'étais dégoutée/que j'avais peur, j'ai dit quelque chose comme 'non mais tu ne comprends pas, va t'en', et il est parti. Je n'en reviens pas d'avoir gardé mon sang froid.

Ahaha oui, ma pref' : j'avais treize ans, je revenais de chez une copine avec une autre copine, je marchais sur la rue, et je vois un homme mimer une fellation en me regardant. Je lui fais un signe de fuck you sans trop y penser et je continue à marcher. Lui me rattrappe, me prend par le bras violemment et commence à m'engueuler tout en me secouant vraiment fort. Encore une fois, j'ai été super calme, je l'ai regardé droit dans les yeux en lui disant 'tu vas me lâcher immédiatement', il resserait sa pression sur mon bras et je continuais à lui dire de me lâcher, ce qu'il a finalement fait en me lancant par terre. Si je n'avais pas gardé mon calme, je ne sais pas trop ce qui serait arrivé, ma copine était tout à fait impuissante et les gens sur la rue nous voyaient mais ne s'arrêtaient pas.

Puis, ce n'est pas moi, mais ma soeur : Une fois, elle était dans le métro, un mec lui a empoigné une fesse, elle s'est retournée, a dit quelque chose comme 'qu'est-ce que tu viens de faire', il lui a dit qu'elle avait des belles fesses. Elle lui a donné un coup de poing dans le nez, a entendu un 'crac' ( elle croit qu'elle lui a cassé ) et s'est mise à courir sa race. Elle a toute mon admiration.

 

[mlle-stouf]

J'ai une histoire pour vous !

C'était le 1e nouvel an que je fêtais avec ma bande d'amies du lycée (une de mes amies qu'on va appeler L. n'a pas le droit de sortir mais comme ses parents étaient en voyage, elle en a profité). On prenait le métro pour aller jusqu'au Trocadéro voir le feu d'artifice. D'un coup, un bledard vient voir L. et lui parle (elle est tunisienne). Je vois qu'elle comprend et le mec a du le voir aussi et s'approche de plus en plus d'elle, pousse une de mes amies et continue à parler. L. est trop gentille et ose pas le repousser alors je me place devant elle avec tant bien que mal et je regarde les mec droit dans les yeux pour lui dire de se casser. Il me répond "arrêté je suis son cousin". Je regarde L. qui me fait signe que non alors le type insiste "mais si je suis le fils de ton oncle Truc, tu sais." Voyant qu'il devenait trop lourd, c'est moi qui répondait "vu comment tu lui parles, t'as l'air de vouloir plus que de discuter entre cousin" Puis le mec s'emballe, me parlait à moitié en arabe, il m'a saoulé alors j'ai hurlé "TU VOIS BIEN QU'ELLE TE CONNAIT PAS, TU TE CASSES, TU LUI FOUS LA PAIX SINON T'AURAS MON POING SUR LA GUEULE !" Il a été décontenancé et tous les regards étaient sur nous. Le pire, c'est qu'il ose répondre "Chez moi, les femmes parlent pas comme ça" et j'ai pas lâché "ICI T'ES EN FRANCE ET LES FEMMES PARLENT COMME ELLES VEUT, SI T'ES PAS CONTENT, TU RETOURNES CHEZ TOI !" Alors les gens ont commencé à parler au type et à la station suivante, ils l'ont poussé pour qu'il sorte x)

Et puis j'en ai une mais qui est arrivée à ma grand mère il y a des années.
Elle était dans le métro et un type a ouvert son manteau devant elle. Il était évidemment à poil. Ma grand mère a regardé son sexe, l'a regardé dans les yeux et lui a dit "vous feriez mieux de la cacher, elle est vraiment laide". Le type est parti. Ma grand mère est géniale

 

[Flo]

En tant qu'animatrice sur un espace loisirs public, j'ai souvent été agressée verbalement par des parents dérangés ou des parents complètement saouls. Il y a 4 ans, je surveillais/animais l'espace mini-golf où les gosses jouent entre eux. Un petite pépette jouait toute seule et galérait un peu, mais se dépatouillait et s'amusait. Il y a avait tellement de monde, que j'avais demandé à un autre animateur (c'était mon mec de l'époque en plus, ahah) de m'aider à gérer l'entrée et les sorties des balles/clubs. Et là un papa totalement bourré se pointe et commence à nous hurler dessus comme quoi on s'occupe pas de sa fille et qu'elle galère. On commence à lui répondre gentiment que y'a du monde, qu'on peut pas se permettre de jouer avec les gosses pour le moment et qu'elle finit par bien se démerder (ce qui était bien vrai). Et là c'est la fin du monde, il nous traite de tous les noms et nous sort "DE TOUTE FACON VOUS AVEZ 15 ANS VOUS DEVRIEZ PAS ETRE RESPONSABLES D'ENFANTS ! ET NE ME PARLEZ PAS JE NE VOUS RESPECTE PAS !". C'était le pompon, on a 18 ans d'abord, il faisait 35 degrès à l'ombre, son haleine à 2 cm de mon nez puait la bière, pendant qu'il nous engueulait des gosses sortaient avec les balles bref, j'ai rien senti venir et j'ai hurlé : "MAIS NOUS AU MOINS ON SURVEILLE VOTRE GAMINE, PAS LE BAR A BIERES !".
Je me suis sentie soulagée comme jamais, notre responsable (ma mère, re-ahah) m'a entendu à l'autre bout, a déboulé et en a refoutu une couche (il a quand même osé lui dire "Vous vous êtes plus vieille, je vous respecte", j'ai cru voir ma mère verdire).
Depuis, j'hésite pas à recaler les parents trop lourds !

 

[Cygnus]

Et puis j'en ai une mais qui est arrivée à ma grand mère il y a des années.
Elle était dans le métro et un type a ouvert son manteau devant elle. Il était évidemment à poil. Ma grand mère a regardé son sexe, l'a regardé dans les yeux et lui a dit "vous feriez mieux de la cacher, elle est vraiment laide". Le type est parti. Ma grand mère est géniale

Elle est géniale ta grand-mère, j'adore

 

[mlle-stouf]

Elle est géniale ta grand-mère, j'adore

Je suis fan de ma grand mère, tu peux pas savoir !

 

[Charuru]

Ca a été la fois où j'ai le plus stressé mais j'ai pas trop mal géré. Je rentrais de sortie, Comme j'habitais pas au même endroit que mes potes, je suis rentrée seule en transport en commun, il était super tot, j'étais crevée et je ne faisais pas trop attention autour de moi, jusqu'à ce que je capte en descendant du tram pour prendre le métro que j'étais suivie. Idem dans la station de métro, je commence à flipper, le mec derrière moi qui dit rien. Puis j'ai pas trop compris pourquoi, il me frappe dans la nuque. A ce moment là je l'ignore encore, en espérant qu'il me lache. J'arrive pres de chez moi, il continue à me suivre. A ce moment là j'habitiais encore en cité et donc pour rentrer chez moi j'avais un ascenceur. J'ai eu je pense, la chance que l'ascenceur soit là au rez de chaussée, j'avais un peu d'avance sur lui, j'ai ouvert la porte de l'ascenceur, j'ai accroché mes doigt à la porte à l'intérieur pour arriver à la fermer plus vite et je lui ai balancé un coup de pied dans le ventre pour ensuite refermer la porte sur moi.


J'en ai eu une autre moins flippante mais dans le même genre sauf que c'était dans l'aprèm. Toujours dans ma cité, un mec me repère apparement, il était encore assez loin de moi et m'appelle "madmoizelle", je nie et je l'entends se rapprocher. Je me suis mise à courir, et comme j'avais un hall d'entrée avec ouverture à badge, je me suis dépechée de tirer la porte sur moi, il s'est retrouvé comme un con à taper sur la porte vitrée, genre qu'est ce qu'il croyait, que j'allais lui ouvrir? O_O Puis je l'ai vu commencer à sonner en espérant que quelqu'un lui ouvre, j'ai courru à toute vitesse dans ma cage d'escalier en espérant que personne n'ouvre.

A oui et une dernière aussi, à l'époque j'avais le look baggy et je faisais les magasins dans LA rue commerçante, y avait plein de monde, quand je sens une main juste entre mes fesses, ni une, ni deux, je me retourne. Meme pas décontenancée par le fait qu'il s'agissait de 4 gars, j'ai gueulé en pleine rue "quel est le putain de dégueulasse de votre groupe qui a osé me mettre la main au cul", j'ai continué à faire mon petit scandale pendant quelques secondes, ils ne savaient pas où se mettre vu que tout le monde regardait, et j'ai continué mon chemin comme si de rien n'était.

 

[AnonymousUser]

C'était il y a un peu moins de deux ans et j'ai tellement flippé que je n'arrive toujours pas à me rappeler avec exactitude de ma réaction. Je rentre de cours et je suis dans le métro. Pendant tout le trajet, je sens un truc me frôler les fesses mais naïvement, je pense que c'est le manteau ou le sac de quelqu'un. En sortant du métro je monte un escalier dans lequel je crois être la seule, jusqu'à ce que je sente qu'on me mette franchement la main aux fesses. Je me retourne et je vois un homme à l'air pas mal dérangé. Il me met la main sur l'épaule et approche son visage du mien en disant "tu veux pas m'embrasser, toi ?". Je réponds "non, maintenant tu dégages". Il insiste et je recule vivement en répétant "DÉGAGE". Il me semble avoir ajouté un "connard !" mais je n'en suis plus sûre. Je n'ai même pas eu le temps de voir sa réaction parce que je me suis barrée le plus vite possible, tremblante, tout en n'arrêtant pas de me retourner pour être sûre qu'il ne me suivait pas. Et il ne me suivait pas, heureusement !

(Mais bon, même maintenant j'ai pas trop l'impression d'avoir géré ma mémé, j'ai plutôt honte de n'avoir pas réagi plus tôt et d'avoir subi une humiliation en public sans que personne ne réagisse. Je digère toujours pas).

 

[AnonymousUser]

La même que Mindalajinka, à cette différence prêt que je connaissais le type qui était un bon ami et que ça s'est passé dans ma chambre d'hôtel alors que j'étais seule à l'étranger. Ce connard m'avait enfermée sans que je m'en aperçoive. Pareil, je suis restée à moitié paralysée jusqu'au dernier moment, à ne même pas réaliser ce qui se passait, parce que c'était un ami merde, il pouvait pas faire ça... Mais lorsque j'ai senti tout son corps m'écraser j'ai soudain pris conscience de la gravité de la situation, une colère énorme est montée en moi, il était vraiment presque trop tard, alors je lui ai planté mes ongles dans la bite, de toutes mes forces. J'ai cru que ça ne suffirait pas le temps de quelques secondes, mais apparemment il a eu très mal, suffisemment pour que j'aie le temps de me dégager, de me rhabiller, de courir jusqu'à ma porte, d'ouvrir le verrou et de sortir en hurlant qu'il devait se casser tout de suite et en le traitant de tous les noms. Le mec est parti sans autre violence (il venait sans doute de réaliser qu'il risquait d'y avoir de sévères conséquences). Je lui ai foutu un coup de poing et je lui ai craché dessus avant de claquer la porte.
Comme Mindalajinka, je ressens une fièreté mitigée. J'aurais du réagir plus tôt. J'aurais aussi dû voir venir le truc, être plus prudente. A chaque fois que j'y repense j'ai envie de chialer. Mais dans le fond c'est une fièreté... parce que j'ai échappé au pire, vraiment, vraiment, vraiment.

 

[AnonymousUser]

J'ai pas encore tout lu, mais je crois qu'il n'y a pas à avoir honte d'avoir réagi "un peu tard" selon vos critères. Où nous apprend t-on à nous défendre ? Nul part, bien au contraire ! Rien que le fait d'au final s'écouter est à mes yeux une grande forme de courage.